ANgrywOmeNYMOUS


jeudi 27 juin 2013

Un violeur défend la haute finance au Sénat : tout un symbole !

Entré par le sous-sol comme un zombi de film d'horreur, DSK est venu défendre la finance internationale au sénat.

DSK.

C'est à dire un homme dont la conduite scandaleuse défraie la chronique presque tous les jours depuis 3 ans.

Faut-il que la fameuse finance est drôlement besoin de cet individu-là !!!

Mais pourquoi, au fait ?

On se rappelle que le 336e homme le plus riche du monde admis également (en 2010) dans la liste Time 100 des cent personnes les plus influentes du monde avait déjà invité DSK à s'exprimer à Kiev en 2011 sur des questions d'économie.

On se rappelle aussi que ceux qui continuent à considérer DSK comme leur porte-parole, figurent tous sur la liste Forbes des hommes les plus riches du monde. 


La manipulation qui a consisté à nous faire croire et qui continue à essayer de nous faire croire que DSK possède des "compétences exceptionnelles" en matière économique, qu'il s'agit d'un génie de l'économie, que sans lui nous sommes largué.e.s définitivement et sombreront tel le Titanic dans un océan de dettes est très pernicieuse. Et à la faveur de la crise, on insiste encore plus pour gentiment présenter le pourri n°1comme le seul recours possible alors même que ses sorties sur l'économie sont complètement stupides et sans le moindre intérêt.

Pourquoi cette arnaque ?

On dirait que la clique des multimilliardaires a très besoin d'un pseudo-socialiste qui ferait croire à un peuple forcément demeuré qu'il y a quelque part un grand sage universel en matière d'économie, un génie qui VOIT exactement ce qu'il faut faire, un Albert Einstein des problèmes mondiaux de fric, ce que DSK n'est, bien entendu, ABSOLUMENT PAS, afin que ce fidèle pote des super friqués et super friqué lui-même, défende leurs intérêts personnels tout en faisant semblant de parler dans l'absolu et d'être là pour le bien de tous, soi-disant.

Comme DSK est très pervers, non seulement sur le plan sexuel, il vient au sénat nous fait croire qu'il désavoue Hollande alors qu'en réalité, il le fait passer pour un idéaliste. Voilà Hollande adoubé "vrai socialiste" et, s'il change de cap, et cesse de soi-disant attaquer la finance, c'est qu'il aura écouté la voix de la sagesse émise par la bouche du sublimissime économiste DSK. D'une pierre, deux coups. Il réhabilite Hollande et se réhabilite lui-même dans la foulée.

Depuis trois ans, il ne s'est guère passé un mois sans que l'équipe de com' déèskienne n'ait pondu une nouvelle trouvaille de cet accabit pour nous imposer médiatiquement le gros perv.

Bien tordu, tout ça.  

Et ce n'est pas fini.

Le rythme + le cap sont maintenus.

Je suggère à tous celleux qui en ont ras le bol de ce cirque ininterrompu de s'unir pour protester avec fracas et au plus vite.
L'heure est grave. 


dimanche 23 juin 2013

Réponse à Christine Delphy à propos des musulmanes agressées à Argenteuil et du "silence" soi-disant "ahurissant" des féministes

 En ce  qui me concerne, je n'aime guère me sentir suspectée de racisme sous prétexte que je ne dénonce pas quelque chose qui arriverait à une Musulmane.
Personnellement, je dénonce tout le temps ce qui arrive à des femmes, "musulmanes" ou non. Les femmes, musulmanes ou non, qui sont en quête du soutien de défenseuses des droits de la personne, trouvent partout et toujours de l'aide auprès des féministes.

Il y a quelques jours, des femmes musulmanes se sont faites agresser dans un pays majoritairement non-musulman ou l'agression de femmes est quand même le lot presque quotidien d'icelles qu'elles soient "putes" ou "soumises".
Ces femmes-ci ont été agressées parce que portant le voile, a t-il été dit, mise à part que je ne voudrais pas avoir la désagréable impression que l'on me demande de penser qu'elles mériteraient moins que quiconque d'êtres agressées parce qu'elles portent le voile contrairement aux "traînées" qui ne le porteraient pas, et, mise à part également le fait qu'elles ne m'ont en rien semblé chercher le soutien de féministes, j'aimerais rappeler que d'autres femmes (musulmanes ou pas) le sont aussi (agressées) parce que portant la mini-jupe (ou pour tout autre raison injuste que le cerveau ranci d'un ou plusieurs représentants d'une mâlitude à la recherche de "faibles" à persécuter a trouvé bonne) et cela n'est pas agité par une féministe en chef pour culpabiliser les autres féministes sous prétexte qu'elles ne seraient pas immédiatement descendues dans la rue.

La différence entre une agression contre des femmes voilées et contre des femmes en mini-jupe réside, peut-être, dans le fait que cet acte envers les femmes voilées et donc se pliant aux lois musulmanes les plus réactionnaires pourrait être vengé en pays musulman par une agression à l'encontre d'une(d') Européenne(s). Il y a là une dimension politique que n'a pas l'agression habituelle de la femme sans appartenance.

Alors, je sais bien qu'il faut plaire au Qatar et aux E.A.U. pour le "bien" de l'économie francaise (à moins que ce ne soit pour son démantèlement au profit de) et que donc l'aspect anti-musulman d'une agression doit être particulièrement dénoncé. Mais n'est-ce pas curieux de faire des Musulmanes voilées des personnes qui mériteraient plus que d'autres d'être défendues par les féministes parce que voilées ?

Je veux bien condamner une agression physique contre Frigide Barjot, Christine Boutin voire Marcella Iacub (la "pute" et les "deux soumises"), mais d'abord il me semble qu'elles mépriseraient ma prise de position, et pour cause, car leurs choix et leurs idées sont diamétralement opposées aux miennes, et ensuite, si je descendais dans la rue pour elles, ce serait uniquement parce qu'elles sont connues et que les agresser équivaut à agresser toutes les femmes à travers elles. Et pourtant elles aussi passent le plus clair de leur temps à enterrer la cause féministe par un discours prônant des idées aussi rances que celles de la mâlitude dont je parlais plus haut. S'il le fallait, je le ferais mis à part que cela me placerait dans une contradiction totalement "ahurissante" pour reprendre le terme utilisé par Delphy.

Car il se pourrait bien que "les féministes" dont le silence est si ahurissant, paraît-il, ne soient guère empressées à défendre des individuEs qui les haissent ni le port du voile qu'elle ne cautionnent pas, ce qui n'est ni une surprise ni un crime.
Ces femmes se sont tournées vers forces de l'ordre et instances juridiques et ont porté plainte en bonne et due forme. Elles ne sont pas restées les bras croisés et tant mieux. Que devons-nous faire de plus nous autres féministes ?
Devons-nous descendre dans la rue pour défendre le port du voile ? 
Nous ne voulons peut-être pas avoir à le porter nous-mêmes, un jour, ce voile pour avoir trop insisté dans la défense des Musulmanes voilées, défense caduque s'il en est car pouvant vite être assimilée à la caution d'une structure qui a imposé (ou non) à ces femmes cette pratique hautement sexiste.
Est-ce si difficile à comprendre ?
 N'y a t-il pas là une part de "Selbstschutz" (auto-protection) ? Et en quoi cela justifierait-il de nous clouer au pilori ? Nous sommes en situation de permanente injustice et nous ne souhaitons guère y voir s'ajouter d'autres contraintes qui réduiraient encore notre liberté.
Défendre haut et fort un asservissement pour protéger des femmes ce n'est quand même pas très clair comme message.
Défendre des femmes qui nous souhaitent fort probablement la mort à nous autres féministes, étant donné la place des féministes dans un monde où les femmes sont voilées, pourrait bien nous faire passer pour de grosses imbéciles. Nous ne sommes pas dans une sphère supérieure planant au-dessus de la mêlée comme un lobby ayant tout pouvoir et capable d'influer à tout moment sur le pouvoir masculin. Ce serait très beau si c'était le cas.
Si nous étions présidentes de la République, nous pourrions dire "laisser ces femmes tranquilles", "mettez immédiatement les agresseurs en prison". Mais ce n'est pas le cas et nous sommes une catégorie elle-même menacée du port du voile.
Et en ce qui me concerne, JE NE VEUX PAS porter de voile. Que ceci soit clair une fois pour toute.
Je crois que les féministes qui ont depuis trop longtemps pignon sur rue et ont acquis trop de notoriété sont désormais incapables de comprendre que nous autres femmes anonymes puissions être encore et toujours exposées à l'arbitraire masculin.

