ANgrywOmeNYMOUS


jeudi 31 octobre 2013

Le "on ne pourra rien contre un client qui passe par internet" est une excuse bidon

Pour répondre à cet argument qui revient en permanence et dont se gargarisent les opposants à la pénalisation des clients de la prostitution : "on ne pourra rien contre...", je traduis, même si je n'en ai aucune envie, l'article paru dans Emma ce mois-ci :
"Europa Free from Prostitution" à partir de la fin de la p. 24 au début de la p.25.
Ces propos ont été tenus à Bruxelles le 1er octobre 2013 lors de la conférence en soutien à l'Appel de Bruxelle pour une Europe débarrassée de la prostitution :

"La Suède a pris comme on sait un tout autre chemin que l'Allemagne et Simon Häggström décrit précisemment où il a conduit. De nombreux mythes se sont greffer sur le modèle suédois, dit ironiquement le jeune homme à la peau sombre de la police criminelle de Stockholm et il les démystifie les uns après les autres. Le mythe principal :  la loi suédoise qui punit l'achat de sexe ne servirait à rien parce que la prostitution se déroulerait alors dans l'illégalité. Les femmes ne se vendraient plus sur le trottoir mais s'offriraient sur internet. "We are not stupid !"dit Simon Häggström et récolte un rire malgré le sérieux du sujet. Bien sûr que la police suédoise farfouille sur internet comme le ferait le client, pour trouver les offres  "il y a les numéro de téléphone, les emails et les adresses", explique Häggström. "Et nous les suivons jusqu'au bout". Si le client qui a négocié sur le prix de certains "services" apparaît alors à la porte d'un appartement que nous avons repéré, il est emmené au poste.
 S'il avoue ses intentions, il doit payer une amende. S'il refuse, il y a action en justice.
Si le proxénète débarque pour encaisser, il est arrêté également.

La femme par contre qui n'a à craindre aucune poursuite en Suède est envoyée, si elle le souhaite à un centre d'assistance sociale stockholmoise spécialisée. Les clients d'ailleurs aussi. "Les travailleurs sociaux travaillent aussi avec les clients. Il y a évidemment plein d'hommes qui ne se sentent pas bien avec eux-mêmes dans le fait d'acheter une femme".

"En une seule intervention nous pouvons arrêté un client, un proxénète et envoyé la prostituée au centre social spécialisé". 
Le mythe comme quoi la police aurait besoin d'énormément de monde pour imposer la loi contre l'achat de services sexuels
est aussi écarté.
Le seul mythe qui correspond à la réalité est que le client va à l'étranger. "C'est vrai" dit le commissaire stockholmois. Et c'est la raison pour laquelle nous aimerions que plus de pays suivent le modèle suédois". 

Beigbeder va en Russie se taper des Ukrainiennes de 14 ans !

Cher Fred Beigbeder, nos filles seront-elles des putes comme les autres ?

Guillaume Chérel, écrivain

Cher Fred,
je ne crois pas que j’irai faire la fête, cette fois-ci, au prix de Flore, le 7 novembre prochain. Je pense plutôt offrir mon carton d’invitation à une militante du mouvement Femen, en espérant qu’elle te jette une coupe de champagne au visage, en passant… Sans te montrer ses seins, tu serais trop content.
 
Making of
Guillaume Chérel est écrivain, auteur de « Les Hommes sont des maîtresses comme les autres » (éd. Plon, mai 2013). Il réagit ici au manifeste des « 343 salauds » qui ont clamé leur « droit à [leur] pute ». Il a choisi d’écrire une lettre ouverte à l’initiateur de cet appel (avec Elisabeth Lévy) : son collègue et « ami » Frédéric Beigbeder. Mathieu Deslandes


Bon, voilà où je veux en venir. Je sais que tu as une fille de l’âge de la mienne. Chloé, comme ma fille Louna, tu l’imagines dans les bras d’un vieux dégueulasse ? La sautant parce qu’il la paie… Moi pas. Ma fille fera ce qu’elle voudra, évidemment.
Je sais bien que nous ne venons pas des mêmes milieux. Toi des beaux quartiers, et de la grande bourgeoisie, moi du 93, fils de communistes, tendance Pif Gadget. Et nous sommes devenus amicalement vôtre quand même… Je te vois comme Lord Sinclair. Je suis ton Danny Wilde…

Moi aussi, je suis allé aux putes

Et moi aussi, je suis allé aux putes. Pour voir. La première fois, j’avais 25 ans, je crois. Je venais de lire Henry Miller, Bukowski, Errol Flynn, Blaise Cendrars, qui m’avait fait marrer en décrivant une professionnelle, « tellement grosse », à Marseille, qu’il lui disait « vous ».
Il faisait chaud, j’avais les couilles pleines (le porno de Canal+ en crypté ne me suffisait plus, j’avais plus de petite copine…), et je me suis dit qu’il fallait que je vive ça, au moins une fois dans ma vie.
Je raconte cet épisode dans mon roman « Les Enfant rouges » (éd. Flammarion septembre 2001), publié par Raphaël Sorin… éditeur de Bukowski. Même ma grand-mère, Simone (grande lectrice de Céline et de Léautaud) s’était marrée quand je décrivais les deux jeunes pros (une blonde, une brune), rigolardes, du côté du Théâtre Mogador, surprises de voir un jeune (beau mec, dixit) venir à vélo pour baiser à 2 heures du matin – en plein mois d’août, si mes souvenirs sont bons.
J’ai vécu ce que je voulais vivre : la montée des marches, le client croisé comme honteux, tête baissée, la question du prix (100 francs sans caresse, 150 avec… levrette. On n’embrasse pas, « of course ». Je lui avais filé 175 francs, pour être large et presque libre (avec ma conscience ?).

Deux filles prépubères sous les bras

Une fois ma petite affaire terminée (elle m’a terminé à la main parce que je n’y étais pas), sous les toits, comme dans les livres, avec les miroirs et tout, je me suis senti con d’avoir payé une fille de mon âge pour tirer mon coup. Même si elle m’avait félicité d’avoir fait un nœud sur mes capotes usagées (deux l’une sur l’autre).
Je n’’étais pas fier de moi. Mais je pouvais en parler.
La deuxième fois, c’était il y a quelques mois en Mongolie, à 40 ans passés. Un ami d’Oulan-Bator a insisté pour que je l’accompagne dans un bar à putes (chinoises et locales). Et là, j’ai eu honte. Honte de voir ces gros porcs d’expats apparemment fiers d’avoir deux filles prépubères sous leurs bras, tout en parlant de bouddhisme et de respect humain. Des filles de l’âge de celles que tu côtoies en Russie depuis des années, je crois savoir ; des mannequins ukrainiens qui ont presque l’âge de nos filles, Fred.

Frédéric Beigbeder lit Lui, le 17 juin 2013 (Julien DE FONTENAY/JDD/SIPA)
Je sais bien que la prostitution existe depuis la nuit des temps et existera peut-être toujours. Mais j’ai pu observer que la plupart feraient autre chose si elles avaient pu. Si elles avaient été dans un autre contexte, avec une autre éducation, élevées dans une autre famille, dans un autre pays, une société plus juste, etc.

Provoc’ à deux balles

Je ne vais pas te faire une leçon de morale. La pute mongole, comme ce n’est pas moi qui payais, je lui ai proposé de feindre… Elle a refusé et on a fait le job. Je n’en suis toujours pas fier. Là encore, je n’ai pas pris mon pied.
Il est peu probable que j’aille à nouveau aux putes. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’à chaque fois, je pense aux jeunes filles qu’elles étaient. Pas une ne rêvait de faire pute comme métier. Sans compter que j’ai été élevé par une féministe qui avait bien raison de l’être, dans les années 60-70 (et encore aujourd’hui) et que ma fameuse grand-mère, Simone, est allée en prison pour avoir voulu aider une femme à avorter pendant la guerre.
Mais ça, est-ce que tu peux le comprendre ? Toi qui a relancé Lui, le canard le plus beauf des années 70… Demande donc à ta superbe fille ce qu’elle en pense. Ou plutôt non, comme tu aimes la provoc’ à deux balles : demande-lui combien elle prendra à sa majorité. Je te préviens, la mienne n’a pas de prix.
Amitiés quand même

Sur rue89

343 Schlampen (salopes), 343 Dreckskerle (salauds) et (déjà) 1700 abolitionnistes allemand.e.s


Exactement comme pour les 343 "Dreckskerle" (nom donné à nos têtes-à-claques de la jet-set française par la presse allemande) mais dans un but radicalement inverse, la couverture d'Emma d'aujourd'hui s'inspire du manifeste des 343 salopes pour son appel à l'abolition de la prostitution. Du moins en ce qui concerne la Une du magazine de l'époque qui publiait en 1971 noms et photos des femmes concernées, à savoir Stern.
Stern 1971 : "Nous avons avorté. 374 Allemandes considèrent le § 218 comme dépassé et déclare 
ouvertement l'avoir enfreint".
Emma oct./nov. 2013 : "Nous demandons l'abolition de la prostitution ! Changez enfin la loi-proxénète".

abort-stern

"Appell gegen Prostitution": 90 prominente Erstunterzeichner
 Sauf que ces dernièr.e.s ne sont pas 343 mais 1700 (chiffre en augmentation)


Autre article sur le sujet en français sur le site de tv5 monde ici

19 rien qui voudraient être 343 quelque chose...et pendant ce temps en Allemagne...

Découvrant un peu tard qu'ils sont inutiles à l'humanité, 19 rien se cherchent une cause kellestjuste pour justifier leur existence. Persuadés que son et sens se confondent et que ce qui sonne pareil veut dire la même chose, ils ont inventé le concept du "touche pas à ma pute" (parce que ca sonne comme "touche pas à mon pote") mais comme cela leur semblait encore trop faiblochard comme slogan, ils y ont ajouté un "manifeste" (un manifestant se doit d'en avoir un, hein) mais comme ce qui leur sert d'imagination consiste exclusivement à "détourner" autre chose (ben oui c'est ça un pubeux, quoi) ils n'ont rien trouvé de mieux que de prendre le manifeste des 343 salopes à cause du mot "salope", un mot qui fait étroitement partie de leur vocabulaire courant et dans lequel ils se reconnaissent immédiatement.

Qui sont ces 19 quedalle ?

1.Zemmour dont la devise est "ni sexe ni cerveau"

2.Beigbeder le néant-néant qui prostitue même ses livres dont le prix sert de titre 

3.Daniel Leconte aux dernières nouvelles (31.10.2013) il n'aurait pas signé le manifeste

4.Caubère le bébert à béret de Caudebert-en-Caux

5.Roufiol roubignoles

6.Malka qui veut têêllement devenir people à la place d'un people

7.N.Bedos le fils à gaga dont le dernier cri du père sera "Saaaaloooooope !"

8.Basile de Koch dit aussi Basile acido-alcoolo-résistant

9.Antoine (le déchanteur) qui a malheureusement plus de cheveux à couper que de neurones à préserver

10.Gil Mihaely  un côzeur (qui baise ? Comme c'est Q rieux !)

11.Jérôme Leroy côz' côz' côz' côzEUUR !

12.Marc Cohen un côzeur toujours (à l'haleine rance)

13.Claude Durand candidat à l'habit vert. Il paraît que l'Académie francaise n'accepte que des clients de la prostitution

14.Jean-Michel Delacomptée qui compte toujours combien coûte la passe

15.David di Nota auteur bien connu de "Ta pute me trompe"

16.Jacques de Guillebon prêt au martyre si on touche à "sa" pute, Achtung bicyclette garage à vélos !

17.Luc Rosenweig le populisme parisien

18.François Taillandier  le taillant d'hier

19. Benoît Duteurtre le benoît d'opérette

20....Hein ? C'est tout ?!? Eh mais où sont les 234 salopards du même acabit qui manquent pour faire le compte ? Punaise, ces clients de la prostitution ne savent même pas compter !

Ajout de 10.45 h : Et pendant ce temps en Allemagne... les personnalités de la littérature, du journalisme, de la mode, du cinéma et plein d'autres signent un appel pour l'ABROGATION de la loi sur la prostitution et l'abolition du système prostitueur!
(Ces pauvres peoples français ! Toujours en retard d'une guerre !)

 

Sur la couverture quelques signataires. Au dos, il y en a autant.
1700 célébrités ont déjà signé !
Liste ici 
Article sur Spiegel-online ici

mercredi 30 octobre 2013

Le manifeste des 343 têtes-à-claques des médias, les mêmes qui se traitent sans arrêt de putes entre eux quand ils ne se revendiquent pas eux-mêmes "putes"

Quoi les 6 trouducs (branleurs/têtes-à-claques) et demi qui se disent 343 ne sont donc t-ils pas ces dandys irrésistibles devant lesquels les plus belles filles s'empressent d'écarter les cuisses dès qu'ils approchent à 100 mètres ?????
Quoi ils ont recours à des relations TARIFÉS............EUX ?????
Quoi ils doivent sortir des biffetons de leur poche pour appâter les beaux culs qui leur font envie ?????
 'tain mais ce n'est du tout ce qu'ils nous racontent dans leurs romans à l'eau de sperme !!!!!
D'après Beigbeder (dans 99 F), les plus allèchantes nymphettes se ruent sur son corps de rêve (voir photo ; quoi que je lui trouve une peu les seins qui tombent) toutes jambes écartées et il ne sait plus où donner de la queue, écrit-il !
Nicolas Bedos donne des leçons de séduction au monde entier car il est le plus balaise dans ce domaine, Zemmour est (en principe, car il en a beaucoup...de principes) monogame...alors pourquoi iraient-ils "aux putes" ? Caubère qui ne fréquente des putes que totalement en rut pour lui seul et qui ne paient que par simple amabilité pas par nécessité, ayant horreur de la prostitution forcée, pourquoi pleure t-il comme un bébé sur une loi qui ne le stigmatiserait même pas ?

Alors ? Et bien Bedos et Beigbeder se qualifient eux-mêmes constamment de "putes" et en sont fiers ! Quant à Zemmour, il s'est fait traité de pute par Caubère qui copine (tapine ?) maintenant avec la "pute" Zemmour. Caubère est-il entré à son tour dans la confrérie des putes médiatiques ? Mais alors dans ce cas pourquoi ne pas signer le manifeste des 343 putes des médias au lieu de "salaud" ?
Un salaud et une pute ce n'est pas pareil. Par exemple, un salaud ne va pas poser à moitié à poil pour les galeries Lafayette.
Une pute dans le genre de Beigbeder, si.



Publicité de Frédéric Beigbeder pour les Galeries Lafayette

Ah ! Ce qu'ils sont jaloux de nos luttes féministes ! Reprendre ainsi les titres de nos manifestes ! Et jaloux de la prostitution (telle qu'ils la fantasment) en plus ! C'que ce doit être triste d'être un mâle dominant ! La solitude de la gloire, à n'en pas douter. La vie est bien cruelle envers eux.

Autres réactions à la stupidité de ces "enflures", "blaireaux", "lapins-crétins" ou "gisements d'intelligence" (termes employés ici ou là qui vont comme un gant à ces nullards)  : ici et ici et ici et encore ici (mon préféré) et pour finir ici une comparaison entre les manifestes de 1971 et de 2013 propre à ficher la honte à ces (19 maintenant, ouhlala ca augmente dis donc !) salopards.

Tiens, il n'y a pas DSK parmi les 343 trouducs qui veulent leur "matériel" entre deux lignes de coke ? Ah pardon, j'oubliais qu'il n'en a pas fini avec la justice..

Les réactions (qui me plaisent sur le Figaro.fr)  au sujet des 343 (en fait 4 1/2) "salauds" (en fait trouducs) :

«Les 343 salopes demandaient à disposer de leur corps, les 343 salauds demandent à disposer du corps des autre» ( Najat Vallaud-Belkacem).
(dans l'article).

Dans les commentaires :

Ce ne sont pas « 343 salauds », ce sont « 343 obsédés sexuels ». Ils ne sont plus dans le « cogito ergo sum », ils sont dans le « coïto ergo sum ». (pseudo : Nonpeutetre).

Ils n'ont qu'à mettre une jupette, et aller écarter les fesses au bois de Boulogne, puisque c'est si formidable. Ou bien y envoyer leur fille, s'ils en ont une.
Ces 343 hypocrites/crétins font semblant d'ignorer que 99% des personnes qui se prostituent y sont obligées et que c'est une activité totalement dégradante qu'eux mêmes n'accepteraient jamais - ni pour eux ni pour leurs proches.
En vérité la prostitution est une violence inouïe que subissent en grande majorité des femmes dont la vie est détruite, et qu'il faut à tout prix interdire. (pseudo : a12r13)

Je ne conçois pas que l'on puisse défendre la prostitution...
--
Cela dit, cela doit être croustillant chez les Barjot, entre Madame qui milite pour la "famille" et Monsieur qui milite pour la prostitution...
--
Enfin de la part de Beigbeder ou Zemour, c'est de la simple provocation à mon sens.
--
il faudrait voir le contenu de la tribune avant de poser un verdict définitif, mais cela est probablement plus destiné à chauffer les féministes qu'à réellement militer pour la prostitution. (pseudo : Jean Michel 3)

La liberté d'utiliser des esclaves ?
La prostitution n'est pas le plus vieux métier du monde, c'est le plus vieil esclavagisme du monde. (pseudo : Nonpeutetre)

Ces bourgeois-bobo ont peur pour leurs filles car c'est grace à ces malheureuses d'Europe de l'est et d'Afrique que la France achète sa paix sociale.
Et oui le vrai argument c'est que ça évite les viols.
A quand de belles petites Malka, Zemmour, Beigbeder ou De Koch sur le trotoir ? Des petites bougeoises et des filles de notables au bois de Boulogne c'est pour quand ? (pseudo : Sue Hellen)

Sur le site "Rue69" il y a une étude des conséquences réelles de la pénalisation des clients en Suède. Pour résumer: La prostitution est diminué de moitié en 5 ans. Aucune autre mesure n'est plus efficace. (pseudo : Taipan)


Et enfin l'article de Libé qui pour une fois ne fait pas son proxo :

Quel est le lien entre Frédéric Beigbeder, Eric Zemmour, Nicolas Bedos et Ivan Rioufol ? Ils vont «aux putes», comme ils disent. Ou ils y sont allés. Ou peut-être pas, mais en tout cas, ils ne dénonceront pas leurs copains qui ont recours au sexe tarifé. Ces éminents représentants du sexe fort - «Homos ou hétéros, libertins ou monogames, fidèles ou volages, nous sommes des hommes» - viennent de signer une pétition à paraître la semaine prochaine dans le mensuel Causeur, intitulée «Touche pas à ma pute ! Le manifeste des 343 salauds», qui proteste contre la proposition de loi pour la pénalisation des clients de la prostitution, déposée le 14 octobre par la députée socialiste Maud Olivier. Selon Elisabeth Lévy, la directrice de la rédaction du magazine, la référence au «Manifeste des 343 salopes» répond surtout «à l’envie d’emmerder les féministes d’aujourd’hui». Dont celles d’Osez le féminisme ! qu’elle appelle «les brigades des plumeaux» parce qu’elles «ne s’intéressent qu’au partage des tâches ménagères». Or, Elisabeth Lévy entend défendre «le droit à la différence», «le droit de jouir» et… «la cause des hommes».
Droite néoréac. L’éditorialiste s’est fait glisser l’idée de ce «Manifeste des 343 salauds» par Frédéric Beigbeder (désormais à la tête du magazine Lui) alors que l’idée de pénalisation du client commençait à prendre chair. Quelques semaines plus tard, elle lui trouvait son titre, «Touche pas à ma pute !» (sans commentaire). On notera, outre les signataires nommés plus haut, un mélange à forte dominante droite néoréac, mais pas seulement. Ainsi, au côté des très féministes Ivan Rioufol et Eric Zemmour, on retrouve l’avocat Richard Malka (avocat de DSK), l’écrivain Philippe Caubère (auteur d’un texte publié en 2011 dans Libération où il racontait être client de prostituées), l’écrivain et journaliste Benoît Duteurtre ou le mari de Frigide Barjot, Basile de Koch. Dans leur texte, ils se défendent d’être «les frustrés, pervers ou psychopathes décrits par les partisans d’une répression déguisée en combat féministe». Ils refusent «que des députés édictent des normes sur [leurs] désirs et [leurs] plaisirs». Et s’inquiètent : «Aujourd’hui la prostitution, demain la pornographie, qu’interdira-t-on après-demain ?» Entre-temps, ils rappellent quand même qu’ils condamnent le sexe «sans consentement»,«la violence» et «le trafic des êtres humains».
Outre le fait qu’ils sont de sexe masculin, on ajoutera une autre différence notable entre ces 343 salauds de 2013 et les 343 salopes de 1971. Dans le texte écrit par Simone de Beauvoir et publié dans le Nouvel Observateur pour défendre le droit à l’avortement, les signataires écrivaient : «Je déclare que je suis l’une d’elles. Je déclare avoir avorté.» A l’époque, pour mémoire, l’avortement était un crime. Aujourd’hui, le recours à une prostituée n’est pas interdit et la proposition de loi socialiste prévoit d’en faire un «délit» sanctionné d’une contravention.
Confiture. Les salauds de 2013 sont définitivement plus prudents que les salopes de 1971. Dans leur texte, ils ont préféré préciser que tous n’avaient pas mis le doigt dans le pot de confiture. Elisabeth Lévy était au départ pour un texte plus radical et plus assumé, mais certains auraient alors renoncé à signer. «Peut-être ont-ils eu peur de se faire engueuler chez eux ?» avance l’éditorialiste.


Alice GÉRAUD

En Arabie Saoudite où il n'y a que des hommes au volant, les accidents de la route sont parmi les plus élevés au monde

D'après le dernier rapport de l'OMS sur les accidents de la circulation routière dans le monde, 7 398 600 véhicules motorisés circulent en Arabie Saoudite contre 39 926 000 en France et 55 511 374 en Allemagne. L'OMS estime les accidents de la route annuels comme suit : 7 166 en Arabie Saoudite contre 4 620 en France et 4 949 en Allemagne soit 29,0 accidents par 100 000 habitants en Arabie Saoudite contre 7,5 en France et 6,0 en Allemagne !

Conclusion : là où les hommes confisquent les bagnoles pour leur seul usage (entre mecs dont les couilles pendent bien) et enferment les femmes qui auraient le toupet de se mettre au volant (les chiennes) alors que "c'est une activité de mâle sans ovaire et sans grossesse", hein, c'est l'hécatombe et les machos ne font que s'entretuer bêtement sur les pistes asphaltées.
Ils ne savent même pas tenir un volant ces imbéciles !

Par contre, plus un pays est égalitaire moins il y a d'accidents.
L'Allemagne qui se situe en 14e position sur le rang de l'égalité hommes/femmes d'après les chiffres de Saadia Zahidi qui a créé un observatoire mondial de l'égalité a proportionnellement  moins d'accidents que la France qui se situe en 45e position dans le gender gap. L'Arabie Saoudite n'est même pas citée, bien évidemment.
Autre pays où le taux d'accidents de voitures est terriblement élevé ET OÙ il n'y a quasiment jamais de femmes au volant sur les routes : le Brésil et l'Algérie.
Ce n'est absolument pas une coincidence.




Activists of Femen protest against the ban on women driving in front of the Saudi Arabian embassy in Berlin. Activists of Femen protest against the ban on women driving in front of the Saudi Arabian embassy in Berlin. Photo: AP

Read more: http://www.smh.com.au/world/maybe-saudi-men-shouldnt-be-driving-20131030-2wf3a.html#ixzz2jCiuvsx7

mardi 29 octobre 2013

Nouvelles de Berlin : Femen solidaires des conductrices saoudiennes et démolition de la mecque du porno

