ANgrywOmeNYMOUS


lundi 21 mai 2012

La littérature et le cinéma sont pleins de vieux qui séduisent des jeunettes prêtes à s'offrir au bout de quelques secondes (d'ap. DSK)


Affaire DSK : Mme la juge contre M. le prof d'économie, leçon de droit contre cours de libertinage

LE MONDE | • Mis à jour le
Abonnez-vous
15 € / mois
Réagir Classer Imprimer Envoyer
Partager google + linkedin

Lundi 26 mars, Dominique Strauss-Kahn a répondu aux questions de la juge d'instruction Stéphanie Ausbart.
L'échange reste policé et de bon aloi, du moins en apparence, et ne ressemble en rien aux 32 heures de garde à vue qu'a passées Dominique Strauss-Kahn, le 21 février : chacun avait dit qu'elles s'étaient déroulées "dans un climat serein", mais en réalité les enquêteurs s'étaient agacés d'un DSK peu disert qui "ne se souvient plus", "ne se rappelle pas où", n'utilise "pas d'agendas" ou ne les a pas gardés.
Ce lundi 26 mars, devant la juge qui instruit l'affaire du Carlton, qui le met en examen pour proxénétisme aggravé, l'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) se montre plus coopératif. A-t-il apprécié que Stéphanie Ausbart lui permette d'échapper à l'assaut des caméras ? Son audition avait en effet été discrètement avancée de deux jours et avait débuté dans le secret le plus absolu. Ce n'est que lorsque des policiers, intrigués par une berline immatriculée 75 au sous-sol du palais de justice de Lille, ont appelé Paris et découvert l'identité de son propriétaire, que la mèche fut vendue. L'ex-patron du FMI était dans le cabinet des juges depuis belle lurette, à l'abri des flashs.
AGACEMENT MÊLÉ D'IRONIE
Au détour de l'interrogatoire couché sur procès-verbal, on sent poindre l'agacement mêlé d'ironie du sexagénaire face à la trentenaire, de la jeune femme face à l'homme revenu de tout. Stéphanie Ausbart est magistrate et ne raisonne qu'en droit. Le code pénal est sa bible ; l'appliquer, son devoir. DSK, lui, raconte avec un brin de condescendance le libertinage à cette femme qui, il l'imagine, n'a aucune idée de ces pratiques. "Il faut que vous compreniez quelque chose, le libertinage consiste à avoir des relations sexuelles libres et consenties (...) simples et sans tabous, mais avec plusieurs partenaires et éventuellement devant d'autres, d'où le caractère voyeur de certains (...), explique-t-il. On en pense ce que l'on veut sur le plan moral, mais elles ne sont jamais tarifées. (...) Si on ne veut pas comprendre ça..." L'échange prend les allures d'un cours à deux voix : l'une joue la prof de droit, l'autre les Casanova, et chacun professe son savoir.
Stéphanie Ausbart avait été critiquée par Me Eric Dupond-Moretti pour avoir demandé à l'un des mis en examen s'il avait "des pratiques sexuelles normales". Elle se montre cette fois très prudente. "Dans la procédure, sont évoqués différents comportements sexuels. Certains d'entre eux ne relèvent que de la sphère morale et n'intéressent pas la justice." Ainsi, "les relations sexuelles collectives dites "libertines (...) entre adultes consentants"", "les rapports sexuels rémunérés (...) entre une prostituée et son client", et les échanges de celui qui aurait croisé une prostituée lors d'une "rencontre collective". Ce préambule achevé, elle en vient au cœur du sujet.
"Le mot de "proxénétisme" désigne, dans le sens commun qu'on lui prête, le fait de tirer un profit financier de la prostitution d'autrui. Or en droit pénal, l'infraction de proxénétisme excède largement [cette] acception commune (...). Il est loisible à tout un chacun d'estimer que la loi est mal faite, en ce qu'elle n'est plus adaptée aux mœurs contemporaines, concède la magistrate. Néanmoins, elle constitue l'état actuel du droit et la justice est tenue de l'appliquer." Et de dresser la liste des situations et des comportements qui, selon elle, répondent à la définition de l'article225-5 du code pénal. "Le fait d'aider, d'assister la prostitution d'autrui (...) peut recouvrir par exemple le fait de (...) mettre à disposition un lieu destiné à accueillir des relations sexuelles rétribuées, accompagner les prostituées au cours de leurs déplacements professionnels (...). Le fait de faire office d'intermédiaire entre une prostituée et un client (...) peut consister par exemple à présenter des femmes qui se prostituent à un client potentiel, à les mettre à disposition, à les sélectionner et à les recruter."
"DÉRIVES PROSTITUTIONNELLES"

