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jeudi 31 octobre 2013

Le "on ne pourra rien contre un client qui passe par internet" est une excuse bidon

Pour répondre à cet argument qui revient en permanence et dont se gargarisent les opposants à la pénalisation des clients de la prostitution : "on ne pourra rien contre...", je traduis, même si je n'en ai aucune envie, l'article paru dans Emma ce mois-ci :
"Europa Free from Prostitution" à partir de la fin de la p. 24 au début de la p.25.
Ces propos ont été tenus à Bruxelles le 1er octobre 2013 lors de la conférence en soutien à l'Appel de Bruxelle pour une Europe débarrassée de la prostitution :

"La Suède a pris comme on sait un tout autre chemin que l'Allemagne et Simon Häggström décrit précisemment où il a conduit. De nombreux mythes se sont greffer sur le modèle suédois, dit ironiquement le jeune homme à la peau sombre de la police criminelle de Stockholm et il les démystifie les uns après les autres. Le mythe principal :  la loi suédoise qui punit l'achat de sexe ne servirait à rien parce que la prostitution se déroulerait alors dans l'illégalité. Les femmes ne se vendraient plus sur le trottoir mais s'offriraient sur internet. "We are not stupid !"dit Simon Häggström et récolte un rire malgré le sérieux du sujet. Bien sûr que la police suédoise farfouille sur internet comme le ferait le client, pour trouver les offres  "il y a les numéro de téléphone, les emails et les adresses", explique Häggström. "Et nous les suivons jusqu'au bout". Si le client qui a négocié sur le prix de certains "services" apparaît alors à la porte d'un appartement que nous avons repéré, il est emmené au poste.
 S'il avoue ses intentions, il doit payer une amende. S'il refuse, il y a action en justice.
Si le proxénète débarque pour encaisser, il est arrêté également.

La femme par contre qui n'a à craindre aucune poursuite en Suède est envoyée, si elle le souhaite à un centre d'assistance sociale stockholmoise spécialisée. Les clients d'ailleurs aussi. "Les travailleurs sociaux travaillent aussi avec les clients. Il y a évidemment plein d'hommes qui ne se sentent pas bien avec eux-mêmes dans le fait d'acheter une femme".

"En une seule intervention nous pouvons arrêté un client, un proxénète et envoyé la prostituée au centre social spécialisé". 
Le mythe comme quoi la police aurait besoin d'énormément de monde pour imposer la loi contre l'achat de services sexuels
est aussi écarté.
Le seul mythe qui correspond à la réalité est que le client va à l'étranger. "C'est vrai" dit le commissaire stockholmois. Et c'est la raison pour laquelle nous aimerions que plus de pays suivent le modèle suédois". 

1 commentaire:

  1. On aura beau interdire toutes sortes d'activités, si les citoyens ne sont pas conscients que c'est pour leur bien, ce sera peine perdue. Je pense que ce sont les femmes qui vendent leur corps qu'il faut punir avec les clients.

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