ANgrywOmeNYMOUS


samedi 14 décembre 2013

Une ex-prostitutée allemande raconte sur twitter que les féministes veulent prescrire aux prostituées un choix de vie contre leur volonté et affirme n'avoir jamais subi la moindre violence. En 1992, elle racontait ceci à Spiegel

Les clients de la prostitution sont des sadiques dissimulés

Interview de SPIEGEL avec la prostituée Brigitte Obrist sur les effets du porno violent dans le milieu


Obrist, 29 ans, travaille depuis neuf ans comme prostituée. Elle tient un salon dans les environs de Zürich et s'est engagée dans le mouvement des putes européennes.
SPIEGEL: Frau Obrist, Votre salon est ouvert de midi à minuit. Comment faites-vous pour tenir le coup ?
OBRIST: nous travaillons par équipe : une de 12 à 18.00 h., une autre de 18.00 h. à minuit. Deux femmes au minimum travaillent en même temps, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité au cas où un client disjoncte.
SPIEGEL: est-ce déjà arrivé?
OBRIST: oui. Les agressions sont de plus en plus fréquentes. Notre clientèle est constituée d'hommes provenant de toute l'Europe, des Suisses, des Allemands, des Italiens, des Espagnols, des Francais, des Anglais, etc. Ils ne sont pas spécialement tendres avec nous. Nous ne prenons plus les Turcs et les Yougoslaves, ils sont trop dangereux. Un Yougoslave m'a balancé un coup de poing dans le visage et tabassée. Les Turcs ne veulent pas mettre de préservatifs. D'après mon impression générale, l'agressivité des hommes est inversement proportionnelle à leur puissance sexuelle.
SPIEGEL: est-ce que la brutalité des clients s'accroît?
OBRIST: Visiblement, le milieu se développe dans cette direction, oui. Celles qui en font le plus les frais sont les femmes du tiers monde et celles qui font le trottoir parce qu'elles travaillent dans un relatif isolement. Il s'y passe de plus en plus de viols, de tabassages et également de meurtres.
SPIEGEL: votre profession est donc devenue de plus plus dangereuse ?
OBRIST: oui, c'est sûr. Nos prix sont les mêmes qu'il y a dix ans, en Allemagne les prix ont même chuté. De plus le marché de l'offre s'est énormément accru. Le problème essentiel réside dans le fait que les souhaits et le comportement des clients ont considérablement changé ces deux dernières années.
SPIEGEL: Ils sont devenus plus exigeants?
OBRIST: Ils sont devenus plus impatients, aggressifs et brutaux. Chez nous, il y a de plus en plus de demandes d'esclaves. Tous les clients me donnent l'impression d'être des sadiques qui le dissimulent. Le cinéma a apparemment une responsabilité là-dedans mais surtout la consommation de pornos violents.
SPIEGEL: de quelle sorte de pornos parlez-vous?
OBRIST: Des pornos violents et sadomasos que l'ont peut trouver à la vidéothèque ou commander par la poste dans lesquels on peut voir de véritables scènes de torture. Des femmes y sont par exemple pendues par les seins, brûlées avec un fer à repasser ou leur vagin est relié à une prise électrique. Je me sens mal à la vue de ces scènes mais il y a plein d'hommes à qui cela plaît beaucoup.
SPIEGEL: est-ce que les vidéos de violence sont une nouvelle tendance de la production porno ?
OBRIST: oui j'en suis certaine. Ceux qui consomment régulièrement des films pornos sont à la recherche de nouveaux kicks, les jeux sexuels deviennent forcément de plus en plus hard. À un moment donné on commence à s'intéresser au porno zoo - pédo ou sadomaso. Je suis absolument contre cette sexualité brutale au cinéma. Fouetter d'accord, cela peut être excitant, j'accepte encore. Mais les scènes où les femmes sont battues presque à mort et ensuite brutalement pénétrées, n'ont rien à voir avec la sexualité.
SPIEGEL: est-ce que les clients vous demandent d'abord par téléphone ce que vous offrez?
OBRIST: oui. Certains téléphonent et demandent : est-ce que tu le fais aussi avec un chien ? J'aimerais bien amené mon chien de berger. D'autres veulent amener leur femme pour qu'elle soit transformée en esclave dans la salle de torture. Ils veulent voir cela. Mais ce sont juste des fantasmes, aucun n'a encore amené sa femme.
SPIEGEL: de quelle manière les clients expriment-ils ce qu'ils veulent ?
OBRIST: Chacun différement. Certains le demandent ouvertement : qu'est ce que je peux faire avec une esclave chez vous ? Je peux la fouetter, l'attacher ou quelque chose de ce genre ? D'autres disent juste qu'ils veulent aller dans la chambre de torture. C'est une chambre où nous offrons ce genre de service. Mais ils ne disent pas clairement ce qu'ils veulent faire exactement avec la fille là-dedans. Du coup, pour les surveiller et contrôler ce qui se passe, nous laissons toujours la porte ouverte.
SPIEGEL: Travaillez-vous aussi comme esclave ?
