« Il faut qu’elle accepte sa part de responsabilité »
Tristane Banon reproche à Anne Sinclair de protéger Dominique Strauss-Kahn au détriment de celles qui l’ont un jour accusé.
Le 13 octobre dernier, la justice a classé sans suite la plainte de Tristane Banon contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol car les faits étaient prescrits. Toutefois, le parquet a souligné qu’il y avait eu une agression sexuelle. Se contentant du fait que la justice ait reconnu « son statut de victime », la jeune femme décidait alors de ne pas aller plus loin en renonçant à se porter partie civile. Deux semaines après le dénouement de l’affaire, aux yeux de la justice du moins, qui l’a opposée à l’ancien patron du FMI, l’écrivaine s’est livrée à cœur ouvert au cours d’un long entretien diffusé hier dans l’émission Une semaine d’enfer sur France 4.
Elle a notamment redit sa satisfaction d’avoir été entendue par la justice mais aussi son écœurement devant l’indulgence dont DSK jouirait selon elle de la part de son entourage. Pour Tristane Banon, il aurait besoin d’un traitement car il serait « malade ». « Il agit comme un boulimique devant une boulangerie fermée, a-t-elle comparé. Il éclate la vitrine, qu’importe si le gâteau est bon ou mauvais. » Mais selon elle, ses proches préfèrent le couvrir plutôt que l’aider. « Autour de lui, il a une garde rapprochée qui le croit au-dessus des lois et qui le convainc que tout ça n’est pas grave. Donc ils sont aussi coupables que lui, a-t-elle jugé. Si autour de vous vous n’avez pas un entourage qui dit : "Tu es malade, il faut qu’on te soigne, on t’emmène à l’hôpital, on va t’aider" et qu’à la place vous avez des Brafman (l’un des avocats new-yorkais de DSK), des Ramzi Khiroun (conseiller de DSK) et des Anne Sinclair qui vous disent : "Oh ben non il a rien fait, il est gentil, il est adorable…" L’addiction sexuelle, ça se soigne. […] Si on le soigne pas, c’est criminel. »
Tristane Banon a plus particulièrement visé Anne Sinclair, l’épouse de DSK. « À trop protéger les gens qu’on aime, par amour à mon avis, mais aussi par sentiment de caste, parce que je pense qu’il y a beaucoup de ça, on en finit par devenir soi-même criminel. […] Il faut s’endormir avec ça. À sa place, j’aurais du mal. » L’écrivaine a enfoncé le clou. « Il faut qu’elle accepte sa part de responsabilité. Que quand elle s’endorme, elle se dise que Nafissatou Diallo, c’est aussi un peu elle. Que Tristane Banon, c’est aussi un peu elle. Que Piroska Nagy, c’est aussi un peu elle. Que Marie Victorine Mbassa, c’est aussi un peu elle. Que la journaliste marocaine, qui comme par hasard a disparu de la circulation, c’est aussi un peu elle. […] Et il y a toutes celles dont je ne peux pas citer le nom. » Anne Sinclair a fait son choix, celui du soutien inconditionnel à son époux. Les liens sacrés mariage...
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