Tristane Banon ne nomme jamais DSK dans son livre "Le Bal des hypocrites", publié jeudi, car elle le trouve "inhumain", explique-t-elle aujourd'hui dans une interview au quotidien Midi Libre. "Dans la vie, je le nomme très peu. J'ai du mal. Ces trois lettres me paraissent trop flatteuses. Je ne peux pas appeler par son nom quelqu'un que je trouve inhumain. J'ai en moi des termes plus vulgaires que 'le cochon' ou 'l'homme babouin' (qu'elle utilise dans son livre, ndlr)", dit-elle.
S'exprimant pour la première fois depuis le classement sans suite par le parquet de Paris de sa plainte pour "tentative de viol" contre l'ex-patron du FMI, l'aggression sexuelle ayant néanmoins été reconnue, Tristane Banon n'a pas voulu faire de commentaires à ce sujet.
"Je n'aime pas réagir à chaud et si je vous parle maintenant, ce sera repris dans l'heure dans toute la presse. Je m'exprimerai en début de semaine, une fois rentrée à Paris, quand mon avocat et moi aurons pris une décision quant à la suite à donner", indique-t-elle.
Me David Koubbi a déclaré jeudi que sa cliente pourrait prochainement déposer une plainte avec constitution de partie civile, ce qui entraînerait la désignation d'un juge d'instruction et prolongerait l'affaire.
La romancière, qui se dit "fatiguée", harcelée par les paparazzis au point de vivre "chez les uns et les autres", affirme ne plus travailler depuis le 15 mai, début de l'affaire DSK, et se faire aider financièrement par des amis et son avocat. Tout en niant avoir écrit un livre "pour du fric".
"Si je gagne quoi que ce soit dans cette affaire, ça ira à des associations", souligne-t-elle. "Au début, je n'ai pas écrit pour faire un livre. Mais je voyais des gens à la télé comme BHL parler de moi de façon honteuse, dégueulasse et méprisante. L'être humain que je suis a tout pris dans la gueule, il fallait que ça sorte d'une façon ou d'une autre", poursuit-elle.
Tristan Banon se dit enfin "super-pessimiste" quant à son avenir : "je serai toujours celle qui...", regrette-t-elle. "Alors quitte à vivre avec cette étiquette pendant soixante ans, autant que ce ne soit pas vain. Ma seule solution est de faire de ça le combat d'une vie. Je ne peux plus me permettre le luxe de ne pas être féministe", conclut-elle.
Sur Le Figaro.fr
Courage et merci Tristane ! Peut-être que ce sera toi notre Rosa Parks !
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