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Des féministes ukrainiennes à DSK : "Fuck me in Porsche Cayenne"


Les féministes ukrainiennes sous les fenêtres de DSK.

Les féministes ukrainiennes de l'association FEMEN ont un nouveau coup d'éclat à leur actif : une manifestation seins nus sous les fenêtres de l'appartement de Dominique Strauss-Khan, place des Vosges (Paris).

Anna (27 ans), Sasha (23 ans), Inna (21 ans) et Levgeniia (23 ans) sont venues déguisées en soubrettes (new-yorkaises), armées de seaux, de serpillières et de plumeaux pour dénoncer l'attitude de l'ancien président du FMI.

Les féministes ukrainiennes de l'association FEMEN sous les fenêtres de DSK

Les féministes ukrainiennes de l'association FEMEN sous les fenêtres de DSK

N'étant pas à une provocation près, elles ont également crié à l'adresse de Strauss-Kahn : "Descends si tu es un homme !", tout en tenant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Fuck me in Porsche Cayenne" (une référence à l'affaire de la Porsche de DSK), ou encore "L'ivresse du pouvoir".

Les féministes ukrainiennes devant les fenêtres de DSK.

Les féministes ukrainiennes de l'association FEMEN sous les fenêtres de DSK

Le mouvement FEMEN manifestait ainsi son soutien aux protestations des féministes françaises, note Le Matin, qui exigent l'isolement politique de DSK.

Mais l'ancien homme fort du FMI n'est pas la seule cible des Ukrainiennes, qui dénoncent aussi l'attitude des Clinton et Berlusconi : "Des symboles de l'impunité des violeurs de haut rang, un exemple de l'hypocrisie et de la luxure des hommes politiques d'élite".

"On peut utiliser son argent et ses connaissances pour éviter la punition, mais la honte ne partira jamais au lavage", ajoutent-t-elles dans un communiqué publié ce matin.

Les féministes de l'association FEMEN, sous les fenêtres de DSK

Les féministes ukrainiennes de l'association FEMEN sous les fenêtres de DSK

La police est intervenue à la fin de la manifestation, qui a duré 1 h, pour relever l'identité des activistes, précises Le Matin.

Prochaine destination : l'Italie, où elles organiseront des manifestations contre Silvio Berlusconi et contre le Pape Benoït XVI, au Vatican.

Une association qui monte... qui monte

Surtout connues en Ukraine, les FEMEN ont commencé leur tournée européenne vendredi, en Suisse, pour porter "la révolution des femmes en Europe". Fraîchement débarquées à Zurich, elles ont immédiatement commencé leur action en courant seins nus dans l'aéroport tout en hurlant : "FEMEN in Switzerland !".

Samedi, d'autres activistes s'étaient rendues dans la ville ukrainienne de Lviv qui inaugurait un stade de plus de 32.000 places pour accueillir des matches de l'Euro 2012 (organisé conjointement par la Pologne et l'Ukraine).

Deux militantes avaient protesté seins nus (comme à leur habitude) avec une inscription "F... Euro" sur leur corps, devant l'entrée de la loge VIP. "L'Ukraine perdra !", criaient-elles. Une manifestation dans la lignée de celle du 8 octobre dernier, lorsqu'elles avaient perturbé l'inauguration du stade de Kiev (voir la vidéo ici) pour dénoncer la prostitution, le toursime sexuel lié aux grands évènements sportifs et plus généralement le harcèlement dont sont victimes les étudiantes d'universités en Ukraine.

Des opérations coup de poing qui ont le mérite d'attirer l'attention en choquant, même si l'utilisation de leur corps dénudé pour défendre les valeurs féministes peut paraître, pour certains, paradoxale voire contradictoire.

Sources : Le Matin, Le Facebook FEMEN

Les militantes topless de “ Femen ” en tournée en Europe pour rencontrer DSK

31 octobre 2011


Les militantes du mouvement féministe ukrainien Femen, connues pour leurs actions “ topless ”, ont entamé samedi en Suisse une tournée européenne. Elles iront ainsi devant le domicile de Dominique Strauss-Kahn à Paris et chez le pape au Vatican.


Longs cheveux blonds, couronnes de fleurs multicolores sur la tête et baskets aux pieds, les quatre jeunes Ukrainiennes de ce mouvement atypique sont venues présenter la situation des femmes en Ukraine et l’objectif de leur tournée européenne.

“ La situation est particulièrement terrible au niveau de la prostitution qui se développe ” en Ukraine, a expliqué Anna Hutsol, la chef du groupe. Selon elle, la prostitution “ a créé une image très négative de l’Ukraine, alors que nous nous battons pour dire que l’Ukraine n’est pas un bordel ”.

Pour l’une des militantes de Femen, Inna Shevchenko, “ nos féministes sont hyper sexualisées […]dans un but politique ”, expliquant que leur “ arme c’est (leur) corps et l’attaque topless ”.

“ Nous avons compris que ce qui est important est la relation avec les médias ([…]et ce qui leur plaisait était la violence, le scandale, le sexe et la mort ”.

Selon le programme de Femen, les militantes ont prévu de manifester lundi devant le domicile de Dominique Strauss-Kahn à Paris.

Elles partiront ensuite pour l’Italie où elles se rendront vendredi à Milan pour revendiquer une Coupe d’Europe de football 2012 sans prostitution. Samedi elles organisent à Monza avec La Cicciolina, ex-star du porno et ancienne députée, une action contre le chef du gouvernement Silvio Berlusconi et dimanche contre le pape Benoît XVI au Vatican.

Femen, qui revendique 300 militantes à Kiev, n’en est pas à son coup d’essai, devenant en trois ans un phénomène en Ukraine et se faisant connaître même à l’étranger.

A moitié déshabillées ou en tenues légères, les membres de Femen multiplient les actions publiques pour dénoncer la prostitution, le tourisme sexuel, ou le harcèlement dont sont victimes les étudiantes d’université en Ukraine.

Rédaction en ligne Lameuse.be

Sur actubenin.com

Affaire DSK : Ivan Levaï est-il intouchable ?

Philippe Bilger - Blogueur associé | Lundi 31 Octobre 2011 à 05:01

À l’occasion de la sortie de son livre sur « l’affaire DSK », Ivan Levaï, ex-mari d'Anne Sinclair, s'est exprimé au micro de Pascale Clark sur France Inter. L’occasion pour lui de défendre une nouvelle fois son ami Dominique Strauss-Kahn. Mais les arguments utilisés par le journaliste ne sont qu'inepties et sottises judiciairement fausses, selon notre blogueur associé Philippe Bilger, ex-magistrat.

On verra à la fin ce qu'il en est de l'interrogation formulée par le titre de mon billet.
En tout cas, Ivan Levaï, pour défendre son ami Dominique Strauss-Kahn, a écrit et dit des inepties. Dans un livre annonçant le contenu : «DSK :chronique d'une exécution». A la radio, sur France Inter.
Il a osé affirmer, avec le ton assuré et décisif qui est souvent le sien, que «pour un viol, il faut un couteau, un pistolet, etc.» Comment l'intelligence, par facilité ou pour complaire, peut-elle se dégrader à ce point ? Qu'Ivan Levaï, s'il en a le temps, vienne un jour assister à une audience criminelle si la victime du viol n'a pas souhaité le huis clos : il constatera alors qu'avant de s'exprimer - avec la certitude d'être écouté avec une gravité recueillie et une bienveillance automatique par ses confrères -, il vaut mieux se renseigner, appréhender les terrifiantes et multiples modalités de ce crime qui souvent ne concernent qu'une contrainte, une violence sans arme d'un côté, et une faiblesse, une angoisse absolues, sans pareilles de l'autre. Une telle sottise choquante, de la part de n'importe qui d'autre, aurait suscité une controverse bien plus vive et des répliques plus cinglantes que celles ayant si peu égratigné Ivan Levaï.
Pour ne pas avancer masqué, j'avoue n'avoir jamais été impressionné par sa Revue de presse du samedi sur France Inter, qui est surtout à mon sens «une revue de Levaï» où le contentement de soi perceptible dans la manière dont il fait un sort à chacun de ses propos s'allie à une monotone sélection et vision des réalités nationales et internationales. Par exemple, pourquoi Georges-Marc Benamou, qui publie dans Nice Matin, a-t-il droit à une mention systématique sans que l'intérêt des citations la justifie ? Pourquoi le conflit israélo-palestinien a-t-il si souvent la part du lion ? Je n'ose pas imaginer le traitement qui serait réservé à un chrétien ou à un musulman avec des orientations professionnelles de ce type.

Une relation de proximité avec le président du CSA

Mais il s'agit d'Ivan Levaï. Les âneries qu'il a proférées sur le viol ont indigné très modérément. Le Conseil supérieur de l'Audiovisuel évidemment n'a pas réagi, il préfère s'occuper de pratiques médiatiques qui n'ont en rien contrevenu au pluralisme puisqu'il s'agissait de rendre compte de la Primaire socialiste et qu'il était certes difficile d'y inclure l'UMP. Ainsi il a préféré mettre en cause notamment BFM TV qui accomplit pourtant un remarquable travail d'information, sous l'impulsion en particulier d'un journaliste hors pair, Rachid M'Barki, plutôt que dénoncer une pensée non seulement offensante à l'égard des femmes, mais judiciairement fausse et socialement dangereuse. La première démarche est en effet infiniment moins risquée que la seconde. Sans compter que nous apprenons (Le Nouvel Observateur, Libération) que l'épouse d'Ivan Levaï est chef de cabinet de Michel Boyon, président du CSA !
Catherine Levaï a été elle-même très active dans la défense sinon de DSK en tout cas de son épouse. Etait-ce vraiment son rôle, elle s'en était prise vertement à François Morel qui, à sa manière inimitable, avait cru pouvoir se gausser du sourire permanent d'Anne Sinclair, amie de Mme Levaï je suppose. Sans doute revenue à ses devoirs d'objectivité et d'impartialité, elle a minimisé sa réaction en la qualifiant de «personnelle» et a ajouté : «Si le CSA est saisi pour les propos de mon mari, je ne me permettrai pas la moindre intervention».
A l'évidence elle a pris acte de l'événement nouveau que constitue l'action de l'Association Osez le Féminisme. Celle-ci, lassée de l'inertie volontaire du CSA - Rachid Arhab, chargé de la déontologie, n'avait pas eu le temps, paraît-il, d'étudier le dossier Levaï et pour d'autres anonymes, «silence radio, ça faisait partie des sujets tabous» ! - a écrit au Conseil et demandé des sanctions à cause de «la somme de contre-vérités et d'idées reçues sur le viol et les victimes du viol».
Il me plaît de rendre hommage à cette association qui a décidé de bousculer le CSA. Sans elle, nous en serions au même point. Certains médias se révoltent une seconde puis passent à autre chose. Même si son épouse a promis, là où elle est, de ne plus influencer, je suis prêt à faire amende honorable si Ivan Levaï, même le plus délicatement possible, est rappelé à l'ordre par le CSA. Je parie sur de l'immobilisme.
Car Ivan Levaï est intouchable.

sur le blog de Marianne2.fr

Relisons Molière

Relire Molière et dans son Dom Juan, la fameuse tirade sur l'hypocrisie qui donne l'une des clefs pour comprendre le personnage de DSK.
Au XVIIe siècle, l'hypocrite singeait le véritable homme de foi et se faisait un abri de l'habit du dévot. Aujourd'hui, il se fait passer pour homme de gauche, socialiste bon teint, et cela lui assure "une impunité souveraine". Si les petits, les sans-grade que nous sommes ne savions rien du personnage, combien savaient dans le monde du journalisme et de la politique. Et pourtant ceux-là mêmes qui savaient le présentaient comme le candidat idéal à la présidence de la république. Et une fois que l'affaire de New York a éclaté, la presse qui avait soutenu son champion a continué à le soutenir de longs mois durant, avec une indulgence qu'elle n'aurait pas eue pour un autre. Aujourd'hui encore, alors qu'on tombe toujours plus bas dans le sordide et le ridicule, un petit groupe d'activistes continue à terroriser pour le défendre. C'est Molière qui le dit :
" Que si je viens à être découvert, je verrai, sans me remuer, prendre mes intérêts à toute la cabale, et serai défendu par elle envers et contre tous."
Oui, l'hypocrisie est un vice privilégié et "la profession d'hypocrite à de merveilleux avantages." "C'est là le moyen de faire impunément tout ce que je voudrai" : n'est-ce pas ainsi que Dominique Strauss-Kahn a été socialiste ?

Relisons Molière, pour le plaisir :

" Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement; mais l'hypocrisie est un vice privilégié, qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d'une impunité souveraine. On lie, à force de grimaces, une société étroite avec tous les gens du parti. Qui en choque un, se les jette tous sur les bras; et ceux que l'on sait même agir de bonne foi là-dessus, et que chacun connaît pour être véritablement touchés, ceux-là, dis-je, sont toujours les dupes des autres; ils donnent hautement dans le panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions. Combien crois-tu que j'en connaisse qui, par ce stratagème, ont rhabillé adroitement les désordres de leur jeunesse, qui se sont fait un bouclier du manteau de la religion, et, sous cet habit respecté, ont la permission d'être les plus méchants hommes du monde? On a beau savoir leurs intrigues et les connaître pour ce qu'ils sont, ils ne laissent pas pour cela d'être en crédit parmi les gens; et quelque baissement de tête, un soupir mortifié, et deux roulements d'yeux rajustent dans le monde tout ce qu'ils peuvent faire. C'est sous cet abri favorable que je veux me sauver, et mettre en sûreté mes affaires. Je ne quitterai point mes douces habitudes; mais j'aurai soin de me cacher et me divertirai à petit bruit. Que si je viens à être découvert, je verrai, sans me remuer, prendre mes intérêts à toute la cabale, et je serai défendu par elle envers et contre tous. Enfin c'est là le vrai moyen de faire impunément tout ce que je voudrai."

Écrit par : Emmanuelle | 30.10.2011

commentaire trouvé sur le blog de Kali

samedi 29 octobre 2011

La strauss-kahnie entre rage et amertume


LEMONDE | 29.10.11 | 10h03 • Mis à jour le 29.10.11 | 10h30


Il paraît que, pour tuer le temps, il joue encore aux échecs. Depuis quelques jours, Dominique Strauss-Kahn attend, place des Vosges, à Paris, sa convocation dans l'affaire du Carlton de Lille, où son nom a été cité par des témoins. Il a pris les devants dès que son nom est apparu dans la presse et demandé à s'expliquer.

"Il est chez lui toute la journée, il tourne en rond", confie un proche. Seul, ces derniers jours. Anne Sinclair est restée dans son riad, à Marrakech. Dehors, ceux qui, à la rentrée encore, criaient à l'"opération politique" quand la justice française examinait la plainte pour "tentative de viol" déposée par Tristane Banon, gardent le silence. Y compris Michel Taubmann, le biographe du futur candidat, l'auteur d'un Roman vrai de Dominique Strauss-Kahn (Editions du Moment) qui devait dire l'histoire officielle. Même Michèle Sabban, la fidèle d'entre les fidèles, celle qui, pour lui, avait endossé toutes les accusations "complotistes", ne répond plus.

L'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) ne sort pas de chez lui, par peur des insultes, fréquentes. Et ceux qui lui rendent visite dans sa "prison dorée" se comptent sur les doigts de la main. Il y a eu François Pupponi, son héritier dans son fief de Sarcelles (Seine-Saint-Denis), lui-même entendu dans une autre affaire, celle du cercle de jeux Wagram. Son ex-lieutenant, Jean-Christophe Cambadélis, rallié à François Hollande. C'est presque tout. "Après le Sofitel, on l'appelait, glisse une de ses têtes chercheuses. Là, c'est fini. On ne lui téléphone plus. Plus envie."

