ANgrywOmeNYMOUS


jeudi 31 mai 2012

Affaire DSK/Diallo : la procédure pénale à New York, un foutoir total, d'après John Solomon

Affaire DSK contre Diallo: un livre dénonce les erreurs de la procédure pénale à New York

Créé le 31-05-2012 à 18h46 - Mis à jour à 18h46


Erreurs et approximations dans l'enquête, manque d'expérience et luttes internes ont pesé lourd dans le classement de la procédure pénale contre Dominique Strauss-Kahn à New York, affirme un livre à paraître aux Etats-Unis qui tord aussi le cou aux théories du complot.
"DSK, le scandale qui a fait chuter Dominique Strauss-Kahn", qui sort le 5 juin, a été écrit par John Solomon, le journaliste ayant interviewé la femme de chambre Nafissatou Diallo pour Newsweek.
Il raconte par le menu l'enquête, ses coulisses et ses acteurs, et les passions qui ont fait rage dès le moment où la femme de chambre guinéenne a affirmé le 14 mai 2011 à une supérieure du Sofitel qu'un "homme aux cheveux blancs" l'avait forcé à une fellation.
Selon lui, la police de New York et le procureur ont commis des erreurs dès le début.
Le 14 mai, conduit dans un commissariat de Harlem, DSK ne sera pas interrogé pendant plus de six heures, rapporte-t-il. Ce délai empêchera d'avoir sa version des faits: à 23H00, son avocat, qui l'a enfin localisé, lui enjoindra en effet de ne pas parler.
Le procureur élu de Manhattan Cyrus Vance occupait ses fonctions au moment de l'affaire depuis 16 mois. Son travail, écrit John Solomon, a été celui d'un "procureur inexpérimenté, projeté dans l'arène alors qu'il n'était pas encore prêt".
Cela explique selon lui l'inculpation au pas de charge de DSK et "la réaction excessive dans l'autre direction" quand seront découverts les mensonges de Nafissatou Diallo sur son passé.
Il souligne également que la responsable de la section des crimes sexuels de l'équipe Vance, Lisa Friel, 25 ans d'expérience, a été écartée au profit de deux procureurs spécialistes des affaires de meurtre, dont "aucune n'avait l'expérience, la formation, ou le tempérament pour traiter avec une femme de chambre immigrée compliquée".
"Le début de la fin"
Elles prendront selon lui très mal en juin le fait que Diallo ait menti, en affirmant avoir été victime d'un viol collectif en Guinée: un récit "embelli" d'un viol réel, concocté quelques années plus tôt pour obtenir l'asile aux Etats-Unis.
Peu importe que ses collègues lui ayant parlé au Sofitel soient tous convaincus par le récit d'une collègue analphabète qu'ils décrivent comme timide et travailleuse. Peu importe les éléments matériels corroborant ce récit.
"C'était le début de la fin de la procédure pénale contre DSK. Et les jours suivants verront une escalade dans les insultes entre l'équipe des procureurs et l'avocat de Diallo", écrit Solomon.
Des fuites dans la presse empoisonnent un peu plus le climat.
Pourtant, écrit l'auteur, l'avocat du Sofitel, Lanny Davis, juriste chevronné, a lui aussi interrogé Nafissatou Diallo et s'est dit "convaincu".
L'ouvrage explique aussi que la femme de chambre ne voulait pas parler à la police, craignant de perdre son travail. Ce n'est qu'après avoir été rassurée, qu'elle aurait accepté.
L'auteur affirme aussi que le signal du BlackBerry perdu par Dominique Strauss-Kahn a montré "qu'il s'éloignait de l'hôtel" lorsqu'il a cessé d'émettre, contredisant l'idée selon laquelle il aurait été volé par Diallo.
John Solomon affirme aussi que les procureurs ont affirmé à tort qu'elle avait changé sa version sur ce qui s'était passé après l'incident.
Quand elle explique le 28 juin, via un traducteur remplaçant --Diallo parle un dialecte fulani-- qu'elle a nettoyé la suite voisine de celle de DSK, les procureurs comprennent qu'elle parle d'après l'incident. Mais selon les relevés des clés magnétiques, c'était avant. "Ils n'ont jamais admis qu'il était possible qu'ils n'aient pas compris Diallo sur la séquence des événements", écrit-il.
Et il affirme que ce n'est pas Nafissatou Diallo qui a mentionné au téléphone dans une conversation en fulani le 16 mai que DSK était un homme riche, mais son "ami" emprisonné Amara Tarally.

Sur LeNobs.fr

DSK, l'éternel retour

"La femme de chambre qui accuse l’ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, d’agression sexuelle au Sofitel de New York vient d’ajouter à sa plainte au civil la notion de violence ciblée contre les femmes. Les avocats de Nafissatou Diallo y écrivent que leur cliente a été attaquée en mai 2011 « parce qu’elle est une femme, et au moins en partie, parce qu’il (DSK) est hostile aux femmes ». Les avocats dénoncent notamment le « comportement misogyne répété » de Dominique Strauss-Kahn envers le sexe opposé et l’accusent de « comportement violent répété envers les femmes ».

A t-on pu lire la semaine dernière dans l'Alsace ainsi que dans beaucoup d'autres journaux en ligne ou en papier.

On a pu se dire "ouf !" Nafissatou ne s'est pas laissée couler par l'incroyable plainte pour douleur morale (pauvre agresseur (...présumé, hein ! j'en vois là-bas qui rigole...chut, enfin ! On ne plaisante comme ça avec la vénérable "présomption d'innocence", s'il vous plaît !)) qui n'a pas pu avoir à la fois le beurre et l'argent du beurre et qui doit mariner dans son jus au lieu d'être calife à la place du calife !) mais voilà que le culbuto s'est encore redressé et a obtenu de bavasser dans la presse à propos de l'affaire du Carlton.
Gageons qu'il va recommencer sa litanie victimaire ?

Lynchage, acharnement et persécution, on vous dit ! Un pépère si sympa ! Pourquoi lui en veut-on ? À lui qui "respecte" les femmes ? Pourtant Cyrus Vance l'a dit : il est I-NNO-CENT !

Même s'il ne l'a jamais dit....

mardi 29 mai 2012

Être à la tête du FMI rend-il particulièrement bête et méchant ?

(Je n'approuve pas intégralement cet article. Par exemple je ne suis pas d'accord avec le postulat de l'auteur selon lequel ce qui nous différencierait des animaux serait la mémoire. Les animaux ont aussi de la mémoire. Ce qui nous en différencie si toutefois il faut chercher une différence, ce serait plutôt la vanité) 

