nous sommes toutes des femmes de chambre

(des bigotes, des putes et des guenons qui mangeons des bananes)

ANgrywOmeNYMOUS


samedi 14 décembre 2013

Une ex-prostitutée allemande raconte sur twitter que les féministes veulent prescrire aux prostituées un choix de vie contre leur volonté et affirme n'avoir jamais subi la moindre violence. En 1992, elle racontait ceci à Spiegel

Les clients de la prostitution sont des sadiques dissimulés

Interview de SPIEGEL avec la prostituée Brigitte Obrist sur les effets du porno violent dans le milieu


Obrist, 29 ans, travaille depuis neuf ans comme prostituée. Elle tient un salon dans les environs de Zürich et s'est engagée dans le mouvement des putes européennes.
SPIEGEL: Frau Obrist, Votre salon est ouvert de midi à minuit. Comment faites-vous pour tenir le coup ?
OBRIST: nous travaillons par équipe : une de 12 à 18.00 h., une autre de 18.00 h. à minuit. Deux femmes au minimum travaillent en même temps, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité au cas où un client disjoncte.
SPIEGEL: est-ce déjà arrivé?
OBRIST: oui. Les agressions sont de plus en plus fréquentes. Notre clientèle est constituée d'hommes provenant de toute l'Europe, des Suisses, des Allemands, des Italiens, des Espagnols, des Francais, des Anglais, etc. Ils ne sont pas spécialement tendres avec nous. Nous ne prenons plus les Turcs et les Yougoslaves, ils sont trop dangereux. Un Yougoslave m'a balancé un coup de poing dans le visage et tabassée. Les Turcs ne veulent pas mettre de préservatifs. D'après mon impression générale, l'agressivité des hommes est inversement proportionnelle à leur puissance sexuelle.
SPIEGEL: est-ce que la brutalité des clients s'accroît?
OBRIST: Visiblement, le milieu se développe dans cette direction, oui. Celles qui en font le plus les frais sont les femmes du tiers monde et celles qui font le trottoir parce qu'elles travaillent dans un relatif isolement. Il s'y passe de plus en plus de viols, de tabassages et également de meurtres.
SPIEGEL: votre profession est donc devenue de plus plus dangereuse ?
OBRIST: oui, c'est sûr. Nos prix sont les mêmes qu'il y a dix ans, en Allemagne les prix ont même chuté. De plus le marché de l'offre s'est énormément accru. Le problème essentiel réside dans le fait que les souhaits et le comportement des clients ont considérablement changé ces deux dernières années.
SPIEGEL: Ils sont devenus plus exigeants?
OBRIST: Ils sont devenus plus impatients, aggressifs et brutaux. Chez nous, il y a de plus en plus de demandes d'esclaves. Tous les clients me donnent l'impression d'être des sadiques qui le dissimulent. Le cinéma a apparemment une responsabilité là-dedans mais surtout la consommation de pornos violents.
SPIEGEL: de quelle sorte de pornos parlez-vous?
OBRIST: Des pornos violents et sadomasos que l'ont peut trouver à la vidéothèque ou commander par la poste dans lesquels on peut voir de véritables scènes de torture. Des femmes y sont par exemple pendues par les seins, brûlées avec un fer à repasser ou leur vagin est relié à une prise électrique. Je me sens mal à la vue de ces scènes mais il y a plein d'hommes à qui cela plaît beaucoup.
SPIEGEL: est-ce que les vidéos de violence sont une nouvelle tendance de la production porno ?
OBRIST: oui j'en suis certaine. Ceux qui consomment régulièrement des films pornos sont à la recherche de nouveaux kicks, les jeux sexuels deviennent forcément de plus en plus hard. À un moment donné on commence à s'intéresser au porno zoo - pédo ou sadomaso. Je suis absolument contre cette sexualité brutale au cinéma. Fouetter d'accord, cela peut être excitant, j'accepte encore. Mais les scènes où les femmes sont battues presque à mort et ensuite brutalement pénétrées, n'ont rien à voir avec la sexualité.
SPIEGEL: est-ce que les clients vous demandent d'abord par téléphone ce que vous offrez?
OBRIST: oui. Certains téléphonent et demandent : est-ce que tu le fais aussi avec un chien ? J'aimerais bien amené mon chien de berger. D'autres veulent amener leur femme pour qu'elle soit transformée en esclave dans la salle de torture. Ils veulent voir cela. Mais ce sont juste des fantasmes, aucun n'a encore amené sa femme.
SPIEGEL: de quelle manière les clients expriment-ils ce qu'ils veulent ?
OBRIST: Chacun différement. Certains le demandent ouvertement : qu'est ce que je peux faire avec une esclave chez vous ? Je peux la fouetter, l'attacher ou quelque chose de ce genre ? D'autres disent juste qu'ils veulent aller dans la chambre de torture. C'est une chambre où nous offrons ce genre de service. Mais ils ne disent pas clairement ce qu'ils veulent faire exactement avec la fille là-dedans. Du coup, pour les surveiller et contrôler ce qui se passe, nous laissons toujours la porte ouverte.
SPIEGEL: Travaillez-vous aussi comme esclave ?