Et ceci explique peut-être cela.

Le billet auquel se réfère cet article est ici.
Un article encore plus virulent se trouve .
Réponse d'un blogueur, .

(Et que dire du silence assourdissant de Christine Delphy concernant le sort infligé à la Femen Amina et à ses consoeurs en Tunisie ?)

samedi 22 juin 2013

"La niaise et le porc" publié chez Kotz (= "vomi" en allemand) ou comment recaser, l'air de rien, le porcidé à un poste de pouvoir

Le verrat Fountik de Kiev qui habite dans la FanZone de la ville.<br /><br />



Pour l'entreprise de réhabilitation de DSK montée de toutes pièces par ses amis  milliardaires, on nous a fait croire que l'homme était attaqué par une femme afin de réaffirmer le concept du grand séducteur victime des femmes. Le prétendu pauvre victime a miraculeusement obtenu tout de suite gain de cause quant à une plainte pour "atteinte à la vie privée" contre livre, article ou je ne sais quoi, tandis que les femmes agressées par sa personne n'ont pas eu la moindre chance d'être entendues à moins d'une situation très particulière comme celle de Tristane Banon lors de l'affaire du Sofitel de New York.

Cette plainte entendue par la justice fait bien évidemment partie du script.

Le livre de Marcela Iacub est prétendument à charge contre notre grand innocent-injustement-traîné-dans-la-boue (un plaisir de cochon, pourtant), en réalité il dédouane complètement le Perv de ses crimes en les requalifiant en "cochonneries".
Pour cela, on nous donne à imaginer un petit porcelet impubère qui tète encore sa mère, alors que DSK a 64 ans et donc se trouve très loin de l'âge du nourrisson.

Logiquement, il devrait être question d'un vieux verrat gris et gras et non d'un bébé rose.

Pour faire passer l'adoubée grande écrivaine pour une courageuse rebelle, une amende extrêmement onéreuse a résulté du jugement. On a là affaire à une manipulation d'une grossièrité digne de leurs auteurs qui, pour parfaire leur scénario tordu, ont décerné, aussitôt après, à la fausse niaise, vraie tueuse à gage de féministes, rien moins qu'un prix littéraire !
 Ils paient DSK d'une main et sa prétendue accusatrice de l'autre.
Bonjour l'entourloupe !

Mais la com' roule et nous n'avons pas fini de subir ces scénarii bien téléphonés qui servent à nous prendre pour de grosses andouilles.
La montée des marches de Cannes du Perv avec une experte en com' au physique de modèle pub fait partie de ces mises en scène qui se succèdent maintenant à toute allure.

Car il ne faut surtout pas croire que l'oligarchie de milliardaires qui s'est emparé du pouvoir en France, va renoncer à asseoir son poulain à quelque poste important afin que le porcidé (puisque porcidé il serait) continue à nous en..... au propre comme au figuré.  

mercredi 19 juin 2013

- Le cochon (DSK) sait vivre lui. Les récrimineuses ne sont que de pauvres coincées qui font de la rétention sexuelle- ou le monde selon Marcela Iacub(-de pied-qui-se-perdent), lauréate du prix de la Coupole

19/06/2013

Iacub et le cochon : innocence, naïveté ou perversité ?

 Deuxième partie d'un entretien avec Riccardo Antoniucci sur Belle et Bête  (Stock, 2013) de Marcela Iacub, qui après avoir été condamnée pour atteinte à la vie privée vient de recevoir le prix de la Coupole. Une version un peu antérieure de cet entretien sera bientôt publiée sur  Francesismi (Il Rasoio di Occam, rubrique philosophique de MicroMega).
La première partie de notre entretien est disponible ici.

Riccardo Antoniucci : Que pensez-vous de la condamnation de Marcela Iacub et de son éditeur à dédommager DSK ? Cette mesure de protection de la vie privée de DSK n’intervient-elle pas bien tardivement et après de nombreuses  chroniques graveleuses sur l’homme dont la sexualité est désormais mondialement connue ?

Sylvia Duverger : Jean-Marc Roberts, son éditeur et Marcela Iacub savaient qu’ils s’exposaient à une condamnation. Le pire aurait été l’interdiction de l’ouvrage. Il s’est bien vendu, très bien même. Jean-Marc Roberts, qui est mort le 25 mars des suites d’un cancer, avait à plusieurs reprises déclaré qu’il ne regrettait rien : « C’est très bien même, et très drôle, tout ce bruit », a-t-il confié à propos de ce « roman fantastique » dans un entretien avec Sylvain Bourmeau publié dans Libération le 8 mars 2013.

Marcela Iacub, quant à elle, a été largement désapprouvée par les intellectuelLes, par ses amiEs, ce qui l’a conduite à se transformer en psychanalyste de pacotille : ceux et celles qui critiquent Belle et bête, c’est, répète-t-elle à l’envi, qu’ils/elles dénient « l’excitation sexuelle » éprouvée à sa lecture. On lui en voudrait d’être descendue de son piédestal d’intellectuelle paradoxale, et d’avoir fait de sa passion amoureuse quelque chose de «créatif» et d’ «historique », ajoute-t-elle, en post-midinette mi-parano mi-narcissique éhontée (c’est un pléonasme). « L'ego est décidément un fléau », conclut l’écrivaine et journaliste Peggy Sastre, non sans présager que les enflures narcissiques de Marcela Iacub ne masqueront sans doute plus très longtemps le vide de ses propos. J’avais moi aussi le sentiment qu’elle avait achevé de se discréditer. Mais l’obtention du prix de La Coupole, qui lui a été remis le 12 juin, donne à penser que notre époque se laisse décidément aisément  fasciner par ce vide qui se pare d’atours sophistiques [1].

Ce qui pose problème dans le verdict qui a entériné l’atteinte à la vie privée – DSK a obtenu 75 000 euros, ce qui est une somme conséquente -, c’est qu’il a donné le sentiment que cet homme pouvait encore légitimement invoquer la morale, le respect de la vie privée… alors qu’il a été reconnu coupable d’une agression sexuelle sur la personne de l’écrivaine Tristane Banon, et qu’il a vraisemblablement violé Nafissatou Diallo, étant donné l’importance de la somme qu’il lui a versée. Il paraît difficile de ne pas être d’accord avec Christine Delphy, qui a suivi de près l’affaire DSK, et a d’ailleurs édité Un troussage de domestique (Syllepse, août 2011), un recueil d’articles féministes parus sur le sujet  : la passation d’un accord financier avec Nafissatou Diallo constitue un aveu de culpabilité.

Il est bien évident que si Nafissatou Diallo avait proposé à DSK de lui rendre un service sexuel rémunéré, l’armada d’avocats de l’accusé serait parvenue à faire la preuve qu’elle était une prostituée, comme cela a été écrit par le New York Post[ 2].

Dans les extraits ci-dessous de Belle et Bête (Stock, 2013), l’on admirera la probité intellectuelle de Marcela Iacub, qui plutôt que de tenter de dissimuler ses sophismes, a fait le postulat que son lectorat, libéral, serait capable de supporter qu’elle tienne pour un innocent celui qui affirme, la patte sur le groin, avoir cru que sa proie était consentante. Elle assène néanmoins un autre argument, tout aussi  redoutablement solide : celui qu’elle nomme le cochon est d’autant plus innocent plus qu’elle le range dans la catégorie des jouisseurs. Car il va de soi que lorsque l’on recherche avant tout son plaisir et que pour y parvenir l’on ne se soucie aucunement de blesser ni de « perdre son contrôle », l’on ne peut que respecter l’éventuel non-consentement de son objet de désir. Vos protestations – si par hasard vous n’étiez pas persuadéEs, faisant valoir, par exemple, que si le cochon ne connaît que la jouissance présente, il ne peut envisager subir à l’avenir les conséquences de violences qu’il aura commises pour l’éprouver - sont irrecevables. Ce qui proteste en vous, ce n’est ni la raison ni l’éthique, mais la frustration et le ressentiment des faibles aux plaisirs sans ampleur. Puisque la cohérence – qui suppose quelque considération diachronique – n’est que coercition, et que seule importe la jouissance du présent, voici, rejouant en sourdine les thèmes pseudo-nietzschéens du ressentiment des faibles à l’égard des forts en corps :
« Tu te comportais comme un méchant porc. Tu n’étais plus la victime de la société, mais mon agresseur, mon bourreau. (…) Le porc a un rapport au présent que les humains n’ont guère. Il ne cesse de se réjouir de sa chance inouïe qu’il a d’être vivant, de manger, de courir, de salir, de blesser, de ressentir. (p. 8) (…)
Je ne pouvais cesser de trouver ton acharnement admirable, moi qui vivais comme une nonne recluse dans mon appartement à écrire jour et nuit, à sublimer mes pulsions. Certes ma manière de voir n’était pas trop partagée. Les gens qui vivent et baisent sagement sont souvent agacés par ces excentricités, par ces monstruosités. Ceux qui s’abstiennent n’aiment pas que d’autres perdent leur contrôle. Il y va presque de l’idée qu’ils se font de l’humanité. (p. 11). (…)
C’est le propre du cochon que d’offenser. Mais les cochons ne commettent pas de crimes sexuels. Autrement je ne t’aurais jamais rangé dans cette race des cochons. J’aurais cru que tu étais un violeur, un pervers, un humain véritable et jamais je ne me serais battue pour toi.
Le cochon profite des occasions mais ne force pas. Il peut se montrer insistant mais il va de son intérêt de cochon de trouver son bonheur d’une manière pacifique, ou tout au moins de le croire. Le cochon est innocent de ce point de vue-là. Il croit, il doit même être sûr que son partenaire consent. Plus encore. Que son partenaire tire un certain plaisir même si, à vrai dire, cela ne l’inquiète pas outre mesure. La priorité du cochon est de jouir lui-même, autrement il ne serait pas un cochon. De jouir sans trop tenir compte de la psychologie, de la sensibilité, des blessures qu’il peut produire du fait de ne penser qu’à son plaisir.  (p. 13)
Ce qui s’est passé dans cette chambre légendaire ne peut se comprendre si l’on ne se met pas dans la tête d’un cochon authentique et véritable. D’un cochon qui prend une femme de ménage pour Catherine Deneuve dans Belle de Jour. Seul un cochon peut trouver normal qu’une misérable immigrée africaine lui taille une pipe sans contrepartie, juste pour lui faire plaisir, juste pour rendre un humble hommage à sa puissance. Et la pauvre est revenue dans la chambre pour voir si tu lui avais laissé un quelconque pourboire mais il n’y avait rien. » (p. 14)

Si Marcela Iacub doute encore que c’est un portrait de pervers narcissique, témoignant d’une hybris tyrannique, qu’elle vient de faire, c’est qu’elle-même, à force de mauvaise foi, a sombré dans la déraison. Ou qu’elle est naïve au point d’accorder crédit aux déclarations les plus insensées, dès lors qu’elles servent les intérêts des probables agresseurs. Mais, à vrai dire, je ne la crois pas plus naïve que « le cochon ». Si le cochon est innocent, et si la truie est naïve, ce n'est que de leur point de vue, celui de la mauvaise foi. Dans la mesure où l'innocence et la naïveté sont des modalités relationnelles, ne considérer qu'un seul point de vue pour juger de leur authenticité, c'est tomber dans le cercle du même, et sombrer dans l'idiotie.

 S. Duverger et R. Antoniucci


[1] On notera que le 8 mars 2013, Marcela Iacub consacra sa chronique à vanter « la plénitude du vide » à laquelle Greta Garbo se serait adonnée, selon Renée de Ceccaty, son dernier biographe en date (Un renoncement, Flammarion, mars 2013). De la sorte confondant le renoncement à avoir une existence qui ne soit pas seulement fictive et spectrale avec le refus d’une identité figée et l’affirmation de la plasticité. Confusion qui n’est sans doute pas hasardée innocemment un 8 mars, journée supposément dédiée à prendre la mesure des inégalités dont les femmes pâtissent encore dans les faits plutôt qu’à subsumer Greta Garbo sous la catégorie de « La Femme qui n’existe pas » de la vulgate lacanienne.
[2] D’abord dans le tabloïd américain New York Post, le 2 juillet 2011.

lundi 17 juin 2013

Courrier des lecteurs/trices de Spiegel suite au dossier "Bordel Allemagne"




"Vous témoignez de beaucoup de courage en dévoilant ainsi la position pro-prostitution (politique) de l'Allemagne avec sa "libéralité" méprisante envers l'humanité et d'un autre côté montrez la Suède comme exemple d'une pratique valable pour tous les pays européens. C'est exactement le discours dont nous avons besoin"

Prof. Dr. Anna Müller, Hildesheim, centre d'étude interdisciplinaire sur les femmes et le genre.

 N°22/2013 Bordel Allemagne - Comment l'État encourage la traite des femmes et la prostitution

Un état de droit qui roupille

En Allemagne, nous avons réussi - avec notre mélange d'absence d'orientation et de tolérance mal comprise - à rendre la traite humaine salon-compatible. Le caractère de happening folklorique qu'a pris la prostitution en est l'effet collatéral et ce ne sont pas seulement les bus conduits par une mentalité tribale qui y roulent mais aussi à plein d'endroits, la prostitution est utilisée, sans alternative aucune, pour célébrer un baccalauréat réussi.

Dr. Hans-Werner Bertelsen, Brême

Cet article est extrêmement tendancieux et fait comme si la plus grande partie de cette industrie ressemblait à la petite niche que vous présentez. Alors que les Roumaines sont les moins appréciées de la clientèle et que les Allemandes ont la primeur. Le prix horaire ne baisse pas, au contraire, il a augmenté à cause du portail virtuel "achètemoi.com" où les dames en grande partie se vendent elles-mêmes, faisant du coup monter les prix.

Christoph Hensel, Berlin

Ce n'est pas la loi sur la prostitution qui est cause de la misère des prostituées de chez nous, c'est la misère dans les pays de ces filles et la trop grande largesse des pays de l'UE. Pour que ces filles puissent bénéficier de meilleures conditions dans le travail du sexe, il faudrait introduire une autorisation de travail spéciale pour elles. La prostitution ne serait alors peut-être pas empêchée mais rendue plus difficile.

Claus Gerards, Cologne

Les quelques milliers d'étrangères qui apparaissent comme des victimes dans les statistiques de la criminalité ne vont pas réveiller l'État qui dort. Le plaisir de millions d'hommes dans leur temps libre reste plus important que la protection de milliers de femmes. Le fait que ce soit justement l'Allemagne qui soit devenue le centre européen du commerce moderne d'esclaves est un scandale. Le laxisme avec lequel le Berlin libéral et progressiste s'occupe de la chose est sidérant. Il est temps de s'emparer du modèle suédois.