3. Les guéguerres dans la guerre

L’occasion fait le larron. Il m’est donc impossible de ne pas commencer cette partie par les déclarations de Christine Lagarde. Larmoyante et pompeuse, la présidente du FMI s’aventure sur le chemin glissant de la morale : il faut, dit-elle, que les grecs paient leurs impôts. Outre le fait que les seuls grecs exonérées d’impôts soient les riches hommes d’affaires, les armateurs et l’église orthodoxe, et que donc « payer des impôts » s’adresse aux couches les plus défavorisées de la société grecque déjà saignés à bloc, il faudrait lui rappeler que comme ministre de l’économie et des finances elle avait défendu bec et ongles le bouclier fiscal sarkozyste, avec le raisonnement immoral (se disant pragmatique) que les riches, quand on les impose, ils s’en vont ailleurs. Elle n’a pas non plus hésité à faire un cadeau phénoménal à la personnification même de l’immoralité affairiste en faisant de Tapie de nouveau un millionnaire. A l’époque, comme un peu avant, quand elle travaillait pour Baker et McKenzie (fusions acquisitions, défiscalisation, délocalisation, etc.), son boulot n’était pas particulièrement transcendé par la morale.
Plus généralement, la morale a très peu à voir avec le système économique dont Mme Lagarde est un des gardiens du temple. Ce système, basé sur la vitesse, la réactivité et l’opportunisme se méfie comme de la peste d’une qualité essentielle de l’homme, une de celles qui le différencie des autres animaux : la mémoire. Le système, auquel elle sacrifie, investit sur la perte de mémoire collective, sur les statistiques comptables plutôt que la réflexion, s’appuie sur des modèles mathématiques qui déshumanisent les hommes, les transformant en valeur - travail, valeur – réseaux, valeur – influence, valeur – patrimoine, etc. Ainsi, Lagarde ne veut pas voir et savoir comment le FMI a clos le cycle post colonial africain, qui avait massivement créé les cultures de rente détruisant celles de subsistance et rendant la famine endémique sur ce continent. La baisse tendancielle des prix agricoles, ouvrage bien ficelé du tandem FMI-OMC y a augmenté les cohortes d’affamés, et le coup fatal a été donné par les plans de réajustement structurels qui ont eu comme premier effet la destruction de tout ce qui restait de l’Etat de droit et de la démocratie (Sénégal, Côte d’Ivoire, Kenya, etc.) sur le continent noir. Le tropisme des institutions internationales (ONU, OMC, FMI, Banque Mondiale, etc.) à discourir sur la « bonne gouvernance » et des succès story anticorruption allant de pair avec un laisser aller dérégulateur qui transformèrent les multinationales pétrolières, le BTP, les compagnies d’extraction, de téléphonie, en structures néocoloniales prédatrices et en partenaires obligés et obligatoires des cleptocrates « élus » ou imposés par les armes. Lorsque Lagarde parle de pauvres enfants du Niger, elle parle de ce résultat. Ce dernier, pour revenir au sujet, c’est ce dont elle rêve sans doute pour le reste du monde.
Comme les statistiques impersonnelles ont remplacé la culture du résultat (et pour cause), les mots sont à leur tour travestis : développement, croissance, criminalisation du politique, lutte contre la corruption et la fraude fiscale signifient leur contraire. A l’exception d’une petite poignée, l’ensemble des Etats de l’Afrique sub-saharienne se trouve dans une situation pire que celle des années 1990, déjà catastrophiques. Tandis que personne, sauf quelques dictateurs folkloriques (et encore), ne rendent des comptes, on continue comme si rien n’était tandis que l’évidence frappe avec fracas la porte de l’entendement et de la morale.
Le système auquel croit Lagarde est par définition immoral. On pourrait le résumer par deux adages populaires, on ne prête qu’aux riches et la loi du plus fort est toujours la meilleure. Pour cela, il est volontairement amnésique et évite comme le diable la confrontation avec le résultat. En d’autres termes, la gouvernance du monde est abandonnée à des cyniques, des immoraux et des inefficaces. S’il voyait plus loin que le bout de leur nez en 2010, le FMI aurait évité la crise grecque en mettant sur la table un peu moins que vingt milliards d’euros. Si on était dans un monde moral, les quelques centaines de milliards d’euros octroyés au système financier défaillant en 2008-2009 auraient été le moyen d’entrer dans les directions des banques et avoir son mot à dire. Si on était efficace, on aurait posé la question africaine : à qui appartient la terre et ses ressources naturelles, au lieu de les piller, et laisser les multinationales de l’agroalimentaire les accaparer pour 99 années. Si on était tout cela à la fois, on discuterait de la mutualisation de la dette ce qui permettrait de dégager un long terme sain, pour une économie européenne saine. Mais pour le seul profit spéculateur et égoïste, on s’attarde, on s’essouffle, on se contredit et se neutralise, tandis que les nouveaux défis (eau, énergie, démographie, matières premières, développement durable, etc.) dessinent de manière autonome l’élargissement du domaine de la guerre.
A suivre : Articulation des nouveaux conflits globaux

Sur Agoravox

lundi 28 mai 2012

Après Nafissatou Diallo, Christiane Taubira. Revoilà le double racisme

(Je viens de trouver sur mon blog personnel la recherche suivante : "Taubira est laide". Cela nous ramène aux "bonnes" heures du "Nafissatou est laide" qui signifie qu'une femme noire qui n'est pas mannequin chez Prada n'est pas "belle" donc digne de s'exprimer en public dans la mentalité nauséabonde d'une "bonne" frange de la société que nous supportons depuis des décennies.)

 Le PS organise la protection rapprochée de Christiane Taubira

LE MONDE |
"J'ai traversé l'Atlantique pas loin de deux cents fois déjà, perdant chaque semaine une nuit de sommeil, vieillissant plus vite que tout le monde, opérationnelle pourtant dès mon arrivée, matant le choc thermique, ferraillant sans relâche, accusant les coups, les rendant au centuple, avançant résolument, obsédée par les confiances à ne pas trahir, les espoirs à ne pas décourager." Cyrano de Bergerac ? Non, Christiane Taubira. Elles sont bien de la nouvelle ministre de la justice, ces lignes, et elles décrivent sa vie de femme politique entre deux continents, dans son autobiographie Mes météores, parue en mars (Flammarion, 560 pages, 21,90 euros).
C'est peut-être après les avoir lues que le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a décidé de prendre son temps avant de lancer clairement l'opération "Il faut sauver le soldat Taubira". Car la garde des sceaux fait l'objet, depuis sa nomination, de violentes attaques de l'UMP, surtout de son aile droite, la Droite populaire, mais qui sont désormais assumées et reprises jusqu'au secrétaire général du parti d'opposition, Jean-François Copé.
L'ancien premier ministre François Fillon, sur RTL, jeudi 24 mai, a cité, en tête des erreurs gouvernementales, "Mme Taubira et ses annonces". Depuis sa nomination sont attaqués, pêle-mêle, son passé autonomiste, son "laxisme", après l'annonce de la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs, et une phrase qui lui est attribuée - "brûler des drapeaux français, c'est un geste de liesse pardonnable" -, phrase que la ministre de la justice n'a jamais prononcée.
Mercredi, sur RTL, l'éditorialiste Eric Zemmour l'a accusée de choisir ses victimes : d'un côté, les femmes et les jeunes de banlieue, qu'il convient de protéger, de l'autre, les "hommes blancs", forcément coupables de tous les maux.
"TIENS-BON !"
Si les poids lourds du gouvernement restent pour l'instant silencieux, certains ministres ont décidé de défendre Mme Taubira, comme Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, qui s'est déclarée "atterrée" par les attaques, ou encore Delphine Batho, ministre déléguée auprès de la garde des sceaux, qui a mis en cause le bilan de l'opposition sur la justice.
Le Parti socialiste va se charger jour après jour de la riposte. L'encouragement de sa première secrétaire, Martine Aubry - "Tiens bon !", lui a-t-elle lancé mercredi -, devrait être suivi rapidement de réactions plus politiques. Evoquant, mardi, la nécessité d'une riposte au bureau national du PS, le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis a recueilli une large approbation.
DIVISIONS DE FOND
L'attaque du PS devrait se faire sur deux fronts. D'abord, interpeller M. Copé sur sa déclaration selon laquelle "on vote Front national, et on se retrouve avec Christiane Taubira". Stratégie que le fabiusien Guillaume Bachelay, l'un des porte-parole de la campagne du PS pour les législatives, définit ainsi : "Montrer que le gouvernement travaille sur le fond, tout en laissant la droite toucher le fond."
Ce premier angle d'attaque aurait l'intérêt, selon M. Cambadélis, de faire apparaître les divisions de fond qui fragilisent l'opposition. "Il y a clairement la ligne Copé, que nous allons attaquer, et la ligne Fillon, qui s'en tient à un discours gestionnaire. Ou se trouve le centre de gravité de l'UMP ? Chacun va devoir se positionner par rapport à la phrase plus que limite de Copé", estime M. Cambadélis.
Mais le PS compte bien attaquer aussi le bilan de Nicolas Sarkozy sur la justice. "Nous n'avons aucune leçon à recevoir d'eux", assure M. Bachelay.
"PULVÉRISER CES BAVASSEURS"
"J'aimerais bien que l'opposition réponde à la question suivante : comment peut-on nous expliquer que les banlieues sont des endroits de cauchemar, des lieux de non-droit où les immigrés font la loi, et dire en même temps que la politique pénale qu'ils ont menée pendant dix ans est efficace ? Si leur bilan est bon, alors tout va bien. Et s'il ne l'est pas, Christiane Taubira a raison de se poser des questions sur ce qui a été fait", tranche M. Cambadélis.
La principale intéressée se retranche dans le silence. "C'est mon action et mes résultats qui parleront pour moi", a-t-elle seulement glissé mercredi, interrogée par des journalistes dans la cour de l'Elysée. Si Mme Taubira se refuse pour l'heure à tout commentaire, ses amis sont rassurés sur sa capacité à encaisser les coups.
"Te fais pas de soucis, j'aime que les ennemis (ce ne sont plus des adversaires) se découvrent. Dommage simplement que je ne puisse pas répondre aussi librement qu'avant, étant tenue par la nature régalienne de ma charge. Sinon, j'aurais déjà pulvérisé ces bavasseurs", écrivait-elle par SMS mercredi à son vieil ami Gabriel Cohn-Bendit.

vendredi 25 mai 2012

Attaque contre Taubira qui veut réinscrire dans le code pénal le délit de harcèlement sexuel


Que cessent les attaques d'Eric Zemmour contre Christiane Taubira

LE MONDE | • Mis à jour le

Depuis la formation du gouvernement, Christiane Taubira, nouvelle ministre de la justice, fait l'objet de critiques répétées. Accusée d'angélisme, de communautarisme et d'un passé indépendantiste par le Front national et l'UMP, elle semble concentrer les espoirs les plus fous de la droite et de l'extrême droite. Et si cette ministre était l'épouvantail parfait pour poursuivre la dynamique suintant le racisme qui aurait permis à Marine Le Pen de réaliser un score élevé à l'élection présidentielle et à Nicolas Sarkozy de "limiter la casse" le 6 mai ?
Ces attaques sont sournoises et masquées. Les détracteurs se défendront de vouloir mobiliser une partie de l'électorat contre la couleur de peau de Christiane Taubira, tout comme ils se défendirent de tirer sur Rachida Dati en raison de ses origines maghrébines lorsque celle-ci accéda à la même fonction régalienne.
Lors de sa chronique du 23 mai sur RTL, Eric Zemmour ne prit pas de telles précautions. Attaquant Christiane Taubira sur sa volonté de réinscrire dans le code pénal le délit de harcèlement sexuel invalidé par le Conseil constitutionnel, il s'épancha une fois de plus dans un positionnement digne de ce machisme grossier dont il ne se départ plus.
Car, pour Eric Zemmour, le délit de harcèlement sexuel est une entreprise dirigée contre les hommes. Peu importe que les lois de 1992 et de 2002 sur le harcèlement sexuel n'identifient évidemment pas le sexe des auteurs et des victimes potentiels. Il ne s'arrête pas à ces détails qu'un minimum de déontologie journalistique lui aurait pourtant commandé de présenter.
Mais Eric Zemmour va plus loin en exhumant sa vision racialisée de la société. Car qu'on se le tienne pour dit : le délit de harcèlement sexuel n'est pas simplement une attaque contre les hommes, réduits à ne plus pouvoir se détendre avec une petite main aux fesses ou à travers la sollicitation contrainte de faveurs sexuelles. Non, pour Eric Zemmour, ce que Christiane Taubira attaque, ce sont les hommes blancs.
Des hommes blancs qu'il prétend "défendre" (n'a-t-on pas connu meilleure protection ni meilleur avocat ?) en exaltant le bon temps de l'infériorité des femmes, des Noirs et des Arabes. Pour Eric Zemmour, la marche vers l'égalité qui est en train de mettre fin aux anciens rapports de sujétion est vécue comme une lente, douloureuse et inexorable chute qui n'est pas, à la lecture et à l'écoute de ses "pensées", sans créer chez lui un manifeste complexe de castration.
Complexe encore une fois présent dans sa chronique anti-Taubira puisque, au fil de ses élucubrations, Eric Zemmour nous gratifia de nouveau d'une vision des jeunes de banlieue, traversée de la crainte de leur puissance et de leur violence (remarquons au passage qu'Eric Zemmour glisse, en matière de délinquance, de la question des mineurs à celle des jeunes de banlieue).
Or, il est utile de rappeler que la vision que se fait Eric Zemmour des jeunes de banlieue est également très racialisée, comme le montrèrent les débats judiciaires qui aboutirent à la condamnation pour incitation à la discrimination raciale prononcée à son encontre le 18 février 2011.
Selon Eric Zemmour, l'"homme blanc" verrait donc sa virilité remise en cause par celle d'hommes noirs et arabes qui, eux, ne seraient pas soumis à la féminisation imposée aux hommes blancs par les militants pour l'égalité. Espérons qu'un jour les complexes d'Eric Zemmour se résoudront sur un divan plutôt que par l'expression radiophonique d'une haine quotidienne obligeamment permise par la sollicitude de RTL à l'endroit de ce personnage.

Patrick Besson et son édito sexiste sur les femmes ministres : ne nous fâchons pas


Modifié le 24-05-2012 à 19h19
 Temps de lecture : 3 minutes

LE PLUS. Dans son dernier édito, Patrick Besson, après avoir dézingué François Hollande, s'en prend directement et de manière sexiste aux femmes ministres du gouvernement. "Pourquoi attendre avant de se fâcher avec le nouveau pouvoir ?" demande-t-il. Surtout, ne lui accordons pas ce plaisir.

Édité par Louise Pothier   Auteur parrainé par Aude Baron
Les femmes du gouvernement Ayrault, le 17 mai 2012 (LIONEL BONAVENTURE / AFP)
Les femmes du gouvernement Ayrault, le 17 mai 2012 (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Le dernier édito de Patrick Besson fait polémique, ce qui venant d'un habitué de la provocation n'a en soi rien d'étonnant.

Dans cet éditorial publié sur "le Point", Patrick Besson, après avoir comparé François Hollande à un petit enfant égaré et penaud, s'en prend aux femmes du gouvernement : leur physique, leur beauté, leur fonction, leur insignifiance, le tout avec un sexisme gras et outrancier, teinté de racisme, n'hésitant pas à comparer Matignon à un lupanar.

"La parité, ça fait un peu partouze straight. Dix-sept femmes pour dix-sept hommes. Un homme par femme."

Ce billet a pour titre : "Pourquoi attendre de se fâcher avec le nouveau pouvoir ?" et c'est sans doute bien là l'idée : se fâcher avec la terre entière.

La première pensée qui me vient à l'esprit, une fois passée l'envie d'attraper un marteau et de lui dézinguer la tronche à grands coups de talons aiguilles, c'est que ce billet n'a d'autre but que de faire parler de lui et que c'est malheureusement ce que je fais encore ici.

À chaque jour son gros ou maigrelet con sexiste

Avant hier, c'était Salviac et son tweet sexiste, hier c'était Zemmour et sa chronique sexiste ET raciste, aujourd'hui c'est donc au tour de Patrick Besson de faire parler de lui.

Au passage, on peut s'étonner de ce "2 poids, 2 mesures" qui a fait réagir si vite RTL au tweet de Salviac et les a laissé de marbre devant la chronique de Zemmour, jusqu'au compte Twitter de RTL France, qui, imperturbable, a continué à diffuser ses petites affaires sans daigner répondre aux nombreuses interpellations des nombreuses personnes indignées par les propos de Zemmour.

Comme quoi, il y a certaines polémiques plus acceptables que d'autres et sans doute plus rentables ou opportunes.

"Don't feed the troll"

Tous ces chroniqueurs, ces éditorialistes, les Zemmour, Salviac, Rioufol, Besson, FOG et consorts ne sont finalement rien d'autre que de vulgaires trolls, maniant certes le verbe avec brio (encore que pour Salviac, ça se discute), des trolls cultivés, des trolls brillants, ou semblant l'être, mais rien d'autre que cela.

De vulgaires trolls sous le vernis littéraire et docte dont l'unique objectif est de créer la polémique, pour mieux se retrancher devant les attaques qu'ils ne manqueront de susciter derrière la dictature de la pensée unique, ou cette liberté d'expression qu'on bafoue, justifiant ainsi toutes leurs outrances.
Ou mieux encore, leur permettre, tel Bruno Gollnisch, qui trouve d'ailleurs Patrick Besson "talentueux",  de brandir ce foutu "terrorisme intellectuel".

Des trolls qui squattent sans vergogne tous les médias et à qui, finalement, on offre complaisamment des tribunes, des heures d'antenne, et à qui on permet des pétages de plomb sexistes ou juste vulgaires et grossiers sans que jamais rien ne se passe.

Cela fait de l'audience, de la page vue et du numéro vendu, soyons honnêtes et réalistes.


Des trolls de luxe, inamovibles à qui il conviendrait pourtant d'appliquer la sacro-sainte règle d'or des blogs et réseaux sociaux : "Don't feed the troll."

Si il est normal et souhaitable que les réseaux féministes réagissent à ce type de propos, il serait surtout souhaitable que les ministres interpellées se gardent bien, elles, de réagir.

Il y aura bien assez de réactions comme cela.


Après ces cinq dernières années de polémiques à répétition, de violence, d'exagération, on a aujourd'hui l'impression d'être pris dans une spirale infernale, où à chaque excès répond une nouvelle enflure.

Alors qu'on pourrait espérer de tous ces éditorialistes, de tous ces chroniqueurs, forcément plus clairvoyants, forcément plus sages et plus spirituels que le commun des éditorialistes, puisqu'on les voit partout, c'est exactement l'inverse qu'ils nous proposent.

Aucune tempérance, aucune modération, aucun apaisement.

À l'arrogance et la vulgarité, au sexisme, au racisme de certains politiques répond malheureusement celle de ces notables des médias que l'on aimerait bien voir remplacés par des esprits plus avisés, plus sages, plus jeunes, plus rassembleurs et surtout plus féminins.