OBRIST: Autrefois, dans le cadre de ma formation de domina, oui. J'ai travaillé avec des sadiques qui jouaient les maîtres et me commandaient. Il s'agit d'une forme ritualisée d'obéissance qui peut être excitante. Il s'agit d'assujetissement et de domination mais sans me blesser. Mais avec ce que les clients se représentent aujourd'hui sous le terme d'esclave, je ne veux pas le faire. Nous avons écrit sur le menu de notre salon : "esclave sur demande" et nous nous en procurons une quelque fois.
SPIEGEL: quelles sont ces femmes qui endossent le rôle d'esclave ?
OBRIST: ce que je sais c'est que les femmes qui acceptent de le faire sont dans une situation financière de nécessité extrême. Celles que je connais ont une limite très basse de perception de la douleur, néanmoins, après une séance de torture il n'est plus possible de leur adresser la parole pendant des heures. Je connais des salons dans lesquels on offre des traitements comme la cire de bougie, les aiguilles ou encore l'infibulation. Naturellement les filles gagnent pas mal d'argent, au moins 1000 marks par séance.
SPIEGEL: à ce qu'on dit les hommes puissants et riches aimeraient particulièrement les dominas.
OBRIST: pas du tout. c'est toujours ce que propagent les médias. D'accord, des hommes politiques de haut rang ou des managers obéisssent parfois pour changer à une domina. Mais le masochiste typique c'est le petit employé modèle du département comptabilité, place 7, côté fenêtre. La demande d'esclave est en ce moment bien plus grande que celle de dominas.
SPIEGEL: avec ses videos la branche allemande du porno atteint un chiffre d'affaire annuel de 803 millions de marks. Bientôt les pornos hard seront visibles à la télé disent les experts.
OBRIST: oui, je vois aussi cela venir mais il n'y a pas que dans le porno que la violence sexualisée envers les femmes est représentée. Aussi dans des films cinés normaux. Envers les femmes, il y a une violence générale de plus en plus forte. Et les images de cinéma changent quelque chose dans la tête des hommes. Les clients ne mettent pas seulement leurs propres fantasmes érotiques en scène dans notre salon mais des fantasmes qui leur sont étrangers. Ils veulent vivre des trucs qu'ils ont vus ou qu'ils ont lus quelque part.
Ils veulent essayer des positions acrobatiques qui ont peut-être l'air fantastique au cinéma mais qui ne sont pas réalisables en vrai à moins que je sois en caoutchouc. Ils aiment bien mettre en scène comme une espèce de catch au lit. Ils tournent mes tétons comme si c'était des boutons de radio, vous pressent dans le lit à en avoir les côtes cassées et liment comme si leur vie en dépendait. Les  Français veulent absolument la rentrer aussi profond que faire se peut. Si on se défend, ils vous tirent violemment la tête en arrière et il faut se dégager en utilisant la force.
SPIEGEL: comment réagissent les clients agressifs quand vous vous défendez ?
OBRIST: Ca dépend. Les Suisses réagissent plutôt bien, les Allemands sont furieux. En ce moment il y a une sorte d'Allemands particulièrement désagréable : 18, 20 ans, raffiné, vêtu élégamment, argent de papa. Ils s'achètent une pute comme une bouteille de Champagne et tiennent absolument à nous faire mal.
Si tu dis à l'un de ceux-là, arrête, tu me fais mal, il répond : fais pas ta comédie j'ai payé pour.
Le ton à notre égard est devenu aggressif. Autrefois quand ils avaient James Bond comme modèle, ils étaient encore charmants. Aujourd'hui ils se voient en Rambo, en Sylvester Stallone ou Arnold Schwarzenegger. Leur philosophie c'est : les femmes aiment avoir mal. Ils veulent en plus qu'on leur dise qu'on aime ça quand ils nous brutalisent.
SPIEGEL: Et les clients âgés ?
OBRIST: Bof, le prototype du vieux client c'est ''une sorte de papi pantoufle". Ces types ont très fortement intériorisé l'obéissance. Si je dis fermement à l'un d'entre eux, arrête ça, il obéit tout de suite. Exactement le bon sujet obéissant classique que Heinrich Mann décrit. Mais, comme dit, il y a de plus en plus de jeunes clients, c'est effrayant.
SPIEGEL: Les 18- 29 ans sont aussi les consommateurs les plus importants de pornos. Viennent-ils souvent ?
OBRIST: oui. Ils expliquent ouvertement qu'ils nont pas envie d'une relation, c'est trop fatiguant. De plus quelqu'un qui regarde des pornos régulièrement et va continuellement au bordel, conditionne fortement sa sexualité. Être client peut réellement devenir une sorte de drogue. Je connnais beaucoup d'hommes qui dépensent jusqu'à 2000 francs suisses par moi pour les putes.
Après ils sont physiquement satisfaits mais intérieurement totalement frustrés. Ils cherchent de nouveau kicks avec de nouveaux raffinements techniques. Mais la satisfaction émotionnelle n'est pas au rendez-vous.
SPIEGEL: Est-ce seulement possible dans ce commerce ?
OBRIST: La satisfaction émotionelle, non, elle y est très rare. La prostitution est une intimité sous contrôle. Les hommes veulent de la tendresse contre de l'argent et le pouvoir qui en résulte. Ils louent une femme comme une voiture. Le don émotionnel et le plaisir ne s'accomodent pas de ce type de contrôle. Et d'ailleurs je n'ai pas de sentiments en boutique. Je ne vends que du sexe. Rien d'autre.