"JE NE VEUX PLUS JAMAIS ENTENDRE PARLER DE CE MEC"

Entre l'ex-favori de la primaire PS et ceux qui se préparaient à devenir ses apôtres, la ligne est définitivement coupée. Un de ceux qui avaient placé en lui ses espoirs et planché depuis des mois sur le scénario présidentiel résume le sentiment d'une strauss-kahnie qui s'avoue trahie : "Je suis très en colère. On a été trompés. Il nous a trompés. Je ne veux plus jamais entendre parler de ce mec." Au lendemain des premières révélations sur le scandale lillois, la phrase a fait florès chez les socialistes : "On devrait édifier une statue à Nafissatou Diallo." "Je ne me dis pas comme certains 'à quoi a-t-on échappé ?', mais bien 'heureusement qu'il n'a pas été élu'", confie Marisol Touraine, strauss-kahnienne et députée de l'Indre et Loire. "Il ne pouvait pas être président. Maintenant, je ne veux plus en entendre parler. C'est derrière moi."

Laurent Fabius a parlé, vendredi 28 octobre, de "tristesse". Sandrine Mazetier, députée de Paris : "C'est plus que de la déception, c'est de la colère. On est tous très marqués par cette affaire. On trouve inimaginable de n'avoir rien su, rien vu. C'est comme dans les dénis de grossesse, où l'entourage immédiat ne voit rien non plus. C'est vertigineux." Même M. Cambadélis ne peut plus le soutenir. Il soupèse une phrase qui, comme toujours chez lui, prend l'allure d'un communiqué. "Aujourd'hui, je ne veux ni l'accabler, ni l'excuser."

Au bord du gouffre, soumis, en conseil fédéral ou réunions de section, aux quolibets de leurs camarades – "franchement, ton Dominique…" – les anciens amis de DSK sont saisis de vertige. Car le scandale les éclabousse un peu, forcément, eux qui ont toujours nié ou refusé de voir la face noire de leur héros. "Les Français doivent se dire, au choix, que nous étions complices, et c'est faux. Ou bien que nous sommes des cons", enrage une élue strauss-kahnienne. Il y a un mois, les fidèles, tels Ramzi Khiroun, porte-parole du groupe Lagardère et proche conseiller d'Arnaud Lagardère, faisaient la leçon aux journalistes : "J'apprends que tu dis que j'ai couvert les frasques de DSK…"

"IL Y AVAIT DEUX DOMINIQUE, ET NOUS NE L'AVONS PAS VU"

Aujourd'hui, à EuroRSCG, Gilles Finchelstein et Stéphane Fouks se taisent. Tous cherchent à plaider leur cause : "Comment peut-on penser qu'on savait qu'il avait un réseau à Lille ? interroge l'un d'eux. Si le cercle politique proche l'avait su, il ne l'aurait pas poussé à se présenter. On n'est pas fous !"

Après l'épisode du Sofitel, ils osaient encore, comme M. Cambadélis, le couple "libre, soixante-huitard". Signe des temps, ils acceptent de parler de "libertinage". Ainsi ce poids lourd de la strauss-kahnie, toujours à la recherche d'explications: "Il y avait chez Dominique une lutte à mort entre la contrainte d'une candidature qui s'imposait à lui, et la pulsion, celle de son mode de vie soit disant libertin. Plus nous avons exercé de contraintes, plus il était obligé d'organiser ses pulsions ailleurs que dans notre espace. Il s'est donc mis avec des gens que nous ne connaissions pas. Tout cela a fini par occasionner une névrose et un personnage clivé. A un moment donné, le disque dur a fondu." Et ce proche conseiller, qui a perdu un mentor et un ami : "Il y avait deux Dominique, et nous ne l'avons pas vu."

Son cercle parisien jure avoir découvert dans le dossier lillois les soirées avec des prostituées dans des établissements parisiens et à Washington, notamment jusqu'au 13 mai, la veille de son arrestation à New York. "Ce qui est sidérant, c'est que c'était très compliqué d'aller voir Dominique au FMI. Et là, on apprend qu'il y avait des flics et des filles qui venaient lui rendre visite", lancent-ils, agacés de comprendre qu'ils ont, en outre, été préférés. Fabrice Paszkowski, chef d'entreprise, militant socialiste mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée et association de malfaiteurs" dans l'affaire du Carlton était l'un des piliers, dans le Pas-de-Calais, du club pro-DSK "A gauche, en Europe !" "Jamais entendu parler", jurent Olivier Ferrand, président de la fondation Terra Nova, et Mme Touraine, qui ont sabordé ce club.

Le commissaire lillois Jean-Christophe Lagarde, mis en examen, pour "proxénétisme aggravé" et "recel d'abus de biens sociaux" ? "On ne connaît pas ces mecs", assurent les proches de DSK. Le député du Finistère Jean-Jacques Urvoas, qui confirme avoir rencontré les deux hommes à la demande de DSK, et pris le premier "pour un flic", assure "tomber de l'armoire". Cruelle ironie de l'histoire pour le secrétaire national du PS à la sécurité, qui en vue de la campagne présidentielle, était chargé d'anticiper les sales coups qui ne manqueraient pas de s'ourdir contre le candidat…

"DOMINIQUE ET ANNE RESTENT DES AMIS"

"D'un Casanova, il est passé à un érotomane, puis d'un coup à un pornographe", cingle une ancienne collaboratrice. Et une députée ralliée à Hollande : "C'est simple, c'est le dégoût." Seuls quelques rares amis du couple acceptent de soutenir encore l'ancien ministre de l'économie, mais toujours en y mêlant sa femme. L'écrivain Dan Frank, chez qui se tenaient début 2011 les réunions préparatoires et qui se rêvait déjà "plume" de la campagne : "Dominique et Anne restent des amis. Et on n'abandonne pas ses amis s'ils sont à terre, quelles que soient les circonstances."

Las ! Même Anne Sinclair n'est plus cette "Antigone" décrite par Ivan Levaï et tant d'autres derrière lui, cet été. L'ancien mari de la journaliste et ami du couple publiait juste avant l'affaire du Carlton un livre insensé : DSK : chronique d'une exécution (Le Monde du 8 octobre). "Je ne vais pas changer de discours maintenant, persiste le dernier avocat de DSK. Je ne regrette rien, ne retire rien à ce que j'ai écrit et dit. J'en conviens, il y a des questions que je ne veux pas me poser. Les péripatéticiennes belges, ce n'est plus de mon ressort. Je suis fermé comme une huître."

A l'époque, DSK, auquel l'ancien patron d'Europe 1 avait soumis ses épreuves, l'avait remercié et félicité. C'était encore l'époque estivale où l'ex-futur candidat à la présidentielle disait à ses amis politiques : "Je m'en veux, pour vous." Une saison a passé, et DSK désormais murmure, paraît-il : "Je n'aurai pas assez de ma vie pour m'excuser."

Ariane Chemin et David Revault d'Allonnes

Mon commentaire : qu'il commence par verser 10 millions d'euros à Nafissatou Diallo, elle les a largement mérité, par payer l'avocat de Tristane Banon, par s'excuser auprès d'elles deux ainsi que de Piroska Nagy et de toutes les anonymes qui ont eu à subir sa violence, qu'il sorte les pauvres filles de la prostitution dont il a "bénéficié des services" et versent de l'argent à des associations qui se battent contre les violences faites aux femmes, qu'il démarre une thérapie + une cure de désinto sexuelle et alors seulement il pourra commencer à s'excuser auprès de nous.

jeudi 27 octobre 2011

Le CSA saisi des propos d'Ivan Levaï sur le viol


Nafissatou Diallo lors de sa conférence de presse, le 28 juillet 2011 à New York. REUTERS/Shannon Stapleton

L'association Osez Le Féminisme a envoyé une lettre au CSA pour saisir directement le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel sur le dérapage d'Ivan Levaï à la radio le 6 octobre.

Le journaliste –premier mari d'Anne Sinclair, toujours proche d'elle et de Dominique Strauss-Kahn– participait à l'émission de Pascale Clark sur France Inter pour la sortie de son livre sur l'affaire DSK-Nafissatou Diallo, intitulé Chronique d'une exécution.