DSK s'était montré un peu vif, lors d'un échange précédent: "Si j'ai pu laisser penser que vous connaissiez mal ce milieu , je m'en excuse." En revanche, dit-il à Mme Ausbart, "lorsque j'écoute ce que vous me dites, dans mon incompétence sans doute, je ne vois rien que l'on puisse me reprocher". Il "confesse" son goût "pour les femmes libertines, mais pas pour les prostituées". Quid de l'appartement parisien de l'avenue d'Iéna ou encore de cette chambre réservée à l'Hermitage Gantois, un palace lillois, où il a retrouvé pourtant des "escorts", interroge la juge ? DSK dit ne pas comprendre. La chambre, il ne l'a pas louée spécialement pour une telle soirée. Quant à l'appartement où défilaient "des responsables politiques pour discuter à l'abri des regards, des conquêtes féminines, (...) le groupe d'amis" lillois, DSK a toujours considéré qu'il y était comme chez lui. N'était-il pas "caution bancaire" de son vieil ami Alex-Serge Vieux, locataire des lieux?
La juge a beau admettre sa "connaissance (...) superficielle des milieux libertins", elle n'en démord pa s: pour elle, derrière les portes closes, se cache "l'existence de dérives prostitutionnelles". DSK dément. L'habitué des amphis français et internationaux se lance alors dans un cours magistral. Surtout, ne pas se fier aux apparences: les tenues "provocantes", robe sexy ou décolleté plongeant ne signent pas la "professionnelle". "J'ai souvent vu des jeunes femmes habillées comme vous et moi qui se changeaient à leur arrivée d'un club libertin pour mettre une tenue plus affriolante et cela n'en faisait pas des prostituées", explique-t-il. Autre règle, s'"il est (...) obligatoire d'être accompagné", "ce n'est absolument pas la pratique de recourir à des prostituées (...): la pratique du libertinage (...) est volontiers décriée, donc il faut des gens de confiance qui sont des amis ou des amis d'amis". Philosophe, enfin: "Dans le libertinage, il n'y a pas d'objet. Il y a deux sujets qui veulent participer."
La juge s'étonne des nombreux "rapports immédiats" dont témoignent les escorts du dossier. C'est parfois ainsi, répond DSK, qui fait remarquer qu'à Washington et à Bruxelles, des dîners "bien arrosés" ont précédé "la deuxième phase" de la soirée. Comment penser encore que des jeunes femmes de 26 et 27 ans, comme Marion et Estelle, trouvent plaisir à passer des soirées avec un homme de 63 ans sans contrepartie financière ? "Pour la différence d'âge, ce qui fait qu'une femme ou un homme séduit quelqu'un n'a rien à voir avec leur âge. La littérature et le cinéma en sont pleins."
Quid enfin de ce véritable "système favorisant le recours à la prostitution" mis en place dans le Nord, où Fabrice Paszkowski et son ami David Roquet ont "recruté, rémunéré des escorts et organisé l'intendance des sorties"? N'était-ce pas pour "satisfaire vos besoins sexuels", demande la juge ?

Comme dans un cri du cœur, l'ex-ministre socialiste lance alors, presque vexé : "Je n'ai pas attendu Fabrice Paszkowski pour satisfaire mes besoins sexuels, je les satisfais d'ailleurs depuis des décennies en dehors de [lui]..."
Ajout du 22 :

5 commentaires:

  1. Qu'une juge ne puisse pas comprendre que l'attrait sexuel n'a rien à voir avec l'âge de la personne joue plutôt en faveur de DSK à mon avis.

    Autant dans l'affaire Diallo, le rapport immédiat (8mn dans la chambre) est intéressant à signaler pour bien comprendre l'affaire.
    Autant ici, que ce soit avec des femmes libertines ou prostituées le temps n'a rien à voir pour comprendre l'affaire.
    Par contre, j'espère que le témoignage de la victime sera entendu dans toute sa vérité.

    RépondreSupprimer
  2. "Pour la différence d'âge, ce qui fait qu'une femme ou un homme séduit quelqu'un n'a rien à voir avec leur âge. La littérature et le cinéma en sont pleins."