DER SPIEGEL 31/1992
Publié par Euterpe 19 commentaires:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

mercredi 11 décembre 2013

Sais-tu combien il y a de petites étoiles ?

Rainer Jensen/dpa
Rainer Jensen/dpa

La tenancière de bordel et le juge

(Traduction tronquée parce que texte long) : le 14 novembre EMMA a présenté son livre sur la prostitution à la salle "Urania" de Berlin. Suite à cela, la tenancière de bordel Schirow (photo) a organisé un contre-débat. Le juge berlinois MacLean s'y exprimait. Il a comparé la persécution des clients de la prostitution en Suède avec les situations de "menaces de mort" subies autrefois lors des contrôles infligées par la police des frontières de la RDA.
Felicitas Schirow, tenancière de bordel et depuis des années porte-parole du lobby pro-prostitution n'a pas non plus caché où elle voulait en venir lors de cette soirée : elle aurait peur que la "nouvelle coalition prenne une mauvaise voie", aurait-elle expliqué aux journalistes.  (...)

Le juge berlinois MacLean compare la Suède avec la police frontalière de la RDA.

(..) Le plus remarquable dans cette rangée d'expert.e.s a été sans conteste le directeur de l'administration judiciaire berlinoise : Percy MacLean, depuis un an à la retraite, expliquant à un public docile que "pénaliser les clients" est "un non-sens complet". Le modèle suédois (...) -aurait conduit comme on le saurait à des résultats "grotesques". Et les preuves fournies par la police suédoise seraient "peu ragoûtantes, inhumaines et indignes". [s'en suit la comparaison avec la RDA]
Celleux qui pourraient trouver ces propos étonnants de la part d'un juge seraient moins étonné.e.s en apprenant que MacLean et la tenancière de bordel Schirow (avant de devenir épouse Weigmann) sont de vieilles connaissances. En 2000 le même juge prononca un jugement en faveur de Weigmann/Schirow qui fit jurisprudence. L'ex-prostituée voulait maintenir son bordel dans un immeuble bourgeois de Wilmersdorf (quartier huppé de Berlin) malgré les protestations des habitants, le juge MacLean n'a pas vu ce qu'il y avait de mal à avoir un bordel à la porte d'en face de son couloir alors que la prostitution ne constituait plus une atteinte aux bonnes moeurs. Ce jugement ne fit pas seulement le bonheur de Schirow mais de toute l'industrie des bordels. Il a ouvert grandes les portes à cette activité en Allemagne. Le jugement de MacLean a ouvert la voie à la réforme de 2002 qui a fait de l'Allemagne "la plaque tournante de la traite humaine en Europe" selon la justice européenne et le "paradis des souteneurs + trafiquants d'êtres humains".

La juge de peine Prof. Frommel [également à la retraite ndlt] considère le fait de parler de prostitution forcée comme fascistoide et dénonce une "loi policière".