Et à qui il conviendrait, plutôt que d'exiger leur tête sur un piquet ou sur le billot, d'opposer la plus belle des indifférences, le plus beau des mépris en vertu de cette phrase de Talleyrand : "Tout ce qui est excessif est insignifiant".

"Là où tant d'hommes ont échoué, une femme peut réussir" disait-il également.

N'en déplaise à tous ces vieux cons.

Sur Leplusnouvelobs.com

jeudi 24 mai 2012

J'aggrave mon cas

L'éditorialiste du Point Patrick Besson et auteur de "J'aggrave mon cas" aggrave en effet salement son cas avec l'article ci-dessous. Pour lui les femmes du gouvernement ne sont que de ces typus érotiques féminins (la geïsha, l'ingénue, la shéhérazade, etc..) qui se consomment dans un bordel. Ce qui prouve bien que tant que la prostitution ne sera pas abolie nous serons toujours et partout des sales putains que nous nous prostituons ou non.
Apparemment grand amateur de bordel , l'auteur de "Come Baby" confond sa fiction et la réalité. Il faut dire qu'au pays de DSK on ne peut guère s'en étonner. 




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La chanson des avocats de DSK

La chanson des avocats de DSK

Comme c’est l’actu qui commande, revoilà donc DSK. A peine une semaine plus tôt, au lendemain de l’investiture de François Hollande, il faisait le buzz dans les medias par sa plainte contre Nafissatou Diallo, à laquelle . Il réclamait pas moins d’un million d’euros ; pour avoir« en toute connaissance de cause et intentionnellement fait de fausses déclarations aux forces de l'ordre » et d'avoir attenté à sa réputation dans le monde, lui faisant perdre « d'autres opportunités professionnelles ». Hier nous apprenions que DSK fait l’objet d’une enquête préliminaire pour viol en réunion ouverte par le parquet de Lille. Cependant, ce n’est pas le sujet de cet article. Il s’agit de chanson. La chanson qui dit que « DSK est victime de l’acharnement de la justice et des medias »
Wikipedia dit, à propos de chanson « Une chanson est une œuvre composée d'un texte, ou d'onomatopées et (ou) d'idéophones. Dans la majorité des cas, elle s'accompagne d'une musique, d'une mélodie, mais pas toujours »
Et plus loin : « Mais il est encore d'autres usages de la chanson. Le besoin de rythmer les gestes du travail et de mieux supporter l'effort a donné naissance aux chansons de métiers. »

La chanson de métier des avocats de DSK
Ainsi donc, hier, re buzz dans les medias. En Français, en Anglais, en Espagnol :

« DSK visé par une enquête pour viol en réunion  » (20minutes)
« DSK facing 'gang rape' investigation  » (tehaustralian.fr)
Etc.
 Aucun article « à charge » ou exprimant la moindre opinion. Ou presque. De l’information. Des faits : Ouverture d’une enquête préliminaire. Défendons les journalistes pour une fois : Ils ont juste fait le job d’informer. Mais manifestement, ils ne devraient pas. Car aussitôt, la riposte des avocats. Un concert de titres portant le mot « acharnement » inonde les infirmations. Nous y voilà. La chanson habituelle. Comme attendu, les avocats ont entonné leur « chanson de métier » : "DSK est victime d’acharnement". Acharnement des juges Lillois d’abord. Qui veulent sa peau. Et des medias bien sûr, qui ne camouflent pas l’information. Qui parlent de cela.
Ainsi peut-on lire leurs propos cinglants« Dans cette affaire, on assiste incrédule et scandalisé, à un pas de deux entre les médias et la justice, sans que l'on distingue lequel des deux entraîne l'autre, mais tous deux indubitablement mus par une volonté acharnée conduisant à la perte d'un homme", renchérit un communiqué commun aux trois avocats de DSK, Mes Frédérique Baulieu, Richard Malka et Henri Leclerc. » in ladepeche.
N’a-ton pas déjà entendu cette chanson ? Acharnement, volonté de détruire, "arrêtez de tirer sur l’ambulance"…Il faut certes comprendre leur posture. Ils sont avocats. Cependant, ce qui frappe, interloque, c'est l'argument de la riposte. Jamais un argument de fond. Toujours la corde de la victimisation.
Comment laisser entonner une telle chanson sans y aller de notre petit refrain ? On a le droit, non ? « Stop à la victimisation ».
Voilà un homme qui était un an plus tôt dans les starting blocks pour devenir notre président. Permettez, Maître Malka et consorts, que les medias et le citoyen, s’intéressent à son destin, même déchu. Le traumatisme est encore récent, m’sieur. Et puis, on a quand même été un peu roulé dans la farine. On l'a mauvaise.
Le client en question, parlons-en. Personne ne l’a poussé dans cette chambre 2806, à entretenir une passion dévorante, instantannée et « inappropriée » avec une femme de chambre Guinéenne et qui s 'est avérée "incontrôlable", à participer à plus de partouses que de réunions pour le FMI, et à sauter sur Tristane Banon, de 25 ans sa cadette et peu désireuse d’embrasser l’homme « cougar » qui se précipitait sur elle, et qui manifestement ignorait qu’un baiser volé est susceptible d’être qualifié d’agression sexuelle par le code pénal.
Sans préjuger de ce que va donner cette enquête préliminaire et au fond, qu’importe, il faut retenir une seule chose : Voilà un homme fort fortuné, qui a des avocats qui ont tribune dans les medias, avocats qui, à chaque révélation, crient à l’injustice et à l’acharnement, faute d’autres arguments de défense.
Ce n’est pas le cas de Tartampion aux prises avec la justice. Tartampion lui, quand il fait l’objet d’une enquête, n’a qu’à fermer sa gueule et son avocat commis d’office de même.
Voilà un homme coutumier du pouvoir, qui voudrait museler les medias pour redorer son blason. Qui voudrait être seul – ses amis et avocats- à avoir une tribune.
Qui voudrait décider seul, quand et comment on parle de lui. Quand et comment on peut communiquer : Interview par une amie de sa femme (Claire chazal sur TF1) ou par le fameux Edward Epstein qui crie au complot, ou encore par son biographe Taubman.
Un seul son de cloche et la chanson sera parfaite.

La chanson des amis journalistes
On a vu défiler des amis pour défendre DSK, même si le concert de voix s'est tari. Mais quand l'ami est journaliste, il faut relever. Il a un instrument puissant entre les mains. Un instrument mis au service de la cause des puissants qui voudraient s'imposer à nous, nous faire pleurer dans les chaumières ? Peut-être. Ainsi, le puissant Dominique de Motvallon, directeur de la rédaction de France-soir, s’y met, titrant pompeusement Juger DSK, oui. Le piétiner, non. Seul article exprimant une opinion de la part d'un "vrai" journaliste.
Analysons la phrase : « Juger DSK, oui ». Mauvaise attaque, monsieur de Montvallon. Mais c’est justement ce qu’il ne veut pas. Il a toujours tout fait pour échapper à la justice, dernière tentative en date sa demande de bénéficier de l’immunité dans l’affaire du procès civil du Sofitel, rejetée par le juge du Bronx. Si ses avocats voulaient la justice, pourquoi accuser les juges de Lille d’acharnement ?
« Le piétiner, non ». Mauvaise chute. Mais qui le piétine ? Le parquet de Lille ? Admettons. Les medias ? Qui relaient une « information » ? Comme je le disais, les amis de DSK voudraient museler tout autre son de cloche que le sien.
Pour finir, l’on constate que ces sons criards et victimisateurs viennent toujours du clan des amis de DSK. Car, monsieur Dominique de Montvallon n’est-il pas un grand ami de Ramzi Khiroun, l’homme à la porsche et conseiller en communication de DSK ? Ce petit billet publié en 2009 – qu’on ne peut donc soupçonner d’être opportuniste et opportun » le dit pourtant..
http://kirman-christophe.blogspot.fr/2009/06/petites-nouvelles-du-lundi-29-juin-2009.html
Et qu’on ne vienne pas me dire que j’en parle trop. J’y reviendrai tant que lui, ses avocats et ses amis nous prendront pour ce que nous ne sommes pas.

Sur Agoravox

mercredi 23 mai 2012

"ils ont dans l'idée de faire appel à ses services dès qu'ils le pourront"

La mère de Tristane Banon veut que DSK soit exclu du PS

Par Antoine Bayet

| 23/05/12 - 13:53

La mère de Tristane Banon, Anne Mansouret, récemment exclue du Parti socialiste pour cause de candidature dissidente aux élections législatives, dans l'Eure, réclame, dans une interview au JDD.fr, que DSK soit, lui aussi, exclu du PS.

"François Hollande prend en ce moment beaucoup de mesures symboliques. Pourquoi ne pas demander l’exclusion de DSK du Parti socialiste ?"

[...]

"J’ai le sentiment qu’ils ont dans l’idée de faire appel à ses services dès qu’ils le pourront".

je suis la camarade qui a flingué DSK

Mansouret : "je suis la camarade qui a flingué DSK" (JDD)

Par Europe1.fr
Publié le 23 mai 2012 à 13h39 Mis à jour le 23 mai 2012 à 13h39


Anne Mansouret,a été exclue du PS pour avoir déposé sa candidature dans la 5e circonscription de l'Eure contre un candidat EELV Jérôme Bourlet de la Vallée, soutenu par le PS dans le cadre de l'accord PS-EELV. "Vous savez, pour les dirigeants du PS, je suis la camarade qui a flingué DSK, ils ne me le pardonneront jamais", accuse la mère de Tristane Banon dans une interview au JDD. "Il y a eu Nafissatou Diallo bien sûr, mais j’ai en quelque sorte donné le coup de grâce. Et puis la police n’aurait jamais arrêté DSK à New York s’il n’y avait pas eu ce 'précédent français' avec ma fille", poursuit-elle.

© Reuters
Cette dernière dit ne "pas comprendre" la décision du PS de l'exclure. "C’est une décision violente et inutile. Cécile Duflot a son ministère, les candidats écologistes ont obtenu leurs investitures. Etant donné le poids d’EELV à la présidentielle (Eva Joly a recueilli 2,31% des voix, Ndlr), il me semblait que les comptes étaient apurés", explique-t-elle.

Sur Europe1.fr 

Autre article

mardi 22 mai 2012

2008-2012 et le satyre court toujours (+ est toujours au PS)


Le Temps, le 7 novembre 2008

Tandis que la presse française reste relativement timide dans le traitement de la vie privée de DSK, d'autres journaux à l'étranger n'hésitent pas à ouvrir la boîte de Pandore en 2008. Le quotidien Suisse Le Temps, sous la plume de Sylvain Besson, dévoile en novembre de nouveaux témoignages de ses anciennes collaboratrices :

"Elle a pris la poudre d'escampette avant que les choses ne dégénèrent."
«  Ainsi, l'avocat parisien Emmanuel Pierrat explique avoir été approché par une femme gravitant dans le milieu politique, qui avait répondu à une 'annonce censée améliorer sa situation professionnelle'. Confrontée à des avances pressantes du politicien, elle a 'pris la poudre d'escampette avant que les choses ne dégénèrent', affirme l'avocat.

"Je me suis arrangée pour ne pas me retrouver seule avec lui dans un endroit fermé."
Aurélie Filippetti, aujourd'hui porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a gardé un mauvais souvenir d'une tentative de drague 'très lourde, très appuyée' de son camarade de parti. Depuis, 'je me suis arrangée pour ne pas me retrouver seule avec lui dans un endroit fermé', explique-t-elle. D'autres témoignages décrivent ­toujours le même comportement : une ­sollicitation immédiate, insistante et directe, suivie de coups de téléphone et d'envois de SMS qui peuvent durer des jours. Mais les médias français observent un silence presque absolu sur ces pratiques. »

Aurélie Filippetti n'a jamais évoqué le cas de Dominique Strauss-Kahn depuis en France. Elle faisait, dit-on, partie des "pro-DSK" en vue de la présidentielle de 2012.

sur linternaute.com 


Un lien coup de gueule contre le PS complice de viol, de harcèlements sexuels et de pressions pour faire taire les victimes.

ANNE MANSOURET VIRÉE DU PS / DSK TOUJOURS AU PS !


Anne Mansouret, mère de Tristane Banon, exclue du PS

Par S.C. - Le 22/05/2012
Anne Mansouret mere de Tristane Banon exclue du PS
Elle souhaitait être candidate aux élections  législatives dans la 5e circonscription de l'Eure : Anne Mansouret,  la mère de Tristane Banon, a donc été exclue du Parti socialiste. Ce qu’on lui  reproche ? D’avoir voulu se présenter contre Jérôme Bourlet de la Vallée,  candidat d’Europe Écologie Les Verts. En effet, ce candidat était soutenu par le  PS, dans le cadre de l'accord PS-EÉLV portant sur des circonscriptions réservées  au parti écologiste. « J'ai reçu aujourd'hui, par lettre recommandée, mon avis  d'exclusion mais j'ai décidé de maintenir ma candidature parce que j'estime  anormal qu'en vertu d'un accord au plus haut niveau parisien, les électeurs de  cette circonscription soient privés d'un bulletin de vote », a révélé hier soir  à l’AFP Anne Mansouret, également vice-présidente du Conseil général de l'Eure.  
Une seconde candidature  socialiste
Par ailleurs, une autre concurrente a également fait acte de candidature dans  cette circonscription : il s’agit d’Hélène Ségura, vice-présidente du Conseil régional de  Haute-Normandie et adjointe au maire socialiste de Vernon. En revanche, on ne  sait pas pour le moment si elle a été exclue du  PS. D’après « Le Parisien.fr », Anne Mansouret et Hélène Ségura estiment être les seules capables de battre  Franck Gilard, le député UMP sortant de cette circonscription. Anne Mansouret s’était fait connaître du grand public l’an dernier, lorsque sa fille, Tristane Banon, avait porté plainte en  juillet 2011 contre Dominique Strauss-Kahn pour  tentative de viol, des faits présumés remontant à 2003.
La socialiste, présente notamment lors d’une manifestation de soutien à sa fille en septembre dernier,  avait été entendue par la police dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte  par le parquet de Paris suite à cette plainte. Selon « L’Express », Anne  Mansouret aurait notamment affirmé lors de cette audition avoir eu une relation  sexuelle avec DSK, en 2000. Elle aurait  également livré un témoignage à charge contre l’ancien patron du FMI, qu’elle  avait décrit « comme un prédateur qui cherche non pas à plaire mais à prendre »,  avait rapporté « L’Express.fr » l’été  dernier. Rappelons que la plainte de Tristane Banon contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol avait été classée sans suite par la justice, qui avait néanmoins reconnu des faits d’agression sexuelle, aujourd’hui prescrits (le délai de prescription en  matière d’agression sexuelle est de trois ans, NDLR).

Sur Elle.fr

lundi 21 mai 2012

La littérature et le cinéma sont pleins de vieux qui séduisent des jeunettes prêtes à s'offrir au bout de quelques secondes (d'ap. DSK)


Affaire DSK : Mme la juge contre M. le prof d'économie, leçon de droit contre cours de libertinage

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Lundi 26 mars, Dominique Strauss-Kahn a répondu aux questions de la juge d'instruction Stéphanie Ausbart.
L'échange reste policé et de bon aloi, du moins en apparence, et ne ressemble en rien aux 32 heures de garde à vue qu'a passées Dominique Strauss-Kahn, le 21 février : chacun avait dit qu'elles s'étaient déroulées "dans un climat serein", mais en réalité les enquêteurs s'étaient agacés d'un DSK peu disert qui "ne se souvient plus", "ne se rappelle pas où", n'utilise "pas d'agendas" ou ne les a pas gardés.
Ce lundi 26 mars, devant la juge qui instruit l'affaire du Carlton, qui le met en examen pour proxénétisme aggravé, l'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) se montre plus coopératif. A-t-il apprécié que Stéphanie Ausbart lui permette d'échapper à l'assaut des caméras ? Son audition avait en effet été discrètement avancée de deux jours et avait débuté dans le secret le plus absolu. Ce n'est que lorsque des policiers, intrigués par une berline immatriculée 75 au sous-sol du palais de justice de Lille, ont appelé Paris et découvert l'identité de son propriétaire, que la mèche fut vendue. L'ex-patron du FMI était dans le cabinet des juges depuis belle lurette, à l'abri des flashs.
AGACEMENT MÊLÉ D'IRONIE
Au détour de l'interrogatoire couché sur procès-verbal, on sent poindre l'agacement mêlé d'ironie du sexagénaire face à la trentenaire, de la jeune femme face à l'homme revenu de tout. Stéphanie Ausbart est magistrate et ne raisonne qu'en droit. Le code pénal est sa bible ; l'appliquer, son devoir. DSK, lui, raconte avec un brin de condescendance le libertinage à cette femme qui, il l'imagine, n'a aucune idée de ces pratiques. "Il faut que vous compreniez quelque chose, le libertinage consiste à avoir des relations sexuelles libres et consenties (...) simples et sans tabous, mais avec plusieurs partenaires et éventuellement devant d'autres, d'où le caractère voyeur de certains (...), explique-t-il. On en pense ce que l'on veut sur le plan moral, mais elles ne sont jamais tarifées. (...) Si on ne veut pas comprendre ça..." L'échange prend les allures d'un cours à deux voix : l'une joue la prof de droit, l'autre les Casanova, et chacun professe son savoir.
Stéphanie Ausbart avait été critiquée par Me Eric Dupond-Moretti pour avoir demandé à l'un des mis en examen s'il avait "des pratiques sexuelles normales". Elle se montre cette fois très prudente. "Dans la procédure, sont évoqués différents comportements sexuels. Certains d'entre eux ne relèvent que de la sphère morale et n'intéressent pas la justice." Ainsi, "les relations sexuelles collectives dites "libertines (...) entre adultes consentants"", "les rapports sexuels rémunérés (...) entre une prostituée et son client", et les échanges de celui qui aurait croisé une prostituée lors d'une "rencontre collective". Ce préambule achevé, elle en vient au cœur du sujet.
"Le mot de "proxénétisme" désigne, dans le sens commun qu'on lui prête, le fait de tirer un profit financier de la prostitution d'autrui. Or en droit pénal, l'infraction de proxénétisme excède largement [cette] acception commune (...). Il est loisible à tout un chacun d'estimer que la loi est mal faite, en ce qu'elle n'est plus adaptée aux mœurs contemporaines, concède la magistrate. Néanmoins, elle constitue l'état actuel du droit et la justice est tenue de l'appliquer." Et de dresser la liste des situations et des comportements qui, selon elle, répondent à la définition de l'article225-5 du code pénal. "Le fait d'aider, d'assister la prostitution d'autrui (...) peut recouvrir par exemple le fait de (...) mettre à disposition un lieu destiné à accueillir des relations sexuelles rétribuées, accompagner les prostituées au cours de leurs déplacements professionnels (...). Le fait de faire office d'intermédiaire entre une prostituée et un client (...) peut consister par exemple à présenter des femmes qui se prostituent à un client potentiel, à les mettre à disposition, à les sélectionner et à les recruter."
"DÉRIVES PROSTITUTIONNELLES"

DSK s'était montré un peu vif, lors d'un échange précédent: "Si j'ai pu laisser penser que vous connaissiez mal ce milieu , je m'en excuse." En revanche, dit-il à Mme Ausbart, "lorsque j'écoute ce que vous me dites, dans mon incompétence sans doute, je ne vois rien que l'on puisse me reprocher". Il "confesse" son goût "pour les femmes libertines, mais pas pour les prostituées". Quid de l'appartement parisien de l'avenue d'Iéna ou encore de cette chambre réservée à l'Hermitage Gantois, un palace lillois, où il a retrouvé pourtant des "escorts", interroge la juge ? DSK dit ne pas comprendre. La chambre, il ne l'a pas louée spécialement pour une telle soirée. Quant à l'appartement où défilaient "des responsables politiques pour discuter à l'abri des regards, des conquêtes féminines, (...) le groupe d'amis" lillois, DSK a toujours considéré qu'il y était comme chez lui. N'était-il pas "caution bancaire" de son vieil ami Alex-Serge Vieux, locataire des lieux?
La juge a beau admettre sa "connaissance (...) superficielle des milieux libertins", elle n'en démord pa s: pour elle, derrière les portes closes, se cache "l'existence de dérives prostitutionnelles". DSK dément. L'habitué des amphis français et internationaux se lance alors dans un cours magistral. Surtout, ne pas se fier aux apparences: les tenues "provocantes", robe sexy ou décolleté plongeant ne signent pas la "professionnelle". "J'ai souvent vu des jeunes femmes habillées comme vous et moi qui se changeaient à leur arrivée d'un club libertin pour mettre une tenue plus affriolante et cela n'en faisait pas des prostituées", explique-t-il. Autre règle, s'"il est (...) obligatoire d'être accompagné", "ce n'est absolument pas la pratique de recourir à des prostituées (...): la pratique du libertinage (...) est volontiers décriée, donc il faut des gens de confiance qui sont des amis ou des amis d'amis". Philosophe, enfin: "Dans le libertinage, il n'y a pas d'objet. Il y a deux sujets qui veulent participer."
La juge s'étonne des nombreux "rapports immédiats" dont témoignent les escorts du dossier. C'est parfois ainsi, répond DSK, qui fait remarquer qu'à Washington et à Bruxelles, des dîners "bien arrosés" ont précédé "la deuxième phase" de la soirée. Comment penser encore que des jeunes femmes de 26 et 27 ans, comme Marion et Estelle, trouvent plaisir à passer des soirées avec un homme de 63 ans sans contrepartie financière ? "Pour la différence d'âge, ce qui fait qu'une femme ou un homme séduit quelqu'un n'a rien à voir avec leur âge. La littérature et le cinéma en sont pleins."
Quid enfin de ce véritable "système favorisant le recours à la prostitution" mis en place dans le Nord, où Fabrice Paszkowski et son ami David Roquet ont "recruté, rémunéré des escorts et organisé l'intendance des sorties"? N'était-ce pas pour "satisfaire vos besoins sexuels", demande la juge ?

Comme dans un cri du cœur, l'ex-ministre socialiste lance alors, presque vexé : "Je n'ai pas attendu Fabrice Paszkowski pour satisfaire mes besoins sexuels, je les satisfais d'ailleurs depuis des décennies en dehors de [lui]..."
Ajout du 22 :

vendredi 18 mai 2012

"Soon after" 2 (Do you know who I am ?)


Fox News affirme mardi connaître la teneur de la conversation entre Dominique Strauss-Kahn et la plaignante, la femme de chambre Nafissatou Diallo. DSK aurait dit pendant l'agression sexuelle présumée commise dans la chambre du Sofitel de New York "Baby, tu sais qui je suis? Tu sais qui je suis?". Le média américain indique tenir ces informations de sources proches de l'enquête.
La femme de ménage guinéenne aurait supplié à plusieurs reprises son agresseur présumé de mettre fin à ses gestes déplacés par des ""Please, please stop. No!". Toujours selon ces mêmes sources, la femme de chambre ignorait bel et bien qui occupait la chambre, facturée à 3000 dollars la nuit.

Le jour des faits, Diallo serait tombée nez à nez avec un Dominique Strauss-Kahn nu, sortant de la salle de bain. Celui-ci aurait ensuite touché les seins de la plaignante, tentant de la coucher sur le lit, avant qu'elle ne le prie de s'arrêter.

Selon les sources de Fox News, la femme de chambre de 32 ans étant très croyante, elle aurait immédiatement posé ses mains sur ses yeux afin de ne pas voir DSK dans son plus simple appareil. Il aurait alors couru vers elle dans l'entrée de la suite, touché ses seins et amené celle-ci jusqu'à la chambre proprement dite. Des draps blanc tachés de sang auraient même été emporté par la police, selon Fox News.

La mère celibataire aurait essayé plusieurs stratagèmes pour se dépêtrer des griffes de son agresseur présumé. "Mon chef est dans le couloir", aurait-elle prétexté, sans que cela n'émeuve DSK. "Arrêtez s'il-vous-plaît. Je ne peux pas perdre mon travail, ne faites pas ça. Je vais perdre mon travail!", se serait-elle écriée.

Strauss-Kahn aurait ensuite répondu: "Non baby (en anglais dans le texte), tu ne vas pas perdre ton job. S'il-te plaît, baby, ne t'inquiète pas". "Tu ne sais pas qui je suis?", aurait-il répété, en continuant de la harceler, allant même à jusqu'à la traîner sur le sol à l'entrée de la suite.

Puis, alors qu'elle repoussait son agresseur présumé et courait vers la porte, la jeune femme aurait glissé sur un journal. C'est à ce moment que DSK l'aurait forcé à lui faire une fellation.

La jeune femme aurait finalement pu fuir en poussant Strauss-Kahn sur le coin d'une armoire. Il porterait d'ailleurs une marque dans le dos à cause du choc. Elle aurait ensuite couru jusqu'à l'escalier de service où des collègues l'auraient retrouvée en état de choc. Tremblante, elle ne pouvait tenir un verre d'eau, selon ces mêmes sources.

Ni les autorités, ni un avocat de DSK contacté par la chaîne américaine n'ont souhaité commenter ces informations. 

Des avances à deux autres employées
Toujours selon Fox News, DSK aurait fait des avances à deux autres femmes pendant son séjour de 24 heures au Sofitel de New York. Alors qu'il s'enregistrait, il aurait pris et massé la main d'une première employée et l'aurait invité dans sa chambre mais elle aurait décliné l'invitation.

Plus tard, DSK aurait appelé la réception et invité une autre employée à venir le rejoindre dans sa chambre. "Montez, j'ai une superbe suite et un excellent vin", mais elle aussi a refusé l'invitation, selon ces sources.

Selon des proches de la femme de chambre, Nafissatou Diallo serait une employée modèle. Elle ne boit pas, ne fume pas et rentre directement de son travail pour s'occuper de ses enfants.

Le 14 mai, plusieurs sources affirment que la femme de chambre a respecté le protocole de l'hôtel, frappant à trois reprises à la porte de la chambre, puis en s'annonçant. N'obtenant pas de réponse, elle a finalement sonné à la porte mais sans succès. Selon Fox, DSK n'a pas requis un check-out plus tardif, les faits se passant après le check-out de midi.

Un employé du room-service serait passé dans la chambre quelques instants avant les faits, trouvant les lieux vides. Selon les sources de la Fox, DSK aurait pu avoir eu l'idée de se cacher au moment où  l'employé est entré, sachant que la femme de chambre passerait quelques minutes plus tard.

Une enveloppe pour la famille de Nafissatou Diallo
Selon le New York Post, l'entourage de Dominique Strauss-Kahn aurait proposé à la famille de la plaignante une somme d'argent pour mettre fin aux ennuis judiciaires de l'ex-directeur du FMI.

La somme d'argent serait un nombre à sept chiffres selon une femme d'affaires américaines proche de DSK. «Il va s'en sortir. Il retournera en France et n'ira pas en prison. La femme de chambre va avoir beaucoup d'argent», a-t-elle ainsi précisé au New York Post. (mdv)

mercredi 16 mai 2012

"Soon after"


"tragédie" 15/05/2012 à 19h33

(...)
Tout juste un an après l’épisode qui a causé sa chute, Dominique Strauss-Kahn a déposé une plainte contre celle qui l’accuse, Nafissatou Diallo. Il lui réclame au moins un million de dollars.
Déposée alors que la procédure civile – celle qui pourrait coûter cher à DSK – n’est pas terminée, la plainte porte sur cinq chefs :
  • « poursuites calomnieuses » ;
  • « abus de procédure » ;
  • « emprisonnement déloyal » ;
  • « diffamation » ;
  • « provocation volontaire d’une souffrance émotionnelle ».
Tout cela parce que, DSK et ses avocats le répètent, les accusations de la femme de chambre du Sofitel de New York seraient fausses, la relation sexuelle étant selon eux consentie.

« Peu après » son entrée, des actes sexuels « consentis »

« False » : c’est le mot qui revient le plus souvent dans les dix-huit pages de la plainte, que Rue89 a pu consulter. Tout au long du document, les conseils de l’ancien patron du FMI s’échinent à dépeindre la plaignante en très talentueuse comédienne.
La phrase la plus étonnante est celle qui décrit le moment crucial. Contraints par l’enregistrement électronique des ouvertures des portes de la suite 2806, les avocats de Strauss-Kahn éludent drôlement le déclenchement de cette relation sexuelle soi-disant consentie :
« Le 14 mai 2011, peu après midi, M. Strauss-Kahn était dans la chambre 2806 quand Mme Diallo, une femme de chambre employée par le Sofitel, est entrée dans la chambre en utilisant sa clé fournie par l’hôtel.
Peu après son entrée dans la chambre, Mme Diallo et M. Strauss-Kahn se sont livrés à des actes sexuels mutuellement consentis. »
Tout est dans le « peu après » (« soon after »).

(...)

Sur Rue89

mardi 15 mai 2012

DSK veut être payé pour ses sévices sexuels

Sofitel : DSK demande 1 million de dollars à Nafissatou Diallo


Un après le début de l'affaire du Sofitel, Dominique Strauss-Kahn a porté plainte mardi contre Nafissatou Diallo. L'ex-patron du FMI réclame au moins 1 million de dollars à la femme de chambre ginéenne.

Dominique Strauss-Kahn contre-attaque SIPA
Regrettant ses « opportunités professionnelles » perdues, Dominique Strauss-Kahn vient de contre-attaquer la femme de chambre guinéenne qui l'avait accusé il y a un an d'agression sexuelle au Sofitel de New York, et il lui réclame au moins un million de dollars.

Une plainte de 17 pages

La plainte de DSK dont l'AFP a obtenu une copie, a été rendue publique le jour même où le nouveau président français François Hollande prenait ses fonctions à l'Elysée. Elle a été déposée en réponse à la décision d'un juge du Bronx qui a refusé le 1er mai de classer la plainte au civil de la femme de chambre Nafissatou Diallo contre DSK. Ce document de 17 pages, qualifié de « stratagème désespéré » par Douglas Wigdor, avocat de Mme Diallo, accuse la femme de chambre d'avoir « en toute connaissance de cause et intentionnellement faussement affirmé que M. Strauss-Kahn l'avait agressée sexuellement » le 14 mai 2011. Il détaille les conséquences pour DSK : emprisonnement à Rykers Island, assignation à résidence, « perte de son emploi de directeur général du FMI et d'autres opportunités professionnelles (...) dommages substantiels à sa réputation professionnelle et personnelle aux Etats-Unis et dans le monde ». Le document rappelle que Dominique Strauss-Kahn était au moment des faits « considéré par certains comme le prochain président français ».

Fausses déclarations

Il affirme que la relation sexuelle entre DSK et Nafissatou Diallo au Sofitel était « mutuellement consentie », sans « violence ni contrainte », et précise que la femme de chambre, qui affirme avoir été contrainte à une fellation, n'a pas été blessée. « Environ une heure après, avec l'aide du personnel du Sofitel, Mme Diallo a faussement déclaré à la police que M. Strauss-Kahn l'avait agressée sexuellement alors qu'elle savait que c'était faux », affirme ce document. Il rappelle que sur la base de ces accusations, DSK a été arrêté, « soumis à une fouille dégradante et humiliante, photographié nu, et forcé de fournir des échantillons pour l'enquête » avant d'être « paradé, menotté, devant la presse internationale ». Le document accuse aussi la femme de chambre de 33 ans d'avoir « falsifié des éléments » et « manipulé la procédure ». Il rappelle que la procédure pénale a été abandonnée le 23 août 2011, le procureur ayant des doutes sur la crédibilité de Mme Diallo, en raison de mensonges répétés sur certains aspects de sa vie. Il rappelle les mensonges de Mme Diallo, notamment dans sa demande de droit d'asile ou sa déclaration fiscale.

Le même juge du Bronx saisi

La contre-attaque judiciaire dénonce des « poursuites calomnieuses », un « abus de procédure », l' « emprisonnement » de DSK, parle de « diffamation » et accuse la femme de chambre d'avoir « volontairement infligé une souffrance émotionnelle » à DSK. Il affirme notamment que la conduite de la femme de chambre « était d'un caractère si incroyable et d'un degré si extrême, qu'elle dépasse toutes les limites de la décence et doit être considérée comme atroce et intolérable dans une société civilisée ». Pour toutes ces raisons, DSK demande des dommages et intérêts d' « au moins un million de dollars », assortis de dommages « punitifs » au montant non précisé. C'est le même juge saisi de la plainte au civil de Nafissatou Diallo, Douglas McKeon, qui a été saisi. Le juge avait refusé le 1er mai la demande des avocats de DSK pour que cette plainte au civil soit classée, rejetant leurs arguments selon lesquels DSK était protégé l'an dernier par une immunité absolue, en tant que directeur général du FMI. L'avocat de mme Diallo Douglas Wigdor a dénoncé mardi un « nouveau stratagème désespéré », qui selon lui témoigne de la « misogynie » de DSK. Dans un communiqué, il a exprimé l'espoir qu'il soit « rapidement rejeté ».
Actu France-Soir / Service Faits Divers (avec l'AFP)

Un an après, Pas de justice, Pas de paix !


mai 15th, 2012

L’action du manifeste Pas de justice pas de paix est née de ce 15 mai 2011 où l’on a appris la nouvelle de l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn pour des faits de crimes sexuels, séquestration, viol et tentative de viol sur la personne de Nafissatou Diallo à l’hôtel Sofitel de New York. En attendant de vous faire part d’une analyse de cette année écoulée, revoici quelques textes écrits sur ce blog autour de cette affaire :
“Ce qui est sûr, c’est que le présumé consentement n’existe pas”.
A écouter des informations récentes et qui font la une de l’actualité, j’ai envie de reparler du consentement.
Et rappeler un enseignement majeur d’un film majeur dont je suis prête à vous rebattre les oreilles le temps qu’il faudra, “NO! The rape documentary”, d’Aishah Shahidah Simmons (voir bande-annonce ci-dessous). Pour que, alors que l’on risque de parler pendant des semaines sur le consentement ou non d’une femme de chambre dans un hôtel new-yorkais, on aie bien en tête la chose suivante : il n’y a pas de présumé consentement.
Une femme qui dit non ne consent pas.
Lire la suite ici : http://wp.me/pnd5b-Rn
Je continuais par ceci, qui devrait selon moi être une piste à étudier pour la justice : présumé non-consentement http://sandrine70.wordpress.com/2011/09/19/presume-non-consentement/
Et un peu plus tard, après la publication du manifeste, co-signé avec Muriel Salmona, celui-ci sur les enjeux du traitement judicaire du viol : http://sandrine70.wordpress.com/2011/11/26/enjeux-judiciaires-viol/
Ainsi qu’une revue de presse écrite à l’époque : http://sandrine70.wordpress.com/2011/05/24/il-faut-aider-les-victimes-de-violence-sexuelle-pas-les-faire-taire/

Sur le blog d'A dire d'Elle

lundi 14 mai 2012

Un an après : DSK a vécu l'Enfer et c'est Nafissatou la violente ! Si si !

Le net toujours prêt à nous révéler la VRAIE VÉRITÉ nous apprend que le "pauvre" DSK...qu'est ce qu'il a pris !

Titres : 

Affaire DSK : il y a un an, le début d'une chute vertigineuse

Il ya un an, DSK entamait sa descente aux enfers dans un hôtel de ...

Affaire DSK : le choc des images

etc...

 Tandis que Nafissatou Diallo, on l'apprend aujourd'hui (pile poil pour l'anniversaire de la plainte pour viol) n'a pas toujours été gentille, gentille et donc de quel droit pleurniche t-elle ? 

L'ex-voisine de Nafissatou Diallo accuse : "Elle frappait sa fille avec un bâton"

"Nafissatou Diallo était une mère violente"

Le Figaro - Flash Actu : N. Diallo battait sa fille ''avec un bâton''

Eh oui ! Avant de te faire violer, maxime n°1 : tâche d'avoir été toute ta vie une sainte !

 

A quand les articles : Nafissatou Diallo mangeait ses crottes de nez quand elle était petite !

 

DSK a peut-être violé une femme par jour depuis 40 ans mais il est gentil avec ses enfants et même ceux d'une autre, donc.... tais-toi Nafi. Le viol ça ne compte pas. 

 

 

dimanche 13 mai 2012

A.D., "escort-girl", victime et suicidaire en sursis

En ce moment sur le web, le même titre se répète partout concernant l'affaire DSK :

Affaire DSK : une escort-girl conteste les soupçons de viol

Ce bel ensemble sans fausse note est trop beau pour être honnête. Intéressons-nous alors à cette illustre inconnue tombée à pic pour contester etc...et lisons le texte en exergue de son site perso : 

 

"Avis à tous les journalistes, curieux et autres connards... Merci de me foutre la paix pour une histoire qui ne me concèrne pas! Je porterai plainte contre tous journaux ou autres presses à scandales qui se permettront de publier sur support papier ou web mon prénom, nom de famille et toute autre information concernant ma vie privée et de voler mes photos. De plus, je ne répondrai à aucune interview. Donc inutile de me bombarder de mails, d'appels ou d'ennuyer mes proches. Inutile également de vous inscrire sur mon site. Toutes les inscriptions réalisées aujourd'hui et les prochains jours seront automatiquement effacées. Merci de penser enfin aux victimes que nous sommes... Et j'en profite pour remercier toutes les personnes qui me soutiennent, proches, moins proches et inconnues. Sans elles, je me serais déjà tiré une balle dans la tête..." 

 

Merci de penser enfin aux victimes que nous sommes"

et 

"Sans elles, je me serais déjà tiré une balle dans la tête".

Ces deux phrases résument à elles seules le monde glauque dans lequel vivote A.D. et toute la dénégation nécessaire pour y survivre.

Sur le site d'A.D., 25 ans, escort-girl, victime et suicidaire en sursis.

 

 

 

vendredi 11 mai 2012

Gynéphobie : ça canarde déjà contre Eva Joly !!!!

jeudi 10 mai 2012


chasse à la femme

Dans cette période dite "apaisée", entre deux présidents, on croit cauchemarder en lisant le texte d'une nouvelle pétition. C'est une inconnue qui prétend soulever un mouvement d'opposition à l'éventuelle nomination d'Eva Joly au futur gouvernement.

Raisons de droit, ou rancœur ? revanche d'une (parente de) justiciable, ou solidarité politique ? Entre les lignes, on pourrait deviner de mauvais souvenirs d'une procédure judiciaire personnelle, mais plus encore la déception d'une électrice qui a vu son champion battu le 6 mai. Toutes motivations qui n'ont pas grand chose à voir avec le Droit.

Bien sûr il ne faut pas donner suite à un texte qui vise ad hominem, ou plutôt ad feminem. Le style de rédaction traduit d'ailleurs la lourdeur d'un raisonnement embrouillé par les arrière-pensées.
Les deux prétextes donnés à cette pétition ne sont pas des excuses : personne n'avait entendu parler d'une démarche précédente en faveur d'Eva Joly ; quant à "l'inquiétude grandissante des Français", elle est entretenue par certain(s) depuis tant d'années que le nouvel élu ne risque pas de l'augmenter !

Le sens du Droit devrait vraiment pousser au respect des personnes, mais aussi des institutions : accompagner cette pétition du logo du ministère de la Justice, c'est s'attribuer faussement les attributs d'une autorité publique et même de l'État. Le but est donc clairement de tromper les citoyens sollicités, pour attirer leurs signatures.

 Quant à définir le profil idéal d'un-e Garde des sceaux, ministre de la Justice, c'est courir le risque de lui opposer les noms de certain-e-s, qui ont essayé de remplir la fonction. Sans même comparer aux figures de Badinter et Guigou, l'éventuelle nécessité d'être "posé" et "équilibré dans ses jugements" risque de soulever l'hilarité : sans faire à une autre femme le reproche de sa personnalité, comment ne pas penser au premier choix de Sarkozy pour la Place Vendôme ? Et pour ce qui est de l'indispensable indépendance de la Justice, non soumise à "la voix d'un chef de clan", les Français seraient bien en peine de citer le très gentil dernier ministre, peu exigeant d'un budget pour améliorer l'état des prisons, et bien passif derrière des procureurs nommés ad hoc...
Évitons les comparaisons cruelles.

Si, comparons : on a pu voir la carrière de Mme Eva Joly, une magistrate qui a lutté contre la corruption qu'elle a découverte et dénoncée. Devant tous les citoyens, elle a fait son travail, au nom de la République. Ils l'ont approuvée, et même se sont passionnés pour les livres où elle a raconté ce travail. On ne voit pas en quoi sa probité, reconnue par tous ses pairs et au-delà de nos frontières, la rendrait inapte à réformer la Justice de notre pays, qui en a tant besoin.

Qu'elle ait profité de sa campagne présidentielle pour évoquer les graves procédures judiciaires en cours contre le candidat-sortant, est-ce plus indigne que de donner à un autre concurrent le nom commercial d'un dessert sucré ? (On verra ce qu'il en reste quand les juges seront indépendants...)

Que son résultat le 22 avril soit décevant, on en conviendra facilement, eu égard à la force que représente l'écologie à gauche. Mais l'orientation d'une politique basée sur l'environnement, n'a pas réussi non plus à Ségolène Royal. Tiens... une femme aussi ; le hasard ?


La conclusion de ce piteux appel sont simples :
- les commentaires sous la pétition donnent tous les arguments pour ne pas la signer - et ils sont majoritaires. Ce qu'on voit rarement.
- les qualités d'Eva Joly, évidentes, ne sont pas en cause. Et elles sont soumises à forte concurrence : il y a à gauche des spécialistes de très haute compétence, aussi. (Mais c'est vrai que Fanchon la voudrait bien...) Et une compétition présidentielle n'a rien à voir.
- l'appel est oiseux : ce n'est pas Mme FD qui compose le gouvernement. Le Président-élu ne sera en situation qu'une fois à l'Élysée, le 15 mai. Et c'est lui seul, avec le Premier ministre, qui désignera les ministres de leur choix. Quelles que soient les prétentions de chacun autour de lui.

Ce sera ça aussi, le changement !

Sur le blog de fanchon la parité