ANgrywOmeNYMOUS


vendredi 30 mars 2012

Le révérend Bernard et Nafissatou Diallo

Alors que la première audience du procès civil de ­Dominique Strauss-Kahn vient d’avoir lieu et qu’il est mis en examen dans l’affaire du Carlton de Lille, un personnage clé de l’affaire témoigne. Son nom : le révérend Alfonso Rogelio (A.R.) Bernard. Pendant l’été, il a accueilli la victime présumée de DSK, Nafissatou Diallo. C’est dans son église, le Christian Cultural Center, que celle-ci a tenu sa conférence de presse, le 28 juillet. En exclusivité pour Match, il lève le voile sur la vie de Nafissatou depuis le début de l’affaire.

Paris Match. Où habitait Nafissatou pendant qu’elle était sous votre protection ?
Révérend Bernard. Dans différents endroits, à Brooklyn et à Long Island, entre autres. Elle a déménagé à plusieurs reprises pour raisons de sécurité.

A quoi ressemblaient ces logements ?
C’étaient des appartements confortables, où elle pouvait prendre l’air sur un balcon sans qu’on la voie. Elle vivait sous protection rapprochée 24 heures sur 24. Mon personnel de sécurité veillait sur elle et était mobilisable à tout moment. En l’occurrence, il a été très efficace.

Que faisait-elle ?
Elle vivait avec sa fille, coupée de tout. Il n’y avait que son frère et sa sœur qui avaient des contacts téléphoniques avec elle, ainsi que quelques rares amis. Mais mes employés ont tout fait pour qu’elle ne déprime pas. Des liens se sont noués.

Comment allait-elle ?
Elle a passé un été difficile. Il y a eu des hauts et des bas. Heureusement, la fille et la mère sont liées par une forte complicité. Quand l’une ne va pas bien, l’autre lui remonte le moral, et réciproquement.

Sortait-elle de temps en temps ?
Rarement, et uniquement dans des restaurants “sûrs”, c’est-à-dire proches du lieu où elle résidait, perdus au milieu de nulle part et, surtout, gérés par des gens de confiance.

“Je suis convaincu qu'elle est sincère”

Pourquoi l’avez-vous logé, nourri et protégé ?
Au nom de la justice. En juillet dernier, le District ­Attorney (procureur) de New York a fait savoir à son ­avocat Kenneth Thompson qu’il n’assurerait plus sa protection. Il n’était pas question qu’elle rentre chez elle dans le Bronx, elle aurait été harcelée. La communauté noire s’est mobilisée et est venue me voir. Elle allait sombrer et nous ne voulions pas nous sentir coupables...

Nafissatou est-elle sincère ?
J’en suis convaincu. Je l’ai rencontrée pour la première fois avant sa conférence de presse du 28 juillet dernier, dans mon église. Elle était fragile, mais m’a décrit de manière très détaillée la scène du Sofitel. Puis nous avons eu une conversation intime, avec un traducteur anglo-peul (sa langue d’origine) pour qu’elle puisse exprimer sans filtre ce qu’elle avait sur le cœur. Nous avons prié ensemble.

Vous êtes chrétien, elle est musulmane. N’est-ce pas un peu bizarre de la soutenir ?
Entre sa foi et la mienne, il y a des points communs. Un dimanche, Nafissatou a voulu assister à la messe dans mon église. Cela n’a pas été possible pour des raisons de sécurité. Mais je suis sûr qu’elle viendra, plus tard, quand les choses seront apaisées.

Où est-elle aujourd’hui ?
Dans un lieu secret. A la fin de l’été, au moment de la rentrée des classes, elle a souhaité partir pour permettre à sa fille de reprendre l’école. C’était prévu comme ça dès l’origine : notre aide était temporaire. On l’a aidée à s’installer. Aujourd’hui, elle reprend une vie à peu près normale, grâce à son salaire du Sofitel où elle est toujours en congé maladie.

L’avez-vous revue depuis ?
Oui. Elle a toujours mal à l’épaule, souffre d’être considérée comme une menteuse par certains, n’a pas tous les jours le moral. Mais elle va mieux, et je suis fier de l’avoir aidée.Point final

Sur ParisMatch.com

jeudi 29 mars 2012

Comment passe t-on de client de prostituées à proxénète ?

Commentaire d'Evelyne59 sur le blog de Kali

Ben, d'un point de vue pratique, il obligeait ses potes à jouer les proxos, avec une demande gargantuesque. Il les consommait par lot de quatre. Paszkowski, lui, se fichait des filles, et ne participait pas. C'est pour son copain qu'il en est venu là.
dsk réclamait encore et encore... (sms).
En plus, il accuse son copain... Son axe de défense, ça a été de dire que les filles étaient accompagnées par un commissaire de police haut gradé ! Alors que le même Lagarde dit que c'est dsk qui l'a initié aux partouzes. Il fait tout pour enfoncer ses potes et jouer les victimes. Aucune loyauté, face à des types qui ont tout fait pour le défendre.

Il affirme n'avoir jamais eu affaire à des prostituées, alors qu'une mère maquerelle américaine et deux de ses filles (payées très cher) sont là pour témoigner du contraire (et de sa brutalité).

Tout ce truc tournait autour de lui. Même s'il essaie de se dédouaner en emberlificotant son monde avec des mots, le responsable, c'est lui.
Et ça se passe en partie aux EU, avec photos à l'appui, où ça vous vaut des années de prison, ce qu'il n'ignorait pas. Il faut arrêter un peu les circonvolutions et appeler un chat un chat.

Ce qui est amusant, c'est que sa troupe a essayé de faire passer Diallo pour une prostituée, alors qu'elle est femme de ménage, mais lui, lorsqu'il voit et tâte des prostituées, il les prend pour des femmes du monde. Pas bien les yeux en face des trous...

Il est aussi ridicule dans son comportement que dans sa défense. Il prend les gens pour des imbéciles.


Comment passe t-on de client de prostituées à proxo ? Lorsqu'on est tellement consommateur qu'on n'est plus simple client. On passe un cap dans l'organisation du truc. On organise pour soi et pour d'autres, sachant que ces autres vous deviennent liés, on peut faire pression sur eux et les faire chanter. Voir Menault, qui a refusé mais se retrouve tout de même en retraite anticipée. Ca, c'est réellement injuste. Si Menault est déclassé pour le peu qu'il a fait, alors dsk doit être déclassé aussi, et radicalement. Menault était un type complètement intègre, très estimé, avec uniquement de très bons états de service à un an de la retraite. Il est convoqué par dsk à NY, se retrouve en pleine partouze, prend ses jambes à son cou, refuse la prostituée qu'on lui envoie dans sa chambre (quelle secrétaire aurait accepté de se rendre dans sa chambre ? Qui lui a donné cet ordre ?), remonte dans l'avion dès le lendemain matin... Et se retrouve en retraite anticipée avec scandale sur le dos ?

Lui, c'est une victime collatérale. Pas dsk.

Écrit par : Evelyne59 | 28.03.2012

Toujours mieux : DSK aurait offert des femmes "en cadeau" à ses potes

Justice: DSK a-t-il offert au navigateur Titouan Lamazou les charmes d'une prostituée ?


C'est un nouveau venu dans l'affaire DSK. Le Parisien révèle, ce matin, le nom du navigateur Titouan Lamazou qui serait apparue dans ce dossier de l'affaire du Carlton dont l'enquête se poursuit

Le quotidien raconte:

"Titouan Lamazou, en célibataire libre et curieux, a participé à deux soirées libertines, à Bruxelles en 2007 puis à Washington en 2010. Mais c'est surtout un échange de textos entre les deux hommes qui intrigue les enquêteurs. Il y est question d'un « cadeau », offert à l'artiste par DSK dans le cadre d'une soirée à Washington, et qui est en réalité une jeune femme. (...)"

La Parisien explique encore: "En janvier 2010, l'industriel Fabrice Paszkowski demande à DSK son aide pour monter une exposition de Titouan Lamazou au FMI à Washington.

« Titouan, ça va marcher. Je l'ai vu ce soir et je lui ai offert un cadeau », textote DSK à Paszkowski le 23 janvier.

Le même jour, Paszkowski écrit à DSK : « Titouan a apprécié le cadeau !!! »

Aujourd'hui, on sait que ce présent était une femme.

Dans le Parisien, on peut également découvrir la scène de la rencontre entre le navigateur, la jeune femme et DSK:

"La scène s'est déroulée lors d'un dîner à Washington en janvier 2010. DSK a présenté une femme parlant français à Titouan Lamazou. Ils se sont retrouvés tous les trois autour d'une table, ont bu quelques verres puis DSK s'est esquivé.

L'artiste a passé la nuit avec cette femme.

Dans l'entourage de ce dernier, on parle d'une « amie », présentée à Lamazou par DSK « Ce n'était pas une prostituée. Il n'a jamais été question de la rémunérer. »

Article ici

Autre article ici

Et sur mcetv.fr :

Affaire du Carlton : DSK offrirait des femmes « en cadeau »

Le 29 mars 2012 à 11:15

Dominique Strauss-Kahn aurait offert une femme « en cadeau » à l’artiste Titouan Lamazou

Trahis par leurs SMS. « Titouan, ça va marcher. Je l’ai vu ce soir et je lui ai offert un cadeau », écrit DSK, le 23 janvier, à Fabrice Paszkowski. Celui-ci lui répond : « Titouan a apprécié le cadeau !!! ».

DSK a-t-il payé une prostituée ?

Ainsi, Dominique Strauss-Kahn aurait offert une femme comme cadeau au peintre Titouan Lamazou. Et ce, pour le remercier d’exposer ses oeuvres au FMI à Washington. Les enquêteurs cherchent désormais à savoir si cette femme offerte en cadeau était une prostituée.

DSK a été mis en examen, lundi, dans l’affaire du Carlton, pour « proxénétisme aggravé en bande organisée ».

mardi 27 mars 2012

Le martyre leur va si bien

C'est une affaire privée on vous dit !

Seule Eva Joly ne le pense pas et le dit tout haut : c'est gravissime !
«Comment est-ce possible que, lorsqu'on est patron du FMI, on ait pu réunir des suspicions graves de proxénétisme en bande organisée ? C'est gravissime».

Pour Hollande, Bayrou et Moscovici c'est une affaire P.R.I.V.E.E = PRIVÉE.
Circulez ya rien à voir.
(Lire ici).

D'après l'un des trois avocats de DSK, oui un de plus qu'à New York, R.Malka, DSK est jeté (sic) au bûcher.
(Voir la vidéo ici).

Alors qu'il n'a commis aucun crime ! Sauf celui d'être un peu libertin, quoi !

Alors, j'aimerais dire d'abord que l'on ne "jette" pas les gens au bûcher, ensuite que ceci est une insulte à la mémoire des hommes et des femmes VRAIMENT innocentes qui ont du VRAIMENT mourir sur un bûcher. Et pas sur des suspicions découlant soi-disant calomnieusement de soi-disant libertinage ! Au contraire, ils/elles étaient pour la plupart de ceux/celles qui prêchaient contre les abus, la débauche et le manque de morale des puissants ! C'est ceux-làcelles-là qui font les frais des bûchers, monsieur Malka. Pas l'inverse.

Citons, entre autres :


La théologienne Marguerite Porete brûlée en 1310

Le Grand Maître de l'ordre des templiers Jacques de Molay brûlé en 1314

Le réformateur Jean Hus brûlé en 1415

La chef d'armée Jeanne d'Arc brûlée en 1431

Le prédicateur Jérôme Savonarole brûlé en 1498

Le linguiste Louis de Berquin brûlé en 1529

Le théologien Michel Servet brûlé en 1553

Le juriste Anne du Bourg brûlé en 1559

Le philosophe Giordano Bruno brûlé en 1600


Et des milliers d'anonymes VRAIMENT innocents et surtout VRAIMENT brûlés.


Et puis, hier encore, une autre victime de l'abus de pouvoir et de la tyrannie machiste qui ont leurs disciples jusque dans les endroits les plus reculés de la société, + près à faire leur justice arbitraire et odieuse eux-mêmes : Sohane Benziane, 17 ans, morte brûlée vive dans un local à poubelles, le 4 octobre 2002....

Anne Sinclair qui se sent elle aussi atteinte dans sa vie P.R.I.V.E.E évoque (ici) quant à elle "1984" de George Orwell pour décrire l'"Inquisition" dont elle pense que son couple est la victime.

Je lui soufflerais un autre exemple : "La vie des autres" de Florian Henckel von Donnersmark avec les espions de la Stasi qui ont placé des micros partout "jusque dans les chiottes" (comme dirait Poutine).


La vie des autres Bande annonce von Hisaux
Lien
En effet c'est tout à fait la vie d'Anne Sinclair !
Vite une nouvelle chute du mur de Berlin !

Ajout du 28.03.2012 :

Les abus de pouvoir continue comme si de rien n'était avec l'absolution des élus du PS comme le relate Imhotep dans les commentaires du dernier billet de kali sur Agoravox. Je cite :

Dans son numéro d’avril en kiosque mercredi,le magazine Causette publie une enquête intitulée « Droit de cuissage à la mairie ». Dans ce long article sur les violences sexuelles en politique, des cas à l’Assemblée nationale, à la mairie de Maubeuge, à celle du Creusot et à celle du XIXe arrondissement parisien sont notamment évoqués. On y trouve pêle-mêle des élus condamnés mais toujours en place, comme des maires qui passent sous silence les agressions sexuelles commises par leurs élus ou par leur collaborateurs.

S’appuyant sur les travaux et les entretiens menés par l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AFVT),Causette souligne que les cas impliquant des élus arrivent en quatrième position des dossiers traités par l’association (9% des 150 cas annuels). A la mairie de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), par exemple, de multiples séances de pelotage ont conduit la gardienne des lieux à porter plainte contre le sénateur-maire PS Jacques Mahéas. Résultat : une simple amende de 10000 euros pour l’édile, toujours en place aujourd’hui. Et Causette de considérer que dans les collectivités, le cas de cette femme est « l’arbre qui cache la forêt ».

« Logique de clan »

Un autre dossier exhumé par Causette concerne la ville de Maubeuge (Nord), où « l’horreur aurait duré cinq ans », entre 2006 et 2011, pour une collaboratrice du maire socialiste Rémi Pauvros. Viols, agressions et harcèlement auraient été au menu de son calvaire. Selon le témoignage recueilli par l’AFVT et que Causette a consulté, quatres membres du Parti socialiste, parmi lesquels des élus, un directeur de cabinet et un salarié de la fédération du Nord seraient les auteurs des agressions. « Au bout d’elle-même, la jeune collaboratrice va trouver dans la tentative de suicide sa seule échappatoire », assurent les journalistes de Causette. « A sa sortie de l’hôpital, poursuivent-elles,elle écrit un courrier à Rémi Pauvros » en espérant qu’il prendra des sanctions comme la loi l’y autorise. Sans succès.

Alertée par un courrier de l’AFVT, la maire de Lille et patronne du PS Martine Aubry n’aurait, selon Causette, jamais réagi ou même simplement répondu. A l’inverse, elle aurait pris les initiatives nécessaires pour mettre un terme à la situation d’une employée de la piscine municipale du Creusot, autre ville socialiste du Nord, qui se disait victime de certains de ses collègues. Un cas réglé en toute discrétion. Et l’AFVT de souligner que les histoires de violences sexistes en politique se règlent le plus souvent « selon une logique de clan, en interne ».

Interrogée sur ces dossiers mardi dans la matinale de France Inter, Martine Aubry a botté en touche, assurant n’avoir jamais été alertée sur ces cas d’élus socialistes suspectés ou condamnés pour des violences faites aux femmes. « Je suis pas au courant, je vais regarder », s’est-elle contentée de répondre. Un peu court.

lundi 26 mars 2012

Carlton : DSK mis en examen pour proxénétisme en bande organisée

L’ancien directeur général du FMI a été mis en examen hier soir par les juges d’instruction de Lille (Nord). Il est ressorti libre sous contrôle judiciaire.

Jean-Marc Ducos | Publié le 27.03.2012, 07h22

LILLE (NORD), HIER SOIR. Dominique Strauss-Kahn quitte le palais de justice après sa mise en examen.

LILLE (NORD), HIER SOIR. Dominique Strauss-Kahn quitte le palais de justice après sa mise en examen. | (REUTERS/PASCAL ROSSIGNOL.)

Zoom
C’est une feinte judiciaire comme il en existe peu. Des précautions à la hauteur du coup de tonnerre politico-judiciaire, inédit en , où jamais un personnage de cette envergure n’a été mis en examen pour « proxénétisme aggravé en bande organisée », une qualification criminelle passible de vingt ans de prison. Initialement convoqué demain, Dominique Strauss-Kahn, 62 ans, s’est rendu, hier, avec deux jours d’avance dans le bureau de Stéphanie Ausbart, Mathieu Vignau et Ida Chafaï, les trois d’instruction de Lille (Nord) chargés de l’affaire dite de l’hôtel Carlton de Lille.

« Il déclare avec la plus grande fermeté n’être coupable d’aucun de ces faits et n’avoir jamais eu la moindre conscience que les femmes rencontrées pouvaient être des prostituées », a déclaré à la sortie de l’audition un de ses avocats, Me Richard Malka, dont le client est ressorti peu après 22 heures du palais de de Lille. Sous contrôle judiciaire et avec une version de 100 000 € à verser.

Les trois magistrats explorent, depuis un an tout juste, les méandres d’un réseau qui a organisé des parties fines à Paris et Washington mais aussi à Vienne et Madrid, avec des prostituées rémunérées par le patron d’une filiale du groupe de construction Eiffage et le dirigeant d’une société de matériel médical. Un dossier où s’entremêlent les relations politiques, financières et policières, sur fond de libertinage.

DSK était arrivé, sans que le procureur de Lille en soit averti, vers 14h30 au palais de justice en vue de son éventuelle mise en examen pour « complicité de proxénétisme aggravé » et « recel d’abus de biens sociaux ». Les juges ont finalement retenu une incrimination plus grave, le proxénétisme aggravé en bande organisée.

Durant sa garde à vue les 21 et 22 février dernier, DSK a assuré que les femmes rencontrées lors de ces parties fines étaient « consentantes » et qu’il « ne pouvait savoir qu’il s’agissait de prostituées car ses partenaires lui étaient présentées par le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde (NDLR : mis en examen dans ce dossier) ». Hier, les juges ont sans doute dû questionner DSK sur ce point crucial. Dans le dossier figurent plusieurs témoignages embarrassants, comme celui d’Anne-Marie, une call-girl belge, habituée des rencontres avec DSK à Enghien (Belgique) et à Washington (Etats-Unis). Cette prostituée a assuré aux policiers français et belges que DSK savait qu’elle était payée par des tiers. Elle a également indiqué que DSK voulait s’affranchir des « intermédiaires », que sont les chefs d’entreprise Fabrice Paszkowski et David Roquet, déjà mis en examen. Selon cette Belge, DSK aurait demandé à une de ses amies call-girl prénommée Aurélie « ses tarifs » pour des rencontres plus intimes. Aurélie, dont le site Internet propose des prestations particulières, a démenti. Les enquêteurs s’étaient demandés si une subornation de témoin n’a pu expliquer ses dénégations.

Parmi les éléments à charge, il y a aussi ce SMS dans lequel DSK recommande l’une de ses partenaires à un ami en des termes peu délicats. Selon les enquêteurs, ce texto montre que DSK connaît la qualité de prostituée de cette femme. Après cette mise examen sans précédent, l’ancien favori du PS pour les Présidentielles est la neuvième personne poursuivie dans ce dossier sensible.


Repères

Début 2011. Un renseignement anonyme parvient à la police lilloise. Il donne trois numéros de portables, dont celui du responsable des relations publiques du Carlton de Lille, soupçonné de mettre des clients en contact avec des prostituées.

2 février 2011. Ouverture d’une enquête préliminaire pour des faits de proxénétisme. Des écoutes sont mises en place.

28 mars 2011. Une information judiciaire est ouverte pour proxénétisme aggravé. Deux juges d’instruction du parquet de Lille sont chargés de l’affaire. Un troisième se verra confier le volet financier.

7-20 octobre 2011. Huit personnes sont mises en examen. Parmi elles, le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde et les chefs d’entreprise David Roquet et Fabrice Paszkowski, ce dernier étant un ami proche de DSK, sont mis en cause pour « proxénétisme aggravé en bande organisée ».

21 février 2012. DSK est entendu par les enquêteurs de la PJ lilloise. Il ressort libre après une trentaine d’heures de garde à vue, avec une convocation chez les juges.

26 mars 2012. Convoqué initialement le 28 mars, DSK a été entendu hier par les trois juges d’instruction de Lille qui l’ont mis en examen pour proxénétisme aggravé.



VIDEO. Un nouveau chapitre judiciaire s'ouvre à New York










Sur Le Parisien.fr

Le Parisien

A la recherche de Nafissatou Diallo


M le magazine du Monde |


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Le métro aérien fait un vacarme répété de ferrailles déglinguées. Un grand Black encapuchonné à l'air pressé sort du petit immeuble en briques situé juste en face, le 1040 Gerard Avenue, au coeur du Bronx, à New York. "Nafissatou ? Ah ouais, la fille qui a eu des histoires...", lance-t-il le dos déjà tourné. De loin, il grommelle : "Elle n'habite plus l'immeuble depuis l'affaire..." Au coin de la rue, dans le salon de coiffure qui annonce toutes sortes de miracles pour la chevelure, les ongles et l'air de jeunesse, on n'a jamais entendu parler d'elle. Pas davantage dans le minuscule "take away" africain-américain situé à quelques blocs de chez elle, au coin de Sheridan Avenue et de la 170e Rue, où il lui arrivait de tenir la caisse le soir, en rentrant du Sofitel. Le restaurant sent encore fort la banane grillée mais il a récemment changé de propriétaire. Nafissatou Diallo ? La femme qui s'active derrière ses fourneaux ne lève même pas les yeux. "Connais pas." "On ne veut pas d'histoires", tranche le serveur, qui dit l'avoir "seulement vue à la télé".

Nafissatou Diallo a tout quitté : la Guinée où elle est née, le Bronx où elle habitait, le centre de Manhattan où elle travaillait, Harlem où elle avait ses habitudes, 2115 Frederick Douglass Boulevard, dans un petit restaurant sénégalo-guinéen en face d'une mosquée. Toute trace d'elle a disparu. Comme si elle avait à peine existé.

Cette femme "très peu séduisante", ainsi que l'ont souligné les avocats de Dominique Strauss-Kahn, vivait ici avec sa fille de 16 ans, au 1040 Gerard Avenue, les fenêtres face au pont du métro qui relie Manhattan à sa banlieue nord-est. Au petit matin, elle partait à pied prendre le métro, voyait défiler une dernière fois les buildings blafards du Bronx, descendait à la station Rockefeller Center, rejoignait la 44e Rue, entre la 5e et la 6e Avenue. Là commençait le deuxième monde de Nafissatou Diallo.

Au royaume policé du Sofitel, l'hôtel français où elle était employée depuis plus de trois ans, elle en oubliait jusqu'à son nom. La Guinéenne Nafissatou devenait Ophelia, invisible shakespearienne au pays des WASP, affairée à sa routine et tranquillement ordinaire. Jusqu'à ce samedi où elle a déposé plainte contre le client de la suite 2806, directeur en exercice du Fonds monétaire international (FMI). Ce fameux 14 mai 2011 où l'accusation de viol d'une femme de chambre, immigrée peule à Manhattan, a pulvérisé l'une des personnalités les plus puissantes de la planète, où la politique française a connu comme jamais la sidération, où la vie de Nafissatou Diallo a, elle aussi, basculé pour toujours.

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Aujourd'hui, on l'a oubliée. L'extravagante affaire Strauss-Kahn s'est emballée dans un feuilleton sans fin, mais son témoin-clé, à l'origine du vacarme, n'intéresse plus personne. La mystérieuse inconnue avait furtivement laissé entrevoir son visage et sa voix, le temps d'une interview sur la chaîne américaine ABC News, le 25 juillet 2011, puis trois jours plus tard lors d'une brève conférence de presse au Christian Cultural Center, une vaste église évangélique de Brooklyn, devant des représentants de communautés religieuses new-yorkaises. Le monde entier a scruté alors l'étrange douceur vide de son regard, les quelques cicatrices d'acné sur sa peau, sa gestuelle un peu théâtrale, son filet de voix enfantine, le pantalon qu'elle pinçait timidement de sa main, le mime désordonné qu'elle faisait de son agression présumée. Son malaise face aux codes mal appris d'un monde. Depuis, plus rien. Nafissatou Diallo est retournée à son obscurité et à ses secrets.

Qu'est devenue celle qui, le temps d'un début d'été, avait enthousiasmé à coups de superlatifs graveleux les tabloïds new-yorkais ? Avant l'affaire déjà, elle ne se laissait pas connaître. Ceux qui avaient croisé son chemin peinaient à décrire une femme sans bruit, travailleuse, "employée modèle" selon le Sofitel, dont l'unique préoccupation était de donner une meilleure éducation à sa fille. "Elle était peu impliquée dans la communauté", raconte la caissière du restaurant Punjab Palace, qui, comme son nom ne l'indique pas, est un repaire des Guinéens de Manhattan, sur la 30e Rue, à Broadway. "Je ne l'ai jamais vue participer à une quelconque manifestation de Guinéens, ni assister à un événement sportif et culturel, renchérit Souleymane Diallo (même patronyme mais aucun lien de parenté), président du Pottal Fii Bhantal Fouta Djallon, une des organisations de Guinéens de New York. Rester discrète, c'est son signe."

Mêmes réponses au 3400 3e Avenue, dans cet immeuble en briques rouges fermé par des rideaux de fer, qui abrite le Fouta Islamic Center, principal QG des Guinéens de New York. En bas, un minuscule restaurant et un bazar où les mousses à raser côtoient d'énormes sacs de riz. A l'étage, la mosquée. Nafissatou Diallo fréquentait l'endroit. "Elle ne vient plus", dit sans commentaire l'imam Abdourahmane Bah. Dans le même building, une porte conduit à un escalier, puis au fond d'une cour à un capharnaüm où les immigrants en provenance de Guinée viennent chercher un soutien administratif, des cartes téléphoniques, faire des transferts d'argent ou trouver des conseils pour obtenir la nationalité américaine. Mais Mme Diallo, 33 ans aujourd'hui, n'en est plus là.

Ceux qui ne disent pas l'avoir perdue de vue préfèrent affirmer sèchement qu'ils ne la connaissaient pas : la femme de chambre guinéenne et peule, qui leur a valu le désagrément d'une meute de journalistes et de badauds curieux, est devenue un embarras, une source de possibles ennuis. Devant la mosquée de Frederick Douglass Boulevard, les Ivoiriennes, Sénégalaises ou Guinéennes qui se partagent les échoppes, comme ces hommes peuls ou malinkés qui palabrent sur le trottoir, sont les plus cruels à la juger sans la connaître : qu'elle ait été violée comme elle l'affirme, ou consentante comme le laisse entendre la défense de M. Strauss-Kahn, elle est perdue à leurs yeux. "Dans nos valeurs culturelles, on n'accepte pas une femme violée, note Souleymane Diallo. Mais grâce à nos explications, la communauté se met à soutenir Nafissatou maintenant.»

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Elle ne vit plus sous protection policière, comme du temps où la procédure pénale avait cours. Son nouveau lieu de résidence est gardé secret. Elle a quitté le Bronx dès le début de l'affaire et habite discrètement avec sa fille un autre borough de la ville de New York, dans une quasi-clandestinité. Elle ne travaille plus mais reste salariée par le Sofitel, avec un statut équivalent à un congé maladie. Son avocat Kenneth Thompson et les rares membres de sa famille immigrés aux Etats-Unis - sa soeur et son beau-frère du Bronx, son frère de l'Indiana -, sont à peu près les seuls à rester en contact avec elle. Souleymane Diallo lui parle parfois au téléphone. "Au début, elle ne disait pas deux mots de suite, raconte-t-il, elle ne faisait que pleurer. Ça va mieux, mais elle ne parle pas beaucoup. Elle parle surtout de sa fille, qui est bonne élève. Elle doit se faire opérer l'épaule, suite aux tracasseries que lui a faites Strauss-Kahn dans la chambre. Pour la réconforter, je lui dis qu'elle a déjà gagné, que toutes les victimes lui disent merci, que DSK est maintenant sous surveillance. Mais elle a peur de tout. Elle m'a dit : "Je vis dans quelque chose de sombre." Entre l'argent qu'elle peut gagner et sa vie d'avant, je pense qu'elle préfère sa vie d'avant."