    Oui, oui, rappelons tout de même que la littérature et le cinéma sont de la FICTION et que la fiction n'est pas la réalité. Il n'est pas étonnant que les auteurs et réalisateurs, majoritairement masculin mettent en scène, écrivent des histoires à l'image de leurs fantasmes, dans lesquelles les belles jeunes filles de 26 ans se jettent sur des vieux bonhommes de 60 ans passé, car leur sex-appeal est tel, qu'un regard d'eux suffit, à déchainer ses jeunes femmes gérontophiles.
    Je ne sais pas, mais j'ai 28 ans et me plaisent les hommes de mon âge, voire un peu plus âgés, voire un peu plus jeune, mais je n'ai jamais dépassé les 37 ans (une fois, et je l'ai quitté rapidement en plus) et ce n'est pas faute de propositions amicales... Je ne compte plus tous ses braves messieurs qui sont prêts à vous en mettre plein les yeux avec leur générosité et leur prodigalité en échange d'une relation sentimentale désintéressée... Franchement ce genre de discours me fait mourir de rire, ça me rappelle Ravage, je ne sais pas si vous l'avez lu, c'est un livre de Barjavel et à la fin son personnage principal, est un vénérable vieillard qui couche avec toutes les jeunes filles car ces dernières se battent pour avoir leur tour et passer une nuit avec le vieux! Franchement, j'ai lu ça il y a quelques années, et je me suis posée la question de savoir comment l'auteur (qui n'est pas stupide, c'est Barjavel quoi!) avait pu écrire une telle fin, aussi grotesque sans avoir peur de se ridiculiser pour l'éternité. Mais c'est qu'ils y croient! Ou du moins ils essayent de s'en convaincre, que c'est tout à fait crédible les jeunes femmes gérontophiles, que d'ailleurs TOUTES les jeunes filles sont gérontophiles, normal quoi!
    Un petit sondage auprès de mes amies, du même âge que moi, vient confirmer, que non, décidément non, les messieurs de 60 ans ne sont pas excitant pour elles, ÉTONNANT NON??????
    D'ailleurs on sait bien que les femmes ne s'intéressent pas au physique, en témoigne les posters qui s'étalent sur les murs des chambres d'adolescentes, ce ne sont pas de jeunes éphèbes dévêtus qu'on y voit, mais bien des DSK, Depardieu, et autres vieillards bedonnants... La bêtise/le déni? de certains hommes n'a pas de limites. Naturellement que ce n'était pas des prostituées, mais des vicieuses gérontophiles qui étaient là. Et bien sur que les poches sous les yeux de DSK sont un puissant stimulant sexuel pour les jeunes femmes, enfin voyons!!!! Vous oseriez contester cette vérité première de l'existence, si abondement relayée par la fiction masculine? Frustrées va!

    RépondreSupprimer
  3. A Anonyme : en effet, le vieux crapaud libidineux provoque une envie irrésistible et immédiate chez les toutes jeunes filles même si elles ont des grands-pères du même âge de retirer leur culotte et de béer gratos tous leurs orifices en offrande à ce si "séduisant" personnage à la seconde même où elles le voient. C'est l'évidence.

    A Berenice : oui la gérontophilie est naturelle aux jeunes filles comme l'air qu'elles respirent, c'est bien connu. Les romans de chevalerie du moyen-âge sont pleins d'histoires de princesses que leur père veut marier à des vieillards et qui s'ingénient à les contrecarrer pour épouser le jeune homme de leur rêve mais c'est vrai, cela se passait au moyen-âge ! Aujourd'hui on a évolué !

    RépondreSupprimer
  4. "Dans le libertinage, il n'y a pas d'objet. Il y a deux sujets qui veulent participer."

    C'est pour ca qu'il prend toujours du "matériel". Je pense que les deux sujets dont il parle sont deux mâles qui besognent le même "matériel".

    J'admire la juge Stéphanie Ausbart, à sa place j'aurai vomis 36 fois sur ce machin, avant de lui laisser finir son exposé sur l'ultra-libéral "libertinage". J'espère que cette fois, enfin, il ne s'en tirera pas.

    mad meg

    RépondreSupprimer
  5. A mad meg : oui la propension de ce gros porc bien dégueulasse à prendre la terre entière pour des idiots et des idiotes et à s'imaginer que l'on peut cinq minutes croire à ses salades assaisonnées de mépris, donne assez envie de vomir, je trouve aussi.
    La juge a bien de la patience !

    On devrait le déguiser en Mylène Farmer en train de chanter : Je, je suis libertin, je suis un gros malin, je suis si lourdingue, qu'on me tienne la main....

    RépondreSupprimer