Le discours d'une certaine juge à l'adresse d'une salle presque vide (à peine une centaine de personne) a été indépassable dans son genre. Alors même qu'il émanait de l'ancienne directrice de l' "Institut de droit pénal et de criminologie" de l'université de Kiel, Monika Frommel. Cette professeure a expliqué entre autres que (...) il y aurait partout de la violence et quand on parle de la prostitution il est indispensable de laisser de côté le trafic des personnes humaines, ce serait sa règle fondamentale.
Pourquoi ? (...) : „car  qui associe toujours contrainte et victime à la prostitution parle comme on l'a fait en 1931.“ Les termes „victime“ et „prostituée forcée“ seraient des étiquettes policières“. Et „le IIIe Reich aurait débuté avec ce genre d'étiquettes“. Il est donc déjà fascistoide de seulement parler de victime et de prostitution forcée.
Frommel voit dans l'appel d'EMMA (...) qq chose comme „un féminisme folklorique digne de la période nazie“. „(...) Alice Schwarzer (ne serait pas visée) elle surfe juste sur une vague“. Ce qui ne l'a pas empêchée de citer au moins vingt fois le nom de Schwarzer.
(...) . [D'après Frommel encore] "Dire que le client [serait] un salaud" [serait] "inhumain“.

Les politiciens des partis de gauche et des Verts ne savent pas de quoi ils parlent.
Là-dessus vinrent les politiques de gauche et des Verts ainsi qu'une sociologue berlinoise.
Evrin Sommer (...) (de "die Linke" (FdG all.)) qui [pourtant] cosigne „une stratégie générale contre la discrimination structurelle de la femme“, parle de „l'épée de Damoclès suédoise“ et se moque des "hurlements" du ministre de l'Intérieur Henkel (CDU), qui (...) veut instaurer des zones temporelles limitées pour la prost. de rue dans la Kurfürstenstraße [tant il y a d'afflux en provenance d'Europe de l'est, ndlt].

Gesine Agena (Les Verts), 26 ans, est restée plus modérée (...). Cependant elle s'est déclarée contre [l'abolition] et même le fait que les tenanciers/ères de bordel puissent faire travailler les femmes jusqu'à 12 heures par jour, qu'elles soient obligées d'être tout le temps nues et n'ont pas le droit d'imposer le préservatif aux clients comme elles le souhaitent [n'a pas eu l'air de la choquer). Même abolir les forfaits ne lui a pas semblé nécéssaire. Ce serait de la "politique symbolique" selon elle. Et de toute facon tout ce débat serait conduit par des visions éthiques et moralisatrices“. Cette femme élevée dans une ferme bio ne trouve pas tout cela très sain.

La sociologue Howe se demande ce qui se passe en cas de "Setting" (encadrement) de la prostitution.

La sociologue Christiane Howe, plaide pour une "factualité" du débat, un mot très apprécié par le front pro-prostitutionnel. Elle trouve "l'indignation" envers la prostitution "très étonnante". (...)
La sociologue Howe sait en tout cas exactement ce qui ne se passe en cas de „Setting“ : „La femme ne vend ni son corps ni ne met son âme sur le marché.“ Imaginer cela de cette manière fausse a un rapport avec la manière dont l'„hétérosexualité est configurée“. Hum!
Sur une autre plan cependant, d'après Howe, il y aurait tout de même „un problème structurel d'exploitation économique“. La question serait : „Comment la femme peut se trouver une place en tant que sujet agissant ?“ Bonne question dont Howe nous doit encore la réponse qu'elle n'a pas donnée. A la place, on a recu un conseil : „il faut y réfléchir."

La lobbyiste Stefanie Klee propose une formation pour le métier de prostituée
(...) Stefanie Klee est allée plus loin. La vieille lobbyiste et cofondatrice de „l'association nationale de prestations sexuelles et érotiques“ demanda, indignée, comment cela se faisait que l'État qui a tant d'argent pour l'éducation pouvait négliger ainsi la formation des femmes au métier de prostituée.
La seule exception dans ce front pro-prostitutionnel ce soir-là : Heike Rudat, la chef de la police criminelle du land de Berlin. „La prostitution n'est pas la traite humaine. mais la traite humaine est une partie de la prostitution“, a t-elle expliqué. „Et la traite humaine et la plus éclatante atteinte aux droits humains que je connaisse.“ Le niveau de la traite montrerait du point de vue des chiffres une constance relative, a expliqué la commissaire mais [cela viendrait du fait que] : depuis la loi sur la prostitution, la police – à l'exception de deux Länder qui s'en sont donnés les moyens – „ne pourrait plus contrôler aucun bordel“.
La police de Berlin aurait intenté 365 procès criminels contre le milieu de la prost. en 2012, la moitié pour des délits de violence. Au sommet des statistiques des victimes : des Roumaines. Tendance montante : les victimes sont "de plus en plus jeunes“ et „il y a de moins en moins de femmes prêtes à témoigner“. La prostitution est „attractive pour la criminalité organisée parce qu'elle permet de gagner beaucoup d'argent“, a expliqué la commissaire. Et d'ajouter : „Je sais que vous n'aimez pas entendre cela.“ Exactement.

La tenancière de bordel Felicitas Schirow chante une comptine pour enfants

Et maintenant l"Infotainment". Pour saluer le public, la tenancière de bordel  Felicitas Schirow en robe rouge avec un profond décolleté n'a pas pu s'empêcher de chanter une comptine pour enfants : "Sais-tu combien il y a de bordels ?" (sur la mélodie de "Sais-tu combien il y a de petites étoiles ?"). À cette simple question personne d'ailleurs de tout ce cercle d'expertEs réuni.e.s dans la salle de l'Urania n'a pu répondre. Aujurd'hui il y a autant de bordels en Allemagne que de sable dans la mer et partout - même dans les immeubles d'habitation. Grâce surtout au juge MacLean et à ses amiEs.

Sur Emma.de
Publié par Euterpe 2 commentaires:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

samedi 7 décembre 2013

Le libre-choix ? Ca suffit!

Le libre-choix ? Ca suffit!

Dans le débat sur la prostitution un mot qui semble devoir anéantir d'emblée toute critique, est en train de faire carrière : le "libre-choix". Il ne s'agit pas du libre-choix des trafiquants, des rabatteurs, des souteneurs ou des tenanciers de bordel - cette sorte de gens qui font des affaires qui se comptent en milliards d'euros sur le dos d'autrui et  que la nouvelle loi a dans le colimateur, non, il s'agit du "libre-choix" des femmes dans la prostitution.
Vous parlez de victimes, nous dit-on, à nous les critiques, alors que qui sait si ces femmes sont seulement victimes ? Voire si elles n'apprécient pas d'être victimes ! Un argument pratique. Pratique pour les criminels. Car là où il n'y a pas de criminel, il n'y a pas de victime.
L'argument est émis par des femmes, évidemment. Que l'on se débrouille entre nous. Pas tellement de femmes, à peine douze en tout mais c'est suffisant pour la machine médiatique. Depuis deux semaines nous lisons, entendons, voyons, tout le temps les mêmes trois quatre "prostituées volontaires" sur toutes les chaînes. Elles ont des noms merveilleux ! Des noms comme Félicitas Chirov, Amber Laine ou Ondine de Rivière. Et, elles sont heureuses d'avoir eu, grâce à l'exercice de leur "profession autodéterminée", la possibilité de rendre des hommes heureux.
Mais, en fait, qui sont vraiment ces femmes ? L'une d'entre elles est, par exemple, tenancière de bordel à Berlin, la seconde, tenancière de bordel à Wuppertal, toutes les deux font travailler des jeunes filles la plupart du temps étrangères. La troisième se fait un beau pécule en tant que Domina sur la Reeperbahn, là où vingt ans auparavant après des décennies de prostitution la célèbre Domina Domenica s'engageait comme travailleuse de rue pour "sortir les filles du trottoir". À côté de son travail Ondine est "attachée de presse" : de "l'association professionnelle des prestations de service érotiques et sexuels". Cette association a été fondée il y a quelques semaines et comporte exactement cent membres, dont un paquet de tenanciers et de tenancières de bordel  connues  ou dissimulées.
Mais même si les membres de cette association étaient toutes des prostituées actives, étant donné leur petit nombre, ils ne représenteraient que 0,025 à 0,05 % des prostituées de ce pays (dont le nombre est évalué de 200.000 à 400.000). Un nombre ridicule donc. ce qui n'empêche pas les médias de citer intégralement avec le plus profond sérieux et sans le plus petit recul les "attachées de presse" de l'organisation professionnelle" et de présenter ces lobbyistes de l'industrie de la prostitution comme des "expertes".
Des femmes comme Felicitas, Amber ou Ondine ne sont pas des victimes, en effet. Se sont des criminelles et des complices. Soit elles exploitent elles-mêmes des femmes, soit elles contribuent à banaliser et à propager la prostitution, faisant la joie et parfois très probablement à la demande des vrais profiteurs.
S'y ajoutent encore les dames des pages de magazines féminins. Elles s'appellent Meredith ou Stefanie, ont volontiers étudié quelque chose comme les sciences de la communication, fréquentent principalement la scène pop et se présentent sous le label "Jeune Féministe", cela dit depuis un paquet d'années déjà. Celles-là aussi font flotter la bannière du "libre-choix" des prostituées tout en haut du mât.