Peter Schmidt député CDU pour Hambourg-Nienstedten

La manière dont les femmes sont dégradées comme objets me font monter les larmes aux yeux. J'ai travaillé avec des ados et ai été choquée de voir comment ils en viennent facilement au sexe et quelle image les garcons dans la puberté ont des femmes. Il ne pourra se faire un changement que lorsque les enfants seront éduqués - et nous-mêmes - à se considérer les uns les autres avec plus d'amour et de respect.

Anke Keitel, Ofenbach

C'est dans la branche du sexe que l'on peut tout spécialement voir ses acteurs n'avoir pas la moindre honte de piétiner la dignité de la personne humaine.Les meilleures lois ne peuvent rien faire contre cela. Seules la réflexion et l'empathie comme but que se fixerait la société pourrait y changer quelque chose.

 Herbert Sauer, Laufach-Hain (Bavière)

La naiveté avec laquelle l'état de droit traite la chose témoigne d'une perte totale du sens des réalités. J'espère que ce compte-rendu provoquera un séisme.

Johann Berndt, Hünxe (Rhénanie-Westphalie)

 Les hommes (et les femmes ?) ont recours de manière très différente aux services sexuels, mais les poursuivre avec la massue de la justice est douteux car cela ne résoud aucun problème et en créé un autre : comment pincer le délinquant ?
Dans la chambre fermée il n'y a pas de témoin. C'est la raison pour laquelle la police suédoise s'est concentrée sur la prostitution de rue et filme avec des caméras à infra-rouge pour rassembler des preuves - une atteinte répugnante à la dignité humaine. Pour protéger les femmes, il vaudrait mieux introduire une autorisation spéciale pour la création de bordels avec des garanties de moralité de la part des tenanciers. 

Percy MacLean, Berlin, juge au tribunal administratif

 Le "travail du sexe autonome" formulé ainsi par le SPD et les Verts était dès le départ une étiquette trompeuse. Déjà en 2005 le ministère fédéral en charge de la question publiait une étude de l'université technique évangélique, comme quoi "la loi [sur la prostitution de 2002 ndlt] fonctionnerait complètement dans le vide" - un euphémisme qui passe outre la souffrance et l'injustice des et envers les femmes concernées.

Dr. Jürg Walter Meyer, Lemen (Bade-Wurtemberg)

Pour payer mes études, j'ai été deux ans prostituée : volontairement, en conscience de cause et volontiers. Je considère cela comme mon droit fondamental. Je ne veux pas de forces de l'ordre dans ma chambre à coucher ni qu'un homme ait honte parce qu'il couche avec moi, et surtout pas qu'il soit puni selon le pervers modèle suédois. Juristiquement parlant : mon droit fondamental prime sur les idées morales personnelles d'une Frau Ekman ou Frau Pr. Gugel.
L'État doit combattre le proxénétisme mais il ne doit pas réduire ma liberté ou celle de mes clients - pour lutter contre une situation avec laquelle je n'ai rien à voir.

Friederike W., Berlin

Tant qu'il y aura de la pauvreté dans les pays d'Europe de l'Est, les femmes qui en proviennent seront toujours mieux servies dans le travail du sexe avec de meilleurs emplois et des conditions de travail plus loyales qu'avec des contrôles de police.

Lena Morgenroth, Berlin, travailleuse du sexe

Ce qu'il manque dans ce dossier si bien documenté et ce pour quoi nous luttons depuis 30 ans, ce sont les moyens avec lesquels sortir de cette siuation : droit à une protection et droit de séjour pour les femmes concernées. Celle qui risque d'être immédiatement expulsée ne peut pas avoir le courage de témoigner - c'est la raison pour laquelle les auteurs sont rarement jugés.

Sr. Lea Ackermann, Hoopard-Hirzenach, organisation des droits de la personne Solwodi [= Solidarity with Women in Distress, ndlt]

jeudi 13 juin 2013

L'Islam, cette théologie absurde d'un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies (Mustafa Kemal Atatürk) (actualisé)

Soutien aux féministes de la place Taksim et aux Femen emprisonnées par le gouvernement tunisien.






Manifestation de femmes à Ankara contre le gouvernement Photo Reuters
Des femmes manifestant à Ankara contre le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, le 3 juin.

Les Françaises Pauline Hillier, Marguerite Stern et l'Allemande Josephine Markmann, le 29 mai, devant le tribunal de Tunis. Les trois membres du mouvement des Femen étaient venues soutenir leur camarade, Amina Sboui, poursuivie pour « atteinte aux bonnes mœurs», «profanation» et «association de malfaiteurs».
Les Femen, une association de malfaiteurs ? Et que dire des cornichons qui bousillent gouvernent la planète ?



Montage emprunté à Emelire.


Et je rappelle que l'oppression des femmes via l'Islam gagne du terrain. Nous en avons non seulement pour preuve l'état laïque obtenu en son temps par Kemal Atatürk en Turquie et remis en question par Recep Erdogan mais par l'attitude de Gamal Abdel Nasser envers les Frères Musulmans dans les années 1950. La régression est hallucinante et correspond bien aux intérêts de la mâlitude de garder le pouvoir exclusif sur le reste d'une humanité composée pour moitié de femmes.


Ajout du 14 juin 2013 : un extrait de billet de "Banquet avec Onfray" (interview de Michel Onfray entre autres sur l'Islam). 
- Il y a deux poids deux mesures. Il y a un politiquement correct aujourd’hui qui consiste à tirer sur le christianisme parce que c’est une ambulance et ça pose aucun problème, mais on ne touche pas à la religion juive et à la religion musulmane parce que c’est sacré.
- Pourquoi? par peur? par crainte?
- Parce qu’on risque sa peau. Voyez Robert Redeker, Salman Rushdie et un certain nombre de philosophes qui ont dit des choses justes. Et il y a une catégorie d’intellectuels qui disent qu’il ne faut pas dire ce genre de choses. BHL, dans son bloc-notes de cette semaine, nous dit que l’islam c’est une religion de paix, que c’est même l’origine du mot. Il faut lire le Coran, vous avez des pages antisémites, homophobes, sexistes, pages qui invitent à la guerre. Il faut voir la biographie du prophète, on y trouve le meurtre, le crime, l’épée et l’expédition punitive. Il faut qu’on puisse enfin faire une lecture des textes.
- Pourquoi n’ose-t-on pas le dire? Parce qu’on a peur de ressembler à Marine Le Pen?
- Dire la vérité sur l’islam c’est passer pour un islamophobe. Alors qu’on a des discussions avec les gens qui n’ont jamais lu le Coran, les hadiths, simplement parce qu’il y a le politiquement correct qui nous explique ce qu’il faut en penser.
Moi, je critique trois religions à partir d’une position athée. L’athéisme n’est pas défendu aujourd’hui en France. Mélenchon athée, il est contre les chrétiens, le bouddhisme et les lamas, mais en même temps on ne touche pas au judaïsme, à l’islam. Moi, je n’ai pas l’athéisme sélectif et les religions, je les mets dans le même sac. Ce sont les religions qui me gênent comme philosophe, parce que je crois à la raison, à l’intelligence, au bon sens, je ne crois pas que dieu puisse ouvrir la mer en deux, laisser passer son peuple et puis fermer la mer par derrière. Arrêtons les religions! L’islam, mais les autres religions aussi.


religions idole
 
- 04:30 -
L’Europe est judéo-chrétienne, oui, mais l’idée qu’il faudrait restaurer une Europe qui se fonde, qu’il y a la possibilité de résister à cette décadence, c’est une idée débile. Qu’il y ait effectivement une fin de siècle, d’Europe, d’empire, ça me paraît évident, simplement on ne peut pas résister à ça en disant : il faudrait restaurer les valeurs anciennes. Notre Europe est décadente et moi, ça ne me gêne pas, je ne tiens pas un discours décadentiste pour dire : restaurons les valeurs anciennes. Je ne suis pas réactionnaire.
Ce monsieur (Dominique Venner) vient de se suicider sur l’autel de Notre Dame de Paris sous prétexte qu’il faudrait restaurer les valeurs anciennes. Non, c’est fini. Ce suicide, cette espèce de mise en scène, c’est pathétique. N’est samouraï qui veut. Ce n’est pas une profanation, c’est juste un type qui s’est trompé de siècle. C’est très spectaculaire dans le sens de Guy Debord, suicide de spectacle…     
Marine Le Pen aura du mal à dire qu’elle se distingue vraiment de son père. J‘ai dit à une époque que ce n’était pas exactement la même chose Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen, mais non, finalement, il y a une espèce de voile qui est levé.


- 06:10 -
- Le choc des civilisations, on est entré là? Est-ce qu’il y a une volonté de l’hégémonisme de l’islam?
- Oui. Le christianisme est universel, mais il n’y a pas de la dimension universelle au judaïsme et à l’islam. Il y a simplement une religion identitaire, locale. Pour les Juifs, il s’agissait de construire une civilisation, de rendre possible un état. En même temps, il n’y a pas de prosélytisme chez les Juifs, ils n’ont jamais voulu qu’on se convertisse au judaïsme, ils sont même extrêmement rigoureux pour la transmission de la religion, ils pensent que ça se fait par la mère, c’est une religion restrictive.
L’islam en revanche a des visées internationales, universelles en disant : il faut islamiser! Ça fait partie du jeu. Il faut le savoir : est-ce que l’on veut ou pas? on est d’accord ou pas?
On peut aussi s’appuyer sur les gens comme Malek Chebel qui proposent l’islam des lumières. Moi, je n’y crois pas beaucoup. Si le texte est sacré, il est sacré et dit la vérité sur tout. Qu’est-ce qui permettrait à un homme de dire qu’il est sacré là-dessus et pas là-dessus, sacré lorsqu’il s’agit de dire : pas de contrainte en matière des religions, et en même temps de dire : égorge ton voisin si…etc. On fait quoi pour tenir ensemble deux versets comme ça? Malek Chebel dit : oublions celui qui n’est pas bon et gardons celui qui est bon. Faisons ça, mais lisons le Coran, arrêtons de dire des choses sur le Coran sans jamais l’avoir lu.


 religion islamtolerantereligionc
 
- 08:30 -
- Qatar soutient quand même l’idéal terroriste, disons-le. Qatar travaille à l’expansion idéologique en France à travers ses investissements?
- Oui. Mais on ne peut pas reprocher aux musulmans de faire le prosélytisme. Je reproche à la République de ne pas être capable d’avancer ses valeurs : liberté, égalité, fraternité, laïcité, féminisme. On a fait la Révolution Française pour ça, la Commune, 36, 68. Et on fait comme s’il n’y avait jamais tout ça, comme si on pouvait faire une espèce de retour avant la Révolution Française en disant que l’homme est supérieur à la femme et que c’est défendable. Si vous tenez ce propos au nom de la religion, c’est très bien, ça s’appelle une culture, une civilisation, et puis, elle est supérieure à la nôtre, etc. Elle est égale, mais ce n’est pas la nôtre. On doit pouvoir dire aujourd’hui : moi, je préfère que les femmes et les hommes soient à l’égalité; je préfère la laïcité : croyez ce que vous voulez, mais la démocratie c’est mieux que la théocratie; je préfère qu’on demande à la souveraineté populaire le sens d’une décision politique plutôt que demander à un livre saint, que ce soit le Talmud, la Bible ou le Coran, la vérité en matière de la politique. Quand on veut installer la charia, on n’est pas dans la logique de Rousseau, du contrat social, de Montesquieu. Aujourd’hui, on nous présente un obscurantisme comme préférable aux lumières. J’aime Voltaire, Helvétius, Diderot, Condorcet. D’un côté, on veut nous mettre Diderot au Panthéon, et de l’autre, les idées de Diderot sont présentées comme indéfendables parce qu’on préfère les antiphilosophes, les défenseurs de dieu. On est dans une régression intellectuelle totale.


      12:10 -
Pourquoi on a le problème du terrorisme aujourd’hui? Les musulmans, on leur mène les guerres chez eux, on s’en va les massacrer, on les tue, et en même temps on voudrait que ces gens-là soient gentils. Il ne sont pas gentils et ils ont raison.
Pourquoi les gens dans leur pays n’auraient pas le droit de mener leur politique? Imaginez que le jour où on nous fait savoir que la Polynésie Française devrait être décolonisée, les Maliens décident d’envoyer leur armée pour régler les problèmes français.
Il n’y a aucune raison pour qu’on aille faire la loi chez les autres. On ne peut faire la loi dans les pays musulmans sous prétexte que ce sont les droits de l’homme qui nous animent. Pourquoi on fait la loi chez Kadhafi et au Mali, et pas au Pakistan, au Qatar, à Cuba, en Israël, en Chine? Si vraiment les droits de l’homme nous intéressent pourquoi on les défend spécifiquement au Mali, et pas partout où ils sont bafoués? Ce ne sont pas les droits de l’homme qui animent Hollande au Mali.


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- 15:00 -
Les habits sont trop grands pour ce monsieur.
Hollande fait un excellent Premier ministre, mais pas un chef d’État.
Pour pouvoir désespérer d’Hollande, encore faudrait-il avoir espéré en lui. Or, ça n’a jamais été mon cas. A défaut de la faire, on a l’histoire qu’on peut. De Gaulle s’enfuit à Londres, Thorez à Moscou, Mitterrand à Vichy, Hollande s’en va à Tulle, une ville qui lui va bien puisqu’elle est capitale de la dentelle et de l’accordéon. Faut-il ajouter que la cité de Tulle s’enorgueillie également d’avoir donné un jour à un citoyen célèbre, un excellent Binet, créateur des Bidochons.
Hollande ressemble à son époque, né en 1954, il n’est pas concerné par la guerre d’Algérie, il traverse mai 68 en culottes courtes, dès lors il entame un trajet normal d’un homme normal, un parcours sans extravagance. Lycée Pasteur, pas de mise à la porte pour l’usage du cannabis; HEC, pas Vincennes avec Deleuze; ENA, pas Normal Sup avec Lacan; service militaire, pas chevelus dans le Larzac; lieutenant de réserve, pas objecteur de conscience; adhésion au PS à 25 ans, pas de carte chez les maos; Ségolène Royale, pas Frigide Barjot; des enfants, pas de libertinage. François Hollande est un homme à bas-bruit.


      ______________________________
 
Réactions  
  • "Onfray sur RMC : Hollande, un Premier ministre, pas un chef d’Etat", RMC.fr, 24.05.13
  • "Michel Onfray : Il y a un politiquement correct aujourd’hui", le site bfmtv, 24.05.13
  • "Islam et intégrisme, réponse à Michel Onfray", Dounia Bouzar, Le Huffington post, 30.05.13
  • "Critiquer l’islam en s’appuyant sur une chercheuse islamophobe : la méthode Michel Onfray", Hicham Hamza, le site Oumma (de la communauté musulmane) le 25.05.13.      [ce même billet ridicule a été recopié sur le site alterinfo.net le 27.05.13, et sur le site égalité & réconciliation (le mouvement politique d’Alain Soral) le 28.05.13] 
 
 Merci à Cathy pour deux liens  :~)

mardi 11 juin 2013

Non-lieu pour DSK, amende de 1000 euros avec sursis pour Orelsan et 8000 euros de récompense à Marcela Iacub pour avoir poignarder Nafissatou Diallo dans le dos

DSK non-lieu (comme c'est surprenant !)

Le perv échappe aux scandales de la MNEF, de la cassette Méry, du Sofitel, du Carlton... (et ce n'est sans doute pas fini).


