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lundi 11 mars 2013

La Femen est-elle une bestiole utile ou nuisible à l'agriculture ?

Sauf quand elles sortent des énormités pour justifier la prostitution, les féministes de salon sont, à leur manière de saloneuses, utiles à la cause féministe. Là où elles poussent vraiment mémé dans les orties c'est quand elles vont jusqu'à traiter de trolls des féministes qui ne font pas dans le con-sang-suce et qui agissent dans l'espace publique sur des symboles du patriarcat, ce système mortifère qui nous a valu Tchernobyl et Fukushima (mais de cela elles s'en foutent) !

Non pour elles,une féministe est salon-compatible ou n'est pas féministe, point barre. Et ne vous avisez pas de dire une grossièreté comme "Nous voulons la fin du patriarcat". Il faut dire "Nous voulons l'égalité femmes/hommes", garde-à-vous, rompez. Oui parce que sinon cela va faire peur aux gentils machos qui ne sont au fond que de petites choses blessées par la vie.

Question caricature et surtout diktat, elles se posent là.

J'ai essayé d'en discuter avec une féministe dite "radicale" mais il faut croire que mes arguments sont atrocement trolliques à l'instar de ces pauvres Femen qui seraient inutiles (au féminisme à moins que ce soit à l'agriculture) d'après nos chères saloneuses, car mes commentaires défendant la cause femen n'ont été publiés que dûment triés et examinés à la loupe (voir les commentaires en attente de validation depuis vendredi).

Mais peut-être, y a t-il méprise et cette personne était très prise ailleurs (j'en doute un peu car certains commentaires ont été publiés entre les miens).

Pour la féministe de salon qui préfèrent se prostituer que conduire un moto-crotte et qui se demande si la Femen est un animal utile ou nuisible, je préfère ne même pas la nommer. Enquêter vous-mêmes, désolée (celle que je cite ci-dessous est une potesse à elle ou du moins il y a de la drague en sa direction dans l'air).

 Faudrait pas que des blondasses (trop) bien foutues volassent la vedette à des quinquas qui n'ont plus le contrôle de leur tour de taille, hein ! (Y en a qui devrait vraiment arrêter de prendre "Marie-Claire" pour un journal féministe (cette fois vous aurez reconnue de celle dont au sujet duquel je cause, je pense :)).

 Article + commentaires de Christine Le Doaré actuellement draguée par notre saloneuse utile :

A condition de marier les FEMEN aux féministes radicales !

