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vendredi 22 novembre 2013

Le client est un salaud, il voit une gamine sur le bord du trottoir....et après il rentre chez lui ...

De Claire O'Petit sur RMC :



Et de Sophie Péchaud de l'Avft :
Concernant le client qui lui est responsable de la demande, L’avft considère que si on veut inverser les responsabilités, il faut le faire VRAIMENT. En cela, l’Avft s’écarte des propositions faites par le projet de loi. En effet, alors que le racolage passif est un délit, les clients eux, seraient seulement condamnés à une amende, soit l’infraction la plus légère prévue par le code pénal… comme la vente forcée par ordinateur ou l’excès de vitesse! Ainsi, acheter une femme et lui imposer un acte sexuel -donc la violer-, serait aussi légèrement pénalisé que de conduire vite sa voiture. La proposition de loi se doit de réviser la manière dont elle veut “responsabiliser le client”. Il faut désormais penser une véritable sanction qui s’inscrive dans une échelle des peines cohérentes. En tout état de cause, il ne s’agit pas d’une contravention mais d’un crime. 
C’est pourquoi l’Avft pense également que la proposition de mettre en place des “stages de sensibilisation aux conditions d’exercice de la prostitution” lesquels pourront constituer une alternative aux poursuites n’est pas réaliste par rapport à la gravité des faits et notamment car ce ne sont pas les conditions qui posent problème mais bien la prostitution en elle-même.
L’Avft ne considère pas que la mise en prostitution des femmes (car il s’agit principalement des femmes) soit un métier. Bien au contraire. Il s’agit d’une violence dirigée contre les femmes par les 99% d’hommes que sont les clients. Que penser d’un «métier» où l’espérance de vie est de 34 ans? Un «métier» où l’on a 60 à 120 fois plus de risque de mourir assassinées? S’il s’agissait d’un métier, alors il faudrait vite l’interdire ! En tant qu’association spécialisée dans les violences faites aux femmes au travail, je me pose sérieusement la question de la compatibilité du droit du travail avec le fait de se faire uriner dessus ou de refuser la sodomie…

Et ce débat de 2002 en Belgique a l'air d'être actuel !

5 commentaires:

  1. En quelques phrases, elle a tout résumé. je suis complètement d'accord avec elle et toute cette hypocrisie qui suinte de nos si "brillants" défenseurs de la prostitution ne mérite que le mépris.

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    1. Oui, complètement ! En plus personne ne parle des filles qui se font aborder dans la rue par ce genre de salaud alors qu'elles se promènent tranquillement et ne sont pas du tout en train de "vendre leur charme" vu qu'elles ne sont pas prosti-tuées ! On ne parle que des hommes qui sont "sollicités", bien sûr. Je connais par exemple une gamine de 12 ans qui s'est fait aborder en plein jour dans une rue très fréquentée et en sortant de l'école par un type qui voulait la payer contre du sexe.
      Cela l'a beaucoup perturbée ! Se voir à travers le regard d'un passant comme un vagin sur pattes quand on a 12 ans, c'est atroce !

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    2. Oui, ça peut donner une drôle d'idée de ce que peut être "l'amour" physique . On achète, on paie et puis on fout le camp, l'esprtit tranquille .
      Pour eux l'argent les lave de tout alors que cet argent là salit tout ! Pauvres obsédés sur rou(l)(p)ettes !

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    3. Saisissant coup de gueule ! Et tellement indiscutable. Pauvre humanité qui trouve normal que quelques-unes soient sacrifiées pour mieux préserver les autres...

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    4. Ils se persuadent que ce ne sont pas des gens comme les autres qui se font prostituer et le tour est joué.
      J'ai lu dans certains articles que les féministes attribuaient abusivement les mêmes singularités à tout le monde et ne voulaient voir de différence entre personne. Comprendre : se faire violer, torturer et démolir par la prostitution, c'est épanouissant pour certain.e.s, il ne faut donc pas les contrarier.
      Qu'est-ce qu'ils ne s'inventent pas comme histoires tous ces crades !

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