Orelsan victime des méchantes féministes...ici.


Marcela Iacub récompensée.... ici


Extrait :
Pour justifier son choix (...) François Armanet [rédacteur en chef au Nouvel Observateur] souligne les qualités littéraires de roman de Marcela Iacub. «Le débat était le suivant: il y avait d'un côté la tentation de récompenser un livre de poésie en 2013 [la bonne blague !], et de l'autre la volonté de rappeler les qualités littéraires de Belle et bête, qui ont pu être éclipsées par la polémique accompagnant sa sortie» [à moins que ce ne soit l'inverse]. Les autres jurés sont également issus du monde des médias: Bayon, Sylvain Bourmeau [ancien directeur adjoint des Inrockuptibles], François Busnel [directeur de la rédaction de Lire], Clara Dupont-Monod [Clara et les chics livres sur France Inter], Guillaume Durand [Non Stop people], Alix Girod de L'Ain [antiféministe notoire trvaillant pour Elle], Marc Lambron [énarque, conseiller d'état, journaliste au Point et à Figaro Madame], Aude Lancelin [ancienne journaliste au Nouvel Observateur], Gilles Martin-Chauffier [rédacteur en chef à Paris-Match], Fabienne Pascaud [Télérama], Bertrand de Saint-Vincent (secrétaire général) [rédacteur en chef du Figaro] et Pierre Vavasseur [grand reporter au Parisien].


Petites précisions sur la composition du jury dit littéraire (un jury qui n'a rien à envier à  celui de Cannes) :

Elle et Paris-Match appartiennent au groupe Lagardère (famille Lagardère : 170e fortune de France)
Canalsat  (Non Stop People) à Vivendi (quel rapport il y a entre DSK et Vivendi ? Voir ici)
Le Nouvel Obs à Perdriel (les sanibroyeurs ; famille Perdriel : 277e fortune de France)
Le Figaro et Le Figaro Madame appartiennent à Serge Dassault (5e fortune de France)
Le Point à (Artémis-)Pinault
Télérama appartient au groupe Le Monde (Niel, Bergé, Pigasse) (Niel = 8e ou 12e fortune de France 8297e fortune mondiale) ; Bergé = 321e fortune de France ; Pigasse = ancien conseiller technique au cabinet de DSK).
Lire à Roularta Media Group repreneur du groupe Express-Expansion (avec les magazines des mêmes noms).
Les Inrockuptibles appartiennent à Mathieu Pigasse (voir à Télérama)
Le Parisien appartient au groupe Amaury (famille Amaury = 136e fortune de France)
France Inter appartient à l'État (= tous les copains de DSK).

Je ne vais pas rechercher le classement de la fortune de chacun de ces intéressants personnages qui adoube la nouvelle grande écrivaine qui assure que Nafissatou Diallo n'a pas été violée mais déjà on distingue là-derrière, Bergé et Pigasse, les milliardaires "de gauche" du réseau DSK.
Rappelons que La Belle et la Bête de Marcela Iacub est avant tout un conte qui fait la part belle à la bête. Il paraît que la bête est la part d'ombre de l'homme que les femmes sont censées tolérer si elles veulent épouser un prince ...
À Marcela Iacub, cette part d'ombre a rapporté 8000 euros. Ce n'est pas beaucoup mais que voulez-vous la concurrence est rude dans la prostitution ! Que ce soit celle d'en haut ou celle d'en bas !



(Source : cartographie des grands groupes)

On peut aussi lire :


Gazette d'@rrêt sur images, n° 178
DSK, tous complices ? Ses camarades de parti, les journalistes politiques, tous les initiés qui se chuchotaient en souriant les petits secrets si peu secrets du personnage, mais n'en soufflaient mot à l'extérieur ?
(...)
Pour ne rien arranger, ces mêmes journaux sont aujourd'hui aux mains d'hommes d'affaires et de milliardaires, les Perdriel, Dassault, Niel, Bergé, Pigasse. Ces milliardaires, comment établissent-ils (ou non) leur pouvoir sur les rédactions des journaux qu'ils contrôlent ? C'est le sujet de deux romans et d'un livre d'enquête récemment parus. Leurs auteurs sont sur le plateau de notre deuxième émission de la semaine. Si vous voulez tout savoir sur les milliardaires français et la presse, notre émission D@ns le texte est ici (3) (pour quelques jours, elle est disponible pour les non-abonnés. Profitez-en).

(...)

Daniel Schneidermann

Ici

A propos des prostitueurs

"« Une partie du problème est que ces types sont des nuls. Ce sont des salauds, encroûtés dans leurs valeurs préhistoriques, qui se foutent complètement des torts que causent leurs actes aux femmes ou à la collectivité, dit-il. Ils ont tout simplement des idées stupides au sujet de la sexualité et de l’intimité. Ils croient réellement que la prostitution est un crime sans victime. Quand on grandit en tant qu’homme dans la culture actuelle, on se retrouve facilement avec un système de valeurs assez tordu en ce qui concerne les femmes et l’intimité, et le cours pour prostitueurs s’attaque à ce problème. »

Extrait de cet article

lundi 10 juin 2013

Sport national indien : tuer les petites filles et défigurer les femmes à l'acide si on ne peut les violer

Horrific acid attack on 17 y.o. coed is sadly typical of India’s routine mistreatment of women

A beautiful 17 year old Indian college student didn’t respond to the advances of three fellow students.  So one day the young men came up to Sonali Mukherjee and threw acid in her face.  Her face literally melted away, and she instantly lost the ability to see, hear, eat, walk and talk.
The men who maimed her for life?  Two years in jail.  They’re out now.
Welcome to life as a woman in India.
It’s a gruesome story with horrific images.  But you really need to watch it.  At the very least, click through and look at the photo at the top of the page on CNN.  It’s horrible. Ghastly. Disturbing. And necessary for you to see, so that you can share this story with others.  It’s a story about the officially-sanctioned misogyny that is India, and it’s something that really needs to stop, now.
By now, many of you are probably familiar with the problem of rape in India, and more generally, the officially-sanctioned mistreatment of women by men in private families and in government.
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Sonali Mukherjee, before and after the acid attack that took away her ability to see, hear, eat, walk and talk. (Source: CNN report)
I’d written about one particularly nasty recent story, which led to nationwide protests, in which an Indian woman, traveling with a male friend on a public bus, was attacked by six men who beat and raped her, and even went so far as inserting an iron rod into her body.  She was left with a lung infection and brain damage, and died shortly thereafter.
The official Indian government react to the rape was, shall we say, somewhat lacking.  The President’s son described the women protesting the rape as “dented and painted,” comparing them to a damaged car.  And India’s Home Minister Sushilkumar Shinde equated the protesters to Maoist rebels.
As for the authorities generally, India’s police have a long history of ignoring rapes.  They routinely belittle rape victims and refuse to file cases against their attackers.
In one famous incident, an Indian woman was gang-raped last November, and police of course refused to file charges and instead started harassing the girl who was raped.  The women committed suicide a month after reporting the rape to the police.
Enough already.
India is now more than 17% of the world’s population.  So in a very real way, the abuse of women in India is abuse faced by nearly 1 in 5 of the world’s women.
Fortunately, people are beginning to pay attention.  India’s growing reputation as a place for foreign women to be gang-raped has not exactly helped spur tourism.  And the solution needs to be far beyond passing news law. It’s about changing a culture of sexism and misogyny:
Analysts feel that India needs more than just a new rape law that came into force in March this year as rape incidents continue to make headline.
Women’s rights activist Madhu Mehra said: “Have we ever looked at the kind of Indian masculinity that is promoted in this country? What is considered normal for an Indian man is predatory and offensive to Indian women. I think that needs to change. We need to tackle the way we bring up our boys. We still live with very strict gender stereotype and if we are expecting men to be kind, benevolent and protective towards women, that’s not equality, that’s paternalism. We don’t want paternalism.”
And let’s not even get into India’s long-standing problem with female infanticide, where young baby girls are murdered because, of course, it’s better to have a boy than a girl:
One-month-old baby girl Khushi, which means “happiness” in Hindi, would not have been alive had her mother, Sumanjeet, given in to pressure from some relatives and neighbors.
“They would cry and yell, ‘What are you doing giving birth to a girl? Push her off the roof of the building, kill her! Why are you keeping her?’” the 25-year-old mother says.
Sumanjeet says people kept telling her to get an ultrasound check and abort all four of her daughters. They told her she wouldn’t have enough money for a suitable dowry. Although Sumanjeet wasn’t quite sure how she was going to raise them, she knew it was a crime to get rid of them.
At some point, India has to pay an international price for its inaction on this issue.  Foreign trade is reportedly 35% of India’s GDP.  Perhaps it’s time that India’s politicians were put on notice that they’re no longer going to be given a pass on mistreating 1/5 of the world’s women. Enough is enough.