5248703Hier soir, j’étais bien installée devant le documentaire « Nos seins, nos armes » de Nadia El Fani et Caroline Fourest, espérant enfin mieux comprendre les FEMEN et leurs motivations. Ces femmes sont impressionnantes et sur bien des points on ne peut que soutenir leur engagement, pourtant, j’ai toujours ressenti un certain malaise sans savoir vraiment pourquoi, alors merci aux réalisatrices, j’ai ma réponse.
Sous l’impulsion de quatre jeunes fondatrices, le groupe s’est créé en Ukraine, « pays corrompu où le poids de l’argent facile et de l’église est énorme ». Leur mouvement est d’inspiration marxiste « La nouvelle éthique » et leur éducation politique féministe provient de la lecture d’un livre marxiste écrit par un socialiste allemand du XIXe siècle, August Bebel. Leur objectif est de mener un combat contre les dictatures, les industries du sexe et l’église. Elles disent que L’église et l’état s’entendent toujours sur le dos des femmes.
C’est peu à peu, mais assez rapidement, qu’elles ont adopté le moyen d’action de se déshabiller et de « faire entendre leurs voix par l’intermédiaire de leurs corps ». Les hommes sont d’abord intrigués, attirés, puis comprennent par les slogans qu’ »ils ne peuvent pas contrôler leur nudité ». En effet, leur seule arme c’est leurs seins, car elles utilisent leur corps comme un manifeste et affirment que ce message est universel. Leur ambition est de libérer les femmes partout dans le monde et pour cela, elles doivent créer une armée « de nouvelles femmes qui deviendront des combattantes d’une guerre pacifique ». Ces femmes devront à la fois être agressives mais pacifistes, féministes mais seins nus.
Alors bien sûr c’est inattendu, c’est rafraichissant ; moi aussi je lutte contre les industries du sexe et les effets pervers des religions, et moi aussi j’en ai marre que le corps des femmes soit encore et toujours un enjeu, donc elles m’intéressent. Seulement voilà, si nous sommes d’accord sur les luttes à mener, peut-être le sommes-nous moins sur les méthodes à employer ? Que penser de ces injonctions quasi militaires, de la mise en danger de jeunes recrues, de cette fanfaronnade du « seul nouveau féminisme digne d’intérêt » ? Bref, ce type d’action est-il convaincant et surtout, peut-il se suffire à lui-même ?
A l’évidence, dans les pays de l’Est et en particulier en Ukraine, pour ébranler les autorités et attirer leur attention sur la censure de l’église et le développement des mafias des industries du sexe, des actions provocatrices sont adaptées au contexte local. Les médias assureront la sécurité.
Toutefois, sans le relais d’autres groupes citoyens, féministes, politiques qui font le travail de fond, de terrain comme idéologique, de telles actions, quand elles ne choquent pas, peuvent secouer un temps les consciences mais il y a fort à parier qu’elles ne feront pas seules, évoluer durablement les mentalités.
Les happenings sont basés sur le visuel ; ça fonctionne un temps, celui de la surprise et de la nouveauté. C’est un peu comme les actions de la Barbe, nécessaires pour secouer les consciences, mais au bout d’un certain nombre d’actions identiques, l’effet de surprise tombe et s’il n’y a pas un relais avec une réflexion politique et stratégique plus élaborée, avec d’autres groupes, associations, chercheurs et politiques et bien, la nouveauté passe de mode. Heureusement, en France, ces autres forces existent, mais ailleurs aussi, et des centaines d’associations réalisent ce travail jour après jour, pour lentement mais sûrement, gagner des droits et faire avancer les mentalités : la Fédération Nationale Solidarité Femmes, le Lobby Européen des Femmes, le Collectif féministe contre le viol, Osez le féminisme, Les Effrontées, la fédération contre les violences faites aux femmes, Femmes solidaires, la CADAC, la Marche Mondiale des femmes, La coordination Lesbiennes en France, etc.
Les FEMEN ne s’intéressent pas à l’égalité entre les sexes, ne luttent pas contre le sexisme « ordinaire » car selon elle, qu’il s’agisse des différences de salaire ou de la répartition des tâches domestiques : «Ce sont des questions secondaires ». Mais il faudrait peut-être leur expliquer que tout est lié et complémentaire et dépend de la situation de chaque pays.
Il y a toujours une limite à l’exportation d’un modèle de lutte, mais surtout, qui nous fera croire que dans les pays de l’Est, il n’y a pas de femmes qui luttent autrement ni d’autres associations féministes ? Le problème des FEMEN ce n’est pas leur action, mais de vouloir nous faire croire, qu’elles seules agissent et que leur mode d’action est le plus performant et légitime.
Comprennent-elles seulement les limites d’une telle action ? Beaucoup d’hommes ne vont pas piger le sens de leurs interventions, seulement attirés par leur nudité, satisfait de quelques images de plus de nudité féminine. Sans développer le concept, sans éducation et explications pour déconstruire les stéréotypes, les mentalités n’évolueront pas.
Les actions provocatrices des FEMEN ne sont pas nouvelles, elles aussi seront bientôt confrontées au problème insoluble de l’activisme : rester dans la surprise de la nouveauté tout en créant des images coups de poing qui interpellent, une nouveauté chasse l’autre et les médias sont versatiles. Privilégier la communication au détriment du fond n’a pas que des avantages. L’exemple d’Act-Up ou d’autres groupes est à ce point édifiant.
En regardant le documentaire, en particulier leur action face aux fascistes de Civitas, j’ai aussi compris que cette détermination à aller à la rencontre d’agresseurs relève plus d’un romantisme juvénile que de l’action politique. Tout le monde connait la brutalité de Civitas, nul besoin, d’aller les chatouiller sous le nez ; cette autosatisfaction à avoir affronté « le diable » a tout de même quelque chose d’inquiétant. Les jeunes femmes françaises « embrigadées » sont ainsi confrontées à une violence inouïe, jusqu’alors inconnue. Quelles sont les conséquences de cette mise en danger, qui va les assumer ?
Lors de la manifestation Mariagepourtous, à Denfert-Rochereau, j’étais juste devant elles un moment. Elles criaient « Yes for gays ». Très bien, mais il aura tout de même fallu expliquer longuement qu’il n’était pas interdit d’ajouter « et lesbiennes » ; comme ça sonnait moins bien à leurs oreilles, elles ont abandonné ! Le sens des raccourcis.
Ce que je comprends des FEMEN, c’est qu’elles veulent exporter et exploiter la rage des fondatrices Ukrainiennes, confrontées à une quasi dictature et à de sordides industries du sexe. Elles ont un slogan, un visuel, des seins, elles en ont fait une marque, elles la vendent. Qu’elles puissent contribuer à la libération des femmes, tant mieux ; qu’elles en soient le fer de lance ? Je ne le pense pas et il faudrait demander aux femmes Ukrainiennes ce qu’elles en pensent. Selon moi, leur plus grande faiblesse c’est le manque de consistance et densité politique du projet comme du discours, le tout est pour le moins très basique. Ce n’est pas forcément un problème, mais tout de même, avoir comme référence féministe August Bebel, quand existe une multitude d’auteur-e-s telles que Beauvoir, Mackinnon, Jeffreys, Delphy, Dworkin, etc. ça laisse tout de même songeur-se.
Ce qui me met le plus mal à l’aise c’est cette volonté universaliste. Moi aussi je suis universaliste et le relativisme culturel m’est insupportable. Pourtant, je vois mal, exemple parmi d’autres, les FEMEN agir dans les pays arabes. Quand elles avaient été enlevées en Biélorussie, elles n’avaient fort heureusement pas été violées ni tuées, grâce à leur popularité, mais reconduites en Ukraine.
Place Tahrir, même sans exposer leurs seins, elles seraient violées ou étranglées en quelques minutes. Se dénuder à Paris c’est une chose, dans les pays arabes, ça ne se passerait pas de la même façon. Ont-elles l’intention d’y sacrifier des bataillons de jeunes femmes ? Croient-elles vraiment qu’elles seules et leurs seins nus vont libérer les femmes du monde arabe ? Les femmes arabes, les attendent-elles seulement et de cette façon ? Allons, soyons sérieux !
De nos jours, toute gamine bloggeuse peut se mettre en danger en quelques secondes et condamner sa vie à l’exil. La jeune égyptienne, réfugiée en Suède et qui porte une pancarte « Sharia is not constitution » devant l’ambassade d’Egypte à Stockholm, a tellement raison, mais était-elle obligée de se mettre à nue pour ça ? Quand on la regarde et l’écoute, on sent le poids immense qui pèse sur cette adolescente fragile, manifestement dépassée par les évènements. D’autres femmes se battent et résistent en Egypte, la presse en parle moins, elle n’a pas de photo de nu à vendre, mais quel combat sera le plus utile aux femmes égyptiennes ?
Alors, au final, je reste admirative de certaines actions des FEMEN, telle qu’en 2012 la coupe de l’Europe en Ukraine, le déplacement de 100 000 prostituées ; tout au long du championnat elles vont « dénoncer l’argent facile promis par l’industrie du sexe, les femmes objets tout juste bonnes à se marier ou se prostitue », (cette phase politique, c’est Caroline Fourest qui commente dans son commentaire, pas les FEMEN qui la prononcent).
Mais j’aime moins ce que je vois à Paris, le manque de fond, d’analyse et de culture féministe, le mépris affiché envers les mouvements féministes français et étrangers aussi, ce côté on va vous expliquer ce qu’il faut faire et comment, nous qui avons l’attention des photographes, et puis l’embrigadement quasi militaire de jeunes recrues.
Si le féminisme c’est faire des pompes et avoir des seins présentables, je me demande avec inquiétude si demain, les brindilles un peu plates, les féministes qui ont pris un peu d’âge, celles qui se déplacent en fauteuil roulant, etc. vont pouvoir le rester ou si elles sont désormais bonnes à recycler ?!
Le problème des FEMEN ce n’est pas tant leur mode d’action, leurs seins nus, même si leur mise en danger a bien quelque chose de pathétique, car ce sont des activistes comme il en a d’autres, elles ont choisi leur mode d’action ; non, leur problème, c’est l’arrogance qu’elles mettent à vouloir nous faire croire qu’elles sont à l’avant-garde du féminisme et même les seules féministes intéressantes. Pourtant, elles ne sont qu’une composante un peu simpliste, visuelle et provocante, d’un mouvement bien vivant, qui fort heureusement à bien d’autres cordes à son arc !