OBRIST: Autrefois, dans le cadre de ma formation de domina, oui. J'ai travaillé avec des sadiques qui jouaient les maîtres et me commandaient. Il s'agit d'une forme ritualisée d'obéissance qui peut être excitante. Il s'agit d'assujetissement et de domination mais sans me blesser. Mais avec ce que les clients se représentent aujourd'hui sous le terme d'esclave, je ne veux pas le faire. Nous avons écrit sur le menu de notre salon : "esclave sur demande" et nous nous en procurons une quelque fois.
SPIEGEL: quelles sont ces femmes qui endossent le rôle d'esclave ?
OBRIST: ce que je sais c'est que les femmes qui acceptent de le faire sont dans une situation financière de nécessité extrême. Celles que je connais ont une limite très basse de perception de la douleur, néanmoins, après une séance de torture il n'est plus possible de leur adresser la parole pendant des heures. Je connais des salons dans lesquels on offre des traitements comme la cire de bougie, les aiguilles ou encore l'infibulation. Naturellement les filles gagnent pas mal d'argent, au moins 1000 marks par séance.
SPIEGEL: à ce qu'on dit les hommes puissants et riches aimeraient particulièrement les dominas.
OBRIST: pas du tout. c'est toujours ce que propagent les médias. D'accord, des hommes politiques de haut rang ou des managers obéisssent parfois pour changer à une domina. Mais le masochiste typique c'est le petit employé modèle du département comptabilité, place 7, côté fenêtre. La demande d'esclave est en ce moment bien plus grande que celle de dominas.
SPIEGEL: avec ses videos la branche allemande du porno atteint un chiffre d'affaire annuel de 803 millions de marks. Bientôt les pornos hard seront visibles à la télé disent les experts.
OBRIST: oui, je vois aussi cela venir mais il n'y a pas que dans le porno que la violence sexualisée envers les femmes est représentée. Aussi dans des films cinés normaux. Envers les femmes, il y a une violence générale de plus en plus forte. Et les images de cinéma changent quelque chose dans la tête des hommes. Les clients ne mettent pas seulement leurs propres fantasmes érotiques en scène dans notre salon mais des fantasmes qui leur sont étrangers. Ils veulent vivre des trucs qu'ils ont vus ou qu'ils ont lus quelque part.
Ils veulent essayer des positions acrobatiques qui ont peut-être l'air fantastique au cinéma mais qui ne sont pas réalisables en vrai à moins que je sois en caoutchouc. Ils aiment bien mettre en scène comme une espèce de catch au lit. Ils tournent mes tétons comme si c'était des boutons de radio, vous pressent dans le lit à en avoir les côtes cassées et liment comme si leur vie en dépendait. Les  Français veulent absolument la rentrer aussi profond que faire se peut. Si on se défend, ils vous tirent violemment la tête en arrière et il faut se dégager en utilisant la force.
SPIEGEL: comment réagissent les clients agressifs quand vous vous défendez ?
OBRIST: Ca dépend. Les Suisses réagissent plutôt bien, les Allemands sont furieux. En ce moment il y a une sorte d'Allemands particulièrement désagréable : 18, 20 ans, raffiné, vêtu élégamment, argent de papa. Ils s'achètent une pute comme une bouteille de Champagne et tiennent absolument à nous faire mal.
Si tu dis à l'un de ceux-là, arrête, tu me fais mal, il répond : fais pas ta comédie j'ai payé pour.
Le ton à notre égard est devenu aggressif. Autrefois quand ils avaient James Bond comme modèle, ils étaient encore charmants. Aujourd'hui ils se voient en Rambo, en Sylvester Stallone ou Arnold Schwarzenegger. Leur philosophie c'est : les femmes aiment avoir mal. Ils veulent en plus qu'on leur dise qu'on aime ça quand ils nous brutalisent.
SPIEGEL: Et les clients âgés ?
OBRIST: Bof, le prototype du vieux client c'est ''une sorte de papi pantoufle". Ces types ont très fortement intériorisé l'obéissance. Si je dis fermement à l'un d'entre eux, arrête ça, il obéit tout de suite. Exactement le bon sujet obéissant classique que Heinrich Mann décrit. Mais, comme dit, il y a de plus en plus de jeunes clients, c'est effrayant.
SPIEGEL: Les 18- 29 ans sont aussi les consommateurs les plus importants de pornos. Viennent-ils souvent ?
OBRIST: oui. Ils expliquent ouvertement qu'ils nont pas envie d'une relation, c'est trop fatiguant. De plus quelqu'un qui regarde des pornos régulièrement et va continuellement au bordel, conditionne fortement sa sexualité. Être client peut réellement devenir une sorte de drogue. Je connnais beaucoup d'hommes qui dépensent jusqu'à 2000 francs suisses par moi pour les putes.
Après ils sont physiquement satisfaits mais intérieurement totalement frustrés. Ils cherchent de nouveau kicks avec de nouveaux raffinements techniques. Mais la satisfaction émotionnelle n'est pas au rendez-vous.
SPIEGEL: Est-ce seulement possible dans ce commerce ?
OBRIST: La satisfaction émotionelle, non, elle y est très rare. La prostitution est une intimité sous contrôle. Les hommes veulent de la tendresse contre de l'argent et le pouvoir qui en résulte. Ils louent une femme comme une voiture. Le don émotionnel et le plaisir ne s'accomodent pas de ce type de contrôle. Et d'ailleurs je n'ai pas de sentiments en boutique. Je ne vends que du sexe. Rien d'autre.

DER SPIEGEL 31/1992

21 commentaires:

  1. eh bé... et pourtant je ne suis même pas surprise, j'ai répondu au commentaire en parlant de torture (sur mon blog) avant d'avoir lu cet article... horrible mais on s'en doute toutes, de ça :o( même les films "ordinaires" mettent en scène cet esprit où la femme est un objet qu'il est bon de malmener :o(

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  2. (suite) quand j'écris "on s'en doute toutes de ça", c'est vraiment bien de le publier néanmoins dans la presse (et merci de l'avoir traduit) car pour des gens ça n'existe pas, le voir écrit ainsi, par une prostituée, dans un grand journal, donne un peu de crédit à notre propos féministe...

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    1. Je l'ai traduit aussi beaucoup pour moi-même car de lire les tweets de cette femme qui s'en prend aux abolitionnistes sur twitter comme nous étions de terribles ennemies de la liberté et voir cet article...je me suis dit, il faut vraiment que je m'assure de chacun de ses mots. Je voulais m'assurer qu'il s'agissait de la même personne. Et puis j'ignorais totalement ces histoires de chambres de torture. En fait, cette femme est une victime devenue criminelle.

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  3. Oui ! C'est ça le fond du fond des prosti-tueurs : Sauver le systéme sado-masochiste qui gouverne le monde depuis dès millénaires .....
    Toutes ces civilisations patriarcales sont bâtties sur ce système sado-masochiste ...... En fait il n'y a que ça : ce système sado-masochiste .....
    Alors l'abolition de la prostitution c'est je crois avant tout , au delà de tout , l'abolition de ce principe de torture absolue enraciné au plus intime de l'humain par la prostitution au cœur de la sexualité : le meurtre permanent du désir : le meurtre permanent de l'amour ......
    C'est pour cela que le système prosti-tueur tient tellement à abattre les abolitionnistes .....

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    1. Muriel Salmona explique très bien dans son livre "Le livre noir des violences sexuelles" comment la violence engendre la violence qui engendre la violence etc et comment les institutions abandonnent complètement les victimes qui pour certaines deviennent à leur tour des bourreaux. En fait on est dans une société qui privilégient les bourreaux. Une société de bourreaux, donc, plutôt que "sado-masochiste".

