J’ai passé la nuit avec
Les Strauss-Kahn. Rassurez-vous, c’est le titre du nouveau livre de
Raphaëlle Bacqué et
Ariane Chemin, publié chez Albin Michel. Une fois ouvert, il est impossible de le refermer. Les deux journalistes du
Monde
savent, comme personne, mettre en scène les coulisses de la vie
politique. Surtout quand l’amour, la mort, le sexe et l’argent y jouent
les premiers rôles. Vous avez aimé
La femme fatale (2007) ? Vous adorerez
Les Strauss-Kahn. Les révélations contenues dans cet ouvrage ont déjà commencé à filtrer. Ainsi, c’est
Pierre Sarkozy, qui a appris à son père, en pleine nuit, l’arrestation de
Dominique Strauss-Kahn à New York.
Nicolas Sarkozy,
qui n’a cessé de répéter à ses interlocuteurs : « Tu sais très bien que
Dominique ne PEUT pas être Président ». Brigitte Guillemette, la
deuxième épouse de DSK aurait d’ailleurs mis en garde
Stéphane Fouks,
l’influent patron d’Euros RSCG : «Surtout, tu ne nous le fais pas aller
à la présidentielle ! Tu connais tous ses problèmes !».
Valérie Trierweiler,
la future Première dame (pardon, l'atout coeur de la France), savait
depuis longtemps à quoi s’en tenir. L’interpellant dans la salle des
Quatre-Colonnes de l’assemblée nationale, DSK lui demande un jour : «
Comment va la plus jolie journaliste de Paris ». Réponse du tac au tac
de l’intéressée : « Je croyais que c’était
Anne Sinclair… ».
François Hollande fut
le premier à prendre ses distances avec le wonderboy de la
social-démocratie. Pourtant, Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué révèlent
que vingt ans plus tôt, DSK avait sauvé de la noyade l’un des enfants du
couple Hollande-Royal, tombé dans la piscine de la propriété où il
était en villégiature à La Garde-Freinet….
Martine Aubry, elle, se souvient du jour où elle a été conviée à dîner avec son mari dans la fastueuse demeure des Strauss-Kahn à
Marrakech.
Devant le « luxe trop ostentatoire » des lieux, elle est tombée à la
renverse. Elle aurait dit à DSK : « Quand on est riche, il faut être
généreux. Il faut que vous créiez une fondation. Absolument. Trouvez une
cause, créez une fondation ». Il n’en fit rien. Chez lui, « le goût du
risque (est) doublé d’une croyance absolue en sa bonne fortune ou, au
choix, d’un sentiment d’impunité (…) C’est sa chance : plutôt que de
choquer, son comportement prête toujours à sourire » », notent Raphaëlle
Bacqué et Ariane Chemin. Chronique d’une chute annoncée, histoire
intime d’une ambition à deux, le livre des deux journalistes compose
un saisissant tableau de mœurs. Celles d’une certaine nomenklatura
française, arrogante et cynique, qui n’hésite pas à recruter ses
serviteurs dans les milieux le plus interlopes. Les deux journalistes
font tomber les masques sans puritanisme ni pudibonderie.
Les Strauss-Kahn est le
Bûcher des vanités de la gauche caviar.... Qui n'est jamais très loin de sa cousine, la droite bling-bling.
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