Tout d'abord, apprécions les propos de Jean Quatremer, que l'on pourrait adresser à ceux qui, secrètement ou non, espèrent le retour de M. Strauss-Kahn, et aux complaisants et amnésiques de tous bords, y compris à Elisabeth Badinter que l'on commence déjà à encenser pour sa prise de position "très classe" du mercredi 6 juillet sur France Inter !
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(en deux parties)
Elisabeth Badinter sur France Inter:
Euh... oui, Madame Badinter, il y a certainement eu quelques démonstrations de mauvaise foi et des abus de langage naturels dans un tel débat. Cependant les absents ont toujours tort, et ce n'est pas parce que l'on répond soudain présent que l'on a forcément raison en tout point... Au fait, où étiez-vous quand il n'y avait pas encore d'éléments "à charge" (que vous qualifiez joliment de "doutes") contre Nafissatou Diallo? Ce long délai de réflexion est-il simplement dû à votre devoir intellectuel de philosophe (féministe...)? Votre diatribe semble si cohérente et "digne" qu'elle n'a suscité jusques ici qu'admiration. Mmmm... permettez-moi d'y écouter de plus près.
C'est bien de respecter la présomption d'innocence- ce qu'ont fait même les "certaines féministes" que vous critiquez: comme le relève Hélène Jouan, elles n'ont jamais condamné d'avance, encore moins définitivement M. Strauss-Kahn mais se sont élevées contre les propos machistes et sexistes entendus les premiers jours après son arrestation, ainsi que contre l'omerta qui entoure toujours les violences de toutes sortes faites aux femmes, dont on a heureusement pris davantage connaissance et donc conscience depuis.
Comme vous le dites vous-même la parole des femmes n'a pas été totalement libérée et ce n'est pas parce que vous entendez des propos contre le sexisme et le machisme "depuis 15 ans" qu'ils ne doivent pas être encore martelés à chaque occasion, fût-elle l'affaire DSK.
Dommage qu'Hélène Jouan vous ait maladroitement donné le prétexte du "faux-prétexte" dont les féministes se seraient servies pour faire avancer leur cause. Il ne s'agit évidemment pas de cela!
C'est bien de respecter la présomption d'innocence- ce qu'ont fait même les "certaines féministes" que vous critiquez: comme le relève Hélène Jouan, elles n'ont jamais condamné d'avance, encore moins définitivement M. Strauss-Kahn mais se sont élevées contre les propos machistes et sexistes entendus les premiers jours après son arrestation, ainsi que contre l'omerta qui entoure toujours les violences de toutes sortes faites aux femmes, dont on a heureusement pris davantage connaissance et donc conscience depuis.
Comme vous le dites vous-même la parole des femmes n'a pas été totalement libérée et ce n'est pas parce que vous entendez des propos contre le sexisme et le machisme "depuis 15 ans" qu'ils ne doivent pas être encore martelés à chaque occasion, fût-elle l'affaire DSK.
Dommage qu'Hélène Jouan vous ait maladroitement donné le prétexte du "faux-prétexte" dont les féministes se seraient servies pour faire avancer leur cause. Il ne s'agit évidemment pas de cela!
De ces "réactions des premières 48h" vous ne retenez que le "piétinement" de la présomption d'innocence et la mise au pilori de ceux qui défendaient le présumé innocent, accusés qu'ils étaient de protéger la gent masculine et leur classe. Curieux... il me semble surtout avoir dû vraiment, vraiment, tendre l'oreille pour entendre une parole à la défense de la présumée victime. Même ces fameuses féministes que vous invectivez ne se sont manifestées qu'au bout de quelques jours, tant elles étaient sidérées par l'in- à propos, la partialité ou l'incomplétude flagrants de certaines prises de parole.
Les mensonges de Nafissatou Diallo ne sont pas plus choquants que certains comportements de M. Strauss-Kahn. Ils pourraient même s'expliquer si on se mettait un tant soit peu dans ses baskets. Peut-on décemment en dire autant des dérapages répétés de M. Strauss-Kahn, Madame Badinter? Présumé innocent ou présumée victime ont droit au même respect, certes. Mais qu'on ne vienne pas reprocher aux féministes de prendre plutôt le parti des femmes présumées victimes de violences, affabulatrices ou non, jusqu'à preuve du contraire! C'est vraiment le comble!
Les mensonges de Nafissatou Diallo ne sont pas plus choquants que certains comportements de M. Strauss-Kahn. Ils pourraient même s'expliquer si on se mettait un tant soit peu dans ses baskets. Peut-on décemment en dire autant des dérapages répétés de M. Strauss-Kahn, Madame Badinter? Présumé innocent ou présumée victime ont droit au même respect, certes. Mais qu'on ne vienne pas reprocher aux féministes de prendre plutôt le parti des femmes présumées victimes de violences, affabulatrices ou non, jusqu'à preuve du contraire! C'est vraiment le comble!
Quant aux "certaines" féministes que vous accablez, elles n'ont pas à formuler de regrets. Elles ont eu le courage, elles, de se mouiller, aussi vite que possible, même en ayant des doutes. Et si l'affaire DSK devait porter préjudice à la parole des victimes, c'est justement parce qu'on ne défend plus, avec force, la cause de madame Diallo- toujours présumée victime rappelons-le-, sous prétexte qu'elle a menti dans le passé!
On l'aura compris... il ne faudra surtout pas compter sur vous pour ce faire.
Mon regret à moi est que personne n'ait pris la peine jusqu'à présent, d'après mes recherches dans les médias, de révéler à quel point vos propos sont fallacieux.
Mon regret à moi est que personne n'ait pris la peine jusqu'à présent, d'après mes recherches dans les médias, de révéler à quel point vos propos sont fallacieux.
Pour comprendre le dialogue crypté de Jouan-Badinter
L'article du NYT que cite Jean Quatremer:
Excellent, l'avis de Jean Quatremer!
RépondreSupprimer@ avapierre,
RépondreSupprimerOui, excellent! ça fait du bien d'entendre des propos clairs et fermes, malheureusement encore trop rares!
Depuis hier une réponse à Elisabeth Badinter me démangeait aussi (j'avais la rage de lui faire de la pub ici). Voilà, c'est chose faite. Elle ne la lira jamais et s'en ficherait comme de l'an 40, mais ça fait aussi du bien!
Mouais... votre "anylse" est plus un billet d'humeur qu'une réponse à E. Badinter... qui a pourtant la seule position raisonnable: lorsqu'on ne sait pas, il vaut mieux se taire que de faire des déclarations pour prendre tel ou tel parti. Et prétendre défendre les femmes en utilisant une affaire médiatique, c'est un procédé parfaitement condamnable qui déssert la cause que l'on prétend défendre.
RépondreSupprimer@Anonyme, pas la peine de répéter les propos de Mme Badinter. Je ne répéterai pas les miens :-)
RépondreSupprimerMerci Vatapa pour cette salutaire mise au point ;-)
RépondreSupprimerBadinter est classée 56e fortune de France . Sa fortune est estimée à 652 millions d'euros, en 2010, soit une augmentation de 42% par rapport à 2009.
RépondreSupprimerReuters
Sinclair : une fortune estimée entre 30 et 55 millions d'euros. Ok elle fait pâle figure à côté de sa défenderesse mais tout de même entre millions, on se comprend....
...et se serrent les coudes !
RépondreSupprimerMais à part ce détail mesquin c'est une grande féministe...si si.
Pendant qu'on vous distrait avec des histoires de sexe ... l'essentiel est passé sous silence: http://www.voltairenet.org/Obama-la-guerre-financiere-et-l
RépondreSupprimerC'est bon de ressentir ce sentiment de ne pas être seule à se faire la reflexion que notre philosophe féministe dérape. Pas d'excuses à présenter, à l'agresseur de Madame Diallo comme le souhaitait Madame Badinter. Non les victimes de viol ne sont jamais "idéales", elles sont des victimes, seulment, de la barbarie d'un homme.
RépondreSupprimerEuterpe, de nombreux internautes ont réagi aux propos de Mme Badinter (dont moi, pseudo Yvette),sur le blog de Renaud Revel "la colère de M.Badinter".
RépondreSupprimerA bientôt certainement !
Merci Evelyne59. Je vais aller jeter un oeil. Et merci d'être passée !
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