14 Réponses vers “A condition de marier les FEMEN aux féministes radicales !”

  1. Lux 06/03/2013 à 15:04
    Où est le problème dans le fait de manifester en se mettant nue ? La jeune Egyptienne qui l’a fait sur son blog n’y a été forcée par personne : elle affirmait reprendre possession de son corps comme elle l’entendait, sans que personne ne lui dise quoi faire, ni se dénuder, ni se rhabiller. Et si certains admirent des femmes à moitié nues sans même s’intéresser à leur message, c’est leur problème : les FEMEN décident justement de ne plus agir en fonction de ce que les autres leur disent de faire, de ce que les hommes peuvent attendre. Et d’ailleurs, je crois que les hommes sont nombreux à se sentir davantage agressés qu’émoustillés lorsque des femmes montrent leurs seins pour scander des slogans féministes…
    Quant à leur arrogance, malheureusement, il faut admettre que ce sont les FEMEN qui ont permis de réveiller le débat féministe dans les médias ces derniers mois et ces dernières semaines, quand les associations habituelles comme Osez le féminisme se font plutôt entendre pour leurs accointances avec le pouvoir et leurs combats accessoires.
    • Christine Le Doaré 06/03/2013 à 15:15
      Lux, vous n’avez manifestement pas bien lu le texte, personne n’a dit qu’il y avait un problème à manifester nue ? en revanche, moi j’ai en effet écrit que ça ne pouvait se suffire à soi-même et que les donneuses de leçon pouvaient un peu mieux analyser les contextes, les luttes en cours, les rapports de Force dans chaque pays… je vous conseille de relire, je ne vais pas me paraphraser… les FEMEN n’ont en rien reveillé le féminisme français, arrêtez-donc de refaire l’histoire et documentez-vous un peu, il n’a jamais cessé de fonctionner d’une part, même si bien sûr il était publiquement délaissé par les médias et en effet aurait pu être plus offensif, mais surtout, il s’est réveillé bien avant les FEMEN avec l’affaire DSK, elles se sont greffées dessus, mais on ne les avait pas attendues !!!
      ce que je veux dire c’est que leur action est méritoire, à l’Est notamment, mais qu’elles ne sont pas le fer de lance du féminisme et que sans actions ni réflexions de fond on n’arrive à rien. C’est juste une mode, une récupération des médias qui aiment le spectaculaire et l’émoustillant, qui font et défont les modes… un peu d’humilité ne ferait pas de mal et aussi de culture et d’histoire, mais bon, faut peut-être pas trop rêver ? !
  2. Ellem 06/03/2013 à 17:46
    Bravo pour votre synthèse sur le mouvement des FEMEN, je partage votre avis !
  3. Euterpe 06/03/2013 à 20:00
    Bof moi je ne suis pas si mitigée et je ne sais pas si les Femen sont plus arrogantes que certaines théoriciennes féministes…en tout cas les suffragistes (moquées « suffragettes » par le patriarcat) faisaient aussi de la mise en scène, pas seins nus, peut-être, mais avec des banderoles sur le corps, des charrettes, des chansons, des piques surmontés de symboles, des uniformes (les seins nus sont aussi un uniforme, d’ailleurs). Elles s’attachaient aux grilles de Buckingham Palace, jetaient des cailloux dans les fenêtres et autres violences, pour le coup. Le vote des femmes a été obtenu comme cela, grève de la faim et même suicide (sous les sabots du cheval de George V) pas en faisant des discours, c’est un peu ce que certaines féministes oublient.
    Je pense que si on demande aux femmes qui veulent se battre contre le patriarcat d’avoir d’abord lu Andrea Dworkin, on aura plus grand monde. Si on est analphabète alors on a pas le droit de se battre contre le patriarcat ? Ou bien alors seulement sous la houlette des intellectuelles ?
    Il y une chose que les Femen ont compris c’est qu’on est dans le monde du spectacle et de la communication visuelle. Les suffragistes des années 1910 l’avaient aussi compris. Et ce sont elles qui ont gagné.
    Moi non plus je ne crois plus aux discours, aux lettres respectables et respectueuses. Le patriarcat nous envoie tous les jours ses flatulences à la gueule mais nous, nous nous contentons d’écrire notre mécontentement. Avec des mots de l’alphabet. ABCDEFG…etc.
    • Christine Le Doaré 07/03/2013 à 12:43
      Mais je suis d’accord, des actions des suffragistes sont équivalentes… En quoi ai-je écrit le contraire ? En revanche, il y a des éléments beaucoup plus discutables chez elles que chez les suffragistes, je ne vais pas me répéter ni même développer et reprendre les informations par ailleurs disponibles.
      Pour commencer, tenons compte du fait que nous sommes en 2013 dans un monde où l’industrie du sexe génère des milliards en exploitant des milliers de femmes nues. La façon d’utiliser la nudité féminine dans une société qui la vend à tour de bras est des plus délicate. Par ailleurs, la glorification de la baston jusqu’au sacrifice (enfin devant les caméras, ça a ses limites, forcément et heureusement), si ce ne sont pas des valeurs et pratiques patriarcales ? !!!
      Les militantes iraniennes, égyptiennes et autres du monde arabe sont tout autant admirables, si ce n’est plus, pourtant elles restent habillées. Doit-on se mettre à poil et prendre des coups pour faire avancer les droits des femmes ? Franchement, c’est puéril ! Et puis ces commandos de blondes … franchement ça laisse une impression … Moi mes héroïnes ce sont les femmes qui subissent des discriminations et des violences, et se battant avec les associations féministes de terrain qui depuis des années les aident et œuvrent loin des projecteurs.
      En plus, les FEMEN ont le mauvais goût de leur cracher dessus, étrange courage !
      Je n’ai jamais écrit qu’il fallait lire Dworkin pour militer, j’ai écrit que compte tenu du nombre de références féministes qu’il est possible de citer, mentionner (d’ailleurs dans la préface de leur prochain bouquin à paraître, marketing,) un obscur marxiste du 19è S est pour le moins étrange et on comprend peut-être mieux le basic de leur féminisme qui a tant de mal à s’articuler avec les autres ?
      Je ne vais pas me paraphraser, il me semble que le texte est assez clair… juste pour finir, ai-je jamais écrit qu’il fallait se contenter de mots et d’écrits si ? Ben non ! C’est tout de même étrange cette propension à ne pas lire un texte ni commenter ce qu’il dit mais plutôt de l’utiliser pour rebondir sur ses propres analyses ; c’est tout à fait stérile, mais merci d’avoir lu et commenté malgré tout.
      Je me demande s’il est encore possible de nos jours d’avoir un peu de recul, d’esprit critique…
  4. Marmot 07/03/2013 à 01:03
    Oui je trouve que tu résumes bien et je suis d’accord avec ce que tu dis. Mais j’irai même plus loin.
    Pour moi un mouvement féministe qui affiche sur son site une bannière ou l’on voit une femme tenant à la main des testicules ensanglantées (ancienne bannière) est nocif pour le reste des mouvements féministes.
    Pour moi un homme devrait pouvoir être féministe. Et on n’avancera plus en se battant pour les droits des femmes en opposition des hommes mais en luttant pour l’égalité des deux cotés. (car il y a aussi des améliorations à faire pour les hommes même si personne n’en parle)
    Pour moi elles donnent une image du féminisme qui le décrédibilise complêtement…
    • Christine Le Doaré 07/03/2013 à 12:49
      … je ne vais pas jusque là, je ne pense pas qu’elles décrédibilisent le mouvement féministe, et dans leur pays d’origine, ce sont des modes d’action quasi imposés par un état autoritaire ; en revanche exporter le modèle pose pas mal de problèmes (expliqués dans le texte) ; je pense qu’elles confondent communication/médiatisation et travail politique de sensibilisation, éducation… pour faire avancer les mentalités et les droits ; en plus elles pensent que leurs modalités d’action sont les seules crédibles et légitimes et crachent sur les autres et l’immense travail accompli au quotidien et sans l’attention des médias et ça, c’est inadmissible ; aprés il y a toutes les questions de ces commandos de filles blondes qui vont au baston s’il y a des caméras pour les protéger… et puis d’autres questions idéologiques… je pense que tous les modes d’action peuvent se compléter mais à condition d’être clairs et puis l’activisme de communicantes a forcément ses limites… mais je ne vais pas me paraphraser…
  5. Euterpe 07/03/2013 à 13:52
    « (…) poil et prendre des coups pour faire avancer les droits des femmes ? Franchement, c’est puéril ! »
    C’est donc cela le fond de votre pensée.
    « Et ces commandos de blondes… » heum……(sans commentaire).
    +
    Et qu’est-ce qu’il faut faire alors pour faire avancer les droits des femmes de façon non « puéril », selon vous, à part écrire (des livres, des blogs, des lettres, des rapports, des comptes-rendus, des exposés, des discours, des articles, des…etc), faire des réunions entre soi, de sages manifs entre soi, des films propres sur eux entre soi et ne s’adresser en toute dignité qu’à des personnes déjà largement convaincues ?
    Je me considère aussi comme une féministe radicale mais je ne me vois pas en train de demander à ces femmes qui ont le courage de risquer leur peau de faire ce que je dis plutôt que ce qu’elles ont choisi de faire.
    Je n’ai rien contre vous personnellement mais cette façon qu’ont certaines féministes de taper sur les Femen en choeur avec les pires des machos et avec les mêmes arguments comme quoi ce sont des guignoles qui desservent la cause féministe, me semble plutôt moche.
    Et puis, prendre des coups ce n’est pas « puéril », c’est prendre des coups, c’est tout.
    • Christine Le Doaré 07/03/2013 à 14:15
      Je ne pense pas que mon texte soit agressif, j’ai essayé de comprendre, d’analyser… moi le prêt à penser… je me méfie des médias, des phénomènes de mode, des égéries, des apparences et surtout je pense que si elles avaient eu un autre comportement que celui de donneuses de leçons méprisantes envers le mouvement des femmes, ce se serait peut-être passé autrement.
      J’ai pourtant l’impression d’avoir été claire, j’ai même rendu hommage à certaines de leurs actions, mais je pense qu’exporter une méthode et se prétendre les libératrices mondiales des femmes et bien ça s’analyse un minimum, parce que franchement ça a quelque chose d’hégémonique et de très masculin.
      Je ne vois rien de très féministe ni dans l’exposition du corps, ni dans le fait d’exposer un corps nu et vulnérable à prendre des coups, (c’est couru d’avance), encore qu’avec les caméras… (En France), ni sur le fond des arguments et bien ça m’interpelle … Toutes les composantes d’un mouvement peuvent trouver leur place et se renforcer à condition de ne pas être dans une mégalo et de changer vraiment et durablement la situation des femmes…
      Si maintenant, pas de salut sans seins exposés, c’est plutôt désespérant ! Il faut voir les cameramen se bousculer pour les filmer, photographier, quand ils en auront marre, ils laisseront tomber… ils s’en foutent du message, tiens elles pourraient raconter qu’elles ont découvert une nouvelle espèce de libellule, du moment qu’elles sont torse nu, ils seraient là ! franchement, je trouve ça pathétique ; c’est sûrement utile à l’EST mais sinon…
      Mais bon j’ai déjà tout dit dans l’article … et si vous croyez vraiment qu’il est agressif, lisez-donc plutôt ceci, relevé ce matin sur FB : «
      « – ce qui m’ennuie le plus c’est bouton qui se fait sa pub gratos pour son site de prostituée du net (juste un peu contradictoire, non ?), la petite dame en arrière plan qui a écrit sur son ventre « sauvée par les cloches », une visionnaire du marketing des services care ?
      - andromak p4 (la nouvelle recrue tatouée piercée à gauche sur la photo) qui après avoir cherché la notoriété en teléréalité chemine à notre dame
      - et leurs boxers et leurs bas noir qui érotisent du bas vers le haut
      Le film hagiographique veut faire croire à la pureté de leurs intentions ? en plus d’une ignorance crasse sur l’Europe de l’Est et les slaves ?
      - Internationale féministe, on tresse des couronnes aux nouvelles jeanne d’arc, on sanctifie les rebelles féménistes, on les élève au rang de révolutionnaires qui pourfendent tous les dragons, dictateurs, mafieux, papes et popes – Jeanne d’Arc et Saint Georges réincarnées- Mais ça frise le culte de la personnalité tout ça-«
  6. Euterpe 07/03/2013 à 15:43
    « Si maintenant, pas de salut sans seins exposés, c’est plutôt désespérant !  »
    Ben ouais mais on est en grande détresse. Si on ne fait rien, on a vu avec les GG à RMC, on a vu avec les oscariséEs, on a vu avec les pères-grues, on a vu avec Iacub et surtout comment la presse se sert de tout cela pour faire sa sale propagande haineuse contre les femmes ! Et ne parlons pas de la pub ! On est assommé de propagande ! Lees gens baignent dedans, la tète avec le sein de leur mère…qu’est-ce que nous avons comme moyen, nous ?
    Alors des Ukrainiennes viennent ici et elles font du ramdam, très bien !
    Bien sûr que les machos veulent les démolir avec leurs sales mots ! Bien sûr que la presse les filment sinon elles n’auraient aucune raison de se dénuder !
    La porte-parole des Femen à Cologne ne se déshabillent pas, elle parle à la presse et qu’est-ce qu’elle dit quand on lui demande pourquoi les Femen et pourquoi seins nus, elle répond : c’est pas compliqué, ça coûte pas cher et rameute illico la presse (lors d’une manif contre les grands bordels allemands). Et en effet. Pour une bande de féministes habillées qui va se déplacer ?
    Et la presse parle quand même de quoi c’est que causent les Femen ! Elle ne veut pas avoir l’air d’être juste venue là pour des nibards ! Elle est couille à mort mais elle ne veut pas que ça se dise.
