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jeudi 21 novembre 2013

Pourquoi ils et elles ont signé la pétition d'Antoine III

(Précédent.e.s I et II)

Pourquoi :
Sophie Davant ? Parce que gros copinage entre nanti.e.s (voir ici Nathalie Rheims et Sophie Davant sur "leoscheer.com" ; on a là 3 signataires d'un coup : Sophie Davant, Nathalie Rheims et Leo Scheer !). À part ça, la miss semble avoir pour seul but dans la vie de provoquer des érections. On ne s'étonne pas qu'elle ait alors à coeur de renforcer son image de chaudasse en prenant "position" pour les clients de la prostitution ! Je suis tout de même assez étonnée qu'il y ait tant de vidéos de Q avec Sophie Davant sur le net... en tout cas, il y en n'a pas le moindre avec Georges Clooney. Bizarre, tout ça.
Maud Fontenoy ? Comme Antoine, Florence Arthaud, Loick Peyron, Philippe Poupon, Hugues Aufray et autres, c'est une navigatrice. C'est fou ce que les navigateurs et les navigatrices sont con-cernés par la prostitution ! Le trottoir marin et la maison de passes "En dessous de la ligne de flottaison" il y en a beaucoup plus qu'on ne pense en mer.
Clotilde Ramondou ? Elle a rendu hommage aux clients de la prostitution en mettant en scène une pièce intitulée par elle "Clients" conçue d'après les notes de la prosti-tuée Grisélidis Réal sur ses michetons. Plus glamour, tu meurs. On ne glamourise jamais assez la prostitution, moi je dis !
Sylvie Testud ? Parce que, pour elle, la prostitution ne fait pas partie des violences faites aux femmes .
Josseline Rigot ? Comme Georges Blanc et autres signataires d'Antoine, c'est une cuisinière et spécialiste culinaire. Elle est co-rédactrice de plusieurs livres de cuisine et de guides gastronomiques et, en écrivant "Le cresson, dix façons de la préparer", elle a beaucoup réfléchi à la prostitution.
Nathalie Lhermitte ? Parce qu'elle a un peu navigué aussi, surtout depuis qu'avec Jacques Pessis, elle a crée "Brel de Bruxelles aux Marquises". La polynésie, il y a que ça de vrai pour réfléchir à la prostitution.
Jacques Pessis ? Parce qu'ancien collaborateur de Philippe Bouvard, il a écrit sur Chantal Goya, les années Yé-yé et surtout le Moulin Rouge, c'est à dire un endroit créé tout spécialement pour permettre aux plus riches de venir s’encanailler dans la capitale des plaisirs et des « p’tites dames de Paris ». On comprend que ce Paris-là va lui manquer.
Virginie Efira ? Parce qu'il suffit de la citer pour tout comprendre : "Aujourd’hui encore, même si je crois très fort aux bienfaits des différences hommes/ femmes, je suis très attentive au respect qui nous est dû et à la place qu’il faut nous laisser."
"Mais sans excès, car je crois aussi qu’il est tout à fait possible de défendre la cause des femmes et... de se promener à moitié à poil ! D’ailleurs, ce n’est même pas la peine d’aller si loin. O
n attend en général tellement peu d’une femme qu’il est très facile de surprendre : il suffit d’aligner deux mots de plus de trois syllabes !" 
Hervé Cristiani ? Parce que "Il est libre Max". Non, Ok, celle-là elle est un peu facile. En fait, peut-être que ce chanteur d'une seule chanson va passer l'arme à gauche. Si Antoine fait même signer les mourants....
Jacques Higelin et Louis Bertignac ? À part que ce sont des mâles, blancs, privilégiés, chanteurs et âgés, je n'ai pas trouvé. Mais bon ça fait déjà cinq raisons.
Philippe Poupon ? Parce que pote navigateur
Géraldine Danon ? Parce que femme du précédent + a joué la prostituée pour Lelouch. Elle sait donc de quoi t'est-ce qu'on cause !
Florence Arthaud ? Parce que, à l'instar d'Antoine and Co, elle est navigatrice, et à l'instar de Jean-Jacques Debout elle conduit en état d'ivresse.


(A suivre)


Signez l'appel d'Alice Schwarzer (maintenant en ligne) contre une Allemagne servant de bordel à toute l'Europe ! Elle a déjà récolté 7274 signatures soit + de 121 fois plus que la prout 'ition d'Antoine et le manifeste des 343 salauds réunis. 

Ici, un autre pétition pour les sages-femmes qui sont tellement sous-payées aujourd'hui et cela procède bien entendu de la même logique : maintenir les femmes le plus possible dans la précarité pour les exploiter au mieux des intérêts égoïstes d'une caste de nanti.e.s à forte proportion d'hommes blancs.

Ajout de 15.40 h. : une lettre ouverte à Elisabeth Badinter, ici. La position de Sylviane Agacinski, ici. Politis sur l'étrange défense de la prostitution par Badinter ici.