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    2. En fait, nos sociétés ont un rapport un peu schizoïde à la violence et aux agresseurs. D'un côté on dit que la violence c'est mal, qu'il faut la combattre et tout ça, d'un autre on ne la combat presque jamais puisque la violence imposée de proche à proche ainsi que la violence institutionnalisée qu'est la prostitution ne sont pas considérées comme de véritables violences. Plus les violences commises sont atroces plus grand est le déni qui les entoure. Jusqu'à accepter et considérer comme "pas grave" de parfaites aberrations. Il y a quelques années, j'avais entendu un fait-divers horrible, un homme qui violaient ses deux filles adolescentes et les avait fait avorter à coup de poing a été déclaré libre de tout jugement car les filles avaient retiré leur plainte. L'une d'elle vit toujours avec lui, se déclare très heureuse et ils ont un enfant. Et personne ne vient mettre fin à cette monstruosité, libérer cette femme que son père a détruite. On attend probablement que son pauvre petit finisse en hôpital psychiatrique ou devienne un assassin sanguinaire dans le genre Toni Meilhon qui avait grandit dans le même style de "famille". C'est de constater toute cette perversité impunie, cet abandon et ce mépris des victimes que les psys que je connais rencontrent quotidiennement qui m'a poussé à la révolte. L'indifférence est la pire des réactions face à la violence.

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    3. Le patriarcat (viriarcat) est la première des violences. Il dénie les mêmes droits à tous et donne des privilèges exorbitants aux hommes même celui d'acheter le sexe d'une femme. Les religions monothéistes propagent l'idée que les hommes sont là pour tout dominer. Résultat : ceux qui adhèrent à cette idéologie détruisent tout.
      Pas étonnant après que le déni des violences fasse partie du système. Si on prenait en charge les victimes cela détruirait la domination et imposerait l'égalité. Seule l'égalité peut nous sortir de cet enfer.

      Brigitte Obrist a travaillé pour le mainitien de cette domination. Elle doit donc rester dans le déni. Sur google j'ai aussi découvert qu'elle souffrait d'une maladie rare et très invalidante qui l'a obligée d'arrêter son "activité". Elle souffre d'une algie vasculaire de la face http://fr.wikipedia.org/wiki/Algie_vasculaire_de_la_face
      Tout un article médical est consacré à elle et ce qu'elle dit de sa maladie.
      Il est évident qu'on peut l'associer au coup de poing qu'elle a recu dans le visage, ce que j'ai fait et le lui ai écrit. Mais il ne faut pas croire que cela l'a déstabilisée même si par la suite plusieurs autres personnes qui ont suivi la conversation ont repris le lien que je fait entre le coup de poing et son algie et l'ont propagé sur tout twitter.
      Elle a prétendu que c'était somatique. A quoi je lui ai répondu que son coup de poing au visage aussi avait été somatique alors.

      Mais elle ignore et malgré tout ce qu'elle a subi et les séquelles qu'elle traîne, elle va continuer à prendre fait et cause pour ce système qui piétine les droits humains.
      Certaines victimes en sont les meilleures défenderesses car si toutes reconnaissaient ce qui leur a été réellement fait et ce qu'elles ont contribué à perpétuer, elles s'effondreraient. Elles se mettent donc du côté des dominants. Là au moins elles obtiennent de la reconnaissance. Surtout si elles ne sont plus en activité.

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    4. Stéphanie...16 décembre 2013 00:28 écrit: "Toutes ces civilisations patriarcales sont bâties sur ce système sado-masochiste ...... En fait il n'y a que ça : ce système sado-masochiste ....."

      Croyez-vous qu'il faut en rajouter? Le récit que vous venez de lire, fondé sur l'expérience, sincère, cru, précis et glaçant ne vous suffit-il pas? Je ressens votre généralisation abusive presque comme une injure vis à vis de cette femme.

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  4. On peut donc imaginer que ce qui était vrai en 1992 l'est encore ( en pire) aujourd'hui. Comme s'il pouvait y avoir en 2013 une prostitution "propre" (ou "verte" puisque les écolos y sont favorables) !
    Pourquoi nier aujourd'hui ce qu'elle a dénoncé hier? Le fric sans doute et ses mauvaises fréquentations, l'impression d'appartenir désormais à cette aristocratie pro-prostitutionnelle qui brille par son absence de mémoire et surtout par ses mensonges et son manque total de scrupules et de compassion. J'ai réussi donc que les autres se dém....
    Il faut sauver la face, car admettre que pendant toutes ces années on a été la victime de ces malades du sexe, de cette mafia redoutable, c'est évidemment bien moins glorieux Encore une qui "vit avec son temps", c'est à dire qui est passée définitivement du côté des bourreaux !

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    1. Oui, je me suis dite la même chose ! "Cet article date de 1992" ! Il y a plus de 20 ans ! Cela donne le vertige de penser à tout ce qui est arrivé entre temps !
      Pareil. Cette femme ne peut pas s'avouer que sa vie est un échec complet. Et puis comme, oui, en effet, elle est passée du côté des bourreaux, cela voudrait aussi dire se rendre compte de ce qu'elle a commis comme crime en vendant des "femmes à torturer" !

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    2. C'est pour ça qu'elle tape sur les abolitionnistes ! Les bourreaux ex-victimes sont toujours de gros paranos, car ils ne peuvent effacer leur vécu antérieur. La peur et la colère ressentis face aux agressions qui sont des sentiments sains et logiques continue de les hanter, alors pour supporter leur auto-trahison ils la balance sur leurs victimes ou sur ceux et celles qui les défendent.

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    3. Bien sûr. Et peut-être est-elle même payée par les lobbies pro-prostitutions. La prostitution représente 14,5 milliards de bénéfice annuel en Allemagne.

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  5. Le comportement des 18-20 ans habitués au actes sadiques et au meurtre par jeux vidéos interposés , est préoccupant. Il se superpose à des dispositions naturelles non endiguées.
    Il semble que le déficit d'éducation sexuelle paternelle ( ou mâle) et qui devrait rappeler des normes et du respect , soit en cause .
    Les mères ou les femmes, pour la + part n'ont aucune idée de ce qui se passe dans les bordels qu'elles ont tendance à prendre pour des lieux de jeux sexuels et des dévidoirs à trop plein de sperme.
    Le traumatisme des femmes torturées et incapables de parler pendant des heures est effrayant.
    TOUT dans ce témoignage est effrayant et mérite d'être redit et reblogué

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    1. Merci.
      Tout à fait d'accord sur les adolescents et les pères. On dit toujours "patriarcat" mais en réalité la société souffre très fortement d'une absence de pères adultes responsables et sains.
      Au lieu de cela, les pères concurrencent leurs fils. Ils veulent être aussi "jeunes" et jouent aux mêmes jeux, la plupart du temps.
      Oui, moi aussi j'ai été choquée par les femmes torturées qui ne peuvent plus parler pendant des heures. C'est atroce.

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  6. @ Euterpe : Je pense que c'est un système sadomasochiste parce que le but ultime de ce système est de créer un état fusionnel entre le bourreau et la victime .... Le but suprême du patriarcat est d'obtenir l'adèsion de la victime à la violence du bourreau ..... Parce que l'anéantissement de la vie est à ce prix : Le Néant n'est pas une réalité en soi . Le Néant est un système . Le Néant est une création de L'HOMME . Il est au cœur de toutes les religions totalitaires semblable à un noyau d'effondrement ..... Le mécanisme en est le sadomasochisme cette fusion bourreau victime : La raison d'être de la prostitution et de la pornographie qui en est l'esthètisation ...... Un système en gouffre , en abîme ......
    Voila ce que je pense au fond ......
    Mais ma vision est Là ! au bord de la folie , semblable en cela à une hallucination schizophrénique . Comme une vision mystique qui éclatte le cœur même des religions totalitaires ......
    Bon , si tu veux bien sûr tu peux effacer mon commentaire qui est très "border line"...... Si tu veux le comprendre alors il faut en visualiser l'horreur absolue semblable à un atroce rituel de magie noire : Voila ce que je pense de la prostitution et de son esthétisation pornographique : Il s'agit d'un abominable rituel de magie noire avec sacrifices humains ......

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    1. Il n'y a rien de borderline dans ce que tu écris Stéphanie. Tu es lucide et même visionnaire. Ce n'est pas donné à tout le monde. C'est surtout donné aux gens qui se donnent la peine de méditer, de se tenir à l'écart du prêt-à-penser diffusé entre autres par la télé.
      Si quelqu'un t'a un jour sorti que tu étais bordeline, sache que c'est un(e) abruti(e).
      Oui si tu me parles de fusion bourreau-victime, ça prend un autre sens. Oui, on veut forcer la victime à être complice de son bourreau, à perdre complètement son statut de victime. Je suis d'accord. Je n'aime pas le mot "masochisme" par contre. Je ne crois pas que quelqu'un.e aime souffrir. Muriel Salmona dit que violence et souffrance sont des moyens de se soigner au dépend des autres ou de soi-même. Que les deux procèdent de symptômes post-traumatiques impossibles à gérer parce que niés par la société tout entière y compris les institutions soignantes.
      Cette négation empêche le processus violent (contre les autres ou contre soi) d'être stopper. Ce qui fait que la société est amenée à être de plus en plus violente, de plus en plus déshumanisée si on ne fait rien.
      Malgré cela, je viens d'apprendre que les Allemands ne vont rien faire. Le gouvernement se soumet aux lobbies pro-prostitutionnels.
      Du coup, je me demande dans quelle mesure, l'économie allemande n'est pas la plus florissante en Europe grâce à ses ventes d'armes et son énorme industrie de la prostitution, C'est particulièrement horrible de penser cela mais probablement pas faux.

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    2. Oui , merci Euterpe .... En fait j'avais pensé écrire plus sur ce sujet mais .... Bon , en fait je pense beaucoup par visions par sensations , plus que par le langage .....
      Je crois qu'une personne victime ne devient pas fatalement bourreau ..... Mais , fatalement elle est condamnée à revivre à reproduire la situation dont elle fut victime ..... Comme pour en épuiser le sens , comme pour enfin réussir à s'en saisir , à enfin la discerner ..... Comme pour échapper à l'incompréhensible ..... Sortir du labyrinthe de sensations trompeuses en lesquelles le bourreau l'a enfermée ....... Cesser enfin d'être victime non pas en utilisant le dénie . Non pas en devenant à son tour bourreau comme par une horrible promotion vers l'horreur et son pouvoir totalitaire ..... Mais , cesser d'être victime en revenant Là ! où l'horreur a commencée .... Revivre la même situation pour enfin réussir à trouver l'issue véritable : sortir du labyrinthe par sa propre force : suivre le fil des sensations en soi , au fond de soi , au fond de soie ce fil de soi , ce fil de soie , jusqu'à la sortie ..... Démeller l'écheveau de soi pour échapper à l'emprise ...... Pour échapper à la mécanique du bourreau ..... Fatalement alors il faut vivre et revivre à l'infini (?) Oui cela ressemble à une addiction , vivre et revivre l'atroce situation jusqu'à en épuiser le sens . Jusqu'à échapper à l'emprise . Jusqu'à ce qu'enfin le bourreau soit réduit à n'être plus un être mais une chose qu'enfin on brise car on en a défait toute l'atroce mécanique ....... Voir au fond le gouffre atroce . En épuiser le RIEN ..... et s'envoler sans se bruler les ailes au soleil de sa propre liberté retrouvée ........

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    3. En fait, d'après Muriel Salmona, non, elle n'est pas fatalement condamnée à revivre et à reproduire la situation dont elle fut victime. Il faut vider la mémoire traumatique en parlant des violences, en repérant à quel moment elles reviennent hanter la personne et ce qui déclenche ces intrusions, etc... On peut vraiment sortir de là. Je te recommande la lecture de son blog. Elle explique tout avec des cas précis. Elle remet en question les théories fumeuses précédentes sur la force de répétition à laquelle j'ai moi-même longtemps adhéré. C'est de la psychologie patriarcale, en fait.
      Oui le fil de soi/soie... c'est très joli, très poétique ! Merci pour cette belle image ! ;)

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    4. Ce que voulais dire symboliquement : Quitter le labyrinthe : le labyrinthe c'est le système sado masochiste qui m'emprisonne avec au centre abominable le monstre , le minotaure . C'est l'événement tout puissant . Le quitter , en sortir ...... Mais me réapproprier ce qui m'appartient c'est à dire mon fil de soie , mes émotions , mes sensations quelle qu'elles soient ...... Suivre le fil de soie vers la sortie du labyrinthe ...... Le fil de soie me guide vers la sortie Mon fil d'Ariane : mon fil de soi ......
      Et puis abandonner le labyrinthe à son déstin , son effondrement vers le RIEN ......
      L'addiction est toujours un système . J'échappe à la répétition parce que ce système n'est plus qu'une architécture morte , vide , sans signification , sans émotions .....
      Je sors du labyrinthe et derriere moi il s'effondre en ruine .....
      Et je laisse les morts enterrer les morts ..... Peu m'importe alors le dèstin du minotaure (cet être sado masochiste monstrueux) prisonnier de ces ruines .....
      Il me réste le fil de soie ......

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    5. En fait la reproduction des violences contre soi ou contre autrui advient lorsque la personne agressée ne parvient pas à parler de son expérience traumatique et à être entendue. Se confier à autrui même s'il n'est pas spécialiste, mettre des mots sur ce qui est arrivé permet déjà de rendre la violence claire. Elle n'est plus un cauchemar embrouillé et irréel dont on ne parvient plus à sortir mais une expérience négative sur laquelle on commence à prendre du recul. Il est donc primordial que le confident soit bienveillant et assure à la victime que l'agression qu'elle a vécu est une méchanceté délibérée de l'agresseur contre laquelle elle n'avait aucun moyen de se défendre. Car si la personne à qui l'agressé-e a choisit de se confier se moque, dénie sa parole ou si la victime ne parvient pas à se confier à qui que ce soit, lorsque la honte, la peur et aussi le danger de parler dans certaines situations sont trop forts, les conséquences en sont désastreuses. La victime s'enfonce un peu plus dans la honte et la solitude et continuera à se punir ou fera payer sa haine de soi à un-e autre. On reproduit la violence faute de pouvoir la dire, parce qu'il faut qu'elle puisse sortir d'une manière ou d'une autre, d'où l'importance des témoignages et de trouver les bons mots pour les dire.

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  7. La clef de voute du système sado masochiste prosti tueur est la religion : Le mensonge religieux : D'un côté la foule qui méprise la prosti tuée mais qui la veut utile à l'ordre sociale : D'un côté la foule qui veut lapider la prosti tuée et qui veut la baiser ..... De l'autre côté le Christ avec sa pitié qui veut la sauver et lui pardonner ...... Voila le système sado masochiste c'est aussi cela : cette ambivalence Haine Amour qui nous est enseignée dès l'enfance : Parce que nous somme Femmes alors il nous faut nous sacrifier par pitié pour la foule souffrante pour soulager ses pulsion ..... et , si nous nous sacrifions bien alors la société nous pardonnera nos souillures et ne nous lapidera pas et nous sauvera et nous réhabilitera et nous sortira du péché ........ Ayons pitié des pulsions des pÔvres clients et alors la société aura pitié de nous à son tour ........ Cela ne vaut rien : c'est un mensonge sado masochiste : C'est ce mensonge qui crée la fusion bourreau victime autour de cette idée malsaine de pitié réciproque car cette fusion réciproque par la violence prostitutionnelle est un anéantissement , un anéantissement du désir , un anéantissement de l'amour ...... Et c'est en fait ce Néant lui même qui est le but de tout ce système prosti tueur ......
    Il n'y a rien à sauver dans ce système , et s'il doit y avoir compassion c'est envers soi-même qu'il faut en avoir et se sauver soi-même : Voila mon fil de soi/soie ...... Voila mon au delà , mon eau de Là ! ..... Et s'il doit y avoir une quelconque compassion envers le client et sa sanctifiée pulsion alors cette pitié ne peut s'exprimer qu'en abandonnant le client à son sort , à son Néant puisqu'au fond il n'a rien d'autre et c'est ce qu'il désire inconsciemment le plus : trouver enfin l'anéantissement de sa pulsion ....

    Bon , si mon commentaire est trop confu tu le bazarde ....

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