    Nous sommes hypersexualisées et pornographiées. Simone de Beauvoir a été transformée par la presse en cul devant un lavabo. Et c’est pas fini. Demain ce sera Delphy. Aucune femme ne doit échapper à ce traitement. Alors que font les Femen ?
    Elles utilisent les mêmes armes avec lesquelles on nous combat. Elles les retournent juste contre l’adversaire.
    Elles le disent (notamment dans Charlie), un jour aussi, elles seront dépassées. En attendant, c’est leur tour.
    Moi, je fais mon style de féminisme : déterrées les mortes et les sortir des oubliettes et elles, elles font le leur, celui qu’elles sentent qu’il faut faire, celui qui leur convient.
    Je ne vois pas pourquoi nous devons nous taper sur la gueule. Elles sont arrogantes ? Bof. Elles sont jeunes et ne veulent pas se faire emmerder par les donneuses de leçon plus âgées et c’est normal (j’ai une fille de vingt ans, je sais ce que c’est). Elles disent que nous les féministes canal historiques sommes des grincheuses ? Ben franchement….elles n’ont pas tort !
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  7. lepoingf 07/03/2013 à 16:20
    Très bonne analyse sur le documentaire des Femen, c’est très bien que vous ayez parlé de la mise en danger des nouvelles recrues car c’est un problème réel dans les actions de Femen. Les filles sont jetées dans la cage aux lions sans préparation et sans savoir les risques qu’elles encourent. En vérité Inna utilise son charisme et son pouvoir de séduction sur les nouvelles recrues afin de les amener à faire tout ce qu’elle leur dira sans poser de questions. Elle est toujours adorable et maternelle avec les nouvelles filles, jusqu’au moment ou l’une d’elles va avoir le malheur de remettre en question un slogan ou une action et là elle devient subitement despotique.
    il est aussi intéressant de souligner que ce mouvement est désormais une marque, avec leur bouquin, leurs soirées, leurs tshirts, leurs multiples pages facebook qui postent quotidiennement des photos promotionnelles sans apport constructif.. Il faut vraiment que le public apprenne à différencier Femen du vrai féminisme et de l’activisme en général car la plupart des Femen ne sont pas des féministes, mais principalement des jeunes filles sans activité professionnelle dont l’unique but est de devenir des starlettes (pas toutes heureusement, mais je parle de celles qui sont les plus actives et les plus présentes dans les interviews, et se prétendent chacune « leader » ou « vice-présidente » du mouvement).
    Egalement avez-vous remarqué lorsqu’inna parle de Femen, elle ne parle que des 4 principales activistes (inna, oksana, aleksandra et anna) ? Comme si les autres ne comptaient pas ou n’étaient que des soldates sans identité juste bonnes à montrer leurs seins..
    • Christine Le Doaré 07/03/2013 à 16:26
      merci pour ce témoignage, je ne les connais pas individuellement, mais ce que vous dites apporte encore un autre éclairage sur ces actions qui en effet, valorisent le culte de la personnalité…
  8. Marie C 07/03/2013 à 17:57
    Merci pour ce texte et toutes la réflexions qu’il nous apporte.
    Les discutions aussi…
    Bon, pour moi l’image des femmes au seins nues et rebelles devant les caméra, ont quand même un effet intéressant. Pour moi c’est comme si on se réappropriait notre corps. Bon toutes actions n’est pas parfaite. Mais on est tellement habituer a voir des femmes au seins nues, que lorsqu’elle sont en position d’êtres exploiter ou sexualisé ect…J’aime l’image de leurs corps qui bougent en lutte comme des guerrières. Elles fond très contraste avec ce que nous somme habituer. Bon cela durera le temps que cela durera, mais ça fait du bien. Ça Me fait du bien. Ça me fait du bien aussi de voir de la colère…La colère des femmes qui est si réprimée, comme si nous n’avions pas le droit de dépasser des limites établit, par qui encore…
    Je ne savais pas qu’elles avaient le discours contre les autres groupes de femmes qui milite depuis longtemps. C’est dommage, j’avoue que idéologiquement , e rêve de plus de solidarité. Par contre,que toutes sorte d’actions soit faite, qu’elles soit analysé ou pas, est importante. C’est vital. Mais, l’association de ces actions est plus que souhaitable pour la survie ou le suivie comme vous dites. Ces femmes, que je trouve audacieuse, nous donne aussi des idées, et de l’énergie. Toutes ces contradictions resterons dans ma tête. Mais je ne peux m’empêcher d’avoir un sourire aux lèvres lorsque, je vois ces femmes apparaitre a la télé, rebelles et guerrières. Ça fait tellement de bien, même si c’est juste un moment.
    Merci encore pour ce texte explicatif!
    • Christine Le Doaré 07/03/2013 à 20:02
      oui,on peut discuter le concept et ce qu’il représente réellement, mais les mises en danger d’ »adeptes », la mépris à l’encontre des autres activistes et militantes, le manque de fond politique sont tout de même gênants ; on effet, nous verrons bien dans le temps ; en tous cas, ni elles, ni les réalisatrices de ce reportage n’ont élaboré le début d’une explication sur le système de la domination masculine, les discriminations, les violences et la façon de déconstruire tout ça et de passer à autre chose (en coupant des couilles ? ok ça fait longtemps que ça me démange, mais je n’y crois pas vraiment, c’est la différence entre les fantasmes et la lutte). En Ukraine et en Biélorussie ok, elles se sont battues contre les mafias des industries du sexe ; ça bravo ; mais sinon… ? du show médiatique rien de plus et surtout, leurs relations aux autres femmes ne sont guère féministes, les adeptes elles-mêmes marchent ou se tirent, voir le témoignage ci-dessus, etc. ça donne à réfléchir, c’est tout, et en effet rien n’est jamais parfait, il faut juste qu’elles ne nous fassent pas croire qu’elles le sont …
  9. Lora la rate 08/03/2013 à 12:05
    @Euterpe: le droit de vote était plus symbolique qu’autre chose, et les mouvements féministes ont perdu toute énergie en s’engageant dans cette bataille pas forcément essentielle aux femmes et au féminisme d’un point de vue pratique (au final, elles ne pouvaient voter que pour des hommes, et aucun programme féministe, quel intérêt réel pour la classe des femmes?). Pendant que leurs autres combats de longue date (notamment la lutte contre l’appropriation sexuelle des enfants et des femmes*) ont été délaissés. On nous présente toujours le droit de vote comme une bataille décisive, presque comme si elle avait fondé le féminisme, en occultant les autres luttes féministes antérieures, et même celles de la même époque…pourtant cette « victoire » est peut-être la moins pertinente en terme d’effectivité réelle pour notre classe dans la vie de tous les jours, c’est ironique, non?
    (*D’ailleurs la lutte contre les violences sexuelles est encore celle qui nous pose le plus de problème aujourd’hui: plus tabou encore que l’IVG, moins mainstream que le droit à un salaire égal, moins glamour que le tout neuf et très médiatique « droit à utiliser mon corps comme je le veux »…on régresse dans tous les domaines, mais des fois j’ai l’impression que du côté des violences sexuelles masculines, on a quasiment pas avancé, c’est vraiment la dernière place forte du contrôle des femmes par les hommes).
    Du coup, voir des jeunes femmes qui utilisent une imagerie publicitaire (voir nationaliste) et qui reprennent le discours occidental de la libération des femmes par la libération sexuelle (càd les 3/4 du temps l’exploitation sexuelle en réalité) ça ne me convainc pas du tout. Quand les magazines féminins appellent les femmes à faire du pole dance et du strip tease « burlesque » pour « s’émanciper », que pour les médias français et l’industrie de l’exploitation des femmes la fameuse soit-disant « porno féministe » arrive comme du pain bénit, que des magazines comme rue 89 publient des articles pour qui parlent d’un nouveau féminisme pour tel femme musulmane qui pose nue dans un célèbre magazine qui est responsable en partie de ce discours de libération par l’hypersexualisation*, que des groupes à peine louche politiquement comme Peta envoient des femmes nues pour assurer la médiatisation de leurs action, et que des femmes qui se disent féministes s’y mettent aussi…j’ai du mal à voir les Femen autrement que comme des jeunes femmes courageuses certes mais victimes de ce que leur époque fait au féminisme, ou en tout cas aux femmes. A savoir « pour qu’on parle de vous, faites du buzz, et pour faire du buzz, déshabillez-vous ».
    Les Femen disent utiliser les outils des médias et semblent accepter que les médias les utilisent elles, pour vendre. Mais est-ce qu’on est obligées de laisser les médias dicter les règles? Après tout, ils ne sont pas de notre côté, ça se saurait…sauf pour célébrer de vraies-fausses victoires, comme le droit de vote ou…le droit de montrer ses seins à la caméra. C’est une comparaison rude pour le droit de vote, mais après tout, l’un comme l’autre, qu’est-ce qu’ils nous apportent réellement, ces droits?
    *http://blogs.rue89.com/mouloud-akkouche/2011/04/23/musulmane-nue-dans-playboy-buzz-ou-islamo-feminisme-201009
  10. Euterpe 08/03/2013 à 12:30
    C’est mon dernier commentaire sur le sujet, promis :)
    C’est sûr que tout n’est jamais rose nulle part, cependant les « adeptes » sont quand même un peu adultes et consentantes et je me méfie des campagnes de dénigrement antiféministe émanant d’on ne sait où… qui veulent assimiler tout à coup les Femen à une vilaine secte très dangereuse.
    En tout cas, pour ce qui est du film, on constate que depuis le coup de la femme du soldat inconnu, cela fait quand même 44 ans, pas moins qu’on attend que quelqu’une ait le courage d’aller scier une croix à la tronçonneuse au nez et à la barbe de la curetonnerie !
    Au lieu de cela, les féministes se sont rangées des voitures et ont estimé que militer c’était faire du Gandhi mais sans prendre de coups (parce que je signale quand même que les actions de Gandhi étaient accompagnées de super horions voire de dégommage direct).
    Alors réduire les Femen à du show médiatique, je trouve ça très méprisant. Et même si c’était le cas, je rappelle qu’on a du show médiatique misogyne et phallocrate, 24h sur 24h, 7 jours sur 7, toute l’année sans la plus petite pause. Apparemment, celui-là ne semble pas vous indigner assez pour prendre les Femen comme elles sont.
    Pour moi, par contre, entre le « show médiatique » des Femen et celui de la mère Iacub, y a pas photo.
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  11. Euterpe 08/03/2013 à 17:31
    Bon du coup je reposte un com’.
    A Lora : le combat pour le vote était important dans la mesure où il permettait aux femmes d’être considérées comme des citoyennes à part entière et les sortait de l’exclusion de la vie publique.
    C’est vraiment la première démarche qui s’impose avant tout autre revendication.
    Parce que la mâlitude commence par ne pas accepter qu’une femme est une citoyenne, alors inutile d’avoir la moindre revendication.
    Olympe de Gouges ne s’y est pas trompée ainsi que le comité des citoyennes qui ont demandé également de pouvoir être enrôlées dans l’armée. La mâlitude leur a refusé parce que, pareil, ça en faisait des citoyennes à part entière. Après il a aussi fallu combattre le statut de mineures qui ne peuvent rien faire sans la signature du mari et du coup, les violences ont été ignorées parce qu’une éternelle mineure, c’est un peu comme un chien : si on lui donne un coup de pied, il va pas en mourir (dans la mentalité machiste).
    Tout cela pour dire que le droit de vote n’a pas été que « symbolique », loin de là (va dire ça à mon arrière-grand-mère !).
    De plus, c’est vache pour ces femmes qui se sont battues comme des lionnes de balayer ainsi leur lutte et leur victoire !
    La violence est directement liée à l’inégalité femmes/hommes. Plus la situation est inégalitaire, plus la violence se déchaîne contre les « faibles ».
    C’est donc bien pour l’égalité qu’il faut lutter.
    Pour exemple, il suffit de voir comment la misogynie se déchaîne dans un endroit où les femmes sont minoritaires : assemblée nationale, salle de classe, salle de sport, que sais-je et peu importe. Dès que le nombre de femmes et d’hommes s’équilibrent, ça se calme aussi sec.
    Partout où les violences se déchaînent contre les femmes on a des femmes archi minoritaires aux commandes et très mal réparties dans les couches de la société avec majoritairement des femmes prolétaires, chômeuses ou complètement sans moyen financier.
    C’est pourquoi il faut lutter pour l’égalité salariale, contre la prostitution, etc…tout cela sont des violences qui génèrent de la violence.
    La violence se nourrit de la violence.
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  12. Euterpe 08/03/2013 à 17:43
    Le problème avec les médias c’est que nous n’avons pas de prise sur eux et la façon dont ils ont décidé de nous manipuler. Moi je crois qu’il faut un peu faire confiance aux plus jeunes.
    Elles ont trouvé un moyen de faire parler d’elles. Tant mieux. On est bien obligé de ruser avec cette société hypersexualisée, hyperpornographisée !
    Ce sont les hommes qui ont imposé les règles. Ils ne vont pas nous laisser nous exprimer comme on le souhaite. On le sait, non ?
    Je crois qu’il faut arrêter de les critiquer et attendre de voir.
    Moi, ce que je vois, c’est qu’elles ont fait des trucs remarquables alors qu’elles ne sortent pas de la cuisse de Jupiter et déjà ça, ça force le respect.
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13 commentaires:

  1. Je suis un homme et je n'ai jamais eu un regard malsain sur les Femen , bien au contraire. Je trouve qu'elles ont du cran. Leurs slogans étaient clairs car elles vivent dans une société occidentale où l'hypocrisie règne à fond et elles connaissenet à l'avance intuitivement à quoi et à qui elles s'adressent.
    D'accord avec vous Euterpe, condamner ces jeunes filles parce qu'elles ne savent pas vraiment où elles vont c'est condamner par avance tout mouvement de libération sous prétexte qu'il n'aurait pas des objectifs clairs au départ autres que celui de se libérer justement.
    Tout le monde n'a pas lu Marx ou Freud ou Kant ou je ne sais qui, tout le monde n'a pas accès à la culture élitiste et pourtant ces femmes ont eu cette intuition géniale d'inscrire des slogans sur leurs corps dénudés , preuve qu'elles "vivent avec leur temps" , expression qui d'habitude me révulse quand il s'agit d'accepter nos chaînes, mais qui dans ce cas est une preuve qu'elles ont bien compris comment faire passer leur message.
    Et puis je trouve tellement facile de dire "pourquoi ne vont-elles pas faire ça dans certains pays où le voile est de rigueur" alors qu'on est soi-même bien assise derrière son PC à donner des leçons de féminitude radicale.

    Mais c'est d'ailleurs un peu pareil dans tous les domaines, et en politique surtout lorsqu'on lit les commentaires et les articles des donneurs de leçons en chambre.

    Personnellement et même si je commençais à comprendre depuis un certain temps la cause féministe, je pense qu'elles ont apporté un peu de fraîcheur à votre combat.
    L'homme que je suis ne se sent pas un instant ni agressé ni manipulé par ces Femen et encore moins repoussé par ce féminisme qui dit tout haut et franchement ce qu'il a à dire, et au plus grand nombre de surcroît.
    Je l'ai déjà dit , je ne peux être féministe au sens propre ( et noble) du terme comme on ne pourrait demander à une femme d'être "masculiniste" mais je ferai tout ce qui sera en mon (petit) pouvoir pour que l'égalité des sexes devienne une réalité, nous avons tout à gagner les un(e) et les autres et je suis solidaire avec tout combat féministe quel qu'il soit sauf celui qui prône la prostitution sous couvert de liberté du corps ou je ne sais quoi.

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    1. Merci coup de grisou ! Oui, il y a bien des parallèles à faire avec la politique.
      D'ailleurs c'est bien de politique qu'il s'agit.
      Traiter ces femmes de "trolls" sous prétexte qu'elles mènent leur combat comme elles l'entendent sans en référer à celles qui se prennent pour les gouroutes du féminisme, je trouve cela dégueulasse, excusez-moi du terme ! D'ailleurs ce sont les même qui sont contre l'abolition de la prostitution et ce n'est pas un hasard !
      Comme je le racontais sur un autre blog, moi à 20 ans j'ai taggé des slogans féministes sur des vitrines habillée en Madona dans "Recherche Suzanne désespérement". Je ne voyais pas la contradiction. Chacune fait les choses selon son ressenti, comme vous le dites, et le moins que puissent faire les autres féministes c'est de se retenir de parler comme les masculinistes avec leur sempiternel : "vous desservez la cause que vous défendez", cette phrase idiote qui est une façon détournée de dire "Fermez-la" !

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  2. Bonjour Euterpe,

    je partage dans l'ensemble tes arguments dans ton soutien des Femen, je me réjouis moi aussi de cette radicalité dans l'action et j'avoue que si je ne suis pas toujours convaincue par certaines stratégies de com, je me souviens de leur première action médiatique en France sous l'appartement de DSK avec une mise en scène directement inspirée du porno (choix pour le moins douteux de mon point de vue), et puis évidemment ces corps dénudés, si je comprends la subversion dans des pays ou le patriarcat cache et couvre les femmes, je comprends la réserve de beaucoup de féministes dans des pays comme le notre ou la patriarcat chosifie en déshabillant, en exposant comme une marchandise le corps des femmes, et je n'ai jamais été convaincue par la stratégie du retournement de gant qui consiste à retourner l'oppression on se l'appropriant (stratégie notamment revendiquée par Despentes ou d'autres pour justifier "le choix" de la prostitution)

    En revanche j'adhère sans aucune réserve à la violence de leurs actions, les mouvements féministes français sont trop pacifiques, trop disciplinés. Pour reprendre Christiane Rochefort "il est temps de sortir les couteaux", et comme tu le dis depuis l'action sur la tombe du soldat inconnu du mouvement des gouines rouges avec Monique Wittig, Christine Delphy etc, plus rien de significatif. Ce n'est pas le prix du "macho de l'année" qui va effrayer le patriarcat

    J'abrège mais tu auras compris que comme toi je me réjouis de cette bouffée d'air frais venue de l'est et si certains choix sont discutables elles ont évidemment mon soutien, elles sont utiles au féminisme français et comme toi je déplore que certaines se trompent à ce point d'ennemiEs

    Pour finir, j'espère surtout qu'elles feront beaucoup d'émules, un radicalisme dans l'action qui utiliserait d'autres stratégies de com pourquoi pas, les masculinistes sont moins frileux que nous (cf. les grues) alors oui il est temps de sortir les couteaux et bravo aux Femen pour ce réveil salutaire ;-)

    Enfin je suppose que tu fais ici allusion à la proxo ?
    Plus ce "féminisme" là s'oppose au Femen plus j'ai envie de les soutenir

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    1. Merci mauvaise herbe pour ta réponse exhaustive. Oui, je comprends ce que tu veux dire avec la stratégie de Despentes que je n'approuve pas non plus et je suis consciente de l'image contradictoire que les Femen donne du féminisme. Mais comme tu le dis aussi, il y a assez longtemps que l'on aimerait voir quelques actions spectaculaires qui rappellent au monde que nous sommes toujours et encore les dindes de la farce sur cette planète et qu'il y en a marre.
      On sait bien que rien n'a jamais été changé avec seulement des mots et n'oublions pas que si elles se prennent des coups c'est quand même pour nous.
      Moi aussi j'espère qu'elles feront beaucoup d'émules ;) Ce qu'il y a de génial, c'est qu'elles sont présentes dans plusieurs pays d'Europe. Les allemandes, entre autres, adhèrent aussi à leur mouvement.

      Ouais, la proxo qui n'affectionne que les actions féministes ratifiées en première instance par le patriarcat("patriarcat" ou pire "viriarcat" étant bien entendu un mot tabou pour "ce féminisme comme tu dis).

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    2. En revanche quelqu'un a posté ça sur twitter (avec la légende "la nouvelle barbie de mattel":

      http://www.facebook.com/photo.php?fbid=272854082847475&set=a.272585992874284.68865.272316346234582&type=1&ref=nf



      Et j'avoue que ce genre de démarche me laisse pour le moins perplexe, troublant non ?

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    3. Ton lien mène à facebook et l'accès a apparemment été interrompu car je ne peux pas voir ce que tu as vu. De toute manière, il y a des des gens qui mènent une violente campagne de dénigrement du mouvement en répandant l'idée à coup de photos trafiqués que c'est une secte ou des filles qui veulent devenir modèle et qu'à côté du militantisme elles posent nues pour playboy, que ce sont en fait des playmates alors qu'on sait très bien qu'il y en a pas mal de jolies parce qu'elles sont jeunes mais il y en a de toutes les tailles et de tous les genres et même de tous les âges sauf que les journalistes ne photographient que celles qui leur plaisent. J'ai lu l'interview d'une jeune Femen musulmane allemande qui raconte que les calomnies sur son compte fusent depuis qu'elle a adhéré au mouvement et que ses parents souffrent mais elle n'a pas envie de renoncer parce que c'est bien le but de ces calomnies : la faire renoncer.
      Quant à la récupération par le marché, elle a déjà lieu depuis longtemps en Allemagne. Maintenant les pubs à la mode consiste à présenter des filles torse nu avec des marques peintes sur le corps.
      Ce n'est pas nouveau que le marché récupère tout mouvement dissident pour sa pub. C'est d'ailleurs un plan pour les phagocyter, les neutraliser, les réduire à néant, brouiller le message.

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    4. Il faut s'inscrire ou se connecter pour avoir accès au lien, il s'agit d'une photo tout à fait officielle puisqu'il s'agit de la militante la plus connue du mouvement (désolée je ne me souviens plus du nom)
      Sinon à titre informatif et réflexif, as tu lu l'article de Mona Chollet sur le sujet ? je suis loin d'être d'accord avec l'ensemble de l'article mais il provoque certaines interrogations, j'aimerais que tu le lises et savoir ce que tu en penses

      http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-03-12-Femen


      J'en reste à mes premières interrogations, érotiser les luttes féministes pour les rendre plus attrayantes aux yeux du patriarcat est loin de me convaincre pour reprendre Audre lorde "on ne détruit pas la maison du maitre avec les outils du maitre"
      Pour le reste la virulence etc j'adhère à mort et tu le sais puisque nous sommes toi et moi sur la même longueur d'ondes sur le sujet ;-)

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    5. Finalement j'ai fait un article parce que j'avais commencé à te répondre mais ma réponse a disparu :(

      Ouais nous deux, ca fait longtemps qu'on nous prend pour des trolls, on est habituées ;)

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  3. Je suis un homme, je ne prétendrai pas donner des leçons de féminisme à qui que ce soit.
    Mais des années d'implications dans différents combats m'ont appris à me méfier, quelle que soit la cause défendue, de la place qu'y prennent les activistes valorisant avant tout des actions médiatiques parce qu'impliquant une prise de risque physique.
    Il ne s'agit pas de nier la réalité des affrontements, la brutalité et le poids d'un viriarcat dont je participe, quoi que j'en pense, encore moins la sincérité et l'intensité de l'implication des Femens, ou la pertinence de leurs méthodes pour interpeller dans leurs pays d'origine.
    Il s'agit de discuter ici de la pertinence et les limites de certaines méthodes militantes, au moins en France.
    A ma connaissance, et d'après mon expérience (de mec, certes), les médias ne répercutent jamais que des propos qu'ils comprennent, qu'ils acceptent, qu'ils sont capables d'entendre parce qu'ils sont capables de les concevoir.
    A ma connaissance, la critique radicale, qu'elle soit féministe ou autre, excède de très loin l'univers mental de la plupart des journalistes considérés individuellement, et de plus loin encore les lignes éditoriales: et réclame autre chose qu'un journal ou une brève pour exister - ne serait-ce qu'un peu plus de temps.
    A ma connaissance, si une certaine pertinence dans la lutte implique souvent un risque physique, la réciproque n'est pas vraie: et se faire taper dessus par des flics, des mecs, des fachos ou des réacs divers n'a jamais rien prouvé d'autre en soi que l'existence d'une répugnante complaisance pour le cassage de gueule chez ceux-ci, sitôt qu'on s'offre à eux comme cible.
    Pour moi - je ne prétends pas parler pour autrui -, subordonner aux médias mon propos, m'efforcer d'avoir un discours qui leur plaise, serait renoncer d'avance à tenir le mien, serait le perdre et me perdre. Je ne dis pas que le contraire soit définitivement impossible, mais je pense qu'il est effectivement exceptionnel. Il peut éventuellement devenir un peu plus probable si l'on s'attache à décevoir aussitôt, et le plus violemment possible, les média: et à ce que leur déception soit retentissante, au point d'éclipser l'appât consensuel qui les a fait venir. Je ne crois pas avoir jusqu'ici vu à l'oeuvre cette stratégie chez les Femens.

    Peut-être les Femens ont-elles tout de même des raisons excellentes, et qu'ignorent celleux qui, comme moi, jugent très critiquables leurs méthodes, de miser sur cette exception?
    Auquel cas, il me semble que celleux qui les défendent, tout comme elles mêmes, devraient pouvoir les exposer.

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    1. Merci pour votre commentaire bien argumenté et sympathiquement écrit. Je comprends votre point de vue mais je vois un peu es choses autrement. Je ne sais pas si elles "valorisent" vraiment les actions médiatiques ou si nous n'avons tout simplement pas le choix pour nous faire entendre que de solliciter l'attention des médias. Le mouvement "Occupy" ne s'y prend pas autrement. Les luttes paysannes et ouvrières ont aussi consisté à faire du foin, détruire ou s'emparer de drapeaux, abattre des croix, des symboles, faire des barricades.
      Pour ce qui est du cassage de gueule, oui c'est un corollaire dès lors que l'on touche un nerf sensible.
      Beaucoup moins médiatisée et pourtant également maltraitée, les féministes du mouvement "La Barbe" se font sortir sans ménagement des lieux où elles viennent féliciter les gremiums masculins d'avoir réussi à rester unisexe.
      Et pourtant elles n'ont pas les seins nus. Mais comme elles n'ont pas les seins nus la presse ne se déplace pas.
      Oui, on se doute bien que la presse est bien trop stupide, il suffit d'écouter Pujadas, et bien raison de plus pour retrouver le langage des symboles car cela tout le monde le comprend.
      Gandhi n'a pas fait autrement non plus. Il a donné une "image" de la lutte bien précise.
      Il s'est déplacé à moitié nu ne portant que des vêtements dont il avait lui-même patiemment produit le fil.
      C'etait l'image de la réappropriation.
      Les Femen aussi d'une certaine manière lancent des messages de réapppropriation : les seins nus auxquelles on associe les femmes guerrières, les peintures "de guerre" et ce qui est trés intéressant : la coiffe traditionnelle du folklore ukrainien. La femme ancestrale, paysanne, de la terre. C'est une couronne qui évoque à la fois le printemps et les moissons. Elle montre bien que les seins ne sont pas à comprendre comme image sexuelle. Mais cela beaucoup de Francais.e.s ne le comprennent pas parce qu'il y a une pruderie typiquement francaise autour de la nudité qui se dit d'ailleurs sur les Francais.e.s dans les pays anglo-saxons.

      Elles n'ont pas un discours qui plaît aux médias. M'étonnerait que les médias veulent entendre parler de l'abolition de la prostitution et des revendications antireligieuses + de lois contre la violence faites aux femmes qu'elles expriment, par contre ils se laissent prendre au show inhabituel qu'elles présentent.
      La forme est au service du fond.
      Elles ne subordonnent rien du tout aux médias. Elles sont complètement dans la lutte.
      J'espère avoir répondu à vos questions.

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    2. Je vous remercie d'avoir pris la peine de développer aussi longuement votre réponse.

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  4. Ceux ou celles qui s'indignent contre ce genre de combat ne sont pour moi que des hypocrites dérangés par une certaine idée qu'ils ( ou elles) se faisaient de la femme.

    La femme belle et soumise dont le corps sert à vendre des parfums , des yaourts ou des bagnoles ne leur pose pas de problème existentiel, bien au contraire.
    Celle-ci participe à l'hypocrisie générale qui consiste à faire croire aux hommes qu'ils deviendraient "désirables " rien qu'en possédant telle ou telle chose .
    Voit-on des manifestations d'hommes ou même de simples commentaires de leur part après une pub pour un parfum où une starlette anorexique essaie par tous les moyens de d'attirer le désir un homme en se collant ces produits aux molécules aphrodisiaques?
    Par contre le lendemain toutes les femmes ( et maintenant les hommes) se précipitent dans le supermarché du coin pour y trouver ce qu'on leur a désigné comme le summum des attrape-mouches!
    Preuve s'il en fallait encore que l'image porte toujours en elle un message subliminal, ce que les Femen ont bien compris et dont elles se servent pour que leur combat soit "désirable".
    On peut penser ce qu'on en veut mais le fait même que sur beaucoup de blogs et à la télé on en fasse des tartines est bien la preuve qu'elles ont largement réussi, ce qui rend malades de jalousies celles qui croyaient détenir à tout jamais les rênes du féminisme.
    On a les combats qu'on mérite . Et merci à vous Euterpe de ne pas faire partie de ces féministes de salon

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  5. Oui, il y a des pseudos en tous genres. Celles-ci ne tolèrent apparemment que des luttes qui leur conviennent à 100 %. Pendant ce temps le machisme peut faire rage. Elles préfèrent le machisme aux féministes "dérangeantes".
    Finalement elles croient qu'il faut faire gaffe à ne pas "desservir la cause que l'on défend", ce refrain si rasoir... Je me demande ce qu'en penseraient les gens qui se battent contre la privatisation de l'eau en Bolivie (ou au Pérou, je ne sais plus). Je pense à toutes ces luttes où il est question de la survie des plus démunis. Nous vivons une pesante oppression mais certaines ne se sont pas trop mal accommodée de la situation, on dirait. Apparemment certaines femmes se trouvent encore trop de privilèges et de pouvoir et ne ressentent pas la constante discrimination dont nous faisons l'objet.
    Et elles ne semblent guère se faire du mouron pour les générations futures. Les femmes sont menacées plus que jamais d'être remises de force devant le fourneau, le tablier de domestique autour de la taille.
    L'extrême droite a des projets peu mirobolants pour elles, ailleurs c'est la charia, le chômage touche d'abord les femmes, elles ont toujours des salaires de misère et pas de retraite décente, on veut de nouveau les empêcher de contrôler les naissances elles-mêmes, etc...
    Alors c'est un peu à elles de choisir sans demander la permission aux plus vieilles qui ont déjà leur vie derrière elle, il me semble !


    Moi, devenir une féministe de salon ? Ce n'est pas demain la veille ! ;)

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