Un tribunal militaire a acquitté dimanche 11 mars un médecin conscrit accusé d’avoir pratiqué un test de virginité forcé à une manifestante de la place Tahrir il y a un an. Un verdict sans appel qui a provoqué la colère des organisations féministes et de défense des droits de l’homme. Cette décision a été qualifiée de « désastre » et de « farce » par Samira Ibrahim, la plaignante.
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Samira Ibrahim est la seule de seize manifestantes qui ait osé braver les tabous sociaux et porter plainte contre le docteur Ahmed Adel, un jeune conscrit. Des hauts responsables de l’armée avaient reconnu sous condition d’anonymat que des tests de virginité avaient été conduits pour « éviter que les manifestantes ne prétendent avoir été violées par l’armée ». Le Haut conseil des forces armées avait ensuite nié que ces tests aient eu lieu.
Le procès en cour martiale n’a eu lieu que sous la pression des manifestations et après que la cour administrative ait statué que « les tests de virginités étaient illégaux et portaient atteinte à la dignité de la personne ». Dimanche 11 mars, le tribunal militaire a décidé l’acquittement « faute de preuves et pour témoignages contradictoires ».
Pour les organisations de défense des droits de l’homme, ce verdict augure de l’acquittement de tous les militaires accusés de violences contre les manifestants. Des violences allant du déshabillage public à la mort sous les roues des blindés. Plusieurs ONG ont annoncé qu’elles poursuivront les hauts responsables de l’armée devant des cours internationales.
Sur Rfi.fr
La photo lui rend particulièrement justice, toute la laideur de son âme est peinte sur son visage. C'est littéralement effrayant...
RépondreSupprimerOui, c'est une horreur ce type.
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