Il s'était alors laissé aller à de nombreuses approximations sur le viol, affirmant notamment dans un passage avec Pascale Clark à propos de ce qui s'était passé entre l'ancien président du FMI et la femme de chambre du Sofitel:

«IL: Moi je ne crois pas au viol. Pour un viol il faut un couteau, un pistolet, etc.

PC: Pas forcément... Il faut forcer... Violer c'est aller contre l'autre volonté...

IL: Vous avez vu la taille des deux? Elle est... Bon... Enfin bref»

Il avait également affirmé qu'il y avait 75.000 plaintes pour viols par an, dont 10% étaient «des fantasmes et des faux», alors que, si entre 50.000 et 75.000 femmes sont bien violées chaque année en France, seules 10% osent porter plainte.

Une déclaration qui avait par son inexactitude consterné de nombreux auditeurs –dont nous–, mais laissé de marbre le CSA, relève Julien Martin du Nouvel Observateur.

Voyant que le Conseil ne s'autosaisissait pas, Osez le féminisme! lui a envoyé une lettre pour demander des sanctions contre la «somme de contrevérités et d'idées reçues sur le viol et les victimes de viol».

L'association féministe s'appuie sur les compétences du CSA, notamment censé sauvegarder «des principes fondamentaux que sont la diginité de la personne humaine et de l'ordre public», et affirme que la réalité des violences sexuelles contre les femmes «a été niée à maintes reprises portant ainsi préjudice aux femmes victimes de violence».

Au CSA, un conseiller raconte au Nouvel Observateur que «ça fait partie des sujets tabous». Tabou pourquoi? Implicitement, c'est Catherine Levaï, l'actuelle épouse d'Ivan, qui est visée: celle-ci est en effet la chef de cabinet du président du CSA!

Elle assure quant à elle au Nouvel Observateur que «si le CSA est saisi pour les propos de mon mari, je ne me permettrai pas la moindre intervention».

Photo: Nafissatou Diallo lors de sa conférence de presse, le 28 juillet 2011 à New York. REUTERS/Shannon Stapleton

Sur Slate.fr

mardi 25 octobre 2011

DSK: Secrets de communication

25.10.2011


DSK au JT de TF1: L'interview aux mille secrets

Nous pensions avoir fini d'analyser l'événement.

Cependant, dans ce feuilleton palpitant, nous découvrons chaque jour les "non" talents des communicants de M.Strauss Kahn.


Leur seul talent caché - à eux-mêmes- est leur capacité à manier avec dextérité le gros fil blanc.


Je soumets à vos esprits perspicaces cet éclair de génie d’une internaute « futée ».

Eclair qu’elle a fort bien fait de poster sur un article d’Agoravox, mon autre lieu d’épanchements.

« Avez-vous remarqué que pendant ce fameux Journal de 20 heures devant 13 millions de Français, TF1 s’est ingénié à faire passer le message que le couple Strauss-Kahn, c’est L’AVENIR.


Pendant la seconde partie de l’interview, consacrée à l’économie, TF1 fait en effet discrètement et nettement apparaître sur grand écran, et ceci à plusieurs reprises, l’image de Mr Strauss-Kahn en homme tranquille accompagné de son épouse triomphante, avec la mention « L’AVENIR » en gros caractères.


Ces images ne peuvent pas être qualifiées de subliminales car décelables, mais elles n’en sont pas moins une incroyable manipulation que personne ne semble avoir remarquée.


Vous pourrez voir cette image aux instants 18’ 25’’, 22’ 25’’ et 23’ 45’’ de l’interview ci-dessous

http://videos.tf1.fr/jt-we/l-interv...


Ici et c’est par Sixela


Des techniques comportementales importées des USA et utilisées par l’armée américaine et les coachs sportifs


Ce n’est pas du subliminal, certes, mais cela porte un nom : La technique de l’ancrage.

Connue en psychologie comportementale, faisant partie de la panoplie des outils de Programmation neuro-linguistique, elle est, depuis fort longtemps utilisée par les coachs sportifs pour la préparation mentale des sportifs aux compétitions.

Ainsi, Stéphane Diagana en a bénéficié lors de ses préparations.


La technique de l’ancrage aiderait les sportifs à associer la compétition avec une image de succès, ce qui stimulerait les ressources physiques, contrôlées par le cerveau.

Explication rapide de la technique:


Le principe est d'associer un événement ou une personne à une image dans laquelle on injecte les symboles « positifs » souhaités.

Le cerveau, en observant sur un même plan de l’espace les deux images, va les associer lors du stockage de l’information (mémoire).


Ainsi, dans le cas du JT, une personne qui aurait regardé l'interview va associer l'image de DSK et cette image du couple détendu avec les mots "L'avenir".


Une image de couple présidentiel.


Plus tard, pour cette même personne, si on évoque le nom de DSK, l’image qui lui aura été visuellement associée fera partie de ses réminiscences même inconscientes, et pourra influer sur l’opinion du téléspectateur victime de cette manipulation.


Une "ancre" peut-être visuelle, auditive, olfactive ou tactile. Selon le "sujet" de l'expérience.

Pour ce qui nous concerne, les 13 millions de sujets de cette expérience télévisuelle, il ne nous reste plus qu'à réécouter, voire renifler l'interview pour y dénicher quelques nouveaux secrets.

Opération de désenfumage accomplie.

Sur le blog de Kali

lundi 24 octobre 2011

L'immunité de DSK non reconnue par les avocats de Nafissatou Diallo

Les avocats de la femme de chambre affirment que l'immunité évoquée par DSK ne tient pas.

C'est un dossier de 57 pages que les avocats de Nafissatou Diallo ont construit pour répondre aux derniers arguments du camp DSK. Le 26 septembre, Dominique Strauss-Kahn avait affirmé qu'au moment de l'affaire, il bénéficiait d'une immunité totale en tant que directeur du FMI. Ce qui, selon lui, devrait impliquer le classement de la procédure civile engagée par Nafissatou Diallo à New York.

Une tentative "qui n'a absolument aucune valeur", s'évertuent à démontrer, au fil des pages, les avocats de la plaignante. Pour eux, l'unique objectif de DSK, qui a bénéficié d'un abandon des charges au pénal, est de "retarder la procédure" au civil, qui pourrait durer plusieurs années.

Une immunité "limitée"

Pour défendre leur position, les avocats citent une déclaration du FMI datant du 17 mai, quelques jours après l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn : "la position officielle du FMI est que l'immunité du directeur général est limitée et ne s'applique pas dans ce cas". Qui plus est, le droit fédéral américain n'octroie, selon eux, "qu'une immunité limitée aux chefs d'organisations internationales telles que le FMI". Ils accusent DSK de demander au tribunal "d'ignorer" ce droit.

Dominique Strauss-Kahn s'était basé sur une convention internationale de 1947 le protégeant par une immunité diplomatique, "y compris pour des actes commis à titre personnel". Mais les avocats de Nafissatou Diallo rappellent que "les Etats-Unis ne sont même pas partie" de ce traité. Ils enfoncent le clou en assurant que cette convention prévoit que les agences spécialisées comme le FMI "peuvent et ont le devoir de lever l'immunité d'un responsable dans les cas où cette immunité empêcherait le cours de la justice".

Le Carlton de Lille cité

Le juge Douglas McKeon, saisi de la plainte au civil déposée devant le tribunal du Bronx, va maintenant devoir se prononcer. Pas sûr que Dominique Strauss Kahn obtienne le classement de la plainte, notamment parce qu'il n'avait pas, lors de la procédure pénale, invoqué l'argument de l'immunité. Ses avocats expliquent que c'était parce qu'il "voulait se défendre contre les fausses accusations et prouver son innocence".

Le camp Diallo n'a en tout cas pas dit son dernier mot, et les récents développements lui donnent du grain à moudre. L'avocat français de la femme de chambre, Thibault de Montbrial, avait estimé après le classement sans suite en France de la plainte de Tristane Banon que DSK avait été "pris en flagrant délit de mensonge", et que cela serait utilisé lors de la procédure civile aux Etats-Unis.

Qui plus est, dans le dossier que les avocats américains viennent de déposer, quelques lignes évoquent, pour la première fois, l'affaire du Carlton de Lille. Des articles de presse sont mis en avant, racontant la participation de Dominique Strauss-Kahn à des "orgies" avec des prostituées, qui auraient conduit à des arrestations. La bataille continue.

Sur Europe1.fr

Anne Sinclair ne va pas tarder à s'occuper des non-DSKidolâtres

"Anne Sinclair au Post . fr ? je crois que mes jours sont comptés" (signé : chimulus)

Anne Sinclair bientôt patronne d'un média sur le net ! A lire ici


Censure sur le net. Google vendu aux dskistes

Commentaire de Patricia sur le blog de Kali sous le billet "Démocratie en danger" :

"Mais l'omerta prend des sentiers détournés encore plus flagrants : j'ai lu le Bal des hypocrites de Tristane Banon, je l'ai aimé, il m'a interpellée, aussi, beaucoup, par la souffrance, mêlée de colère, qui jaillit dans chaque phrase... je l'ai mis en commentaire sur Amazon et puis pffffttttt, quelques jours après, plus rien : je n'étais pourtant pas la seule à avoir apprécié..."

Lire aussi sur le même sujet : "Google est à la solde des lobbies" toujours sur le blog de Kali.

DSK, le grand déballage


Sexe, argent et politique. La présence de Dominique Strauss-Kahn, qui pourrait être entendu cette semaine, pimente le sulfureux dossier de prostitution lillois.

Huit mises en examen prononcées à Lille pour "proxénétisme", dont celles d’un avocat et d’un policier, six placements en détention provisoire, plus quatre en Belgique avec l’incontournable "Dodo la Saumure" et ses complices… Quelque part entre un film de Claude Chabrol et un roman de James Ellroy, la banale affaire de prostitution transfrontalière, dite du Carlton, à l’intention de notables dans des hôtels lillois, prend des proportions inattendues. Comme l’avait anticipé Le Journal du Dimanche de la semaine dernière, ce sont les trois voyages aux États-Unis de certains protagonistes, accompagnés de prostituées, pour y rencontrer celui qui était encore le patron du FMI, qui ont mis le feu aux poudres. Dominique Strauss-Kahn a demandé dimanche dernier à être entendu pour "mettre un terme aux insinuations et extrapolations hasardeuses et malveillantes". Son souhait devrait être exaucé. Mais le grand déballage reste encore à venir.

Plusieurs prostituées ont déjà raconté, sur PV, leurs parties fines avec l’ancien patron du FMI dans un hôtel parisien, le Murano, avec piscine sur la terrasse. "Certaines escorts étaient black, et ce qu’elles racontent n’est pas à mettre entre toutes les mains", confie une bonne source. Sur les écoutes, depuis le mois de mai dernier, Strauss-Kahn s’appelle "le gros" et il est beaucoup question de "colis" à lui livrer. Selon un avocat du dossier, un autre personnage politique, accompagné d’une amie, aurait aussi fait le voyage de Washington, tous frais payés. "Mais il n’aurait pas participé aux réjouissances avec les “secrétaires” du groupe Eiffage"…

Qui paie et dans quel but ?

C’est la question sous-jacente dans cette nouvelle affaire DSK. Pourquoi le patron d’une société de location de matériel médical et celui d’une filiale du groupe Eiffage dans le Nord -Pas-de-Calais ont-ils dépensé des dizaines de milliers d’euros en notes d’hôtel, de restaurant, en billets d’avion et en prestations sexuelles au profit de policiers, d’élus et d’un ex-présidentiable ? Le premier, Fabrice Paszkowski, est un proche de DSK, engagé politiquement. Il a été mis en examen et écroué vendredi (lire ci-dessous).

Mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée", David Roquet a expliqué aux enquêteurs qu’il écrivait "DSK et le nombre de personnes présentes" au dos des factures et qu’il avait l’"aval" de son patron. Ce dernier a réagi vendredi en annonçant "la mise à pied à effet immédiat" de son collaborateur. Par ailleurs Eiffage – qui a gagné l’appel d’offres pour la construction du Grand Stade de Lille – se constituera partie civile dans ce dossier dès lundi. "Au bal des faux-culs il y aura toujours des places, rugit l’avocat de Roquet, Me Éric Dupond-Moretti. Imaginez que DSK ait été élu président, est-ce qu’Eiffage se serait constitué partie civile ?"

À la grande colère des avocats des responsables des hôtels lillois tous écroués – Mes Berton et Snykerte, qui dénoncent une justice à deux vitesses – le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde, patron très apprécié de la Sûreté départementale, a été placé sous contrôle judiciaire vendredi soir après sa mise en examen pour "proxénétisme en bande organisée et recel d’abus de biens sociaux". De la même façon, DSK est sous la menace, lui aussi, de poursuites pour recel d’abus de biens sociaux… "Rien ne dit qu’il savait qui payait", pondère Me Dupond-Moretti.

Le flic de DSK?

"Je ne les ai jamais vus tous les deux ensemble, mais c’est bien Dominique Strauss-Kahn qui me l’a recommandé." Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère et M. Sécurité au PS, ne cachpas qu’il connaît le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde. "Depuis un an, il participe aux réunions de travail de la fondation Terra Nova, à l’Assemblée nationale. Pour moi, c’est quelqu’un de précieux, un policier de terrain, un homme de gauche et puis ce n’est pas un conceptuel mais un pragmatique. Quelqu’un de franc du collier. » Les deux hommes ne se sont pas parlé depuis le scandale lillois. "Je lui ai laissé un message, indique le député, il m’a répondu par SMS quelque chose comme “c’est compliqué, je t’expliquerai”…"

Jean-Jacques Urvoas se dit "surpris" par la mise en cause du commissaire. Moins par celle de Fabrice Paszkowski, qu’il avait rencontré en compagnie de Lagarde. "Paszkowski appartient, lui, clairement aux cercles strauss-kahniens, poursuit Jean-Jacques Urvoas. Il était sa tête de pont dans le Nord, notamment dans l’association À gauche en Europe, présidée par Pierre Moscovici. Contrairement à Paszkowski, je n’ai pas le sentiment que Lagarde était un vieux copain de DSK, mais il y avait une grande confiance entre les deux." Au point que Lagarde puisse s’imaginer dans la peau du "flic du président", mi-garde du corps mi-poisson pilote au ministère de l’Intérieur une fois son mentor élu à l’Élysée? Jean-Jacques Urvoas ne dément pas…

Un autre policier accroché

"Il avait tout dit à sa femme, mais rien à sa hiérarchie", résume-t-on place Beauvau. Jean-Claude Menault, le directeur départemental de la sécurité publique du Nord, a peut-être sauvé son couple, pas sûr qu’il sorte indemne de son aventure aux États-Unis. Une enquête administrative de l’IGPN (l’Inspection générale de la police nationale) a été diligentée à son encontre. Menault faisait partie des invités, tous frais payés par le groupe Eiffage, d’un voyage à Washington en décembre 2010 pour y rencontrer le patron du FMI… en compagnie de deux soi-disant secrétaires d’Eiffage. Le témoignage de Jean-Claude Menault, même s’il assure être resté à l’écart des agapes, pourrait néanmoins intéresser les juges lillois.

Stéphane Joahny et Laurent Valdiguié - Le Journal du Dimanche

dimanche 23 octobre 2011

Paru dans leJDD

dimanche 23 octobre 2011

Du FMI à Dodo la Saumure



Publié le dimanche 23 octobre 2011 à 09H02 -


Cité par plusieurs protagonistes de l'affaire de prostitution de Lille, Dominique Strauss-Kahn devrait être entendu prochainement par les enquêteurs.

Au-delà de la banale affaire de proxénétisme hôtelier, l'affaire dite du Carlton de Lille éclaire d'une façon encore plus crue celui que les socialistes ont failli choisir : Dominique Strauss-Kahn.

Les socialistes ont finalement de la chance. Imaginez que le scandale du Sofitel de New-York n'ait pas eu lieu et que Dominique Strauss-Kahn ait été sacré candidat du PS aux primaires. Que se serait-il passé ? Eh bien le PS aurait été dans une belle panade, en train d'essayer de comprendre ce que pouvait bien faire leur candidat naturel avec Dodo la Saumure, proxénète notoire qui vient d'être mis en geôle en Belgique.
Cette affaire dite du Carlton, du nom de l'hôtel de Lille, aurait eu à l'échelle du PS un tout autre impact que celle dite du Sofitel. Car même si DSK ne risque pas la taule, cela aurait torpillé net le candidat tout juste nommé.
Récapitulons. Le propriétaire, Hervé Franchois, le directeur, Francis Henrion et René Kojfer, chargé des relations publiques (soit la sainte Trinité du Carlton) sont accusés d'avoir fourni des chambres garnies ou « avec colis » (...) à des adeptes de relations tarifées comme on dit. Mais pour fournir, faut-il encore avoir la marchandise : c'est là qu'intervient le fameux Dominique Alderweireld alias Dodo la Saumure pour les intimes. Mais comme on n'est jamais assez prudent, pour couvrir la petite entreprise qui ne connaissait pas la crise loin s'en faut, on trouve Maître Emmanuel Riglaire un avocat du barreau de Lille (à croire qu'il confondait faire partie du barreau et avoir le barreau) et même, excusez du peu, un commissaire divisionnaire, Jean-Christophe Lagarde.
Ces deux derniers viennent d'être mis en examen pour « proxénétisme aggravé en bande organisée », l'équivalent de la médaille du mérite dans le monde des truands.
On notera que si la sainte trinité du Carlton a été écrouée, il n'en va pas de même pour les deux hommes de l'ordre qui ne sont que mis en examen pour l'heure. Selon que vous soyez….
Mais ce n'est pas tout. Une autre personne a été mise en examen : David Roquet, patron d'une filiale d'Eiffage qui aurait financé des billets d'avion pour New-York à Jean-Christophe Lagarde et Jean-Claude Ménault, directeur départemental de la sécurité publique. Pourquoi New-York ? « Parce que nous avons été invités par DSK », a répondu Roquet. Sous couvert d'aller parler sécurité avec DSK (à quel titre ?), les invités ne venaient pas les mains vides mais avec les fameux « colis ». L'ogre DSK se serait fait approvisionner en chair fraîche depuis l'Europe. Une nostalgie des produits du pays sans doute ! Le plus marrant, c'est que notre Dominique national qui mériterait le surnom de Dodo la Luxure a même fait visiter le siège du FMI à la petite équipe la veille de la désormais fameuse affaire du Sofitel de New-York. Concernant le chef d'entreprise Roquet, les policiers ont découvert de nombreuses notes de frais portant la mention « DSK ». L'entreprise Eiffage ayant remporté le marché de construction du Grand Stade de Lille, on ne pourra jamais empêcher la rumeur de poser la question : DSK serait-il intervenu auprès de Martine Aubry pour favoriser son pote Roquet ?
Quand il était de passage à Paris, notre Dodo la Luxure retrouvait des « colis » de Dodo la Saumure grâce à l'obligeance de David Roquet mais aussi de Jean-Christophe Lagarde passé de flic à garde du corps. Ebats dans le cadre luxueux d'un grand hôtel avec Mounia, Béa, Jade (...).
On comprend mieux pourquoi DSK est un partisan acharné de la mondialisation : le cul sans frontières, côté en bourse, avec échange d'actions !
(...)
Bruno Testa

Sur l'union-presse.fr

vendredi 21 octobre 2011

A vomir, matin, midi et soir


DSK, ça se corse et ce n’est pas fini

C'est volontairement que les sbires de DSK font semblant d'ignorer quelques points essentiels de l'affaire du Carlton impliquant DSK voulant ramener cette histoire à un simple fait banal, sinon habituel de tout Français, de s'offrir des péripatéticiennes à, parfois, quelques milliers d'euros, sans doute en l'honneur d'Aristote.

Ils font semblant d'oublier en effet que si, en France, le consommateur de chair esclave est épargné, ce n'est pas le cas aux USA. Or dans ce dossier du Carlton DSK est présenté comme ayant eu des rapports tarifés tant à Washington qu'à New York. Dans l'état de New York ces galipettes payées d'esclavagistes immémoriaux, est un délit passible de taule. Ceci entraîne immédiatement qu'en plus, selon le parquet de Paris, d'être un agresseur sexuel, DSK serait un délinquant américain.

Mais ce n'est pas tout. DSK, le roi des nouilles aux truffes, des Porsche, du Maroc, des cassette Méry, de l'affaire Lagerfeld et surtout de la MNEF où il a facturé à une mutuelle étudiante des journées à près de 15 000 € en parfait accord avec sa fibre socialiste, serait impliqué dans du recel d'abus de biens sociaux. Le Figaro : Question : « Est-ce que M. Strauss-Kahn a payé quelque chose ? »

- « Non, il était invité. »
- « Il était invité mais il venait avec une copine ? »
- « Oui. »

Si les faits étaient établis, ils pourraient constituer de l'abus de bien social (ABS), et donc du recel d'ABS pour les bénéficiaires. La société de Virginie D. aurait, elle, pris en charge les billets d'avions de plusieurs déplacements à Washington auxquels auraient participé David Roquet, Jean-Christophe Lagarde et Fabrice P. Trois voyages ont été relevés par les enquêteurs : en décembre 2010, février 2011 et du 11 au 13 mai 2011, soit la veille du samedi 14 lorsque le patron du FMI sera arrêté à New York. Selon les éléments du dossier, David Roquet et Fabrice ont réglé les factures de l'hôtel. La filiale d'Eiffage, Matériaux enrobés du Nord, aurait réglé une large partie de l'addition - entre 12.000 et 15.000 euros.

Non seulement DSK est riche à en crever par mariage et héritage (rien en fait d'un enrichissement sain par la valeur travail), non seulement il se comporte comme un gougnafier, un bling bling indécent, mais en plus il se fait inviter avec des putes.

Les sbires et mercenaires de DSK veulent nous entraîner sur le terrain de la morale ou, c'est selon, du libertinage, (la morale car nous ne jugerions que l'aspect moral comme des Quakers ou le libertinage car il serait un libertin pour faire plaisir à Mylène Farmer) mais il s'agit bien d'autres choses. La prostitution c'est de l'esclavage, c'est l'enfer sur terre, ce sont les liens avec la pègre et la mafia, c'est le blanchiment d'argent. Dans un témoignage du Figaro une de femmes qui est allée dans cet hôtel de luxe avait déclaré que sa sœur l'avait vendue à des amateurs, à Londres je crois. Si elle emploie ce terme, je suppose qu'elle n'y était pas allée de façon légère et joyeuse et qu'elle s'est fait avoir. L'usage des prostituées n'est en rien du libertinage. Ce n'est pas de la morale que nous défendons mais le respect de ces femmes esclaves, de la dignité humaine, que nous demandons. Ce n'est pas le libertinage qui est cause c'est de l'esclavagisme, même rémunéré. Ce n'est pas de moraliser, mais de loi quand il s'agit de New York et donc de ce que tout citoyen doit faire : respecter celle-ci sous peine d'être condamné pour l'avoir violée.

Enfin il reste le double point indécent de ces « parties fines ». Outre le fait quand c'est le cas de recel d'abus de biens sociaux c'est que l'on se demande comment DSK pouvait diriger sereinement une institution telle que le FMI quand il ne pensait qu'à la gaudriole (et la Sinclair, toujours amoureuse à le défendre on doit se pincer pour le croire, une mère maquerelle ?) mais surtout c'est l'indécence des sommes dépensées quand ce même directeur du FMI demandait à ce qu'on étrangle le peuple grec et qu'à l'indécence des sommes dépensées, il y a en plus celle de l'indécence de son ex-salaire à laquelle s'ajoute pour faire bon poids bonne mesure, l'indécence de ne payer aucun impôt alors que des efforts surhumains sont demandés aux plus fragiles.

Taubman va-t-il nous écrire un nouveau livre sur DSK l'agresseur sexuel, le possible délinquant new-yorkais pour usage de chair fraîche et moins fraîche tarifée, le possible receleur d'abus de biens sociaux ? Au fait, le Tuban, lui qui crache son venin sur la vénalité de Diallo et de Banon, ne vend-il pas son livre grâce à cette même affaire DSK ? Ne s'est-il pas, lui aussi, servi de DSK pour sa promotion personnelle ? Et Levaï avec son livre, lui aussi, lui qui dit qu'il n'y a viol qu'avec couteau et arme à feu ? Le portrait de DSK qui se dessine au travers des différentes affaires (Méry, Lagerfeld, Banon, Diallo, MNEF, Carlton) est à vomir matin, midi et soir.

Sur Agoravox

jeudi 20 octobre 2011

Un bébé ça compte pour le CSA ? autant que des agressions sexuelles ?

Le CSA fait des reproches aux chaines nationales, il a été laissé trop de place à l’opposition ces temps-ci, du fait des primaires dont la majorité est très jalouse, jalousie avouée ou rentrée comme pour Copé.

Carton jaune du CSA aux chaînes de télévision envahies par le PS‎ Le Point
Primaire PS : carton jaune pour cinq grands médias‎ Le Figaro
Temps de parole du PS : le CSA adresse un carton jaune à cinq médias‎ France Info

C’est une première dans l’histoire du CSA : le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a mis en demeure trois chaînes et deux radios pour non respect du temps de parole politique. BFM TV, LCI, I-Télé, Europe 1 et France Inter ont trop donné de temps d’antenne au parti socialiste au cours des trois derniers mois.

Faut dire qu’il n’est pas donné à chaque parti d’avoir un sexuel pulsionnel dans tout lieu où il passe et voit une femme, ou alors les autres se montrent plus discrets.

Le CSA n’a qu’à attendre quelques jours voire heures et tout va s’inverser, Carla a accouché et nous allons en être informé à l’envi je parie. Mais une femme qui accouche et des femmes agressées n’ont sans doute pas la même valeur.

Carla Bruni-Sarkozy a accouché d’une fille

Je vous propose de lire ou relire attentivement un commentaire de Jacinto qui a pu passer inaperçu et qui justement analyse les professionnels :

Où l’on voit hélas que toute femme, quelle que soit sa condition, est potentiellement en situation d’être violée. Voire tuée. Dans un cas comme dans l’autre, ses droits moraux ne seront reconnus avec moins de difficulté que si son existence a été parfaitement « clean ». Dans tous les compartiments de sa vie antérieure. Et pouvoir le prouver. Ca rappelle ce qui s’est passé chambre 2806… L’agresseur, lui, n’a rien à prouver.
Ce qui caractérise la chronique des viols – et aussi des meurtres – c’est un simple mot : banalisation. C’est qu’on finit par s’y habituer, puis à relativiser, et enfin à renverser les charges. Ca rappelle toujours quelque chose, non ?
Illustration :
http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/dominique-wolton-dsk-a-choisi-les-mots-justes-19-09-2011-1614821.php

« Strauss-Kahn avait un destin présidentiel programmé, mais il a buté sur lui-même, sur sa folie, sur sa légèreté, comme il dit. J’ai trouvé émouvant de l’entendre affirmer qu’il n’a jamais joué de son pouvoir, de sa posture hiérarchique dans ses relations avec les femmes. Là encore, je le crois sincère. Simplement, les femmes qu’il approchait ne pouvaient pas faire abstraction, elles, de sa toute-puissance. » Sacré Wolton, il arrive à marquer des points contre le cours du jeu !

A force qu’on me le répète, je vais donc finir par en convenir, après Badinter, BHL, Séguéla, Finkielkraut, Levaï : on trousse une chambrière (JF. Kahn), mais il n’y a pas mort d’homme (J. Lang), pour violer il faut un couteau (Ivan Levaï), et « elles ne savent pas résister à son attraction » (D. Wolton). Donc c’est bien leur faute, hein. CQFD.
Merci, Monsieur Wolton, expert es communication (salarié du CNRS via nos impôts), de nous démontrer comment on pratique la banalisation. Ciblée, bien sûr.

Décidément que ce soit le CSA ou les spécialistes du décryptage ils se plantent, les citoyen/ne/s décryptent bien mieux les choses.

Sur le blog Pensée Libre

Koubbi ne s'occupera plus de victimes d'agression sexuelle, c'est trop dur

David Koubbi dans son cabinet parisien . L'avocat de Tristane Banon estime que «de nombreuses contradictions sont restées sans réponse».
David Koubbi dans son cabinet parisien . L'avocat de Tristane Banon estime que «de nombreuses contradictions sont restées sans réponse». Crédits photo : François BOUCHON/Le Figaro

INTERVIEW - «C'est une victoire aux points», explique David Koubbi, son avocat. «Ma cliente voulait que soit reconnu ce qu'elle a subi»

Tristane Banon a annoncé mercredi matin qu'elle ne déposerait pas une nouvelle plainte contre DSK. La jeune écrivaine estime que son statut de victime a été reconnu, «a minima» mais reconnu, et veut aujourd'hui militer pour l'allongement de la durée de prescription des agressions sexuelles. Mercredi matin, sur Canal +, elle a toutefois conseillé à DSK de «faire profil bas». Le PV de l'audition de l'ancien dirigeant du FMI montre plusieurs différences avec le récit des faits présentés par son biographe Michel Taubmann - par exemple sur les relations entre Tristane Banon et la fille de l'homme politique Camille Strauss-Kahn. Dans ses déclarations aux enquêteurs, DSK nie également s'être excusé auprès d'Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon contrairement aux nombreuses déclarations de l'élue PS. Alors qu'elle a avoué aux policiers une relation sexuelle avec lui, selon elle, «empreinte de violence», DSK assure qu'il avait avec Anne Mansouret «des relations de nature politique». Interrogé sur des avances faites à une autre femme élue, Aurélie Filippetti, il déclare que la jeune femme faisait partie des élus avec qui il pensait partager «des affinités de nature politique». Dans le même domaine, lorsque les enquêteurs le questionnent sur la réputation de «drague lourde» qui le suit, il répond: «ce n'est pas une déclaration flatteuse, mais je n'ai pas de commentaire à faire».

LE FIGARO. - Tristane Banon a estimé que son statut de victime était reconnu. Malgré le classement de l'affaire, elle a décidé de ne pas déposer de nouvelles plaintes. Peut-on vraiment parler de victoire?

David KOUBBI. - Je visais une victoire par K.-O. Il s'agit là d'une victoire aux points, mais c'est une très belle victoire. Le but de Tristane Banon n'était pas de s'acharner sur DSK mais d'être entendue, que soit reconnu ce qu'elle a subi. Or, je crois qu'aujourd'hui chacun sait quoi penser de cet homme de 55 ans qui a fait venir une jeune journaliste de 22 ans dans un appartement privé. Il y a quelques mois encore cet homme-là était donné pour futur président, et aujourd'hui, le parquet qualifie officiellement les faits qu'il a reconnus d'«agression sexuelle»

Mais faut-il comprendre que désormais, tout homme qui avouerait avoir tenté d'embrasser une femme risque d'être qualifié d'agresseur sexuel?

Pas du tout! C'est effectivement ce que voudraient faire croire les défenseurs de DSK pour minimiser les actes commis par leur client. Certes, les magistrats s'appuient sur les déclarations de DSK, puisqu'il a dit avoir «relâché (son) étreinte» - ce qui suppose un geste de contrainte. Mais un dossier est un tout: si le parquet a parlé d'agression sexuelle dans ce cas, c'est que les propos de Tristane Banon ont été jugés crédibles, que l'enquête a montré que, malgré ses dénégations, DSK avait fixé rendez-vous dans ce qu'il convient bien d'appeler une garçonnière, que de nombreuses contradictions sont restées sans réponse…

Lesquelles?