Pour en donner la preuve, elles laissent à leur imagination toute liberté. Elles écrivent sur les "femmes Rroms", qui se prostituent "librement". Ou sur le fait que dans le capitalisme, il n'y a a pas que les prostituées qui vendent leur corps, mais aussi les journalistes (ce qui peut peut-être réellement se produire, en effet, mais ce n'est pas cela qu'elle veulent dire). Leurs réflexions sont d'un point de vue politique aussi loin de la réalité que productrices de confusion d'un point de vue intellectuel, de plus absolument pas filtrée par la moindre connaissance des faits. Mais elles se font publier. Parce qu'elles sont utiles. Et port l'estampille de "jeunes féministes cools" - au contraire des "vieilles féministes moralisatrices" qui gênent.
Pendant que ces dames et ces messieurs des magazines - les magazines libéraux de gauche les premiers - répandent ce genre d'idéologie affirmative, l'autodéterminée Roumaine paie au moins 160 euros juste pour louer une chambre dans une maison de passes. Par jour. Pour cela, elle doit servir quatre client au meilleur tarif ; si elle n'y arrive pas, ce sont huit à dix clients. Et en attendant elle n'a toujours pas un centime pour manger ou s'habiller, sans parler de payer un loyer en dehors de la maison de passe. Elle dort dans le lit où elle sert le client.
Et elle donne ce qui lui reste à un type qui attend dehors, qui peut être son propre frère + envoie encore une paire de centaines d'euros à sa famille. Toute sa famille en vie et parfois l'enfant qu'elle y a laissé.
Cela c'est la meilleure variante.
La pire variante c'est quand la Roumaine autodéterminée a atterri entre temps dans une camionnette de prostitution ("Lovemobil") ou sur le trottoir où elle écarte déjà les jambes pour 10 euros dans les buissons ou dans une-station garage aménagée pour la prostitution [comme en Suisse, ndlt], le plus souvent sans préservatil. Un rapport anal ou une éjaculation dans le visage en extra. Wird sie schwanger, kriegt sie das Kind vielleicht. Ganz selbstbestimmt. Oder weil ihr Zuhälter das will? Denn es gibt einen Spezialmarkt für schwangere Prostituierte - und der Sexmarkt für Babys floriert.
Doch kehren wir zurück aus den dunklen Niederungen des Lebens in die lichten Höhen der Feuilletons. Sinnieren wir also noch einmal der Freiwilligkeit nach. Der wird in unserem Land allerdings durchaus im Namen der Sitten oder Gesetze ein Riegel vorgeschoben.
In Deutschland zum Beispiel ist manchmal aus gutem Grund die Leihmutterschaft verboten - auch wenn die Motive der AuftraggeberInnen durchaus nachvollziehbar oder gar verständlich sind (wie die Motive so mancher Freier). In Deutschland ist der Organverkauf verboten, auch wenn … In Deutschland versuchen wir, Selbstmörder am Freitod zu hindern und Essgestörte vor dem Verhungern zu retten. Gegen ihren Willen.
Die fragwürdige Rolle der Damen vom „Berufsverband“ und in den Feuilletons.
Nur in der Prostitution, da fragen wir plötzlich nicht mehr nach Motiven und Folgen. Obwohl internationale Studien schon lange belegen: Zwei von drei (Ex)Prostituierten haben posttraumatische Störungen, die denen von Kriegsveteranen oder Folteropfern vergleichbar sind.
Freiwillig. Seit wann fällt dieser Begriff eigentlich im Zusammenhang mit der Prostitution? Seit Beginn der Neuen Frauenbewegung in den 1970er Jahren. In derselben Logik, in der Begriffe wie „Menschenrechte“ und „Demokratie“ seit Ende des Kalten Krieges, seit den 1990er Jahren in der Weltpolitik pervertiert werden.
In unserer modernen Welt, in der es, zumindest im "freien Westen", keine offene Unterdrückung und Ausbeutung mehr geben darf, funktioniert es inzwischen blendend über die Verinnerlichung. Und da, wo die Ausgebeuteten selber nicht reden können bzw. verstummt sind, wird es stellvertretend für sie erledigt: von "freiwilligen Prostituierten" zum Beispiel. Und „jungen Feministinnen“. Hinter denen verbergen sich die tatsächlichen Profiteure - und lachen sich vermutlich ins Fäustchen über das verschleiernde Gewölke in den Feuilletons.
Sie jedenfalls wissen, wie einfach es eigentlich wäre, zu verstehen, um was es hier geht. Wir müssen uns nur fragen: Wer profitiert? Und wer zahlt den Preis?