Sur Americablog

samedi 8 juin 2013

"Harte Polizei gegen zarte Femen" Les Femen devant la chancellerie de Berlin

Traduction : police musclée contre Femen pas musclées du tout (rude police contre tendre Femen).

 

Femen-Aktivistinnen: Oben ohne vor dem Kanzleramt 

Les Femen ont manifesté hier devant la machine à laver, euh...chancellerie, pour appeler Merkel à l'aide afin que leurs consoeurs incarcérées en Tunisie soient libérées. Elles se sont fait virées par la police sans ménagement et par la force. Plusieurs journaux berlinois comme "B-Z" et "Berliner Kurier" ont titré aujourd'hui sur la violence avec laquelle la police a traitée ces quelques jeunes femmes qui ne faisaient de mal à personne.
Néanmoins Merkel a rencontré le premier ministre tunisien Ali Larayedh à Berlin et l'a prévenu qu'elle attendait de la Tunisie un procès loyal des Femen arrêtées.
L'une d'elle (Joséphine, 19 ans, de Hambourg) est allemande.  

(C'est à l'occasion de cette rencontre de Merkel avec le ministre tunisien que les Femen sont venues manifester devant le lieu où elle se produisait).  

vendredi 7 juin 2013

Encore une victime de DSK qui cause

Verbatim de l'interview de Myrta Merlino sur DSK



Myrta Merlino est une journaliste italienne de 44 ans. Elle a commencé sa carrière de journaliste économique à La Rai. Désormais sur la chaîne la7, qui appartient à Urbano Cairo, l'ancien assistant personnel de Silvio Berlusconi, elle présente "Le climat actuel", émission dans laquelle elle reçoit divers acteurs de la vie économique italienne. 


La traduction est de Riccardo Antoniucci, chercheur, éditeur et traducteur italien qui administre la rubrique Francesismi du Rasoio di Occam, partie de la revue italienne MicroMega consacrée à la philosophie.

Intervieweur (Klaus Davi) – Pendant votre carrière de journaliste vous avez été confrontée à une situation très désagréable, qui reste d’actualité. C’est quelque chose qui s’est passé à Davos, où vous étiez allée interviewer Dominique Strauss-Khan, qui était encore à l’époque très puissant. Que  s’est-il passé ?

Myrta Merlino – Strauss-Kahn était à l’époque ministre de l’Economie du gouvernement français. Moi j’étais arrivée à Davos à la suite d’Alan Friedman, qui était alors mon chef, car j’étais l’une des auteurs de son programme télévisé «Maastricht Italia». Je voulais profiter du fait d’avoir tous les puissants réunis dans un seul endroit, dans ce petit village de montagne, et essayer donc de faire le plus d’interviews possibles. Parmi les entretiens que j’avais sollicités, il y en avait un avec Strauss-Khan, qui avait, par ailleurs, un bureau de presse dirigé par une femme terrible, très antipathique et très dure qui m’expliqua que c’était impossible, car Strauss-Khan était très chargé puisqu’il accorderait des interviews à des télévisions majeures, comme CNN et France 2. Pendant que je discutais avec elle, le ministre arrive et me remarque, puis il se rapproche et dit qu’il veut absolument m’accorder un entretien, et que même si c’était une journée très difficile, nous pourrions nous voir au bar de son hôtel à 20h. Il s’agissait du grand hôtel où tous les «grands» conviés à Davos passent leurs nuits. Un rendez-vous comme celui-là ne me semblait donc pas anormal : je venais tout juste d’interviewer Gordon Brown dans le même bar. Je suis donc partie tranquille avec mon caméraman. Au bar, on me remet une coupelle en argent avec une petite carte qui disait que le ministre m’attendait dans sa suite. Là encore rien ne m’a perturbée dans cette proposition, puisque j’imaginais une très vaste suite avec une salle de réunion. Tout me semblait normal. Je montai donc suivie par mon caméraman, et Strauss-Kahn ouvrit la porte en robe de chambre. C’est alors que je commençai à ressentir qu'il y avait quelque chose d’anomal. Mais je voulais à tout prix faire cette interview, qui était si importante. Il me dit de faire attendre le caméraman dehors, pour que nous nous accordions sur le contenu de l’entretien. Je rentrai seule donc, et m’assis sur un fauteuil. Il y avait des grandes flutes de champagne… et puis il commença une conversation tout à fait étrangère à notre interview, alors je dis que j’avais d’autres rendez-vous après et demandai si on pouvait en venir à l’interview. Autrement dit, je tentais de m’en sortir. Il commença alors à me faire effrontément la cour, me disant qu’il adorait les journalistes. Je lui répondis que j’estimais beaucoup sa femme, excellente journaliste, et que je l’admirais même. Il répondit que lui il aimait toutes les journalistes. Bon, évidemment, après cette saynète, j’avais compris que ça allait mal tourner, et je me levai. C’est alors qu’il me poussa contre le mur et essaya de m’embrasser. Je lui donnai un gifle et je réussis à sortir de la chambre, bouleversée, évidemment. Je rejoignis Alan, mon caméraman, qui me dit très à propos, comme le font souvent les hommes, que j’aurais pu quand même essayer d’en tirer une interview… Mais en tout cas, là, je veux le dire très franchement, aussi après avoir lu le récit d’autres violences sexuelles commises par Strauss-Kahn, que, bien que je pensais que DSK devait bien avoir des habitudes sexuelles très discutables (c’est le moins qu’on puisse dire), ça me semble tout de même fou de croire qu’il ait pu violer une femme gaillarde, mesurant 1 mètre 90. Parce que si DSK a bien évidemment des habitudes de cochon, en même temps je crois que, si l’on arrive à réagir à temps, Strauss-Kahn n’est pas le genre d’homme qui est capable de faire violence. Il m’a paru plutôt le type «ambigu», paillard, et mon cas le montre : je lui file une claque et fini, rien ne va plus. De plus, à l’époque moi je n’ai pas eu l’idée de dénoncer le fait, voire d’en parler, parce que même s’il s’agissait de quelque chose de très désagréable pour moi, je ne me sentais pas blessée en profondeur. Bref, je ne me sentais pas victime d’une violence ; plutôt victime d’un con profitant de sa position de puissant.

Cependant, si dans le cas d’une femme en quelque sorte «solide» comme vous l’êtes on ne peut pas parler de violence au sens strict, il n’en va pas de même pour toute femme plus fragile que vous, à l’égard de laquelle l’acte que vous avez décrit reste tout à fait une violence. Qu’en pensez-vous ?

