La tenancière de bordel et le juge
Le juge berlinois MacLean compare la Suède avec la police frontalière de la RDA.
(..) Le plus remarquable dans cette rangée d'expert.e.s a été sans conteste le directeur de l'administration judiciaire berlinoise : Percy MacLean, depuis un an à la retraite, expliquant à un public docile que "pénaliser les clients" est "un non-sens complet". Le modèle suédois (...) -aurait conduit comme on le saurait à des résultats "grotesques". Et les preuves fournies par la police suédoise seraient "peu ragoûtantes, inhumaines et indignes". [s'en suit la comparaison avec la RDA]
Celleux qui pourraient trouver ces propos étonnants de la part d'un juge seraient moins étonné.e.s en apprenant que MacLean et la tenancière de bordel Schirow (avant de devenir épouse Weigmann) sont de vieilles connaissances. En 2000 le même juge prononca un jugement en faveur de Weigmann/Schirow qui fit jurisprudence. L'ex-prostituée voulait maintenir son bordel dans un immeuble bourgeois de Wilmersdorf (quartier huppé de Berlin) malgré les protestations des habitants, le juge MacLean n'a pas vu ce qu'il y avait de mal à avoir un bordel à la porte d'en face de son couloir alors que la prostitution ne constituait plus une atteinte aux bonnes moeurs. Ce jugement ne fit pas seulement le bonheur de Schirow mais de toute l'industrie des bordels. Il a ouvert grandes les portes à cette activité en Allemagne. Le jugement de MacLean a ouvert la voie à la réforme de 2002 qui a fait de l'Allemagne "la plaque tournante de la traite humaine en Europe" selon la justice européenne et le "paradis des souteneurs + trafiquants d'êtres humains".
La juge de peine Prof. Frommel [également à la retraite ndlt] considère le fait de parler de prostitution forcée comme fascistoide et dénonce une "loi policière".
Le discours d'une certaine juge à l'adresse d'une salle presque vide (à peine une centaine de personne) a été indépassable dans son genre. Alors même qu'il émanait de l'ancienne directrice de l' "Institut de droit pénal et de criminologie" de l'université de Kiel, Monika Frommel. Cette professeure a expliqué entre autres que (...) il y aurait partout de la violence et quand on parle de la prostitution il est indispensable de laisser de côté le trafic des personnes humaines, ce serait sa règle fondamentale.
Pourquoi ? (...) : „car qui associe toujours contrainte et victime à la prostitution parle comme on l'a fait en 1931.“ Les termes „victime“ et „prostituée forcée“ seraient des étiquettes policières“. Et „le IIIe Reich aurait débuté avec ce genre d'étiquettes“. Il est donc déjà fascistoide de seulement parler de victime et de prostitution forcée.
Frommel voit dans l'appel d'EMMA (...) qq chose comme „un féminisme folklorique digne de la période nazie“. „(...) Alice Schwarzer (ne serait pas visée) elle surfe juste sur une vague“. Ce qui ne l'a pas empêchée de citer au moins vingt fois le nom de Schwarzer.
(...) . [D'après Frommel encore] "Dire que le client [serait] un salaud" [serait] "inhumain“.
Les politiciens des partis de gauche et des Verts ne savent pas de quoi ils parlent.
Là-dessus vinrent les politiques de gauche et des Verts ainsi qu'une sociologue berlinoise.
Evrin Sommer (...) (de "die Linke" (FdG all.)) qui [pourtant] cosigne „une stratégie générale contre la discrimination structurelle de la femme“, parle de „l'épée de Damoclès suédoise“ et se moque des "hurlements" du ministre de l'Intérieur Henkel (CDU), qui (...) veut instaurer des zones temporelles limitées pour la prost. de rue dans la Kurfürstenstraße [tant il y a d'afflux en provenance d'Europe de l'est, ndlt].
Gesine Agena (Les Verts), 26 ans, est restée plus modérée (...). Cependant elle s'est déclarée contre [l'abolition] et même le fait que les tenanciers/ères de bordel puissent faire travailler les femmes jusqu'à 12 heures par jour, qu'elles soient obligées d'être tout le temps nues et n'ont pas le droit d'imposer le préservatif aux clients comme elles le souhaitent [n'a pas eu l'air de la choquer). Même abolir les forfaits ne lui a pas semblé nécéssaire. Ce serait de la "politique symbolique" selon elle. Et de toute facon tout ce débat serait conduit par des visions éthiques et moralisatrices“. Cette femme élevée dans une ferme bio ne trouve pas tout cela très sain.
La sociologue Howe se demande ce qui se passe en cas de "Setting" (encadrement) de la prostitution.
La sociologue Christiane Howe, plaide pour une "factualité" du débat, un mot très apprécié par le front pro-prostitutionnel. Elle trouve "l'indignation" envers la prostitution "très étonnante". (...)
La sociologue Howe sait en tout cas exactement ce qui ne se passe en cas de „Setting“ : „La femme ne vend ni son corps ni ne met son âme sur le marché.“ Imaginer cela de cette manière fausse a un rapport avec la manière dont l'„hétérosexualité est configurée“. Hum!
Sur une autre plan cependant, d'après Howe, il y aurait tout de même „un problème structurel d'exploitation économique“. La question serait : „Comment la femme peut se trouver une place en tant que sujet agissant ?“ Bonne question dont Howe nous doit encore la réponse qu'elle n'a pas donnée. A la place, on a recu un conseil : „il faut y réfléchir."
La lobbyiste Stefanie Klee propose une formation pour le métier de prostituée
(...) Stefanie Klee est allée plus loin. La vieille lobbyiste et cofondatrice de „l'association nationale de prestations sexuelles et érotiques“ demanda, indignée, comment cela se faisait que l'État qui a tant d'argent pour l'éducation pouvait négliger ainsi la formation des femmes au métier de prostituée.
La seule exception dans ce front pro-prostitutionnel ce soir-là : Heike Rudat, la chef de la police criminelle du land de Berlin. „La prostitution n'est pas la traite humaine. mais la traite humaine est une partie de la prostitution“, a t-elle expliqué. „Et la traite humaine et la plus éclatante atteinte aux droits humains que je connaisse.“ Le niveau de la traite montrerait du point de vue des chiffres une constance relative, a expliqué la commissaire mais [cela viendrait du fait que] : depuis la loi sur la prostitution, la police – à l'exception de deux Länder qui s'en sont donnés les moyens – „ne pourrait plus contrôler aucun bordel“.
La police de Berlin aurait intenté 365 procès criminels contre le milieu de la prost. en 2012, la moitié pour des délits de violence. Au sommet des statistiques des victimes : des Roumaines. Tendance montante : les victimes sont "de plus en plus jeunes“ et „il y a de moins en moins de femmes prêtes à témoigner“. La prostitution est „attractive pour la criminalité organisée parce qu'elle permet de gagner beaucoup d'argent“, a expliqué la commissaire. Et d'ajouter : „Je sais que vous n'aimez pas entendre cela.“ Exactement.
La tenancière de bordel Felicitas Schirow chante une comptine pour enfants
Et maintenant l"Infotainment". Pour saluer le public, la tenancière de bordel Felicitas Schirow en robe rouge avec un profond décolleté n'a pas pu s'empêcher de chanter une comptine pour enfants : "Sais-tu combien il y a de bordels ?" (sur la mélodie de "Sais-tu combien il y a de petites étoiles ?"). À cette simple question personne d'ailleurs de tout ce cercle d'expertEs réuni.e.s dans la salle de l'Urania n'a pu répondre. Aujurd'hui il y a autant de bordels en Allemagne que de sable dans la mer et partout - même dans les immeubles d'habitation. Grâce surtout au juge MacLean et à ses amiEs.
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En fait elle est pathétique .....
RépondreSupprimerTout est faux dans son personnage .....
Je ne comprend pas comment quelqu'un peut accepter une existence aussi mensongére ......Elle est tragi grotésque ......
Son sourire bienveillant sur la photo, alors que c'est un monstre, est vraiment dérangeant!
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