28.10.2013 Femens manifestant devant l'ambassade du royaume d'Arabie Saoudite à Berlin.


 Elles sont venues en voiture et ont scandé des slogans provocateurs que l'on retient parce qu'ils interrogent immédiatement sur leur sériosité.
Les Femen font partie de la génération qui a vu la marque Diesel faire sa pub avec des slogans comme "be stupid", qui a lu les petites phrases de l'artiste suisse Ben Vautier sur leur trousse d'école. Elles savent exactement quel est l'impact de la formule inattendue.
J'ai beaucoup aimé "L'avortement est sacré" lors de leur intervention en Espagne et le "Marine repends-toi" d'il y a peu. Ce genre de formules servent à retourner le doigt pointé sur celleux qui le pointent.
L'église prétend que le foetus est vivant et que seul sa "vie" est sacrée. Marine passe son temps à flatter les cathos intégristes et présenter les autres partis politiques comme plongés dans une sorte de péché.
Les Femen leur renvoient l'image qu'ils propagent.
Bref, les trouvailles sont marrantes voire hilarantes.
Et touchent un public très large.
Car, tandis que Diesel fait de la provoc' pour vendre ses produits et Ben Vautier itou mais sous l'appelation d'art, les Femen utilisent le même moyen pour militer.
C'est une utilisation ni commerciale ni égoiste.
Notre Mona Chollet nationale qui a pourtant trouvé moyen de se faire constamment et partout associer aux termes "Beauté fatale", (ah ouais ouais petite maline, va !) va de nouveau, un des ces quatre, se mettre en boule et faire sa petite crise de jalousie en rentrant dans le non-lard de ces jeunettes encore à peu près minces sans effort.
C'est difficile de comprendre les filles nées dans les années 90 quand on est né dans les années 70 car elles vous font tout à coup réaliser qu'une génération complète est passée. Les vieilles-jeunes détestent les jeunes-jeunes parce que, d'une part, elles sont vraiment jeunes, elles, et que QUAND MÊME elles ont le culot pas croyable d'instaurer leurs propres critères.
Et puis quelle horreur : elles sont maquillées et même épilées alors qu'il faut d'abord déconstruire blabla avant tout combat quel qu'il soit (c'est à dire, en clair, attendre le jugement dernier, ce qui n'est pas très combative comme attitude mais passons). Et pourtant...cela ne veut rien dire. : la blonde à droite n'est pas toujours épilée lors des actions, et la brune au centre a publié dernièrement sur sa page facebook une photo de l'une de ses aisselles non épilée, ce qui lui a valu de se faite incendiée par des furieuses et même bloquer par des membres de sa propre famille.
Ici, elles sont toutes épilées parce que le thème n'est pas le poil et, comme ce thème rend plein de gens dingues, il ne s'agit pas de faire diversion sur l'épilation quand on veut parler de femmes oppprimées en Arabie Saoudite.

Car l'épilation est devenue entre temps, une question de vie ou de mort pour certain.e.s dans le public et que l'on ne peut pas mener tous les combats de front.
 
Il faudrait peut-être que vous descendiez un jour dans la rue pour le savoir, miss Chollet, mais, pour ce qui est de vous y voir un jour, on peut toujours attendre.
Surtout les aisselles poilus à l'air.

Du moins vous avez réussi à associer définitivement votre nom à celui de "Femen". Pour se faire sa petite pub c'était vraiment pas con.


Autre nouvelle réjouissante : cet horrible coin qui se trouve non loin de Bahnhof Zoo, le musée dit de l'"érotisme", appelé également "Mecque du porno", devant lequel je suis souvent obligée de passer (en serrant les poings) en raison de sa situation géographique, va enfin être démolie ! Alleluia !


Sex in the City. Das Beate-Uhse-Erotikmuseum mit etwa 5000 Exponaten in drei Etagen besteht seit 1995. Foto: Kai-Uwe Heinrich

vendredi 25 octobre 2013

Libéra-prostitu-tion, le journal préféré des proxos

Donc Libération a décidé de descendre encore d'un cran dans l'ignominie. Sous la plume d'un certain Le Vaillant, le quotidien insulte la ministre des Droits des femmes, blanchit le pauvre DSK "victime de l'opinion", et prend des positions masculinistes (cela devient une habitude) et pro-prostitution (de même), considérant les hommes comme le "sexe affaibli" mis sous pression par les femmes décidément très agressives.

Pour faire passer la pilule, le signataire du papier a décidé d'en passer par la fiction qui permet d'écrire toutes les horreurs que l'on pense sans tomber sous le coup de la loi. La déontologie est ainsi sauve, d'après un de ses collègues à qui j'ai parlé ce matin. Essayons-nous au même exercice...
Avertissement. Ceci est une fiction. S’il y est fait élucubration de la vie personnelle de journalistes connus, c’est parce que ceux-ci ont décidé de s’occuper d’un domaine longtemps resté de l’ordre du tabou, celui de la violence faite aux femmes. A intrusion, intrusion et demi… Mais comme je suis certain que les propriétaires de Libération décideront un jour de sortir notre quotidien historique du caniveau où il est malheureusement tombé, le ridicule cauchemar décrit ci-dessous restera un mauvais rêve et la dignité retrouvera sa place dans le journal de gauche qui avait toujours défendu les valeurs d'Egalité, de Liberté et de Fraternité.
Nous sommes au printemps 2017, sur la célèbre et magnifique terrasse de Libération. De Morand et Le Vaillant (un journaliste) se sont installés sur des chaises longues pour profiter une dernière fois de la vue. C'est aujourd'hui leur dernier jour. Le journal en faillite sort une dernière fois. Pourtant les deux compères sont hilares.
Demorand: Finalement, on les a bien eus !
Le Vaillant: De qui parles-tu?
Demorand: Ben des socialistes, qui d'autre? Je leur avais léché le cul pendant des mois lors de la présidentielle à m'en faire moquer partout. Le deal était clair, non? Ils viraient machin à France télé et me donnaient la place. Mais ils ont fait semblant de ne pas comprendre et m'ont laissé croupir ici cinq ans. Eh bien voilà, leur canard est mort. Bien fait pour eux !
Le Vaillant: Faut dire qu'ils nous en auront fait baver ! Quand tu penses aux bonnes femmes qu'ils ont prises au gouvernement et pour faire quoi? Je te le demande? Nous pénaliser quand on va aux putes ! Ils ont tout compris...
Demorand: Oh de toute façon, on va bien rire ! Moi, cette fois-ci je ne me ferai plus avoir ! Sarko revient et je lui trouve beaucoup de qualités. Il a mûri, changé, grandi (rires). Moi, j'ai choisi mon camp et avec lui au moins le deal est clair. Bientôt, quand je serai à la tête de France télé, il y en a qui vont danser ! Je vais commencer par une soirée spéciale Mélenchon que je vais briser en mille morceaux. Après ça, tous les socialos un par un je vais me les faire. Je ferai courir de jolies rumeurs sur Fabius, on va rire...
Le Vaillant: Si tu veux j'ai quelques idées pour toi. Une émission comique avec des femmes à poil qui jouent au billard avec des chapeaux de cow-boy.
Demorand: T'es vraiment trop con. Ca c'est fait dans les années 80 et ça s'appelait Coco-boy, imbécile!
Le Vaillant: (se tapant le front) Ah c'est pour ça ! 
Demorand: Pourtant, on ne pourra pas dire que je n'ai pas fait tout ce qu'il fallait. J'ai sauvé la rédaction. J'ai fait bosser des pigistes à qui mieux mieux en les payant qui moins moins. (il rit tout seul). Quel monde ingrat...
Le Vaillant: Arrête, tu te fais du mal. De toute façon on s'en fout ! Avec la prime de départ, on a le temps de voir venir. On peut même fêter ça ! Bon ok, pas en France avec ces rabat-joie mais si tu veux je t'emmène en Belgique. 
La dessus arrive Anne-Claire Genthialon, une journaliste de la rédaction. 
Le Vaillant: Eh ben ma cocotte, t'en fais une tête !
Genthialon: Ne m'en parle pas... Toute la presse traîne dans la boue les associations des pères, ceux des grues, depuis que le Monde a publié le pédigrée de tous leurs leaders.
Demorand: Oui, on a bien vu. Faut dire qu'ils n'y vont pas de main morte tes potes ! Condamnations pour violences conjugales, inceste, joli tableau de chasse ma poule ! Faut pas se faire prendre quand on joue à ça...
Genthialon: Arrête, ce n'est pas drôle. C'est dégoûtant de publier ça ! C'est honteux.
Les deux hommes se mettent à rire et elle part, vexée.
Le Vaillant: Bon qu'est-ce qu'on disait? On va faire un tour en Belgique pour fêter ça? Il y a des gamines super là-bas! L'autre fois, il y en avait une avec des petits seins pointus, je la lui ai mise bien profond, j'ai bien rigolé.
Demorand: Ah, moi je préfère celles dans la trentaine qui ont plus d'expérience. J'aime bien les bousculer un peu. Je suis un vrai mec moi.
Le Vaillant: Très drôle.
Demorand: J'en ai ras-le-bol de ce monde où on ne peut plus être un homme, un vrai, tu comprends? Avec des couilles quoi !  En fin de compte, on s'est beaucoup foutu de sa gueule mais Zemmour n'avait pas tort.
Le Vaillant: Je te l'ai toujours dit mon vieux. Elles font chier.
Là dessus, les deux compères se redressent dans leur chaise longue pour contempler le coucher de soleil parisien. De leur terrasse, ils dominent la ville. Et dieu sait qu'ils aiment ça. 

Sur le blog de Patric Jean
Sur le même sujet : Caroline De Haas dans Médiapart et aussi un article dans les Nouvelles News
ainsi qu'un billet satirique chez le féminin l'emporte

mercredi 23 octobre 2013

Cétait pute ou lait. Les deux mettent les hommes en forme d'après la maquerelle berlinoise Felicitas Weigmann (propos d'avant la loi sur la prostitution)


Un petit historique sur la loi légalisant la prostitution en Allemagne. Sous le gouvernement Shroeder, Joschka Fischer a commencé par faciliter l'entrée des Ukrainiennes et autres filles de l'est en Allemagne. Puis la ministre de la famille présentée dans le billet précédent (la pharmacienne Christine Bergmann) a énoncé un projet de loi légalisant la prostitution. Le rôle qu'a joué Felicitas Weigmann dans l'histoire ressemble assez à un coup médiatique pour faire passer une loi impopulaire au moyen d'une ancienne prostituée plus présentable qu'un dégoûtant proxénète masculin trop satisfait de lui malgré sa calvitie et sa bedaine à la Dodo-la-Saumure.
Le STRASS n'a, évidemment, rien inventé.
24.01.2000

HAUPTSTADT 

CAPITALE

Milch macht munter

Le lait donne la forme

Die Prostituierte Felicitas Weigmann, 42, über ihren Kampf, in Berlin einen "bordellartigen Betrieb" führen zu dürfen
La prostituée Felicitas Weigmann, 42 ans, sur sa lutte pour tenir un commerce à caractère de bordel 
SPIEGEL: Frau Weigmann, in Ihrer Bar "Pssst" geschehen laut Bezirksamt sittenwidrige Dinge. Was zum Beispiel?
SPIEGEL: Dans votre bar "chut!" il se passe des choses contraires aux bonnes moeurs d'après la mairie.
Weigmann: Gemeint sind Anbahnungsgespräche zwischen Prostituierten und Freiern und die Tatsache, dass beide - sollten sie sich einig werden - meine Zimmervermietung nutzen, die sich im selben Haus befindet.
Weigmann: Oui, il s'agit des négociations entre prostituées et clients qui, s'ils se mettent d'accord, débouchent sur la location d'une chambre qui se trouve dans la maison.
SPIEGEL: Wo ist das Problem?
SPIEGEL: Où est le problème ?
Weigmann: Laut Gaststättengesetz darf ein Gastwirt der Unsittlichkeit nicht Vorschub leisten. Tut er es doch, kann ihm die Konzession entzogen werden. Ich verstoße also gegen bestehendes Gesetz.
Weigmann: D'après la loi en matière de restauration, il est contraire aux bonnes moeurs qu'un bar héberge ce genre de négoce. Donc je tombe sous le coup de la loi. 
SPIEGEL: Ihre Bar ist nicht die einzige Berliner Lokalität, in der Prostituierte und potenzielle Freier sich kennen lernen können. Warum hat man gerade Sie so auf dem Kieker?
SPIEGEL: Pourtant votre bar n'est pas le seul à Berlin où prostituées et clients peuvent faire connaissance. Pourquoi est-ce que vous êtes spécialement visée ?
Weigmann: Mein Laden ist beliebt und wird gut frequentiert. Und ich rede sehr offen über das, was geschieht. Vielleicht bekommt das Bezirksamt Wilmersdorf auch Druck von oben. Es passt einigen nicht, dass es Initiativen wie die der SPD-Politikerin Christine Bergmann gibt, die die Sittenwidrigkeit von Prostitution abschaffen will.
Weigmann: Mon bar est populaire et beaucoup fréquenté. De plus, je parle ouvertement de ce qui s'y passe. Peut-être que la mairie de Wilmersdorf est soumise à une pression qui vient de plus haut. Il y en a certain qui n'apprécie pas que la ministre SPD Christine Bergmann veuille abroger cette loi sur les moeurs. 
SPIEGEL: Wie geht es jetzt mit Ihrer Bar weiter?
SPIEGEL: Qu'est ce que vous allez faire de votre bar ?
Weigmann: Vor ein paar Wochen sollte mir die Konzession entzogen werden. Dagegen habe ich Widerspruch eingereicht. Der Richter am Verwaltungsgericht hat daraufhin das Bezirksamt angewiesen, so lange keine Schließungsmaßnahmen zu ergreifen, bis er entschieden hat. Wenn ich mit meiner Sache durchkomme, wäre das ein Präzedenzfall.
Weigmann: Il y a deux semaines on m'a retiré la concession. J'ai fait appel. Le juge administratif a demandé à la mairie de ne pas prendre de mesure de fermeture tant que le cas n'est pas tranché. Si je gagne, cela fera jurisprudence.
SPIEGEL: Und wenn man Ihnen die Konzession entzieht?
SPIEGEL: Et si on vous retire la concession ?
Weigmann: Dann eröffne ich erst mal eine Milchbar. Für die braucht man keine Konzession, da würde das Gaststättengesetz nicht greifen. Außerdem macht Milch ja müde Männer munter.
Weigmann: Alors j'ouvrirais un bar à lait. Pour cela on n'a pas besoin de concession et les lois sur la restauration ne rentrent pas en ligne de compte. De plus, le lait met les hommes en forme.
DER SPIEGEL 4/2000
Alle Rechte vorbehalten
Vervielfältigung nur mit Genehmigung der SPIEGEL-Verlag Rudolf Augstein GmbH & Co. KG.

Dieser Artikel ist ausschließlich für den privaten Gebrauch bestimmt. Sie dürfen diesen Artikel jedoch gerne verlinken.
Unter http://www.spiegelgruppe-nachdrucke.de können Sie einzelne Artikel für Nachdruck bzw. digitale Publikation lizenzieren.

DER SPIEGEL 4/2000
Titelbild
Abo-Angebote
Den SPIEGEL lesen oder verschenken und Vorteile sichern!
Jetzt Abo sichern
Ältere SPIEGEL-Ausgaben
Kostenloses Archiv:
Stöbern Sie im kompletten SPIEGEL-Archiv seit
1947 – bis auf die vergangenen zwölf Monate kostenlos für Sie.
Wollen Sie ältere SPIEGEL-Ausgaben bestellen?
Bei Spodats erhalten Sie Ausgaben, die älter als drei Jahre sind.
Artikel als PDF
Artikel als PDF ansehen HAUPTSTADT:
Milch macht munter

mardi 22 octobre 2013

Proxénétisme et élu(e)s de la République en Allemagne

Apparemment, le plan de Femen Germany pour intervenir à l'ouverture du salon international de l'érotisme à Berlin, salon sponsorisé par les plus grands bordels d'Allemagne, a été éventé. Ce salon serait-il aussi sponsorisé par le gouvernement ?
L'espionnage étant l'affaire de la police, comment se fait-il qu'elle se mette au service d'un salon commercial ? L'état va t-il jusqu'à défendre lui-même le business prostitutionnel ? Il n'est pas interdit de le penser puisque la légalisation de la prostitution s'est faite main dans la main avec au moins une tenancière de bordel. Dans l'article de Spiegel "Bordel Allemagne", cette photo le laisse très fort penser :

  "Trois femmes d'humeur fêtarde parce que des hommes en Allemagne vont enfin pouvoir aller au bordel sans se poser de question"

La pharmacienne (marchande de préservatifs et de médicaments contre le SIDA ?) Christine Bergmann (SPD), à l'époque ministre de la famille (!), Felicitas Weigmann ancienne prostituée devenue tenancière d'un bordel pour la fermeture duquel un procès a eu lieu en 2000 et qu'elle a gagné après avoir pleurniché dans les médias sur la discrimination régnant envers la "profession de prostituée" (sic), (d'ailleurs la victoire dans ce procès a fait jurisprudence et abouti à la légalisation de la prostitution), Kerstin Müller (Les Verts), secrétaire d'état sous Schroeder, grande spécialiste du Moyen-Orient et du monde islamique où le respect des femmes est particulièrement à la pointe (c'est de l'ironie).

Il n'y a pas qu'en France avec DSK que le monde politique s'implique personnellement dans l'esclavage sexuel des femmes. Mais là, c'est comme si Dodo-la-Saumure trinquait avec Marisol Touraine et Cécile Duflot !

Scandaleux.

lundi 21 octobre 2013

Mettre un point final

Autre pétition à signer pour faire pression sur le gouvernement allemand afin qu'il abroge la loi sur la prostitution :

Macht den Schluss-STRICH! ("Mettez un point final !" Jeu de mot intraduisible avec le terme "strich" = "trottoir" qui veut auusi dire "trait" donc "barrer (définitivement)").

Cette pétition a été lancée par Solwodi (solidarity with women in distress), l'équivalent du mouvement du nid en Allemagne, et a déjà récolté 2883 signatures. Ce n'est pas assez !

Signer ici.

(Il y a une traduction en anglais sur le site).

mercredi 16 octobre 2013

Du Sexe sous les pleurs


25 septembre 2013 07.10 h

Augsbourg

Du sexe sous les pleurs

La police criminelle observe la manière ignoble dont de plus en plus de clients traitent les prostituées. Est-ce la faute de la publicité sur internet qui associe le plus souvent les femmes à de la marchandise ?
 
i
Des moeurs brutales derrière les facades des bordels : les inspecteurs de la criminelle d'Augsbourg constatent que de plus en plus de clients traitent les prostituées comme de la marchandise - et les poussent à des pratiques ignobles et non-protégées. "C'est effrayant" dit Helmut Sporer de commissariat 1 concerné.

Foto: Symbolbild

D'abord c'est un échange monnayé comme beaucoup d'autres qui jour après jour s'effectuent au bordel "Su Casa" dans la zone industrielle de Lechhauser.
Début septembre vers 2.00 h. du matin, la prostituée Sabrina C., 21 ans, s'est entendue avec un client. Le travailleur de chantier de 29 ans doit payer 50 euros pour 20 mn de sexe. Puis, le type est devenu brutal. Il l'a attrapé violement et lui a donné des coups dans le visage avec son coude. Elle lui a dit qu'il lui faisait mal et qu'il la blessait. Mais l'homme s'en est ouvertement fichu. 

Les proxénètes forcent les prostituées à avoir des relations non-protégées

A la police criminelle de Augsbourg on connaît plein de cas comme celui-là.
"C'est effrayant comme les prostituées sont de plus en plus considérées comme des marchandises aux yeux des clients" dit Helmut Sporer, chef de la police criminelle du commissariat 1. "On s'achète une femme et pense pouvoir faire avec elle ce que l'on veut". La police y voit une tendance qui l'inquiète : le respect vis-à-vis de la prostituée décroît de plus en plus. De plus le commissaire du milieu prostitutionnel observent que les clients exigent des pratiques de plus en plus dégradantes.
S'ajoute à cela le sexe sans préservatif. "La demande s'accroît", dit Sporer - malgré le risque de se faire contaminer par des MST. Pour certains clients de bordel c'est une sorte de jeu comme la roulette russe, cela leur plaît. Beaucoup de prostituées acceptent malgré le danger parce qu'elles peuvent demander un peu plus d'argent et c'est un avantage sur ce marché de plus en plus dur.
De plus les femmes sont forcées par leur proxénète à accepter des relations non-protégées. Dans la cas de Lili M., 18 ans, qui  devait travailler en décembre dernier sur le trottoir de Augsbourg. La Hongroise fait le pied de grue le soir de la saint-Nicolas dans Lechhausen. Lorsqu'elle a refusé à un client une relation sans préservatif, elle a, d'après le rapport de police, eu "des problèmes" avec son proxénète. Il a observé "sa" prostituée depuis un parking. Il a menacé de faire quelque chose à ses parents si elle ne montait pas dans la voiture du client et faisait ce qu'il demandait. La cas a été enregistré et le proxénète arrêté. Un procès court à son encontre. Si le proxénétisme et la traite des femmes sont revélés quelque part c'est toujours la police elle-même qui découvre les cas. De temps en temps l'une de ces femmes appâtées en Allemagne parvient à faire confiance à la police et à s'ouvrir à elle.      

Alors elles racontent des histoires de peur, de désespoir et d'exploitation. Ce ne sont jamais des clients qui en font part. "La plupart ne veulent pas savoir comment la fille est venue là" pense Helmut Sporer. Soni Untereithmeier de l'organisation "Solwodi" fait la même constatation.
Cette organisation s'occupe des femmes victimes de la traite des êtres humains.
"Chez les clients, c'est l'absence de scrupules qui domine", dit-elle. Certaines prostituées ont essayé de leur faire comprendre dans quelle situation elles sont Cela n'a à peu près servi à rien". 
D'après Soni Untereithmeier il n'y a pas que la barrière de la langue qui joue un rôle : la plupart des femmes viennent comme prostituées de la misère, de Hongrie, de Bulgarie, de Roumanie et ne parlent presque pas allemand. La membre de Solwodi critique beaucoup l'ignorance des clients. " L'une des femmes a raconté que l'un d'entre eux a continué alors qu'elle pleurait. Ses larmes l'ont laissé complètement froid.


"Ce qui se passe chez nous en Allemagne est indigne de l'humanité".

 Concernant les raisons de la brutalisation des moeurs, la police aussi ne peut que spéculer. Helmut Sporer pense que la distance entre les clients des bordels et les femmes est de plus en plus grande parce que ces dernières viennent presque toutes de l'étranger et font toute l'Allemagne. Souvent, elles ne restent que quelques semaines dans une ville. "Autrefois il y avait un minimum de relations entre le client et  la prostituée". dit Helmut Sporer. Aujourd'hui ce n'est plus que très rarement le cas. S'y ajoute, d'après la police, la publicité, surtout celle que propage internet. Les femmes y sont présentées exactement comme des marchandises sur des pages spécialisées à cet effet- les pratiques sexuelles y sont listées comme les capacités d'un ordinateur, les femmes y sont évaluées. Le client de Sabina C. ne lui a pas seulement fait mal cette nuit de septembre-là mais a repris les 50 euros parce qu'il n'était pas satisfait. Mais un gardien du bordel a arrêté le personnage et appelé la police. Il y a peu il était encore en garde-à-vue mais son avocat Michael Weiss a rapidement obtenu qu'il soit relâché. D'après le ténor des prétoires, la femme aurait accepté la relation sexuelle ; on ne peut donc pas parler de viol. Soni Untereithmeier voit cela autrement. Elle dit : "Ce qui se passe chez nous en Allemagne est indigne de l'humanité".

(Noms changés).

Dans le Augsburger Allgemeine

mardi 15 octobre 2013

"Crétine" Boutin

Les Ex-Femen Belgique qui se sont désormais rebaptisées les "Liliths" sont intervenues lors d'un discours de Christine Boutin à Bruxelles.
 La journaliste en perd son latin et après avoir confondu "habituel" avec "inhabituel" fait un magnifique lapsus : Christine Boutin devient quelques seconde "crétine" Boutin !

Si ce sont les journalistes elleux-mêmes qui le disent...

dimanche 13 octobre 2013

La stratégie de la mouche dans le potage

Quand on se régale d'une bonne soupe  et que soudain une mouche tombée dedans y agite frénétiquement ses petites pattes noires, on est dégoûté.e.s par cette intrusion de vie crue et fébrile au milieu de nos légumes cuits. Et même la mouche une fois retirée, on ne trouve plus le potage aussi délicieux. Selon ce principe, l'intervention des Femen (mouches) dans une émission superficiellement "séduisante" (potage) est une technique terriblement efficace pour lui enlever son attrait.

 (Garcon ! Il y a un type assis devant ma soupe !)

Ainsi, depuis l'intrusion surprise des Femen sur la scène de l'émission de casting de mannequins "NGTM" d'Heidi Klum (propagande indirecte pour l'analphabétisme et l'anorexie des jeunes filles) son audience a considérablement chutée, les critiques fusent (Maria Furtwängler ne s'étonne pas qu'avec pareille émission seul 2% d'Allemandes se trouvent belles) et la mère maquerelle allemande n'a plus trop envie de continuer !

   Je lis dans le Tagespiegel du 9.10.2013 que l'émission d'Heidi Klum a perdu beaucoup de son audience depuis mai 2013. Et sur la couverture de "Gala" du 10.10 un court texte insinue que Heidi Klum ne voudrait plus de son émission. Or en mai 2013, deux Femen (Hellen Langhorst et Zana Radamani) ont pris d'assaut la scène de l'émission. Du coup, cet interview d'époque qui se voulait ironique de la part du journal prend un autre sens :

 

Femen contre "Germany's Next Topmodel": "Ca a marché !"

Protestaktion: Halbnackte Feministinnen gegen halbnackte Models Fotos
DPA
L'étudiante Hellen Langhorst a pris d'assaut seins nus la scène de "Germany's Next Topmodel", pour protester contre Heidi Klum. Dans  l'interview, l'activiste Femen explique ce qu'elle trouve dangereux dans ce show - et pourquoi elle considère comme normal de manifester à moitié nue contre des filles à moitié nues (par Spiegel Online).
SPIEGEL ONLINE: Frau Langhorst, was haben Sie gegen Heidi Klums Model-Show?
Madame Langhorst, qu'est-ce que vous avez contre l'émission sur les mannequins de Heidi Klum ?
Langhorst: Es ist eine sadistische Show. Heidi Klum gibt sich mütterlich, aber sie zieht Profit daraus, Minderjährige vorzuführen. Sie muss ihrer Verantwortung gerecht werden.  
C'est un spectacle sadique. Heidi Klum se fait passer pour maternelle mais elle tire profit de la séduction qu'elle exerce sur les filles mineures. Elle devrait prendre conscience de ses responsabilités. 

SPIEGEL ONLINE: Welche Verantwortung hat sie denn Ihrer Meinung nach?
Quelles responsabilités a t-elle à votre avis ?
Langhorst: Der Saal, in dem das Finale stattfand, war voller Mädchen von sechs bis 16 Jahren. In einer Pause fragte Klum dann: Wer will hier Topmodel werden? Und alle schrien: Ich! Ich! Ich! Das ist schrecklich. Für eine ganze Generation wird Schönheit über Bildung gesetzt, in dieser Hinsicht sind Klum und ihre Show eine einzige Dreckschleuder.
La salle dans laquelle avait lieu la finale du concours de mannequins était pleine de filles de 6 à 16 ans. Lors d'un entracte, Klum leur a demandé : qui veut devenir mannequin ? Et toutes de crier : moi ! Moi ! Moi ! C'était horrible. Pour toute une génération, la beauté prime sur l'éducation, de ce point de vue l'émission de Heidi Klum est une saloperie.
SPIEGEL ONLINE: Die Models bei Klum sind halbnackt, Sie sind es beim Protestieren doch auch. Ist das besser?
Les mannequins de Klum sont à moitié nus vous l'êtes aussi. Est-ce mieux ?
Langhorst: Wir versuchen ein Bild der Frau zu zeigen, das eben nicht sexualisiert ist. Somit ist es das genaue Gegenteil: Die Models versuchen, sich sexy zu zeigen, sich zu verkaufen. Wir zeigen uns autonom und haben eine Message.
Nous essayons, quant à nous, de présenter une image de la femme qui n'est pas sexuelle. Dans l'émission c'est l'inverse : les mannequins s'efforcent de se montrer sexy, de se vendre. Nous, nous nous montrons indépendantes et nous avons un message.
SPIEGEL ONLINE: Und die wäre?
Et ce serait lequel ?
Langhorst: Stopp mit der Fleischschau von Heidi Klum.
Il y en a marre de l'étal de viande à la Heidi Klum.
SPIEGEL ONLINE: Aber zeigt Femen nicht ganz ähnliche Schönheitsideale wie das Modelbusiness?
Mais le mouvement Femen ne présente t-il pas le même idéal de beauté que le business de la mode ?
Langhorst: Wieso, weil wir schlank sind? Dafür können wir doch nichts. Wir heißen jede Frau willkommen, egal ob dick oder alt.
Pourquoi ? Parce que nous sommes minces ? Nous n'y pouvons rien tout de même ! Toutes les femmes sont les bienvenues chez nous, grosses, vieilles, peu importe. 
SPIEGEL ONLINE: Sie sind Teil der deutschen Femen-Gruppe, die es seit ein paar Monaten gibt. Sie haben vor einer Moschee gegen den Islamismus, auf einer Messe gegen Russlands Präsident Putin oder zuletzt gegen ein Barbie-Zelt in Berlin protestiert. Wie passt das zusammen?
Vous faites partie du groupe femen allemand qui existe depuis quelques mois. Vous avez manifesté devant une mosquée contre l'islamisme, à une foire commerciale contre le président Poutine et dernièrement contre la maison de Barbie. Quels points communs entre tout cela ?
Langhorst: Wir bekämpfen das Patriarchat, wo immer es sich zeigt: Die patriarchale Gesellschaft stützt sich auf Sexindustrie, auf Religion und auf Diktatur.
Nous luttons contre le patriarcat sous toutes ses formes : la société patriarcale est soutenue par trois piliers principaux : l'industrie du sexe, la religion et la dictature.
SPIEGEL ONLINE: Und zu welcher dieser drei Säulen zählen Sie "Germany's Next Topmodel"?
Et auquel de ces trois piliers appartient "Germany's Next Topmodel?"
Langhorst: Frauen werden dort in eine bestimmte Rolle gepresst. Warum gibt es das denn nicht für Männer - so was wie "Germany's Next Topmodel for Men"?
Les femmes y sont forcées de se conformer à un modèle. Pourquoi n'y a t-il pas pour les hommes de "Germany's Next Topmodel for Men" ?
SPIEGEL ONLINE: Warum denn nicht?
Oui, pourquoi pas ?
Langhorst: Vielleicht schaut das dann keiner. Es funktioniert doch vor allem, wenn Frauen über Schönheit definiert werden.
Probablement parce que personne ne le regarderait. Cela ne fonctionne que quand ce sont les femmes que l'on juge selon des critères de beauté. 
SPIEGEL ONLINE: War Ihre Aktion gestern ein Erfolg?
Est-ce que votre action d'hier a été une réussite ?
Langhorst: Ja, absolut. Wir wussten es schon gleich danach: Nachdem uns die Polizei abgeführt hat, waren wir noch voller Adrenalin und sahen, dass die Bilder sofort auf Twitter und Facebook rumgingen. Wir haben uns die Fotos selbst angeschaut und wussten: Alles hat geklappt.  
Oui, absolument. Nous l'avons su tout de suite après . Juste après que la police nous aient eu emmenées, nous étions encore complètement sous l'effet de l'adrénaline et déjà les images circulaient sur tweeter et sur facebook. Nous avons regardé les photos et avons su : cela a marché.

 SPIEGEL ONLINE: Was nehmen die Zuschauer von dieser Aktion mit?
Qu'est ce que les témoins de cette action en ont retenu, d'après vous ?
Langhorst: Sie sind irritiert, fragen sich, was das soll. Genau das wollen wir erreichen: Die Leute sollen sich Gedanken machen.
Ils sont irrités, se demandent ce que cela veut dire. C'est exactement ce que nous voulons : que les gens se posent des questions.
Das Interview führte Fabian Reinbold. 



La femme en rose "Barbie" : Heidi Klum (de dos). Toute en jambes sur des chaussures à talons hauts compensés à paillettes : la nouvelle gagnante du casting (de face à g.). Les autres filles habillées pareil (de dos) : ses dauphines (ces trois filles n'ont que 16 ans). Les hommes en noir : le service d'ordre.
Avec Germany's Next Top Model on fait ses courses au rayon femmes : vidéo (ce sont des gamines et elles n'ont qu'un prénom (sexy, cela va de soi, comme les prosti.tuées).
Si le journaliste de spiegel online ne voit pas la différence entre ces filles-viandes et les Femen, je lui conseille de faire appel à un.e bon.ne oculiste.

D'autre part, du jour où les Femen sont intervenues, ma prof de step aérobic a cessé immédiatement de passer l'air du générique de cette émission dans son cours. La mouche dans le potage, je vous dis !

vendredi 11 octobre 2013

Qui sont les pirates ? Greenpeace ou le gouvernement de Poutine ?


En 2010, le monde entier avait les yeux rivés sur BP lorsque l’entreprise déversa accidentellement l’équivalent de 4,9 millions de barils de pétrole dans le Golfe du Mexique. Pourtant, l’industrie pétrolière russe déverse 30 millions de barils sur les terres chaque année — sept fois la quantité qui s’est échappée lors de la catastrophe de Deepwater Horizon !

C'est pour tenter d'empêcher que la Russie étende ses activités criminelles au parc naturelle de l'Arctique que des militants de Greenpeace sont maintenant accusés de "piraterie" !
Quelle est la quantité de pétrole déversée en Russie chaque année sans aucune conséquence pour ce gouvernement autocratique qui se fichent pas mal de nous faire tous crever ?
Les oléoducs laissent échapper des millions de tonnes de pétrole dans la nature, les gaz associés, contenant 60 % de méthane, très puissant gaz à effet de serre comme on sait, sont illégalement brûlés : la Russie brûle annuellement près de 40 millions de mètres cubes de ce type de gaz..

lire "Glace noire" et "10 (très) bonnes raisons d'agir...."

LE MILITANTISME N'A RIEN À VOIR AVEC LA PIRATERIE

Retrait de la loi légalisant la prostitution en Allemagne

Signez la pétition pour le retrait de la loi légalisant la prostitution en Allemagne.

Traduction de la pétition ici.


jeudi 10 octobre 2013

Fukushima c'est maintenant : AGISSONS

Le moment le plus dangereux pour l'humanité depuis la crise des missiles cubains

La piscine de combustibles usés de l'unité n°4
preparation_unite_4_enlevement_combustib

Nous sommes actuellement à deux mois du moment le plus dangereux peut-être pour l'humanité depuis la crise des missiles cubains.
Il n'y a aucune excuse à ne pas agir. Toutes les ressources que notre espèce peut rassembler doivent se focaliser sur la piscine de l'unité 4 de Fukushima.
Le propriétaire de Fukushima, Tokyo Electric (Tepco), dit que d'ici 60 jours va commencer une tentative pour enlever plus de 1300 barres de combustible usagé d'une piscine en très mauvais état perchée à 30 mètres du sol. La piscine repose sur un édifice sévèrement endommagé qui penche, s'enfonce et qui pourrait facilement s'effondrer avec un autre séisme, si ce n'est pas de lui-même.
Les quelques 400 tonnes de combustible de cette piscine pourraient libérer 15.000 fois plus de radiations qu'Hiroshima.
Une chose est sûre concernant cette crise, c'est que Tepco n'a les ressources ni scientifiques, ni techniques, ni financières pour la gérer. Pas plus que le gouvernement. La situation demande un effort mondial coordonné des meilleurs scientifiques et ingénieurs que notre espèce peut rassembler.
Pourquoi est-ce aussi sérieux ?
Nous savons déjà que des milliers de tonnes d'eau largement contaminée s'écoulent sur le site de Fukushima, entraînant un brouet diabolique d'isotopes à longue vie vers le Pacifique. Des thons irradiés par des retombées imputables à Fukushima ont déjà été pêchés au large de la Californie.
Nous pouvons nous attendre à bien pire.
Tepco continue à déverser toujours plus d'eau sur un site proche de trois cœurs de réacteur en fusion qu'il doit continuer à refroidir coûte que coûte. Des panaches de vapeur indiquent qu'une fission pourrait se poursuivre quelque part en souterrain. Mais personne ne sait exactement où se trouvent exactement ces coriums.
Une grande partie de cette eau irradiée se trouve maintenant dans un millier d'immenses mais fragiles réservoirs qui ont été assemblés à-la-va-vite et éparpillés autour du site. Plusieurs fuient déjà. Ils pourraient tous être fracassés par un prochain séisme, libérant des milliers de tonnes de poisons permanents dans le Pacifique.
L'eau qui coule à travers le site déstabilise aussi les structures subsistantes de Fukushima, dont celle supportant la piscine de l'unité 4.
Plus de 6000 assemblages de combustible reposent dans la piscine commune à juste 50 mètres de l'unité 4. Certains contiennent du plutonium. La piscine ne possède aucun confinement au-dessus. Elle est vulnérable à une perte de refroidissement, à l'effondrement d'un bâtiment proche, à un autre séisme, à un autre tsunami.
Au total, plus de 11.000 assemblages de combustible sont dispersés sur le site de Fukushima. Selon Robert Alvarez, expert de longue date et ancien responsable du département de l'énergie, il y a 85 fois plus de césium léthal sur le site qu'il n'y en a eu de libéré par Tchernobyl.
On continue de trouver des "points chauds" de radioactivité un peu partout au Japon. On entend parler d'une intensification des taux de problèmes thyroïdiens parmi les enfants de la région.
Dans l'immédiat, l'essentiel est que ces barres de combustible doivent sortir de la piscine de l'unité 4 dès que possible.
Juste avant le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 qui ont détruit le site de Fukushima, le cœur de l'unité 4 avait été enlevé pour maintenance et rechargement de routine. Comme quelques deux douzaines de réacteurs aux US et d'autres biens trop nombreux dans le monde, la piscine conçue par General Electric dans laquelle repose aujourd'hui le cœur se trouve à 30 mètres en l'air.
On doit toutefois garder immergé le combustible usagé. C'est son revêtement, un alliage de zirconium, qui s'enflammerait spontanément s'il était exposé à l'air. Longtemps utilisé dans les ampoules de flash des appareils photos, le zirconium brûle avec une flamme chaude extrêmement vive.
Toute barre exposée émet suffisamment de radiations pour tuer en quelques minutes quiconque se trouve à côté. Un embrasement pourrait obliger tout le personnel à quitter le site et rendrait inopérable la machinerie électronique.
Selon Arnie Gundersen, ingénieur depuis 40 ans dans l'industrie nucléaire pour laquelle il fabriquait autrefois des barres de combustible, celles du cœur de l'unité 4 sont inclinées, endommagées et fragilisées au point de s'effriter. Les caméras ont montré d'inquiétantes quantités de débris dans la piscine, qui est elle-même endommagée. [Dans une interview, Arnie disait : "Ils ont admis que tout le bore s'était désintégré. Cela peut enclencher une réaction en chaîne nucléaire si les barres arrivent en contact les unes des autres dans la piscine."]
Les risques techniques et scientifiques pour le vidage de la piscine de l'unité 4 sont spécifiques et redoutables, dit Gundersen. Mais ce doit être fait avec 100 % de perfection.
Que la tentative échoue, les barres pourraient se retrouver exposées à l'air et prendre feu, dégageant d'horribles quantités de radiations dans l'atmosphère. La piscine pourrait même s'écraser au sol, déversant les barres dans un tas qui pourrait entrer en fission et peut-être exploser. Le nuage radioactif qui en résulterait menacerait la santé et la sécurité de nous tous.
La première retombée de Tchernobyl en 1986 a atteint la Californie en dix jours. Fukushima en 2011 est arrivé en moins d'une semaine. Un nouvel incendie de l'unité 4 déverserait un flot continu de poisons mortels radioactifs pendant des siècles.
L'ancien ambassadeur Mitsuhei Murata dit que des rejets à grande échelle de Fukushima "détruiraient l'environnement mondial et notre civilisation. Ce n'est pas compliqué, ça dépasse tout débat sur les centrales nucléaires. C'est un problème de survie humaine."
Ni Tokyo Electric, ni le gouvernement du Japon ne peuvent faire cela tout seuls. Il n'y a aucune excuse au déploiement concerté d'une équipe coordonnée des meilleurs scientifiques et ingénieurs de la planète.
Nous avons tout au plus deux mois pour agir.
Pour le moment, nous envoyons une pétition aux Nations-Unies et au président Obama pour mobiliser la communauté mondiale scientifique et technique afin qu'elle prenne en charge Fukushima et le travail de la mise en sécurité de ces barres de combustible.
Vous pouvez signer la pétition à : http://www.nukefree.org/crisis-fukushima-4-petition-un-us-global-response
Si vous avez une meilleure idée, donnez-y une suite s'il vous plaît. Mais faites quelque chose et faites-le maintenant.
Partagez cet article le plus largement possible et faites tourner la pétition.
L'heure tourne.

http://lesmoutonsenrages.fr/2013/08/19/le-prochain-enlevement-du-combustible-du-reacteur-4-de-fukushima/
http://www.nukefree.org/editorsblog
http://www.globalresearch.ca/humankinds-most-dangerous-moment-fukushima-fuel-pool-at-unit-4/5350779
 La roadmap de tepco (http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/roadmap/images/t120730_03-e.pdf):

roadmap.png