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Il y a un excellent commentaire sous l'article qui s'indigne (comme moi) d'une peine aussi scandaleuse pour avoir démoli la vie de sa fille, d'une personne qui a pour pseudo "koala" :
koala
(des bigotes, des putes et des guenons qui mangeons des bananes)
Les juges , majoritairement de sexe masculin , vont sans doute inconsciemment se sentir obligés .... de .... vouloir soigner le criminel .... pour soigner le criminel en eux .... Culpabilté inconsciente , comme une complicité de clan inavouhable , insupportable .... Changer l'objet de désir d'un pédophile ? ..... Remplacer l'objet enfant ? Le remplacer par la femme objet infirmiére ..... La maladie d'amour blabla ! ..... Oui , c'est un système politico religieux multi millénaire qui est en place et produit des monstres .....
Mais sans doute existe-t-il quelques GÔCHOS qui au nom du sacro saint différentialisme culturel vont toujours venir justifier la pédophilie systèmatique pratiquée officiellement dans certains pays ... Mais dénoncer cela serait du racisme néo colonialiste .....
juste un point sur ceci :
"Il devra par contre se soumettre à une thérapie afin de lutter contre la délinquance sexuelle"
1) le viol n’est pas un délit, le viol sur mineure de – 15 ans, sur une personne dont on la responsabilité, sont des circonstances aggravantes. Il n’est donc pas délinquant, il est criminel.
2) rappelons ce qu’est la "psychothérapie" proposée à ces hommes : la rencontre avec des psy (les femmes dans ce système servant de paillasson psychique à toute la perversion normative, c’est à dire la phallocratie, du coupable = une des merveilles du patriarcat qui d’un côté détruit les femmes, et de l’autre les utilise pour soigner les bourreaux) qui vont leur parler de papa-maman (enfin surtout de maman, car les agresseurs trouvent toujours une femme à accuser pour excuser leurs crimes sexistes, la théorie de la mère castratrice émane directement des dires des "patients") et se victimiser sans limite (« trauma de l’enfance, société qui ne leur fournit pas assez de prostituées, enfants aguicheuses »).
En un mot : retournement de la culpabilité et pas un mot sur le véritable enjeu de ces violences. Car elles sont politiques. Quand on né homme dans un patriarcat, cibler une enfant ou une femme, et utiliser contre elles l’arme politique absolu (le viol) c’est une violence politique. Et elle doit être traitée comme telle. C’est à dire que d’un double point de vue (clinique et éthique) il s’agit de traiter ce coupable non comme un déviant (à la norme), mais bien comme un individu symptôme d’un système social normatif, organisé par et pour la violence contre la femme et les enfants.
Ce qui change tout dans l’approche. Les coupables, admis comme tels dans le service, ne sont pas des « patients » ou des personnes à « aider », ce sont des bombes à désamorcer : ce qui importe dans l’abord de cette population, ce n’est pas la personne que l’on reçoit mais les femmes ou les enfants autour de lui. Les décisions cliniques ne doivent pas s’ajuster aux résistances et aux refus du coupable mais à l’urgence de la situation pour les vraies victimes (les personnes cibles qu’il côtoie ou va côtoyer en sortant).
Ainsi, comme le font les psy spécialisées dans la responsabilisation (et non la « prise en charge » !) des bourreaux de prisons politiques, des génocidaires ou des enfants soldats, il faut axer la « thérapie » sur :
- la construction d’une conscience politique des faits : le coupable doit comprendre qu’il est un soldat d’un système, non pas pour amoindrir sa responsabilité, bien au contraire (puisqu’il s’agit aussi de comprendre que sa victime est une cible politique, donc qu’elle a été déjà victime avant lui, et le sera encore, à cause d’autres comme lui), mais pour détruire toute la mythologie qui entoure l’acte (« je suis le maître , l’Homme / je suis victime de mes pulsions vs elle est un objet, un objet à prendre / elle est une perverse qui provoque ce qui lui arrive »). Ceci ne peut que reposer sur un abord féministe des faits. Or presque aucun psy ne fait cela en France face aux coupables (sauf Muriel Salmona).
- la création d’un sentiment qui est l’un des seuls freins psychiques que l’on connaisse au mal : la honte. Pas la culpabilité, non, mais la honte face à ses actes, et aux actes de ses frères d’arme (pour prévenir la récidive). Mais pour cela, il faut détruire le mythe de l’Homme : le Nabokov grand écrivain, le Marlon Branlo bourreau des cœurs, l’Instit merveilleux éducateur, le Polanski pur génie, le Mitterrand esthète, etc. A la place, il faut montrer la lâcheté de l’homme qui se sert au banquet des dominants, la saloperie de l’adulte qui détruit méthodiquement la vie et la joie, l’abjection de la meute qui traque et au milieu, lâche et arrogant, le petit soldat qui tire et achève.
Mais pour attaquer « l’Homme », il faudrait avoir autre chose en France qu’un système de thérapie basé sur la « réinsertion au système symbolique » social, c’est-à-dire :
- basé sur l’injonction à l’hétérosexualité bienheureuse pour les femmes : on traite les victimes de violences sexuelles pour éradiquer chez elles le rejet des hommes qu’elles pourraient éprouver (et qu’elles éprouvent très souvent !), même (et surtout car il s’agit de re-dissocier les femmes) si cette rééducation doit nier leur bon sens et la lucidité qu’elles ont acquise dans la souffrance concernant la violence masculine ;
- basé sur l’injonction à la virilité conquérante pour les hommes (j’ai entendu de mes oreilles un chef de service spécialisé dans la « prise en charge » des pédocriminels dire que la thérapie consistait à leur faire « changer d’objet », pour passer de l’enfant à la femme ! Quand c’est pas en tant que psy que les femmes épongent la saloperie masculine, c’est en tant que conjointe ! et c’est une véritable politique thérapeutique !).
bref, quand la justice transforme la sanction pénal en thérapie, c’est pire qu’un déni de justice, c’est un retournement de la culpabilité (le coupable est à plaindre) et un transfert de responsabilité sur les victimes futures (c’est aux femmes, psy, conjointe ou victime dans la justice réparatrice) de soigner le coupable. L’une des pires arnaques que le système judiciaire ait produit en matière de violences sexistes.