4 commentaires:

  1. On voit bien que les femmes qui ont signé cette pétition ne sont pas à la même place que les hommes qui ont signé. On sait que très peu de femmes achètent du sexe, même pas 1 % des femmes. Ce n’est donc pas la raison de leur signature contre la pénalisation des clients prostitueurs.
    Elles se rangent aux côtés des dominants qui sont leurs copains, leur mari. Elles ont une solidarité de classe et sont « les femmes de droite » dont parle Andrea Dworkin qui trouvent plus utile et plus pragmatique pour leur confort personnel de collaborer avec les oppresseurs, écrasant les autres femmes si nécessaire.
    C’est vraiment très difficile de ne pas le leur reprocher, et pourtant, ce n’est qu’une stratégie de survie également. Elles aussi (comme au Strass) sont mises en avant par ces hommes pour que l’attention se détourne d’eux, et comme caution à leurs odieuses revendications et aussi en espérant que les femmes se déchirent entre elles, ce qui est une arme coutumière du patriarcat. Diviser pour régner.

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  2. Absolument. On pourrait même dire qu'elles se sont toutes livrées à une sorte de prostitution très soft de leur personne dans la mesure où elles ont échangé une grosse portion de leur intégrité morale contre un maximum d'avantages matériels.
    Quand j'étais jeune moi aussi j'ai été courtisée par des hommes riches et influents qui m'auraient assuré un avenir confortable avec une place décorative de premier choix. Mais il fallait par exemple passé outre le fait qu'ils avaient vingt ans de plus et qu'ils n'étaient pas automatiquement des beautés c-à-d faire abstraction d'une certaine répugnance.
    Certaines de ces femmes ont passé outre ce "détail" parce qu'il y avait beaucoup d'intérêt à la clé et que sans argent on n'est pas grand chose dans cette société.
    Oui, ce sont les femmes de droite décrites par Andrea Dworkin. Elles ont accepté le collier et la niche en échange de la sécurité. Elles ont sacrifié une partie d'elle-même. Maintenant elles doivent encore ratifier à travers cette pétition que tout cela était bien "consenti" à 1000 %.

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    1. C'est marrant, les anti-abolitionnistes passent leur temps à dire que les féministes infantilisent les personnes prostituées en leur déniant le "libre choix" de se prostituer alors que les prostituées sont d'une part majoritairement des jeunes femmes et des enfants et d'autres part infantilisées à l'extrême par ceux qui défendent leur si noble activité. En refusant d'entendre la colère des survivantes, rejetée comme un caprice d'enfant ingrat due à leur faible caractère, et en couvrant de cadeaux et de notoriété celles qui fayottent. De bonnes fifilles fidèles à leurs maîtres, d'ailleurs "putain" vient d'un mot italien signifiant "petite fille". Les prostituées sont dans l'état des enfants n'ayant que leur vie toute neuve pour seul bien, parfois saccagée pour le plaisir des adultes qui jugent cela comme un paiement pour le semblant de vie qu'ils leur offrent. Les prostituées sont d'éternelles enfants maltraitées, on leur refuse le droit d'être des adultes pouvant gagner leur pain à la sueur de leur front ou de leurs mains.

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    2. Oui, exact : "d'éternels enfants maltraités", c'est très juste. Ces filles au passé d'enfants maltraités sont repérées dans la foule par les prosti-tueurs. Filles jeunes, mignonnes et larguées, perdues qui cherchent de l'aide, une protection, un appui dans la foule d'inconnu.e.s parce qu'ellles n'en ont trouvées nulle part dans leur famille. Alors elles tombent pile poil sur ces types qui les jettent dans la prostitution. Si la société ne laissait pas pour compte les victimes de maltraitance comme le dit Muriel Salmona, les reprécipitant dans un rôle de victime, cela n'arrivera pas si souvent.
      Le baratin sur le libre choix est directement issu de la propagande pro-prostitutionnelle cinématographique qui présente des types de personnages se prostituant "par ennui" (Belle de Jour), ou "pour découvrir sa sexualité" (Jeune et Jolie) et que sais-je, bref par "choix". Curieux que le film "Glück" de Dorris Dorie qui présente la prostitution pour ce qu'elle est : une exploitation des gens fragilisés ne parvienne pas jusqu'au festival de Cannes ! Et pourtant Dorris Dörrie n'est pas une dilettante. Les gens croient que ce sont des documentaires ces films pro-prostitutionnels. Que ce genre de femmes, il y en a plein.
      En réalité, celles qui font cela ont de très très graves problèmes pas soignés.
      J'ai vu une vidéo ou Marisol Touraine opposait aux arguments puants de la mère Badinter, le problème de santé publique. Même si elle le réduisait aux MST et au SIDA, il s'agit tout de même bien de cela : de santé publique.
      Les hommes exploiteurs se sentent tellement bien dans leur rôle et trouvent tellement naturel de se servir des femmes, des enfants, des animaux, de la nature, de l'eau qu'on boit, de l'air qu'on respire, etc,, qu'ils se persuadent que les femmes et les enfants n'ont rien de plus pressé que de leur vendre leur cul, leur bouche et leur anus, la nature de se laisser découper en morceaux pour faire des monuments à la gloire du phallus et les animaux de se faire bouffer et emprisonner par ses "grands" hommes.
      On a là les deux pôles d'un même état des lieux : l'extrême arrogance masculine, sa croyance à sa divinité, à son essence de supercréature que rien ni personne n'égalerait et la destruction de tout ce qui vit et qui n'est pas LUI.
      Pas étonnant que le re-fondateur d'un journal qui s'appelle LUI fasse sa croisade contre l'égalité hommes/femmes.
      La lutte contre la prostitution est la 1ère lutte POUR l'égalité.

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