Sur Emma.de (pas fini de traduire : continue plus tard).
Publié par Euterpe 7 commentaires:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

jeudi 5 décembre 2013

Bravo Najat ! V comme Victoire ! L'abolition, ça y est !

photo, najat, vallaud, belkacem, ministre, droits, femmes, assemblée, nationale, paris, hémicycle, loi, prostitution, système, prostitutionnel, pénalisation, client, travailleur, sexe
Publié par Euterpe 9 commentaires:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

mardi 3 décembre 2013

Pour Libêtise-crasse, la prostitution est un moyen pour une femme de rencontrer un homme #votons_ une_loi_anti_libé



Christine Le Doaré 
  • IMMONDE ! Regardez-moi ça, #Libélasaumure se surpasse !
    Cet article immonde qui prétend que les prostituées chinoises sont celles qui s'en sortent le mieux, car ainsi elles trouvent un homme ?!
    Mais jusqu'où va t'on aller pour justifier la prostitution ? Et pour qui prend-on les femmes ?
    Pour trouver un mari, il faudrait se faire enfiler d'abord par des dizaines et des dizaines de balourds moins ragoutants les uns que les autres, à 20 euros la passe ?
    Et tout ça pour le privilège de trouver un homme ?!!! C'est ça le graal !!!
    Mais ces gens-là ont-ils au moins entendu parler de l'émancipation des femmes et de l'égalité femmes-hommes ?

    J'ai répondu : "Il paraît que beaucoup d'hommes ont du mal à trouver une compagne, tous en chine sur le trottoir, voilà bonne idée !"

    BOYCOTT - CAMPAGNES IL FAUT AGIR CONTRE LIBELASAUMURE trop c'est trop !



    «Pour rencontrer un homme français, la prostitution est un moyen»
    www.liberation.fr
    Avant le vote de la loi sur la pénalisation des clients, mardi à l'Assemblée nationale, la sociologue Florence Lévy revient sur les parcours particuliers des prostituées chinoises de Belleville, à Paris.

    • Magali DeHaas Toilettes publiques de Belleville et Adopteunmec.com : même combat !
    • Dominique Farvan Ils sont vraiment grave Libération. La prostitution = une agence matrimoniale !!! Evidemment, après ces prosti-tueurs peuvent continuer de massacrer ces femmes dans leur couple, en toute légalité, en toute impunité, dans cette autre zone de non droit.
    • Coquelicot Deschamps épouvantables escrocs !!!
    • Elodie Lefevre des dizaines? des centaines de balourds, voire des milliers! J'adore ton franc parler...
      Piocher sur la page FB de Christine Le Doaré
Publié par Euterpe 8 commentaires:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

Bon Anniversaire Alice Schwarzer !




Foto: VIEL SPASS AUF DER FEMEN GEBURTSTAGSFEIER IN HAMBURG! <3 <3 <3
Ici, Alice Schwarzer (2e en partant de la g. avec lunettes) avec, en face d'elle, Simone de Beauvoir.

L'appel d'Alice contre la prostitution a déjà réuni 9065 signatures ! Signez !

Publié par Euterpe Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

lundi 2 décembre 2013

Donc, ce n'est pas la prostituée qui est réduite (en) à l'esclavage mais LA PROSTITUTION. Fallait oser !

D'après une nouvelle poignée de signataires (encore !) contre la loi d'abolition, celle-ci serait :

«un texte d’inspiration moralisatrice, marqué par un souci d’hygiénisme social, tournant le dos aux préoccupations de santé publique, et niant la complexité des situations de prostitutions pour la réduire à l’esclavage».

Prière de ne pas rire. 

En utilisant les mêmes mots, on pourrait facilement rétorquer que cette pétition est : 

«un texte d’inspiration moralisatrice, marqué par un souci d’hygiénisme social (une pute pour mes "besoins"), tournant le dos aux préoccupations de santé publique (le scandale des victimes laissées sans soin), et niant l'esclavage pour la réduire à une prétendue "complexité des situations de prostitutions"».

Sauf que c'est trop facile. Alors comme il y en a qui se donne franchement du mal, je peux leur proposer des formules   :

inspiration moralisatrice... hum, pourquoi pas : envolée terre-à-terre ? .... rêve trivial ?
marqué par un souci..... portant les stigmates d'une préoccupation ? Mutilé par un problème ?

d'hygiénisme... d'eugénisme ?

tournant le dos aux préoccupations de santé publique : 

méprisant les prescriptions du service sanitaire municipal ?  
négligeant les recommendations de propreté élémentaire commune à tous ?

niant la complexité .... occultant l'inextricabilité ? ignorant délibérément l'incompréhensibilité ? 


Et le meilleur pour la fin :  "réduire (la prostitution) à l'esclavage"



réduire à l'esclavage ! pourquoi pas Réduire à la fin du monde ? ou Réduire à l'horreur totale ? ou encore Réduire à l'enfer ? Ce n'est pas un genre d'oxymore, par hasard ?

D'ailleurs, l'association réduire et esclavage s'emploie pour des personnes,
et nous, les abolitionnistes, oui, on voit des personnes qui sont réduitES EN esclavage ! Alors ce n'est pas pour vos trois maîtresses au goût de luxe à qui vous payer bijoux et fourrures que nous allons vous laissez maintenir dans la misère des centaines de milliers d'ESCLAVES !
Quant aux épouses qui s'associent à ces messieurs, prêtes qu'elles sont à tout leur passer afin de préserver la facade sociale intacte, nous ne sommes pas étonnées de leur manque d'empathie pour leurs soeurs qui ne sont pas de leur caste. Femme n'a jamais été synonyme de féministe.



Publié par Euterpe 1 commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
Articles plus récents Articles plus anciens Accueil
Inscription à : Articles (Atom)



Pages

  • Accueil
  • COMITÉS DE SOUTIEN A NAFISSATOU ET A TRISTANE
  • IL FAUT BATTRE LA FILLE QUAND IL EST TÔT
  • Féminisme à la Française
  • Anti-Féminisme médiatique
  • LE TROUSSAGE DE DOMESTIQUE VU DE SUISSE
  • BODIE ART: ET PETIT-BATEAU CREA LA FEMME
  • AFFAIRE DSK : FAITES ENTRER L' ACCUSEE...
  • NOUS, FRANÇAISES, SOMMES TOUTES DES « FEMME DE CH...
  • WE, FRENCH WOMEN, ARE ALL &amp;amp;quot; A GUINEAN CHAMBERMAID ...
  • Lettre-pétition des féministes américaines

Qui sommes-nous ?

Résidant aux quatre coins de l'Europe, nous sommes un groupe de féministes francophones, plus ou moins nouvelles dans le mouvement, que le sexisme qui s'est déployé à l'occasion de "l'affaire DSK" a interpellées.


Suivez-nous sur Twitter !

Suivez-nous sur Twitter !

Archives du blog

  • ►  2023 (1)
    • ►  avril (1)
  • ►  2022 (2)
    • ►  juin (1)
    • ►  janvier (1)
  • ►  2016 (1)
    • ►  février (1)
  • ►  2015 (6)
    • ►  juillet (1)
    • ►  juin (3)
    • ►  mars (2)
  • ►  2014 (8)
    • ►  juin (1)
    • ►  mai (1)
    • ►  mars (2)
    • ►  février (2)
    • ►  janvier (2)
  • ▼  2013 (220)
    • ▼  décembre (7)
      • Une ex-prostitutée allemande raconte sur twitter q...
      • Sais-tu combien il y a de petites étoiles ?
      • Le libre-choix ? Ca suffit!
      • Bravo Najat ! V comme Victoire ! L'abolition, ça y...
      • Pour Libêtise-crasse, la prostitution est un moyen...
      • Bon Anniversaire Alice Schwarzer !
      • Donc, ce n'est pas la prostituée qui est réduite (...
    • ►  novembre (42)
    • ►  octobre (25)
    • ►  septembre (22)
    • ►  août (22)
    • ►  juillet (26)
    • ►  juin (16)
    • ►  mai (17)
    • ►  avril (9)
    • ►  mars (17)
    • ►  février (6)
    • ►  janvier (11)
  • ►  2012 (147)
    • ►  décembre (4)
    • ►  novembre (9)
    • ►  octobre (6)
    • ►  septembre (5)
    • ►  août (7)
    • ►  juillet (12)
    • ►  juin (8)
    • ►  mai (30)
    • ►  avril (11)
    • ►  mars (28)
    • ►  février (12)
    • ►  janvier (15)
  • ►  2011 (197)
    • ►  décembre (22)
    • ►  novembre (29)
    • ►  octobre (43)
    • ►  septembre (44)
    • ►  août (35)
    • ►  juillet (20)
    • ►  juin (1)
    • ►  mai (3)

Qui êtes-vous ?

  • Euterpe
  • Héloïse
  • Vatapa
  • gloup
  • hypathia
  • mauvaise herbe
Thème Simple. Fourni par Blogger.