En réalité, DSK a appliqué la même stratégie en France qu'aux États-Unis face aux accusations de viol de Nafissatou Diallo: minimiser les faits et mentir. Sur TF1, il affirme face à 15 millions de téléspectateurs «Il n'y a pas de rapport médical, juste une simple fiche d'entrée». Mensonge. Il existe bien un rapport médical signé d'un médecin qui constate des blessures chez Nafissatou Diallo. Mensonge, aussi, quand il assure aux policiers avoir rencontré pour la première fois Tristane Banon en compagnie de sa mère dans les locaux de la région. Ou encore quand il déclare que le deuxième rendez-vous lui avait été demandé par Tristane Banon, quand il en prend l'initiative, etc.

N'aviez-vous pas assuré - tout comme les avocats de Nafissatou Diallo - que d'autres femmes allaient se manifester?

Oui, et je regrette que la justice ait traité par le dédain la demande d'anonymisation de témoins que j'ai déposée. Désormais, je réorienterai les femmes qui se sont déclarées auprès de mon cabinet comme étant victimes, si elles le souhaitent, vers d'autres avocats compétents et prêts à en découdre, car je sais l'exercice difficile… Pour moi une autre question reste encore en suspens: qui savait, dans l'entourage de DSK, et pourquoi n'ont-ils rien dit?

Sur Le Figaro.fr

mercredi 19 octobre 2011

DSK serait (natürlich) la victime de La Ligue des Droits de l'Homme

19.10.2011


La ligue des droits de l'Homme appelle à une manifestation nationale

CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

le 5 novembre à 14H30 place de la Bastille à Paris

Un signe supplémentaire que les choses bougent...

Si les affaires de violence sexuelle agitent la société plus que jamais, au travers des affaires DSK ou Tron (ce dernier étant moins médiatique car non doté de communicants, son affaire est évidemment moins médiatisée), la perception qu'en a la société montre une exacerbation du rejet populaire que cela provoque.

Cette exacerbation révèle que des schémas sociologiques périmés s'effritent lentement mais sûrement.

Nous allons vers la débanalisation des faits de harcèlement sexuel et d'agression sexuelle.

Texte intégral de l'appel ICI

Extrait du site de la Ligue des Droits de l'Homme

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"LES REVENDICATIONS

Pour lutter contre les violences, pour signifier l’interdit, il faut des lois à la fois ambitieuses et pleinement mises en oeuvre. Il faut donc avoir la ferme volonté politique de voter des lois efficaces et de les appliquer en se fixant comme tout premier objectif d’informer, de sensibiliser, de convaincre. Ce n’est pas le cas de la énième loi contre les violences votée, grâce à nos mobilisations, en juillet 2010.

Malgré des avancées, elle est en effet incomplète parce que de nombreuses revendications ont été laissées de côté lors des débats législatifs. En outre, les premières remontées sur son application semblent pour le moins « contrastées »… CA SUFFIT !

Parce que les violences ne doivent pas être une fatalité pour les femmes, nous exigeons, comme en Espagne, une loi cadre contre les violences faites aux femmes.

Tout de suite nous exigeons :
- des campagnes d’information et de sensibilisation pérennes auprès de tous les publics et la mise en place d’une véritable éducation non sexiste à tous les niveaux de l’éducation nationale
- une formation spécifique et obligatoire en matière de prévention et de prise en charge des violences faites aux femmes pour tou-te-s les professionnel-le-s concerné-e-s
- la possibilité que toutes les femmes en danger de violences soient protégées, de par la loi, et non seulement celles victimes de violences conjugales ou menacées de mariage forcé
- le changement dans le code pénal et le code du travail de la définition du harcèlement sexuel. Le harcèlement sexuel c’est, comme le dit l’Union Européenne, un « comportement non désiré à connotation sexuelle »
- la délivrance ou le renouvellement dans les plus brefs délais du titre de séjour pour les femmes étrangères victimes de violences conjugales.
- le statut de réfugié pour toute femme demandant l’asile parce victime de violences sexistes, sexuelles ou lesbophobes
- l’abrogation du délit de racolage et la mise en œuvre d’une politique de pénalisation du client de la prostitution.
- une réelle politique de logements prioritaires pour les femmes en danger.
- la mise en place d’un Observatoire national des violences qui étudie, impulse, évalue les politiques menées.

Nous exigeons aussi que des moyens soient dégagés pour permettre un contrôle de l’application des lois sur les violences faites aux femmes. Nous exigeons qu’une commission de contrôle multipartite soit mise en place où siègeraient les pouvoirs publics, des parlementaires et des associations de défense des droits des femmes.

Enfin nous exigeons que les associations féministes conservent les missions de service public auprès des victimes qui leur sont conférées, ce qui implique non seulement le maintien des moyens financiers qui leur étaient accordés mais aussi leur augmentation. Il est hors de question que l’État se désengage ! Si des missions de service public sont transférées aux collectivités territoriales, le budget doit suivre !"

Message important aux associations et partis qui appellent à manifester le 5 novembre

(liste complète sur le site de la Ligue des Droits de l'Homme)

DSK considéré comme victime: Des blogueurs accusent la LDH de ne pas le défendre !

Plusieurs internautes m'ont transmis une alerte après avoir constaté qu'actuellement, des blogueurs, sans doute employés ou manipulés par les communicants de DSK lancent une campagne mettant en exergue le statut de "victime" de DSK dans cette affaire, et allant jusqu'à saisir la ligue des droits de l'Homme pour le cas DSK. Eh non, nous ne sommes pas dans un vaudeville, c'est vrai.

Ce qui est grave, c'est cette banalisation de comportements déviants - sous prétexte de la célébrité ou du pouvoir supposé de la personne impliquée - qui sont ainsi déqualifiés en "bisou volé", "badinage"..


Dans ces blogs, les femmes qui portent plainte - en particulier Tristane Banon - sont insultées, vilipendées.

On peut y lire notamment le message suivant.

"Pas surpris que la LDH ne défende pas DSK. Car les auteurs de délits sexuels constituent aux yeux de certains les rebuts de la société. En prison, ils sont battus et parfois tués dans l'indifférence totale. C'est pour cela qu'il est plus facile d'accuser une personne d'être un violeur, car la rue fait le reste. La preuve : à 62 ans d'une vie normale, DSK a été démoli par une simple plainte un 14 mai. Ceux qui le défendent doivent aussi s'attendre à tout." Signé: AT.

Merci à Patricia d'avoir relayé ce post (lien sur demande)

Ce genre de message devrait tomber sous le coup de la loi, comme étant incitatif à la commission d'actes délictueux.
En effet, notamment d
ans la jurisprudence impliquant des groupes sectaires - mais pas seulement, l'incitation à commettre des actes délictueux a souvent été retenue par les juges.

C'est comme banaliser l'antisémitisme ou le racisme.

Des adolescents lisent ces messages, peut-être des enfants...Quel message voulons-nous passer aux futures générations?

Pour avoir communication des liens concernés, merci de me laisser votre adresse email par message que je ne publierai pas.

Rappel du cadre légal actuel

Le harcèlement sexuel est prévu à l'Art 1153-1 du code du Travail.

"Les agissements de harcèlement de toute personne dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle à son profit ou au profit d'un tiers sont interdits"

Les salariés victimes de harcèlement sexuel disposent d'un recours devant le conseil de prud'hommes. L'objectif est de faire cesser les agissements incriminés et obtenir des dommages et intérêts dont le montant varie en fonction du préjudice subi.

- Le harcèlement sexuel en droit pénal

L'article 222-33 du code pénal réprime le délit de harcèlement sexuel.

"Le fait de harceler autrui dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende"

Peuvent être considéré comme harcèlement sexuel (liste non exhaustive) :

    • Une agression sexuelle.
    • Un attouchement d'une zone sexuelle ou d'une zone proche de la zone sexuelle (les fesses par exemple).
    • Une remarque ayant une connotation sexuelle. Ex: "quel beau cul!"
    • Des avances.
    • Un commentaire grossier. Ex; "Quel beau cul!"
    • L'usage de matériel pornographique.
    • Un regard insistant.
    • Une invitation pressante ou gênante.
    • Un harcèlement téléphonique.

L'agression sexuelle:

Article 222-22


(Loi n° 98-468 du 17 juin 1998 art. 19 Journal Officiel du 18 juin 1998)

Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise.