(des bigotes, des putes et des guenons qui mangeons des bananes)
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lundi 30 avril 2012
Merci Ségolène !
Ségolène Royal sur BFMTV : "hors de question de...
Citons LE journaliste (mâle) interviewant SR : "il n'a tué personne" (cf. "il n'y a pas eu mort d'homme")......décidément ! Ils sont bouchés à l'émeri ces guignols !
Et même s'il [DSK] avait tué quelqu'un, ce ne serait pas un problème dans la République de Macholande, étant données les apparitions médiatiques réitérées d'un certain Bertrand Cantat sur tous les médias de France et de Navarre !
A quand Bertrand Cantat, co-ministre des Droits des Femmes avec son pote Dominique Strauss-Kahn dans le nouveau gouvernement socialiste ?
Tant que dans un pays le mot personne rime avec homme, les pires ignominies restent possibles, la preuve : ces répétitions indécentes des mêmes phrases complaisantes à l'égard d'un justiciable non-jugé.
"La dignité des" quoi ? "Des femmes" ? Qu'est-ce que c'est que ce terme intraduisible en macholangue ?
dimanche 29 avril 2012
La fête d'anniversaire de Julien Dray ou de DSK ?
Cette rencontre a été révélée samedi soir sur Twitter par le journaliste du Point, Saïd Mahrane, qui a posté sur son compte deux photos, l’une de DSK et l’autre de Manuel Valls, directeur de la communication de François Hollande. Ces photos ne les montrent pas ensemble. Julien Dray fêtait son anniversaire dans un bar de la rue Saint-Denis, mais n’avait pas prévenu les autres invités de la venue de l’ancien directeur général du Fond monétaire international, a-t-on indiqué au PS.
On a affirmé qu’en l’apprenant Ségolène Royal, Manuel Valls et Pierre Moscovici, directeur de la campagne de François Hollande, étaient repartis aussitôt et n’avaient «pas croisé» Dominique Strauss-Kahn. «Dire que j’aurais rencontré Dominique Strauss-Kahn à cette occasion serait diffamatoire», a prévenu Ségolène Royal.
«Inadmissible»
«Je suis allée dans ce bar avec ma fille fêter l’anniversaire de Julien Dray, nos enfants sont amis, mais je ne savais pas que Dominique Strauss-Kahn était également invité. En l’apprenant, nous sommes tout de suite reparties et nous ne l’avons pas croisé», a-t-elle ajouté, en soulignant que Manuel Valls en avait fait autant. Elle a jugé «inadmissible» que Julien Dray ne lui ai rien dit avant.Plusieurs autres sources, dont une de l’entourage de Dominique Strauss-Kahn, ont affirmé Manuel Valls et Pierre Moscovici n’avaient pas quitté le bar en apprenant la venue de l’ex directeur général du FMI, mais avaient longuement parlé avec lui et son épouse Anne Sinclair.
DSK, le retour
En revanche, ces sources ont confirmé le départ de Ségolène Royal et le fait qu’elle ne l’ait pas croisé. Cette invitation est intervenue à la veille du dernier grand meeting parisien du candidat socialiste à la présidentielle, une semaine avant le scrutin.En outre, elle est survenue après la diffusion par le journal britannique Guardian d’une interview de DSK au journaliste américain Edward Epstein dans laquelle l’ex patron du FMI accuse ses opposants politiques de lui avoir barré la route de la présidentielle avec l’affaire du Sofitel de New York.
Dimanche, Dominique Strauss-Kahn a fait savoir qu’il n’avait jamais «donné d’interview au Guardian» et qu’il s’agissait «d’un montage à partir d’un livre». Les propos de DSK ont déclenché une passe d’armes entre les équipes de François Hollande et de Nicolas Sarkozy.
Sur Libération.fr
Lettre ouverte à Marcela Iacub
Ma mère m’a enseigné la tolérance. Cette capacité à comprendre les principes, valeurs et actes différents des nôtres sans jugement et sans haine.
Et vous, Marcela, vous m’avez amenée sur le chemin de l’intolérance. Intolérance de vos idées, de vos propagandes et de vos messages soi-disant révolutionnaires. Sachez néanmoins que je ne condamne pas toutes vos paroles, pour ne pas les avoir toutes entendues. Je ferai état de certaines de vos prises de position dans cette missive.
Ainsi donc vous êtes l’égérie d’un mouvement contre les féministes traditionnelles, et vos arguments sont un œil neuf pour cette société d’arriérées qui cache derrière de faux prétextes une interdiction pure et simple de l’acte sexuel libre.
Le viol est un de ces prétextes. Vous dénoncez ainsi la pénalisation excessive des viols. Cette pratique odieuse que de condamner des innocents serait notamment due à ces sales féministes qui détestent tant les hommes qu’elles les accusent des pires méfaits sans preuve aucune. Car pour vous, la seule preuve avérée d’un viol, ce sont les traces de violence. Traces prouvant que nous avons en face de nous une vraie victime qui s’est débattue (vite, légalisons le GHB !).
Et pourtant, nous partons vous et moi du même constat : le viol est une chose grave. Sauf que nous ne traitons pas la gravité d’un problème de la même façon. Votre technique est ma foi forte intéressante sur un plan scientifique. Explication : il y a de plus en plus de plaintes déposées pour viol. Et pour traiter ce problème de société, il est donc nécessaire de le réduire à la source. Selon vous, et c’est là que le chemin emprunté n’est plus le mien, à sa définition. Ainsi donc, les jurisprudences des 20 dernières années ayant donné des définitions à la notion de viol sont des aberrations. Tout est à refaire ! Notamment le viol conjugal, qui n'a pas de sens car après tout, cela concerne deux personnes qui sont unies et donc en phase avec l’idée d’avoir des relations sexuelles. Car pour vous, le couple se définit uniquement par la sexualité. On ne peut donc pas parler de viol conjugal, mais « simplement » de violence. Sauf que devant un tribunal, et vous vous gardez bien de le dire, la peine maximale pour violence conjugale est de six mois de prison, contre 15 ans pour viol…
Alors, dans le même sens, si les textes définissaient différemment le viol, le réduisant à un « acte sexuel avec pénétration non désirée, sous la menace d’une arme, avec une défense physique prouvée de la victime présupposée et hors du domaine conjugal ou du couple », effectivement, il y aurait moins de martyres présupposées, et le problème, prenant moins d’ampleur dans les tribunaux et les postes de police, serait en grande partie résolue.
J’applaudis un tel raisonnement mathématique, car en plus de titiller mon intolérance, vous me donnez la nausée.
Je continue néanmoins l’énoncé de vos arguments. Selon vous, un viol n’est pas si difficile à vivre que ça. Vous prenez d’ailleurs comme exemple vos amies qui s’en sont parfaitement remis, sans se sentir obligée de détruire la vie de ces braves gens qui ont juste voulu leur donner un petit orgasme forcée. Un peu comme un rabatteur de restaurant, en somme. Et je ne résiste pas à l’envie de citer vos paroles pleine de bon sens « il y a des gens qui ont été à Auschwitz qui ont été traumatisé, d’autre non… ». Vraiment, quelle femme d’esprit vous faites ! Nous sommes contents de savoir que vous êtes juriste…
Sur le blog de Vivi
samedi 28 avril 2012
Sofitel : DSK crie au complot
Publié le 28/04/2012 Par Jennifer Declémy
Presqu'un an après le coup de tonnerre qui avait secoué la vie politique française, l'ancien patron du FMI, aujourd'hui mis en examen dans l'affaire du Carlton, revient sur le devant de la scène en accordant une interview à un quotidien britannique, où il revient sur ses ennuis judiciaires et estime qu'il y a eu un complot à New York pour l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle française.
"DSK accuse des ennemis liés à Nicolas Sarkozy d'avoir empêché sa candidature" titre le Guardian, qui reprend notamment les explications d'un journaliste d'investigation qui s'est penché sur l'affaire du Sofitel et qui affirme que les soupçons de viol qui pèsent sur l'ancien ministre "ne sont pas une simple coïncidence (...) il m'apparait très clairement qu'il croyait |DSK] aujourd'hui, que sa déchéance publique n'était pas sans rapport avec ses ambitions de défier Sarkozy et l'UMP lors des élections françaises de 2012".
Déjà lors de son intevention sur TF1 en septembre dernier, DSK avait laissé entendre qu'il y avait eu un complot contre lui pour l'empêcher de se porter candidat, alors qu'à l'époque, il était donné largement gagnant contre l'actuel chef de l'état. Aujourd'hui il va plus loin et affirme qu'il était sous surveillance des services de renseignement français des semaines avant l'arrestation à New-York, mais également que des agents liés au président français ont intrigué pour faire en sorte que la femme de chambre porte plainte et déclenche ainsi un scandale international qui le fasse trébucher définitivement.
"Peut-être ai-je été naïf sur le plan politique, mais je ne pensais tout simplement pas qu'ils iraient aussi loin...Je ne pensais pas qu'ils pourraient trouver quoi que ce soit capable de m'arrêter" estime DSK.
Sur ParisDepeches.fr
Bref c'est une victime, on vous dit. Il est au coin alors qu'il jouait normalement comme ses copains. Un pauvre bouc émissaire innocent qui veut de nouveau sa part de récréation. Faites quelque chose !
jeudi 19 avril 2012
Pierre Carles présente ce soir son documentaire «DSK, Hollande, etc.»
Son film dans lequel il passe au crible les liens entre médias et politiques. Un pavé dans la mare à trois jours du premier tour.
C'est une avant-première. Mais le film ne risque pas d'être vu à la télé. C'est le prix à payer quand on est un franc-tireur qui rame à contre-courant du système et a fait de la dénonciation des connivences entre médias et politiques son cheval de bataille.
Même s'il n'est pas complètement seul dans ce combat-là, comme le montre la diffusion récente sur les écrans du film Les Nouveaux Chiens de garde qui taille en pièces les costumes des éditorialistes omniprésents à la télé et la radio. Dans la même veine, Pierre Carles présente ce soir, avec Benoît Delépine, deux films, dont le plus récent, DSK, Hollande, etc. Un documentaire qui sent déjà le souffre puisque plusieurs journalistes interrogés lui ont écrit pour interdire la diffusion de leur image.
Que voulez-vous démontrer à travers ce film ?
Pierre Carles. Notre enquête parle du processus de présélection opéré par les grands médias dans la campagne présidentielle. C'est une enquête, coréalisée avec Julien Brygo et Aurore Van Osptal, basée sur des archives et des analyses de reportages qui montrent que les journaux, en général, roulent pour les mêmes candidats.
Les médias sont pluriels, comment pourraient-ils être à ce point unanimes ?
La presse est foncièrement de droite. Et elle s'appuie sur des sondages qui mesurent surtout la popularité. Si on met DSK en une, il devient populaire, grimpe dans les sondages, donc on le remet à la une. Il y a une logique d'entraînement. Certains sociologues, interrogés dans le film, prônent la suppression de certains médias, comme TF1. Quel intérêt de conserver trois chaînes qui diffusent le même journal ?
A force de taper sur le système, vous devez être tricard dans le milieu ?
C'est normal qu'on ne soit pas les bienvenus. Mais on trouve des solutions alternatives de production, par des contributions d'internautes. D'ailleurs, le film sera mis en ligne (1) en même temps que l'avant-première à Angoulême.
Ce soir, vous serez aussi accompagné de Benoît Delépine. Pourquoi ?
Benoît Delépine avait manifesté son soutien suite à la polémique avec Canal+ qui avait déprogrammé la diffusion de Pas vu à la télé [NDLR: un précédent documentaire de Pierre Carles]. On s'est revu sur le film Choron dernière. Et puis je suis curieux de savoir ce qu'il pense des émissions de sa chaîne. Le Grand Journal affiche un mépris total des petits candidats. Jean-Michel Apathie est un des pires chroniqueurs. Quant au Petit Journal, il a affiché une telle complaisance lorsqu'il a reçu Sarkozy qu'on voit quel camp il a choisi.
Le film «Juppé forcément» est aussi diffusé ce soir. C'est une variation sur le même thème ?
Ça raconte la manière dont Juppé a fait sa propagande quand il a voulu prendre la mairie de Bordeaux en 1995. Sud Ouest et France 3 lui ont déroulé le tapis rouge. A croire ces deux médias, il n'y avait qu'un seul candidat, celui choisi par la CCI et la grande bourgeoisie. Ça se passe souvent comme ça, mais c'est rarement aussi grossier. Il y avait un côté pays de l'Est sous le règne communiste.
Le film est projeté avant le premier tour. Vous espérez influencer le vote ?
Je suis très content qu'on puisse le diffuser avant le premier tour. C'est rare de raconter un crime pendant qu'il est en train de se commettre. Mais on n'appelle pas à voter pour tel ou tel candidat. On veut juste dire aux gens que s'ils votent Hollande ou Sarkozy, ils votent pour les candidats du système.
«Aux urnes citoyens», ce soir, à la salle Nemo, à la Cité, à Angoulême. A 18h30: projection de «Juppé forcément». A 19h: débat. A 20h: cocktail. A 21h: projection de «DSK, Hollande, etc.» A 22h: débat.
(1) www.pierrecarles.org.
Sur charentelibre.fr
Synopsis
Les rapports médias-politique passés au crible avant l’élection présidentielle de 2012. Ou comment la presse présélectionne les candidats compatibles avec les intérêts du pouvoir économique. Après avoir fait le forcing pour la candidature de Dominique Strauss-Kahn en 2010, c’est sur François Hollande que se sont reportées les voix des « grands » médias à partir de l’affaire du Sofitel de New York. Particularité des deux hommes : ils ont tous les deux fait Sciences-Po et l’école de commerce HEC.
En n’imaginant pas d’autre second tour possible qu’un duel Hollande-Sarkozy et en présentant cet affrontement comme un un combat gauche-droite alors qu’il s’agit plus vraisemblablement d’un affrontement centre droit-droite dure, les médias dominants cherchent-ils à éviter la présence d’un vrai candidat de gauche au second tour de l’élection présidentielle ?
Sur pierrecarles.org
jeudi 12 avril 2012
De DSK à "L’Apollonide" : la marchandisation du corps des femmes
Modifié le 12-04-2012 à 13h27
LE PLUS. La femme libérée de son corps ? On en est loin. Selon Pauline Escande-Gauquié, sémiologue, fiction et faits divers s’entrelacent pour consacrer la femme-objet. La soumission et l’esclavage sexuel de la femme demeure un cliché impérissable, puisque constamment remythifié sur l'espace public.
Edité par Amandine Schmitt Auteur parrainé par Isabelle Monnin
La question du corps de la femme est plus que jamais à l’ordre du jour. Suite aux derniers rebondissements sur l’affaire DSK, où l'ancien patron du FMI a qualifié par SMS de "matériel" les prostituées qu’on lui présentait pour ses "parties fines", le sociologue Eric Fassin précise : "une telle affaire parle effectivement, non seulement de genre et de sexualité, des rapports de pouvoir entre hommes et femmes" (dimanche 1er avril, "Le Journal Français des Amériques").
En France, le premier volet de la polémique a commencé en mi-mai 2011. Passé l’effet de surprise du fait divers, la question a alors été posée sur les conditions possibles d’un consentement libre dans un rapport de séduction entre Nafissatou Diallo et Dominique Strauss-Kahn, "étant donné les différences de classe, de race, de genre, d’âge et de pouvoir".
En avril 2012, la polémique s’est à nouveau enflammée autour d’un deuxième volet où il n’était plus question pour l’ex-patron du FMI de rapport de séduction mais tarifé avec des prostituées. On est donc passé de l’affaire au scandale Strauss-Kahn dans le sens où, dans le cas Diallo, il y avait une opposition entre deux parties sur la question du "consentement" alors que dans le cas du "matériel" il n’y avait plus de débat possible mais une dénonciation unanime par rapport à la "dignité" de la femme.
Des fictions sur le corps des femmes
A la suite de ces affaires de mœurs sous le coup des projecteurs, on peut s’enorgueillir, dans le petit monde de la fiction française, d’avoir "relevé" le débat en proposant tour à tour des fictions sur la question du corps des femmes et de sa marchandisation, via des séries sur le milieu de la pornographie.
Notamment avec la deuxième saison de la série "Hard" diffusée tous les lundis soir sur Canal + du 30 mai au 20 juin 2011 ou encore avec la série "Xanadu" diffusée le samedi sur Arte en deuxième partie de soirée du 30 avril au 21 mai 2011 ; et des fictions qui nous parlent de la prostitution dans un autre lieu et une autre époque – celle d’une maison close au XIXe siècle avec le film "L’Apollonide, souvenirs de la maison close" de Bertrand Bonello véritable succès critique de 2011 et en compétition officielle au festival de Cannes 2011 ou avec le démarrage du tournage depuis janvier 2012 de la saison 2 de la série "Maison Close" diffusée sur Canal +. La réalité a rejoint la fiction et la fiction "fait corps" avec la réalité.
Il semblerait donc que le corps des femmes comme une marchandise tarifée soit un enjeu social remettant à l’ordre du jour les rapports de domination qui traversent la société et ses élites. Mais peut-on réellement considérer ces bruits de couloir sur l’espace public comme un moment de transformation sociale en faveur des femmes contre une tradition bâtie sur l’inégalité des sexes ? Suffit-il de médiatiser une transgression pour obliger les différents acteurs de la société à se positionner et donc à réaffirmer un certain nombre de valeurs telle que notamment l’égalité des sexes ?
Ces cérémonies de dégradation statutaire de la femme-sujet à la femme-objet apparaissent comme des symptômes. Ainsi dans ces fictions mêlées de réalité et cette réalité mêlée de fiction (affaire DSK) on peut y lire les fêlures d’un mal. En réalité en croyant dénoncer, faire parler sur la condition de la femme, l’histoire Strauss-Kahn "fait mal" et les fictions sur la pornographie et la prostitution "font le mal".
Pourquoi ?
Faire circuler le mythe de la femme comme marchandise
Le propre de ces fictions n’est pas tant de dénoncer la marchandisation des corps de femmes qu’elles filment – ce que croit confirmer par exemple l’épilogue sur la prostitution contemporaine du film de Bertrand Bonello – que de mythifier un peu plus "une fatigue qui n’a plus d’âge". Un événement devient mythe quand il passe "d’une existence fermée, muette à un état oral, ouvert à l’appropriation de la société" (Barthes, "Mythologies").
Or, rassemblés, il semble que tous ces événements véhiculent un "ce qui va de soi" néfaste sur le corps des femmes, devenu quotidien. En effet, tout ce tapage ne fait en réalité que "célébrer" davantage le corps de la femme comme marchandise et banalise le phénomène. La provocation initiale est engloutie dans une série de clichés qui signalent un peu plus le corps de la femme comme un "objet total" (sexuel, institutionnel, économique, domestique et esthétique).
Il y a à chaque fois le spectacle d’un corps produit de pulsion, de goût et de dégoût, asservi, organisé, classé par la logique de marché. En effet dans "L’Apollonide" comme dans les séries "Maison close" ou "Hard", on est plus proche du "matériel" dégradant de Strauss-Kahn (terme auquel il recourt par SMS pour qualifier les prostituées) que de la "material girl" militante de Madonna en faveur des femmes des années 1980.
"L'Apollonide", caractéristique et pernicieux
Contrairement à ce qu’affirment certains protagonistes de ces fictions qui pensent "en profiter pour parler de féminisme", l’audace d’un débat critique en faveur de l’inégalité des rapports hommes et femmes est la plupart du temps évacuée, la soumission de la femme et même sa mutilation étant consacrées.
Prenons le cas du film 'L’Apollonide" qui selon moi est d’une part caractéristique du phénomène et d’autre part le plus pernicieux car d’une qualité esthétique remarquable. Jean-Marc Lalanne, figure critique des "Inrocks" a clamé d’ailleurs "L’Apollonide" de "chef d’œuvre en bordel" (20 septembre 2011), en soulignant que le long-métrage dénonce "un entrelacs de désir et d’argent, de soumission et de domination".
L'Apollonide - Bande-annonce von hautetcourt
Isabelle Regnier parlait au même moment dans "Le Monde" d’"envoûtantes fleurs du mal" en référence à "l'esprit baudelairien des "Fleurs du mal" qui, selon la critique, est partout, s'insinue dans les moindres recoins, jusqu'à ce mot même, "L'Apollonide", dérivé du prénom d'Apollonie Sabatier, muse du poète". L’Apollonide comme le lieu nécessaire à la société où les hommes viennent se guérir auprès de femmes "purifiées" comme aime à présenter ses filles la mère maquerelle (telle la scène "saine ou pas ?" quand le médecin ausculte les filles l'une après l'autre).
L’écrin pictural dans lequel Bonello filme sa galerie de jeunes actrices n’est d’ailleurs pas des moindres : "La Femme au perroquet" de Courbet, "L'Olympia" de Manet, "La Grande Odalisque" d'Ingres sont les tableaux d’honneur de la maison close. Singulier dans son accomplissement formel, ce film est tenace dans l’empreinte qu’il laisse à nos cerveaux non pas "éblouis" (pour reprendre les propos du critique Lalanne) mais "aveuglés".
Aveuglés car sous ses apparences feutrées, ce film comme la série "Maison Close" sont le miroir de la dernière actualité brutale autour de l’affaire Strauss-Kahn. Les femmes, plus que de simples "objets de désir" ne sont plus que des "bouts de viande" que l’on peut trancher (dans le film le visage de la prostituée "la juive" est tranché tel quel par un client régulier).
Il en ressort une cacophonie invraisemblable qui nous fait oublier que "Les Fleurs du mal" de Baudelaire en dépeignant la grandeur et la misère de la prostitution nous font aussi croire que "la beauté est dans la laideur". Le mythe phallocratique de la prostitution et de la pornographie est une fois encore réactualisé sous des ornements flatteurs alors qu’en réalité la "laideur est dans la laideur" comme nous l’a révélé l’affaire DSK.
Le "petit mal" insidieux
On retrouve dans tous ces évènements le même "petit mal" insidieux : dans ces récits vraisemblables (séries et film), ou vrais (affaire DSK), ce qui dérange c’est qu’"on pense pouvoir y lire, y voir, y déceler toutes les dimensions de la réalité sociale d’habitude découpée en éléments distincts : le politique, l’économique, le religieux, le juridique, l’individuel, le collectif… Ici tout est potentiellement entremêlé, voire interdépendant" comme le souligne l’anthropologue Emmanuelle Lallement ("Nouvel Obs" du 31 mai 2011).
Or, ce qui est en réalité montré, c’est que l’esclavage sexuel de la femme est un cliché impérissable car il est constamment remythifié sur l’espace social soit par le sensationnel (DSK) soit par le fictionnant (film applaudi de Bonello et séries TV). Le corps commercé des femmes en mettant en scène un individu pris dans un corps qui ne lui appartient plus donne du sens à l’inaltérable spectacle de la souffrance et de la peur et donc celui de la Passion.
Ainsi la force du mythe ne serait-il pas de maintenir une représentation avilissante de la femme en prétextant la finalité d’une parole féministe ?
Sur le+nouvelobs.fr
lundi 9 avril 2012
La menace DSK se précise
Présidentielles 2012 : à défaut de DSK, on aura Anne Sinclair !
- Publié le : dimanche 8 avril
Elle n’avait repris les chemins des plateaux télé que pour la promotion de son livre. Cette fois, Anne Sinclair revient sur le petit écran dans son rôle premier, celui de journaliste.
Dans une interview au Journal du Dimanche, la femme de Dominique Strauss-Kahn annonce qu’elle participera aux soirées électorales des 22 avril et 6 mai prochains sur BFM TV en tant qu’éditorialiste, au même titre que Ruth Elkrief et Olivier Mazerolle. Une information confirmée ce matin par la chaîne d’information en continu qui nous précise qu’Alain Marschall sera aux commandes de ces deux soirées.
"Le buzz, je sais ce que c’est !", confie Anne Sinclair au JDD, en rappel de l’affaire DSK et en prévision des réactions que ce retour sur la scène politique va susciter. Néanmoins, l’actuelle directrice éditoriale de la version française du Huffington Post affirme avoir "une légitimité" sur de tels sujets.
Entre 1981 et 1997, la journaliste avait réussi à se faire remarquer grâce à ses interviews d’hommes politiques dans "7 sur 7" sur TF1.
C’est un joli coup qu’a réalisé BFM TV en obtenant Anne Sinclair pour les soirées électorales. La chaîne d’information en continu compte ainsi sur ce retour à la télévision de la femme la plus marquante de 2011 pour confirmer son statut de première chaîne d’information.
Sur un site.
Conclusion : ne votons surtout pas Hollande, le vendu à la famille S-K/Sinclair.
jeudi 5 avril 2012
Avec des copains milliardaires (et sans scrupule) on fait ce que l'on veut sur la terre
Lu sur europe1.fr
L'ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a opéré mercredi un retour réussi dans le circuit des conférenciers internationaux, en exposant sa vision de l'avenir de l'économie mondiale devant des étudiants et des hommes d'affaires ukrainiens. Organisée à l'initiative de la fondation du milliardaire Viktor Pintchouk, la conférence avait été préparée avec soin, de manière à empêcher notamment l'intrusion de manifestants, et sans que les journalistes ne soient autorisés à poser des questions.
A Kiev, DSK a évoqué devant une audience attentive sa vision de l'avenir d'une économie mondialisée, et affirmé que les dirigeants européens devraient résoudre rapidement les problèmes de la zone euro, sans quoi ils devraient se préparer à son éclatement (scoop ! (note d'Euterpe)) .
L'ancien directeur général du FMI avait dû être évacué dans une voiture de police le mois dernier en Angleterre, pour échapper à des manifestants qui l'attendaient à la sortie d'une conférence donnée à l'université britannique de Cambridge. Depuis lors, il avait annulé une intervention au Parlement européen à laquelle plusieurs députés s'étaient opposés.
Quand Goldman Sachs spécule sur le trafic sexuel
Par Agnès Rousseaux (4 avril 2012)
Pour la banque de Wall Street, tout est bon pour se faire un paquet de fric. Après les subprimes ou la spéculation sur les produits alimentaires, le trafic sexuel et la prostitution ! Goldman Sachs a investi au sein d’une entreprise impliquée dans de nombreuses affaires de trafic sexuel aux États-Unis, révèle un journaliste du New York Times. Bientôt une cotation sur les enfants mineurs forcés à la prostitution ?
Voilà une information embarrassante pour Goldman Sachs, qui vient ternir un peu plus sa réputation : la banque financerait indirectement un site internet qui joue un rôle important dans la prostitution et le trafic sexuel de mineurs aux États-Unis. L’affaire a été dévoilée dans les colonnes du New York Times par le chroniqueur Nicholas D. Kristof (deux fois lauréat du prix Pulitzer). Celui-ci enquêtait sur le financement du site Backpage, qui détient 70 % du marché des annonces de prostitution et d’escort-girls aux États-Unis [1]. Le site appartient à une opaque société du nom de Village Voice Media. Le journaliste du New York Times s’est procuré des informations concernant cette entreprise : 16 % du capital est détenu par la banque d’investissement Goldman Sachs.
Malgré les tentatives du site pour écarter les annonces liées à des activités non légales, celui-ci reste le principal forum de trafic sexuel de mineurs dans le pays. Une situation dénoncée notamment par 19 sénateurs qui ont envoyé un courrier à la compagnie, citant de nombreux exemples de procès en cours sur des affaires de trafic sexuel de mineurs dans lequel le site a joué un rôle. Une pétition a également recueilli 223 000 signatures, mettant la pression sur Village Voice Media.
Irresponsable, pas coupable...
Difficile dans ces conditions pour Goldman Sachs d’ignorer les activités dont est accusé le site. D’autant que la banque de Wall Street y est très impliquée : l’un de ses dirigeants, Scott L. Lebovitz, a siégé au conseil d’administration de Village Voice Media pendant des années. « C’est un investissement minime pour une grande entreprise, et je n’ai aucune raison de penser que les cadres supérieurs de Goldman étaient au courant de sa connexion avec le trafic sexuel », nuance le journaliste. Mais, poursuit-il, « depuis plus de six ans [2], Goldman détient une participation importante dans une société connue pour ses liens avec le trafic sexuel, et a participé au conseil d’administration de l’entreprise pendant quatre années. Il n’y a aucune indication que Goldman ou quelqu’un d’autre ait jamais utilisé sa participation pour exhorter Village Voice Media à abandonner les annonces d’escort-girls ou à vérifier leur âge ».
La banque se défend d’ailleurs de toute responsabilité. « Nous n’avions aucune influence sur les opérations », assure un porte-parole de Goldman Sachs. Cela signifie-t-il que son managing director présent au sein du conseil d’administration est un fieffé incompétent (payé combien de millions de dollars ?) ? Apprenant que le journaliste enquêtait sur les propriétaires du site, la banque a cherché frénétiquement à se débarrasser de ses actions, affirme Nicholas D. Kristof. Elle l’a contacté il y a quelques jours pour l’informer qu’elle venait de signer un accord pour vendre sa participation à l’entreprise. Après six années de juteux retours sur investissement ? Goldman Sachs, en partie responsable de la crise financière actuelle, continue parallèlement de spéculer sur tout ce qui bouge : denrées alimentaires et matières premières, énergies sales, dettes publiques…
Agnès Rousseaux
Photo : source
mercredi 4 avril 2012
DSK, retour programmé
Depuis le mois de mai 2011, de nombreuses affaires sont venues contrarier les ambitions présidentielles de Dominique Strauss-Kahn. Le Sofitel, Tristane Banon puis l'affaire dite du Carlton de Lille avec sa récente mise en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée.
Nonobstant ces suspicions graves eu égard au niveau et à la stature de l'ex-directeur du FMI, ex-potentiel président de la France, il semble que lui-même et son clan, aient une vision bien différente de l'histoire. Graves suspicions ? Les femmes ? du "matériel" ! Les affaires en cours, la mise en examen ? Des détails, du lynchage, une injustice !
Il suffit pour s'en convaincre d'observer l'agenda très actif qu'il s'était préparé en pleine campagne des présidentielles, avec plusieurs conférences sur l'économie mondiale : Pékin, Cambridge, Bruxelles et Kiev. Outre l'absence totale de remise en question personnelle, on ne peut qu'y voir une détermination arrogante, froide et calculée de s'imposer coute que coute sur l'échiquier politique, en France, en Europe, dans le monde, qu'importe. Il veut revenir et pas "plus tard".
DSK en conférence à Kiev le 4 avril ?
Une information trouvée sur un site ukrainien le kyvpost :
“Former head of the International Monetary Fund (IMF) Dominique Strauss-Kahn will deliver a public lecture in Kyiv on April 4. The lecture organized by the Victor Pinchuk Foundation will tackle the issues of upcoming changes in the global economy and their consequences for Europe and Ukraine.”
"Mr Strauss-Kahn's contribution to the understanding and handling of the 2008 financial crisis is quite significant, and it is a great opportunity for the students and decision makers of our country to tackle current issues with him," Ukrainian businessman Victor Pinchuk said.
Read more : http://www.kyivpost.com/news/nation/detail/125397/#ixzz1r2nWj3J4
Extraits traduits : « L'ancien responsable du Fonds monétaire international (le FMI) DominiqueStrauss-Kahn livrera un cours public à Kiev le 4 avril. La conférence est organisée par Victor Pinchuk (Fondation) abordera les questions de l'économie mondiale et leurs conséquences pour l'Europe et l'Ukraine."
Evidemment, l’information est à prendre avec la prudence qui s’impose : Une conférence se planifie de long terme et depuis, l’on sait que DSK a été mis en examen dans l’affaire du Carton pour proxénétisme aggravé en bande organisée. Cependant, son contrôle judiciaire ne l’empêche pas de s’y rendre.
Constat : Aucun communiqué, une discrétion absolue sur le sujet. Sans doute pour éviter un afflux de féministes sur le lieu de de la conférence. Seul le comité de soutien annonce l’événement dans un filet et encore, la page a été supprimée…
Qui invite DSK ?
C’est Victor Pinchuk magnat industriel de la métallurgie Ukrainien.
Ce qu’en dit Wikipedia (extraits) :
« Victor Pinchuk naît dans une famille de confession juive à Kiev en 1960. Il sort diplômé de l'Institut de métallurgie de Dnipropetrovsk en 1983, avant d'entamer une carrière d'ingénieur . Il est marié à Elena Pinchuk, fille de l'ancien président ukrainien Leonid Koutchma."
"En 1990, il fonde la société Interpipe Company, dans le domaine de la sidérurgie, et qui produit notamment des tubes en acier".
Par ailleurs, il possède plusieurs chaînes de télévision en Ukraine, comme ICTV ou STB.
"Pinchuk a également créé un think-tank, Yalta European Strategy (YES) pour resserrer les liens entre l'Ukraine et l'Union européenne. Des invités comme Tony Blair ou Dominique Strauss-Kahn ont déjà participé à la réunion annuelle de YES"
"En 2011, il est classé 336e homme le plus riche du monde, et le deuxième d'Ukraine (derrière Rinat Akhmetov), par le magazine américain Forbes, avec une fortune estimée à 3,3 milliards de $[8]. En 2010, il occupait la 307e position avec une fortune de 3,1 milliards de $[9]. »
En 2010, Viktor Pinchuk fait partie de la liste Time 100 établie par le magazine Time, des cent personnes les plus influentes dans le monde, dans la catégorie Penseurs (Thinkers)
Il est considéré comme un mécène. ».
Source ici
En recherchant sur Google "Pinchuk Bilderberg", on tombe sur divers liens dont http://www.informationclearinghouse.info/article27194.htm. Un notion intéressante est à découvrir également : "Philanthrocapitalism".
Un agenda bien rempli pour un homme à terre
DSK, dont les soutiens crient au lynchage dès que l’on émet une critique à son égard, n’est manifestement pas un homme à terre. Ses amis de par le monde œuvrent à lui refaire une santé de notoriété en planifiant de nombreuses interventions sur l’économie et ce, avant les élections françaises : Celle de Cambridge que les féministes ont transformé en fait-divers, celle de Bruxelles qu’il a été obligé d’annuler étant persona non grata au sein du parlement européen et maintenant Kiev sur l’initiative de son ami Victor.
Si son intention n’avait pas été de se « replacer » dans l’esprit de ses « amis » socialistes, n’eut-il pas pu attendre avant de revenir sur le devant de la scène ? Avec une aura judiciaire aussi chargée, et un agenda qui l’est tout autant, il ne peut que gêner la campagne de ses « amis » socialistes, facilitant les attaques de l'UMP.
Il est clair que ces conférences n’ont qu'un but : Rappeler à ses détracteurs, y compris au PS, qu’il est compétent - voire le plus compétent en économie- et qu’ils ne devront pas l’oublier le moment venu [Si Hollande est élu].
Par kali sur Agoravox
mardi 3 avril 2012
L’indélicat soutien de Moscovici à DSK
Au lendemain de l'annonce, par la justice française, de la mise en examen de Dominique Strauss-Kahn pour "proxénétisme aggravé en bande organisée", le porte-parole de François Hollande, Pierre Moscovici, n'a pas pu s'empêcher d'exprimer sa "tristesse", de voir son ami condamné. De la conception socialiste de la justice.
On avait pu constater la moral "deux poids deux mesures" des dirigeants socialistes quand avait éclaté l’affaire su Sofitel de New York. En pleine procédure judiciaire autour d’un viol présumé, les chefs du PS avaient tous souillé l’honneur de la présumée victime et, à travers elle, de toutes les femmes victimes de violences et d’abus sexuels.
Comme il s’agissait d’un membre du PS et de leur ami, les dirigeants socialistes avaient complétement nié l’ensemble de leurs principes (défense du plus faible, du pauvre, de la femme fragile, de l’immigrée…) en prenant publiquement la défense de Dominique Strauss-Kahn et en accusant Nafissatou Diallo d’être au cœur d’un immense complot.
On se souvient tous du "troussage de bonne" expliqué, sans honte, par Jean-François Kahn, qui avait choqué les Français.
Quelques mois plus tard, les socialistes ont appris de leurs erreurs. Les affaires DSK ont poussé comme des champignons et il n’est plus possible, désormais, de prendre sa défense en public.
Pourtant, l’indécence et l’absence de morale ne semblent pas faire peur à Moscovici. Si tous les dirigeants socialistes ont ravalé leurs théories sordides du complot et ont du refreiner leur comportement de caste, en s’abstenant de commenter cette mise en examen, le porte-parole de campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, a soutenu DSK ce matin, aux micros de France Info.
"C’est de la tristesse que chacun ressent pour Dominique Strauss-Kahn", a ainsi déclaré, sans aucun respect pour les victimes, Pierre Moscovici.
Triste que la justice fasse son travail ? De la tristesse que le trafic d’humains soit combattu ? Belle vision de la démocratie par le futur ministre de François Hollande.
Regardez l'indécence de Moscovici en vidéo (30e seconde) :
"Nous annulerons la TVA socale" Pierre Moscovici. von
Par aristideberlot sur Agoravox