En guise de femmage à feu Patrice Chéreau dont, finalement, la CULture ne retiendra rien en dehors de son massacre du massacre de la Saint-Barthélémy via le personnage historique de Marguerite de Valois transformée en prostituée-violée-qui-aime-ça, je re-publie ici un article que j'ai commis le 18.2.2011 sur le blog lesaventuresdeuterpe.
ICI :
Le viol comme divertissement
Avant de revenir à la fameuse nuit de la Saint-Barthélémy et de tenter de rétablir une part de vérité sur les spéculations que font sur elle celleux qui étudient avec sérieux l'histoire, revenons à la scène de viol du film qui, je le rappelle, est une pure invention scénaristique.
A l'heure où l'actrice Maria Schneider qui vient de mourir se refait violer par la presse qui se rue sur ce décès pour rappeler la scène de sodomie du film "Un dernier tango à Paris", soulignons que le viol semble posséder une qualité hautement divertissante et qu'il est devenu un ingrédient incontournable de l'entertainment de masse.
Le requiem dégradant entonné par les journaux en guise d'"hommage" à l'actrice décédée
Héloïse en parle là
Emelire ici
Le Collectif Les mots sont importants ici repris par Mauvaise Herbe là
humilie toutes les femmes qui n'ont pas envie de se retrouver dénudées post mortem dans des canards à l'éthique de plus en plus douteuse.
Comme je le mentionne dans le billet où je cite l'article non édité, par contre, de cette passionnante chercheuse, Eliane Viennot écrit en 1994, à la sortie de La Reine Margot :
"C’est la première fois, notamment, qu’est mis en scène le viol de Marguerite — par ses frères évidemment ! Qu’Henriette de Nevers, la plus grande héritière du royaume, est ravalée au rang d’une dame de compagnie (elle introduit les visiteurs chez Marguerite !), et campée sous les traits d’une harengère délaissée. Que des princesses de France sont montrées traînant sans escorte dans la capitale (rue Saint-Denis, peut-être ?) pour « chercher des hommes » afin de se faire trousser sauvagement contre les blocs de pierre..." !
Le viol est particulièrement artistique (comme le patinage). Il faut le savoir. Et l'inspiration, la muse (en tout cas pas Euterpe) qu'est ce que vous voulez ma bonne dame...comment lui résister ?
Depuis les années 1970, au nom de la sacro-sainte "création libre" qui règne d'ailleurs également dans le monde de la pornographie et de la pub, cela n'arrête pas :
Quelques films dont vous avez peut-être entendu parler ?
Tess du lui-même violeur Polanski
Jeanne d'Arc de Luc Besson
J'irai cracher sur vos tombes de Michel Gast
Il était une fois en Amérique de Sergio Leone
Outrages de Brian de Palma
Frankenstein 90 d'Alain Jessua
Irréversible de Gaspar Noé (un grand amateur de viols celui-là)
etc...
Il y en a des centaines (je ne les assimile pas à ceux qui ont eu pour but de dénoncer le viol comme "L'amour violé" ou "Anonyma" bien entendu).
J'ai d'abord voulu en faire une liste exhaustive mais il y en a qui pourrait venir puiser ici de quoi gratter leur prurit ce qui l'empêcherait de cicatriser.
Et voilà qui n'est pas charitable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire