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mardi 8 octobre 2013

Un des propagandistes de l'idéologie du viol-les-femmes-aiment-ça-et-la prostitution-elles-en-rêvent est mort. Mais Ozon est toujours vivant.

En guise de femmage à feu Patrice Chéreau dont, finalement, la CULture ne retiendra rien en dehors de son massacre du massacre de la Saint-Barthélémy via le personnage historique de Marguerite de Valois transformée en prostituée-violée-qui-aime-ça, je re-publie ici un article que j'ai commis le 18.2.2011 sur le blog lesaventuresdeuterpe

ICI :

Le viol comme divertissement


Avant de revenir à la fameuse nuit de la Saint-Barthélémy et de tenter de rétablir une part de vérité sur les spéculations que font sur elle celleux qui étudient avec sérieux l'histoire, revenons à la scène de viol du film qui, je le rappelle, est une pure invention scénaristique.

A l'heure où l'actrice Maria Schneider qui vient de mourir se refait violer par la presse qui se rue sur ce décès pour rappeler la scène de sodomie du film "Un dernier tango à Paris", soulignons que le viol semble posséder une qualité hautement divertissante et qu'il est devenu un ingrédient incontournable de l'entertainment de masse.
Le requiem dégradant entonné par les journaux en guise d'"hommage" à l'actrice décédée
Héloïse en parle
Emelire ici
Le Collectif Les mots sont importants ici repris par Mauvaise Herbe
humilie toutes les femmes qui n'ont pas envie de se retrouver dénudées post mortem dans des canards à l'éthique de plus en plus douteuse.
Comme je le mentionne dans le billet où je cite l'article non édité, par contre, de cette passionnante chercheuse, Eliane Viennot écrit en 1994, à la sortie de La Reine Margot :

"C’est
 la
 première
 fois, 
notamment,
 qu’est
 mis
 en
 scène
 le
 viol
 de
 Marguerite
 —
par
 ses
 frères
 évidemment 
!
 Qu’Henriette
 de
 Nevers,
 la
 plus
 grande 
héritière
 du
 royaume,
 est 
ravalée
 au
 rang
 d’une
 dame
 de
 compagnie
 (elle
 introduit
 les
 visiteurs
 chez
 Marguerite
!),
 et
 campée
 sous
 les
 traits
 d’une
 harengère
 délaissée.
 Que
 des
 princesses
 de
 France
 sont montrées traînant sans escorte dans la capitale (rue Saint-Denis, peut-être ?) pour
 «
chercher
 des
 hommes
»
 afin
 de
 se
 faire
 trousser
 sauvagement
 contre
 les
 blocs de pierre..." !

Le viol est particulièrement artistique (comme le patinage). Il faut le savoir. Et l'inspiration, la muse (en tout cas pas Euterpe) qu'est ce que vous voulez ma bonne dame...comment lui résister ?
Depuis les années 1970, au nom de la sacro-sainte "création libre" qui règne d'ailleurs également dans le monde de la pornographie et de la pub, cela n'arrête pas :

Quelques films dont vous avez peut-être entendu parler ?
Tess du lui-même violeur Polanski
Jeanne d'Arc de Luc Besson
J'irai cracher sur vos tombes de Michel Gast
Il était une fois en Amérique de Sergio Leone
Outrages de Brian de Palma
Frankenstein 90 d'Alain Jessua
Irréversible de Gaspar Noé (un grand amateur de viols celui-là)
etc...
Il y en a des centaines (je ne les assimile pas à ceux qui ont eu pour but de dénoncer le viol comme "L'amour violé" ou "Anonyma" bien entendu).

J'ai d'abord voulu en faire une liste exhaustive mais il y en a qui pourrait venir puiser ici de quoi gratter leur prurit ce qui l'empêcherait de cicatriser.
Et voilà qui n'est pas charitable.

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