M. M. – Tout à fait. Le problème tient bien évidemment à la «position» de DSK à l’époque : une position importante, puissante, qui dans ce monde devient très facilement une arme pour convaincre les gens de faire ce qu’ils ne voudraient pas faire. Je me rends donc bien compte que le problème existe, et qu’il s’agit là d’un mode horrible de rapport des hommes aux femmes, mais dans certains cas, je crois…

Excusez-moi, mais même si de fait il ne s’est pas agi d’une violence, ça reste une tentative de violence, donc en principe une violence tout court…

M. M. – Oui, oui, je ne dis pas le contraire. Surtout que c’est une homme puissant, âgé, qui met sous pression une jeune femme, comme dans mon cas : on a affaire bien sûr à quelque chose de désagréable qui ne va pas du tout, mais il faut dire aussi que dans ma longue carrière de journaliste cela reste un épisode unique : je ne me suis plus confrontée à des conduites comme celle-là. Je veux dire que si l’on se présente d’une manière sérieuse et normale, sans clins d’œil, finalement les occasions de ce genre sont rares. Je n’en ferais pas un drame.

Vous l’avez rencontré depuis ?

M. M. – Oui, on s’est rencontrés à nouveau le jour suivant. Mine de rien, il me donna son numéro en plus, en me disant qu’on pouvait se rencontrer encore à Paris... Un type qui a vraiment du culot, dirais-je. Cela veut dire qu’alors que pour moi c’était incroyable, pour lui c’était tout simplement une habitude de se conduire comme ça…

On est dans le pathologique…

M. M. – Il fait ça avec toutes les femmes qu’il connaît. Et on sait d’ailleurs la quantité d’amantes et de liaisons dont il peut se vanter… Bref, il tente le coup, puis si ça va à bon port, ok, sinon on est plus amis que jamais.

Mais à votre avis quelle part joue la complicité des femmes dans ce genre de conduites au seuil de la violence ?

M. M. – Beaucoup, je crois. Je veux dire qu’étant donné l’organisation de nos sociétés, il arrive bien souvent…

Alors c’est pour cela que vous avez mis beaucoup plus de temps que d’autres à faire carrière ?

M. M. – Vittorio Sgarbi un jour m’a dit que si je passais à l’antenne à des horaires si terribles c’était parce que je ne cède pas aux avances des hommes.

Vous être marié vous, et avec un homme…

M. M. – Oui, je veux dire que moi je ne veux pas jouer à la vieille ringarde : à chacun sa manière de se conduire. Mais dans mon cas personnel, ma vie privée et ma vie professionnelle sont bien séparées. Parce que cela tient pour moi à de la salubrité d’esprit. Ma vie sentimentale, c’est le cœur, ma vie professionnelle, c’est affaire d’affirmation, de construction de moi-même. Si j’avais fait même un petit bout de ma carrière grâce à quelqu’un d’autre, cela me semblerait mortifiant pour moi.

RTL précise que "dans une interview donnée à ses collègues de La Femme Moderne le 9 mai 2012, elle a confié qu'elle avait à plusieurs reprises profité de son physique avantageux pour obtenir 'des demandes' ou des informations de la part de responsables politiques. Ces derniers lui parlaient d'autant plus facilement, explique-t-elle, qu'ils ne s'attendaient pas à avoir en face d'eux une interlocutrice capable de suivre une conversation complexe à propos d'économie." Information qui reste à vérifier... Riccardo Antoniucci, d'ailleurs, vient de m'avertir qu'elle qu'elle dit seulement dans cet entretien qu'elle a profité du fait que les hommes, en règle générale, la voyant jeune et surtout femme, ne l'estimaient pas du tout capable de suivre des discours économiques compliqués. Elle se contente de dire que "parfois (elle a) profité de cette naïveté apparente" pour mener le discours où elle le voulait et puis "clouer les interlocuteurs au mur avec une belle question bien pointue".

Néanmoins, on ne peut qu'être étonnée de ce qu'elle ne s'avise pas spontanément que les situations d'une femme de chambre dans une suite verrouillée et d'une journaliste économique dont le caméraman l'attend à la porte ne sont pas comparables. L'on observera en outre qu'elle s'emploie à disqualifier celles qui ont douloureusement vécu le fait d'avoir été agressée par DSK, et discrédite l'accusation de viol portée par Nafissatou Diallo. Une autre Marcela Iacub ? 

À lire ici

Eh, toi, la féministe de service, ça va te faire râler

Eh, toi, la féministe de service, ça va te faire râler



Des clowns féminins sur scène (Gaelx/Flickr/CC)
Tu as des convictions mais bon, au fond, faut pas trop en parler. Tu es la féministe de service, c’est déjà bien, alors ne la ramène pas trop s’il te plaît.
Toi, tu es dans ta petite case. Pliée en quatre puis roulée sur toi-même. Tu n’es plus un être humain, fait de nuances, d’ambiguïtés et de contradictions, non, tu es LA féministe de service.
On te sort de ta boîte quand on s’ennuie, pour faire passer le temps quoi. Dans ces moments-là, on te hèle, l’air goguenard, à l’autre bout de la pièce dès qu’un événement considéré comme sexiste est soulevé :
« Oh ! lala, alors toi, c’est sûr, ça va te faire râler ! Haha, huhu, viens voir, tu vas sortir de tes gonds, je te connais. »
Sourires extatiques, attente fébrile de ta désapprobation. Ça y est. C’est bon, tu as bien rempli ta mission de féministe de service. Tu as désapprouvé, ni trop, ni pas assez.
Tu as même lâché un ou deux « putain ! » histoire de bien montrer que t’es pas contente, que ça te révolte, le sexisme. Voilà, tu peux te rasseoir, merci, tu as fait le job.

« P’tain, t’es décevante, sérieux »

Making of
Le « Marie-couche-toi-là Gang » est un blog dont les auteures sont toutes féministes.

Nous reproduisons ici, avec leur autorisation, un de leur billet, intitulé « Féministe par procuration », où elles conchient ceux qui prennent les féministes pour des animatrices de soirée.

Rue89
Aussi, quand il est bien socialement dosé ton féminisme de service, il engendre la satisfaction générale. Tu as mâché – avec plus ou moins de panache – la pensée contestataire. C’est toujours ça de pris. Certains pourront même s’accorder la petite coquetterie de lancer en soirée :
« Moi j’en connais une féministe, c’est un truc de ouf comment elle réagit en mode chienne de garde quoi. »
Ça peut éventuellement témoigner d’une large ouverture d’esprit. Banco.
Parfois même, quand t’as rien à dire, quand t’es tranquille, peinard, on vient le chercher ton féminisme. Bah quoi, un truc sexiste et toi, toi, la féministe tu ne réagis pas ? Allez, dis quelque chose, ça va être drôle. P’tain. T’es décevante, sérieux.

On n’est pas féministes, puisqu’on te le dit

Parce qu’évidemment, les autres, il semblerait que ça les concerne moins le sexisme, le féminisme, tout ça, tout ça. C’est pas pour eux, c’est pour les extrémistes, les engagés, les révoltés, les manifestants du dimanche pluvieux.
Faudrait pas qu’ils endossent cette étiquette trop collante non plus. Comprends bien, ils ont d’autres trucs à penser. Fondamentalement, réclamer l’égalité c’est un joyeux passe-temps pour les relous comme toi. Voter, avorter, divorcer… non, non, ça c’est pas du féminisme, voyons.
Et d’abord, le féminisme, c’est pas sexy, ça fait peur aux garçons, ça refoule du bec, ça pique beaucoup trop le cuissot pas épilé. On n’est pas féministe, puisqu’on te le dit. Merde à la fin.
Alors attention la féministe de service, attention. Ne viens pas non plus dire deux fois dans la même journée que tu n’es pas d’accord. Qu’à ton sens, il y a des choses qui ne se disent pas, qui ne s’écrivent pas.
Parce que là, tu risques, au mieux de te faire taxer d’extrémiste, au pire de briseuse de couilles. Du féminisme oui, mais quand ils veulent, comme ils veulent. Ok l’hystéro ?

Sur Rue69