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vendredi 30 novembre 2012

Quand on est vraiment riche on n'est jamais jugé et on n'a jamais besoin de dire la vérité toute la vérité car elle s'achète, il suffit d'y mettre le prix

DSK et Diallo auraient conclu un accord à l'amiable

 

 

Selon le New York Times, les deux parties auraient trouvé un terrain d'entente pour mettre un terme aux poursuites civiles engagées contre Dominique Strauss-Kahn à New York.

À New York
Dix-huit mois après les évènements de la suite 2806 au Sofitel de New York qui avaient défrayé la chronique, Dominique Strauss Kahn et Nafissatou Diallo auraient conclu un accord à l'amiable qui devrait être finalisé la semaine prochaine, selon le New York Times .
La femme de chambre guinéenne qui accusait l'ancien patron du FMI d'agression sexuelle avait engagé une procédure judiciaire au civil peu avant l'abandon des charges au pénal en août 2011. Selon le quotidien citant des «personnes proches du dossier», l'accord qui prévoit un dédommagement financier d'un montant non divulgué, doit être signé la semaine prochaine devant le juge du Bronx qui a instruit l'affaire.
Le juge Douglas McKeon avait recommandé depuis le début un accord à l'amiable et c'est ainsi que se terminent 90% des différends opposant des parties au civil aux Etats-Unis. Les deux camps seront astreints par une caluse de confidentialité à ne jamais révéler le montant de leur accord, mais celui-ci pourrait faire l'objet de fuites.
Ni Nafissatou Diallo ni Dominique Strauss-Kahn ne sont tenus de se présenter devant le juge, leurs avocats respectifs pouvant s'y rendre à leur place. «Le jour n'a pas encore été fixé pour la signature de l'accord et celui-ci, également rapporté par l'agence AP citant ses propres sources, n'a pas été confirmé par les intéressés. «Nous n'avons pas de commentaire à faire», a simplement déclaré tard jeudi soir le bureau des avocats de DSK, basés à Washington. Interrogé par Le Figaro, le cabinet Thompson-Wigdor, qui défend les intérêts de Nafissatou Diallo, n'a pas souhaité s'exprimer. Cependant, aucune des parties ne démentait l'information du New York Times alors que, par le passé, chacune avait assuré avec vigueur ne pas vouloir négocier. Des déclarations qui, pour les spécialistes de la procédure américaine, pouvaient très bien masquer la recherche d'un «deal». Ces derniers mois, l'entourage de DSK évoquait la possibilité d'une telle transaction. Un tel accord, s'il est confirmé et homologué par le juge du tribunal du Bronx, mettra un terme définitif à la procédure civile aux Etats-Unis.
«Cet accord est bien pour tout le monde»
Aux Etats-Unis, le célèbre avocat pénaliste Alan Dershowitz ne s'étonne pas d'une transaction dans l'affaire du Sofitel, qu'il avait prédite depuis le début de l'affaire. «Aucune des deux parties ne pouvait se permettre d'aller à un procès, cet accord est bien pour tout le monde, chacun pourra clamer victoire», explique-t-il. «DSK pourra toujours dire que Nafissatou Diallo a engagé un procès pour l'argent, poursuit le pénaliste. La femme de chambre, qui risquait quant à elle de tout perdre, pourra dire que le «dédommagement» obtenu est la preuve que DSK avait quelque chose à se reprocher.
Dominique Strauss-Kahn a toujours nié avoir agressé sexuellement Nafissatou Diallo, affirmant qu'il s'agissait d'une relation consensuelle non rémunérée. Il a plus tard, lors de son interview à TF1 en septembre 2011, reconnu une «faute morale» . A New York, la défense de Nafissatou Diallo a suivi de près les développements de l'affaire du Carlton qu'elle n'aurait sans doute pas manqué d'exploiter lors d'un procès civil.

En France, le sort de DSK fixé le 19 décembre

Côté français, DSK est en effet mis en examen pour «proxénétisme aggravé en bande organisée» dans cette affaire depuis mars dernier. La cour d'appel de Douai doit se prononcer sur la demande d'annulation de cette mise en examen déposée par la défense de l'ancien patron du FMI. Censés statuer mercredi dernier, les magistrats ont finalement reporté leur décision au 19 décembre. Un délai inattendu, difficile à interpréter mais signe, selon plusieurs sources judiciaires, que la réflexion des magistrats est intense et qu'une annulation de la mise en examen est peut-être envisagée. Si tel était définitivement le cas, Dominique Strauss-Kahn aurait alors le statut de témoin assisté dans le dossier du Carlton et ne serait pas jugé lors d'un éventuel procès. Son horizon judiciaire, en France comme aux Etats-Unis, serait alors dégagé.

Sur le Figaro.fr

mercredi 28 novembre 2012

DSK VS le Carlton : la cour d'appel a reporté sa décision au 19 décembre

DSK VS le Carlton : la cour d'appel a reporté sa décision au 19 décembre


« Selon une citation de Robert Burns : Le suspense est pire que la déception. »


Le suspense continu dans l'affaire dite du Carlton.
En effet, nous venons d'apprendre que la Cour d'appel a renvoyé sa décision au 19 décembre prochain sur les requêtes en nullité déposées par les avocats de l'ancien chef du FMI, Dominique Strauss-Kahn.
Nous ne savons pas pour quelle raison la Cour d'appel à retarder sa décision.
Dominique Strauss-Kahn et d'autres mis en examen, comme le commissaire Jean-Christophe Lagarde, avaient demandé, en outre, l'annulation de leurs mises en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" dans l'affaire dite du Carlton.
Ses avocats, dont Me Henri Leclerc, on accusait les juges lillois "d'avoir monté de toutes pièces" ce dossier tout en remettant en cause "leurs impartialités" et d'avoir pris à l'encontre de DSK "des décisions arbitraires".
Ces requêtes visent des pièces de l'instruction des juges, auxquels les avocats de DSK leur reprochent aussi de ne pas avoir fourni certains éléments du dossier et d'avoir pris leur temps à livrer des PV d'audition, alors que ces PV se sont retrouvés affichés dans la presse.
"Je dis et je répète que les juges nous ont caché des pièces dans cette affaire", avait martelé à l'issue de l'audience de septembre dernier Eric Dupont-Moretti, avocat de David Roquet, responsable d'Eiffage, mis en examen lui aussi pour avoir organisé et financé des déplacements avec des prostituées aux Etats-Unis et à Paris.
Fin septembre, c'est sans surprise que le parquet général de Douai avait demandé le rejet de ces requêtes, soulignant que les mises en examen étaient "justifiées" par des "indices graves ou concordants".
Contacter par l'AFP, Me Henri Leclerc a réagi à la nouvelle : "Manifestement, les questions que nous leur avons posées ne sont pas si simples à écarter". Sans toutefois, se garder d'en tirer toutes les conclusions sur l'issue de la procédure en soulignant qu'il ne connaissait pas les raisons de ce report, mais il a constaté simplement que "la cour n'a pas écarté d'un revers de main" ces requêtes en nullité.
Me Olivier Bluche, l'avocat de Jean-Christophe Lagarde, s'est lui aussi gardé de tirer des conclusions de ce report : "Manifestement, cela prend du temps, nous avions déposé la première requête en annulation le 19 avril 2012. Sept mois plus tard, il n'y a toujours pas de décision. (...) La justice prend son temps, si elle le prend à bon escient, tant mieux", a-t-il déclaré.
Donc le suspense continue…

lundi 26 novembre 2012

DSK n'était pas à la manif contre les violences faites aux femmes

Pour un innocent, c'est étonnant, non ?
Le justiciable DSK n'a t-il pas juré qu'il était une victime ?

Ici la vidéo : victimes levez-vous ! (Les vraies victimes, je veux dire) :

mercredi 21 novembre 2012

La machinerie

Voir le film "Hollande, DSK, etc" sur le site de Pierre Carles (82:47 mn) pour savoir comment la presse se fait la pourvoyeuse de présidents de la République et comment le système médiatique n'est qu'un sous-système du système capitaliste.
Comment on tue une candidate avec des phrases comme :
"Hollande caracole, Aubry flageole", etc...

Le lien est ici.

À la fin de la vidéo, on a un grand moment avec l'intervention à la BnF du réseau Faites Taire les Perroquets dont voici le communiqué du 16 juin 2012 :

Communiqué du FTP (Faites Taire les Perroquets) : « Ils nous pompent l’air »

le 16 juin 2012
Nous publions ci-dessous un communiqué sur une action qui, comme on dit, n’engage que ses auteurs et non Acrimed.
Communiqué du FTP (Faites Taire les Perroquets) : « Il nous pompent l’air »
Le réseau « Faites taire les perroquets » (FTP) annonce le lancement d’une campagne contre le « bruit de fond » médiatique. Une première action a eu lieu avec succès le jeudi 14 juin 2012 à 15h00 à la Bibliothèque nationale de France (BNF).
Laurent Joffrin et Maurice Szafran, perroquets multicanaux respectivement directeurs du Nouvel Observateur et de Marianne ont, pour la première fois depuis trente ans, cessé de caqueter pendant quelques minutes. Invités à « débattre » sur le thème « Presse, politique et indépendance rédactionnelle », ces deux frères siamois en connivences ont été contraints de prendre la fuite sous les sifflets, les cotillons et les cornes de brume d’un auditoire exaspéré par leur babillage autocongratulatoire.
Cette expérience menée dans le tube à essai d’une salle de conférence appelle une extension nationale - puis planétaire.
Nous exigeons :
- Un plafonnement du temps de parole pour la trentaine d’éditorialistes qui quadrillent les grands moyens d’information, afin de garantir la pluralité des opinions. Nous adressons pour cela un appel solennel à Jean-Louis Debré, président du Conseil Constitutionnel, qui, en février dernier, a su, pour une fois, résister aux pressions du Parti de la presse et de l’argent (PPA) en réaffirmant le principe d’égalité du temps de parole entre les différents candidats lors du dernier scrutin présidentiel.
- La fusion de TF1, France 2, France 3, Canal +, M6, Arte, France 5, Direct 8, LCI, BFMTV, etc. en une seule et même entité baptisée « PPA TV » émettant depuis une barque de pêche au large des eaux territoriales ; suivant la même logique, le regroupement des canaux de RTL, EUROPE 1, FRANCE INTER, RMC, BFM Radio, etc., en une seule et même chaine baptisée « Radio-Paris », basée en Andorre.
- Que l’accès à la profession d’éditorialiste soit conditionnée à la réalisation d’un stage annuel de trois mois de rééducation au monde réel : Jean-Michel Aphatie devrait par exemple documenter son opinion sur l’austérité par un passage sur les chaînes d’un abattoir de poulets industriels ; Nicolas Demorand devrait ainsi suivre une formation en alternance de fabrication de sous-ventrières dans un atelier de Seine Saint-Denis.
Les espaces ainsi libérés seront attribués à des médias d’information au service de l’intérêt général, indépendant des forces politiques comme des puissances de l’argent.
Nous appelons tous ceux qui le souhaitent à rejoindre les rangs du FTP et à clouer le bec des éditocrates par tous les moyens festifs et sardoniques.
Paris, le 14 juin 2012

Sur Acrimed

Malheureusement on n'a plus de nouvelles de ce réseau depuis cette date.....

vendredi 16 novembre 2012

Le "délit de sale gueule" des femmes politiques

Yamina Benguigui dit souffrir d'un "délit de sale gueule"

Par Delphine Legouté

| 15/11/12 - 11:18
(montage via Reuters)
(montage via Reuters)

Les critiques dont elle fait l'objet ? Un "délit de sale gueule" pour Yamina Benguigi. Dans la chronique "Ils se mettent à table" de Paul Wermus dans VSD ce 15 novembre, Yamina Benguigui a sa petite idée sur les raisons de certaines attaques :

Je suis entrée au gouvernement dans la case Rachida, mais je m'appelle Yamina, je fais du 40, je n'entre pas dans le 35 !

Selon la ministre, son allure détonnante de "diva", sa façon de se vêtir, ses habitudes people et ses origines lui ont valu une étiquette "Rachida Dati". Résultat : un "délit de sale gueule" doublé d'un "sexisme rampant" qui ne lui ont rien laissé passer.

Précisons que Yamina Benguigui n'a rien contre Rachida Dati. Les deux sont amies "depuis quatorze ans" et partagent ensemble "une histoire commune", celle de "deux jeunes filles programmées pour ne pas exister".

Il n'empêche que les critiques qu'a connu l'ancienne Garde des Sceaux, dues à son côté "clinquant et glamour", sont retombées sur la ministre de la Francophonie surnommée la "Rachida Dati de gauche".

Ainsi de son voyage en Falcon pour faire Paris-Kinshasa début octobre, que certains ont qualifié de "voyage en jet privé". La ministre de la Francophonie s'était alors insurgée :

Quand les ministres hommes se déplacent dans des régions de guerre, que ce soit l’Afghanistan, que ce soit l’Irak, que ce soit la Syrie ou même en Jordanie (…) cela s’appelle un avion militaire et quand c’est une femme cela s’appelle un Falcon, un jet.
Autre fait d'arme durant ce voyage en République démocratique du Congo, l'exigence auprès de l'ambassade de France d'un coiffeur à disposition durant les quatre jours de visite.

La ministre avait également été critiquée pour sa présence à Cannes lors du festival, et ce en pleine communication sur la "présidence normale". Matignon s'était alors empressé de préciser que le déplacement était "d'ordre privé et à ses frais".

Sur Le Lab

jeudi 15 novembre 2012

Le Canard Enchaîné ferait bien de prendre des cours de féminisme auprès de Caroline de Haas parce que décidément il n'a rien compris

Décidément il est grandement temps que le Canard prenne lui-même des leçons de féminisme parce que voilà que pour rattraper sa couillerie de la semaine dernière où il a pris tant de plaisir à nous apprendre ce qui se passait dans la chambre à coucher de Rachida Dati tout en ayant, un jour pas si vieux, affirmé la main sur le coeur qu'il s'était donné un code de déontologie très strict concernant les moeurs des personnes politiques et qu'ils ne s'adonnait pas aux ragots d'alcôves, lui, parce qu'il y avait des journaux pour ça dont il ne faisait pas partie, le voilà qui nous ressert cette semaine un plat de coucherie sans doute pour nous faire croire, suite à mon billet précédant dont il a sans doute eu vent (les stats ont explosé, le billet a été tweeté, facebooké et réseausociauisé à tout va) qu'il n'est pas sexiste.Voilà le résultat.


C'est là que nous voyons qu'à l'instar de ses ancêtres du XVIe siècle, le C.E. est incapable de faire la différence entre le viol et l'adultère.  DSK, c'est quelqu'un qui a eu plein de relations extraconjugales !
Nafissatou Diallo ? Relation extraconjugale ! Tristane Banon ? Relation extraconjugale ! Piroska Nagy ? Relation extraconjugale ! L'affaire du Carlton de Lille et les soupçons de viol en réunion ? Relation extraconjugale ! Les textos où il fut question de "matériel" ? Relation extraconjugale ! Les rumeurs selon lesquels un grand nombre de femmes auraient été maltraitées par ce sinistre personnage ? Relation extraconjugale, vous dis-je !

DSK a juste trompé bobonne, et c'est pas beau, c'est vrai mais qu'est-ce que c'est rigolo ! Mort de rire ! Voilà DSK bombardé conseiller ès adultère pour célébrités qui se sont fait pincer "comme lui".

 Car un homme marié ne viole pas, madame, il trompe sa femme.
Alors n'oubliez pas de vous esclaffer avec le Canard à la chute de cette article ô combien hilarante.

DSK est juste un grand comique qui ne fait rire que les hommes. Mais ces bestioles de femelles n'ont aucun humour, c'est bien connu !
Je me demande si Frédéric Pagès ferait autant rigoler Caroline de Haas et toutes les femmes qui s'occupent de faire reconnaître les violences faites aux femmes par ces mecs bouchés à l'émeri qui tiennent les rênes du pouvoir et qui traînent dans les médias.
ça m'étonnerait.   


dimanche 11 novembre 2012

La vie privée, c'est seulement pour les HOMMES politiques

On a vu que Le Canard enchaîné s'est défendu de n'avoir jamais abordé le comportement de DSK avec les femmes parce que, je cite " [pour notre] code de déontologie, l'information s'arrête toujours à la porte de la chambre à coucher".
On ne devait pas savoir que le directeur du FMI + futur candidat à la présidentielle (quand même !) terrorisait les jeunes stagiaires et que tout ce qui était féminin se planquait sur son passage. C'était vilain pas beau de dénoncer cela.
Très vilain et très pas beau.
On avait presque honte d'avoir posé la question à ce journal satirique si à cheval sur de tellement beaux principes.
 Mais apparemment ce beau précepte si digne et si noble ne vaut que pour notre DSK (inter)national qui n'est pas une gonzesse.
Rachida Dati, quant à elle, ne bénéficie pas de ce traitement de faveur et se fait curieusement clouer au pilori par ces si délicats journalistes sur le chapitre de la vie privée des personnes politiques.
Nous avons étrangement le droit de savoir le nombre de liaisons que l'ex-garde des Sceaux a entretenu au moment de la conception de sa fille, voire il nous décline leur identité, et on finit par se demander si madame Dati est autorisée par le Canard enchaîné à chercher à mettre le père devant ses responsabilités même si un enfant "illégitime" a légitimement le droit de connaître son père.
De toute manière, tout cela ne nous regarde pas le moins du monde. Mais d'après ces messieurs de la presse, il paraît que c'est très important que nous le sachions.
Et puis une meuf qui se fait engrosser alors qu'elle n'a pas de "régulier" c'est dingue, non ?
Moi cela ne m'intéresse pas et Rachida Dati est libre comme j'aimerais l'être aussi, ainsi qu'aimeraient l'être toutes les femmes, j'imagine.
Mais le Canard a une autre conception de notre liberté, et pour lui, ca y est, Rachida Dati est une...entraîneuse (?) de cabaret. Au moins.
Voici comment commence la satire : "L'ex-garde des Sceaux nous recoit en tenue de cabaret, plumes d'autruche et bas résille".
Ce n'est évidemment pas vrai puisqu'il s'agit des "sympathiques" "interviews (presque) imaginaires du "Canard"".
Pas si sympathique que cela pour le sexe féminin, en tout cas. Même carrément violement sexiste :


Honte au Canard Enchaîné.

Peu importe de quel bord est Rachida Dati et la politique qu'elle a menée au sein du gouvernement. Cet article du C.E. est juste méprisable.

samedi 10 novembre 2012

De Montréal à Fontenay-sous-bois en passant par New-York, un même monde de coupables traités en victimes

Je connais des agresseurs sexuels (vous aussi probablement)

Je suis un peu frappée par la quantité d'agresseurs sexuels que je me rends compte que je connais personnellement. Avec qui j'ai jasé, avec qui j'ai ri, à qui j'ai donné ma confiance, que j'ai même embrassé, et avec qui j'ai même eu des relations sexuelles entièrement consentantes. On sait qu'une agression sexuelle c'est banal; les chiffres et nos amies victimes nous le disent, mais là ça me frappe. Pis ça frappe fort.
Je suis un peu dépassée...
On revient un peu derrière:
Au cas où vous ne le sauriez pas, le sujet d'actualité d'un certain milieu montréalais est les agressions sexuelles. Quelques bombes ont éclaté par-ci par-là et des vernis craquent. J'ai eu le déplaisir d'entendre certaines choses complètement ahurissantes comme “faudrait pas que l'agresseur soit stigmatisé pour toujours” ou “ben tsé < entrez ici le nom de l'agresseur > souffre aussi!”, mais en général cette résistance est minime comparée à l'onde de choc qui refuse de banaliser les agressions ou de victimiser les agresseurs (oui oui, au pluriel). Je suis fascinée de constater cette solidarité, et cette manière collective de gérer les situations. Je suis touchée par les réflexions de certains hommes qui ont pris la peine de rappeler leurs ex fréquentations/blondes pour s'excuser de trucs qu'à l'époque ils n'avaient même pas remarqué qu'ils avaient fait de mal. Mais je suis surtout touchée par ce mur bien étanche créé par mes camarades féministes, y compris moi, qui disons bien haut et fort que c'est inacceptable. Tout ça est excellent pour la discussion et la réflexion, mais aussi pour notre mémoire étant donné que ce genre de situation va se reproduire un jour et que nous devons avoir une mémoire de ce que nous avons fait collectivement pour attaquer le problème, mais aussi pour faire de sorte que les victimes se sentent respectées par nos moyens d'action et de réflexion.


Par contre beaucoup de questions restent...
Je m'interroge beaucoup sur le pouvoir des victimes. En effet, un des seuls pouvoirs qu'il leur reste c'est de dénoncer. Mais si ces situations sont gérées collectivement où est la ligne qui délimite ce qui appartient à la communauté, et ce qui appartient à la victime? Si nous ébruitons les noms des agresseurs dans un souci de sécurité et de ne pas les protéger, n'est-ce pas enlever un peu de pouvoir aux victimes? Je pense spécialement à une victime qui veut elle-même dénoncer publiquement son agresseur une fois qu'elle sera prête. Ne sommes-nous pas en train de lui enlever un peu de ce pouvoir, même si nous ajoutons toujours cette spécification à chaque fois que nous disons le nom de cet agresseur?
Je m'interroge aussi sur l'isolement des agresseurs et leur « réadaptation ». Évidement c'est venu très naturellement pour la majorité des gens de les pousser de leur cercles, voire de les mettre à la porte de leur appartement, mais pour nous tous et toutes qui avons une vision non essentialiste du crime il y a lieu de se poser des questions... Comment est-ce qu'ils peuvent « se soigner »? Pourquoi on en parle comme s'ils avaient une maladie? Comment est-ce qu'on juge qu'ils sont «redevenus corrects»? Pourquoi est-ce qu'on devrait penser à ça? Jusqu'à quel point c'est leur problème individuel à eux seulement?
...
Pendant ce temps, dans un autre cercle, les choses se passent différemment...
Après un viol très brutal, pour lequel l'agresseur sera traduit en justice, celui-ci est revenu tout sourire dans son lieu de travail; le bar dans lequel il consomme beaucoup trop (d'ailleurs il ne se rappelle pas du viol qui a mené sa victime à l'hôpital... comme c'est pratique) et dans lequel il rencontre beaucoup de femmes. La justice bourgeoise a décrété que même poursuivi, il devait bien gagner sa croûte, et comme il travaille dans le bar, cette raison pesait plus lourd que le fait qu'il ait trouvé sa victime dans ledit bar.
Inutile de dire que sa victime fuit le bar depuis ce temps, et probablement même tout le quartier...
Dans cette situation, contrairement à l'autre, rien n'est géré collectivement. Tout le monde le sait, mais personne n'est supposé le savoir alors tout le monde fait semblant qu'illes ne savent rien. La majorité des gens (clientEs/collègues) qui le savent veulent qu'il s'en aille, qu'il change de job... Mais ce n'est pas si simple, il est aussi propriétaire... Évidement il a ses supporters chériEs qui disent des âneries vraiment violentes comme « ben y s'en rappelle pas, ça compte pas! » ou « moi c'est mon ami pis je l'aime faique je vais passer par-dessus », mais ce qui se remarque généralement c'est plutôt un dégoût. Ses partenaires veulent lui racheter ses parts et il n'est pas réfractaire. Il va probablement finir par quitter, mais en attendant il est quand même là. Il est là, tout sourire à servir des shooters à des clientes pendant qu'une partie du staff et de la clientèle fronce le nez de dégoût en le regardant. On m'a demandé de ne pas dénoncer publiquement, de ne pas ébruiter la nouvelle en dehors de ce cercle très fermé. Ce que j'ai plus ou moins fait, même si je ne comprenais plus vraiment ce que je faisais quand j'essayais de calmer mes amies féministes (qui ne viennent pas de ce milieu) qui voulaient poser des actions pour le dénoncer. Je comprends ce qu'on me dit quand on m'explique qu'attirer l'attention négativement sur le bar risque de faire baisser la clientèle, donc de poser une difficulté aux gens qui travaillent là et que j'aime (et même si je ne les aime pas...), mais je ne comprends pas pourquoi protéger l'identité d'un violeur est plus payant que de le dénoncer haut et fort. Est-ce que je suis la seule qui serait contente de voir le bar où je me tiens faire une dénonciation d'un membre de son propre staff? Je ne peux pas y croire...

Autant la première situation me fait sentir la force de notre colère et de notre déception collective, autant cette situation-ci me fait sentir complètement isolée dans mon impuissance et ma colère.
...
Avec tout ça, est-ce que je vous avais déjà parlé de mon ex et de son amie qui s'est fait agresser par un de leurs amis communs il y a de cela des années? Et bien il n'a jamais voulu prendre position et jusqu'à maintenant, bien qu'elle lui ait signifié à plusieurs reprises qu'elle ne voulait plus être invitée dans les mêmes évènements que lui, il invite toujours les deux, lui laissant à elle le « choix » de venir ou non. Devinez ce qu'elle «choisi» tout le temps? Bingo, de ne pas voir son agresseur. Par son choix tellement facile de « ne pas s'en mêler », il contribue à chacune de ses invitations à rappeler à son amie que son expérience n'est pas valide pour lui, et que dans sa définition d'amitié n'entre pas le concept de safe space.
...
J'ai la tête qui va exploser à force de penser à tout ça pis de ne pas savoir quoi faire ...pis ça me fait broyer du noir...
(...pis écouter en loop Scotland's Shame de Mogwai ne m'aide définitivement en rien ...)
 

mardi 6 novembre 2012

Seront désormais mis en examen ceux qui ont mal parlé du grand DSK


DSK porte plainte contre Gaino
Henri Guaino est poursuivi pour des propos tenus en novembre 2011 sur les affaires judiciaires de DSK. Photo : WITT/SIPA

Sofitel : Guaino mis en examen pour des propos sur DSK

L'ancien conseiller spécial de l'Elysée, Henri Guaino, a été mis en examen pour des propos au sujet de Dominique Strauss-Kahn tenus il y a plus d’un an, où il évoquait les affaires du Carlton et du Sofitel.

Dominique Strauss-Kahn ne laissera rien passer. Et surtout pas les commentaires de ses ex-adversaires politiques sur ses mises en examen. Dans sa ligne de mire : l'ancien conseiller spécial de l'Elysée, Henri Guaino. Ce dernier a été mis en examen le 10 octobre dernier pour complicité de diffamation, a-t-on appris ce mardi des deux parties. En cause ? Ses propos tenus sur la chaîne Paris Première, le 18 novembre 2011, concernant les affaires du Carlton et du Sofitel.
“On ne peut pas dire n'importe quoi sur n’importe qui”
A l’époque, le député des Yvelines, alors conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, avait en effet estimé que l’affaire dite du Carlton de Lille, dans laquelle Dominique Strauss-Kahn a été par la suite mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée, n'était pas "un problème de vie privée", mais "à la charnière entre vie privée et délinquance". Il avait aussi ajouté que "ce qui s'est passé aux Etats-Unis relevait d'un acte judiciairement répréhensible", faisant allusion à l'abandon des poursuites pénales à l'encontre de l'ancien directeur du FMI dans l'affaire du Sofitel de New York. De plus, Henri Guaino a évoqué un vrai parallèle entre ces deux affaires, y voyant "exactement la même chose".
Cette mise en examen est automatique dans le cadre de la procédure en diffamation choisie par la défense de Dominique Strauss-Kahn, une plainte avec constitution de partie civile.
Pour ses avocats, la stratégie de défense est simple: "On ne peut pas dire n'importe quoi sur n'importe qui". C’est notamment ce qu’a expliqué Me Richard Malka, conseil de DSK, à l’AFP. Quant à Henri Guaino, il "s'expliquera sur ce qu'il a voulu dire et comment ça a été interprété", si ce dossier "va jusqu'au bout", a déclaré de son côté son avocat, Me Philippe Blanchetier.

Sur metrofrance.com

 
Sur lavoixdunord. com


Sur tempsreel.lenouvelobs.com