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mercredi 16 mai 2012

"Soon after"


"tragédie" 15/05/2012 à 19h33

(...)
Tout juste un an après l’épisode qui a causé sa chute, Dominique Strauss-Kahn a déposé une plainte contre celle qui l’accuse, Nafissatou Diallo. Il lui réclame au moins un million de dollars.
Déposée alors que la procédure civile – celle qui pourrait coûter cher à DSK – n’est pas terminée, la plainte porte sur cinq chefs :
  • « poursuites calomnieuses » ;
  • « abus de procédure » ;
  • « emprisonnement déloyal » ;
  • « diffamation » ;
  • « provocation volontaire d’une souffrance émotionnelle ».
Tout cela parce que, DSK et ses avocats le répètent, les accusations de la femme de chambre du Sofitel de New York seraient fausses, la relation sexuelle étant selon eux consentie.

« Peu après » son entrée, des actes sexuels « consentis »

« False » : c’est le mot qui revient le plus souvent dans les dix-huit pages de la plainte, que Rue89 a pu consulter. Tout au long du document, les conseils de l’ancien patron du FMI s’échinent à dépeindre la plaignante en très talentueuse comédienne.
La phrase la plus étonnante est celle qui décrit le moment crucial. Contraints par l’enregistrement électronique des ouvertures des portes de la suite 2806, les avocats de Strauss-Kahn éludent drôlement le déclenchement de cette relation sexuelle soi-disant consentie :
« Le 14 mai 2011, peu après midi, M. Strauss-Kahn était dans la chambre 2806 quand Mme Diallo, une femme de chambre employée par le Sofitel, est entrée dans la chambre en utilisant sa clé fournie par l’hôtel.
Peu après son entrée dans la chambre, Mme Diallo et M. Strauss-Kahn se sont livrés à des actes sexuels mutuellement consentis. »
Tout est dans le « peu après » (« soon after »).

(...)

Sur Rue89

3 commentaires:

  1. Non, mais ce type n'a aucune vergogne, ni aucune élégance. Il pourrait au moins se faire oublier ! Moi je dis merci à Nafissatou de nous avoir épargné un président de la république agresseur sexuel ! Cette femme est vraiment courageuse et brave, qualités qui font défaut à son agresseur.

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  2. Vous connaissez cette phrase : "Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît."
    Je trouve qu'on peut l'actualiser en disant que : "Les SALAUDS, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît."
    Parce que s'il avait un minimum de décence, il n'oserait jamais demandé des dommages et intérêts à une femme qu'il a violé!

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  3. A Hypathie : moi je m'en fais pour elle. Heureusement qu'elle a sa fille ! Mais c'est sûrement hyper dur ce qu'elle traverse comme épreuves ! J'espère qu'elle est soutenue !

    A Berenice : ah oui la phrase s'applique particulièrement aux salauds. On l'a vu pendant les guerres. C'est aussi vrai en temps de paix.
    Car ces types se sentent TELLEMENT supérieurs ! Nous ne pouvons nous l'imaginer. Donc pour eux : égorger un poulet ou violer une femme...hein?....un crime ???...où est le crime ? Par contre : priver le grantôme de devenir président de la Blicpuré : voilà le VRAI crime !

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