Dans son affrontement judiciaire avec Dominique Strauss-Kahn, Nafissatou Diallo a perdu la première manche. Le procès pénal, qui s'est soldé le 23 août 2011 par l'abandon des poursuites contre l'ancien directeur du FMI, à la demande du procureur de New York Cyrus Vance, a fortement écorné son image. Les accusations portées dans le rapport du procureur sont dévastatrices pour la jeune femme. Mensonges, fausses déclarations, versions contradictoires : autant d'éléments qui "ont gravement remis en cause sa fiabilité en tant que témoin dans cette affaire", indique le rapport. Sur l'endroit où elle était allée se réfugier aussitôt après sa rencontre avec l'inculpé, la plaignante a donné trois versions différentes. Elle a menti "avec une conviction totale" sur un viol dont elle aurait été victime en Guinée, comme on lui avait jadis conseillé de le faire lors de sa demande d'asile aux Etats-Unis. Elle a reconnu avoir fait de fausses déclarations sous serment au cours de son témoignage devant le grand jury.

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Elle n'avait pas non plus les meilleures fréquentations. Son compte bancaire était le réceptacle de dépôts d'argent émanant de différentes personnes, pour un montant d'environ 60 000 dollars. Son fiancé se trouvait prisonnier en Arizona pour trafic de drogue. Le lendemain de l'agression présumée, les policiers de l'Arizona chargés de le surveiller ont enregistré l'une de ses conversations téléphoniques. Et découvert, à leur grande surprise, que le trafiquant présumé parlait à une certaine Nafissatou, et évoquait cette affaire DSK sur laquelle planchaient leurs confrères du NYPD (New York Police Department). Une phrase extraite de cette conversation a été rapportée par un officier de police impliqué dans l'enquête, et reproduite dans le New York Times du 1er juillet : "T'inquiète pas, ce type a beaucoup d'argent, je sais ce que je fais."Cette phrase, qui a fait grand bruit, prête à controverse. Elle est issue d'un enregistrement sous scellés que le procureur et les avocats des deux parties ont écouté à huis clos. Kenneth Thompson et Douglas Wigdor, les conseils de Nafissatou Diallo, la contestent : la conversation, prononcée dans ce dialecte peul spécifique qu'est le fulani de Guinée, aurait été selon eux incorrectement traduite par un Peul du Sénégal. Ils ont confié l'enregistrement à un autre traducteur, peul guinéen.

Selon eux, le résultat est tout différent : Mme Diallo n'aurait mentionné la fortune de M. Strauss-Kahn que pour expliquer qu'il lui faisait peur. C'est son ami qui aurait évoqué le pactole à en tirer, ce à quoi elle n'aurait pas souscrit. C'est en mentionnant sa sécurité qu'elle aurait dit : "Je sais ce que je fais."Les défenseurs et les proches de Dominique Strauss-Kahn, qui insinuent l'existence d'un complot ourdi contre leur client, en déduisent que Mme Diallo aurait tendu délibérément un "piège" à DSK. "Argument absurde et scandaleux", rétorque M. Wigdor : "Si le fait d'avoir un fiancé soupçonné de trafic de drogue doit influencer la justice dans une affaire de viol, il y a de quoi être très inquiet." Le rapport du procureur rappelle que le dossier d'employée de Mme Diallo ne contenait "aucun rapport d'incident et n'indiquait aucun problème disciplinaire". "Si Nafissatou était prostituée, indique de son côté Souleymane Diallo, je peux vous dire que ça aurait fait scandale dans la communauté. On est à peu près 5 000 Peuls à New York et on connaît vite ceux qui causent des problèmes. Si c'était le cas, on en aurait entendu parler depuis longtemps."

Le rapport du procureur ne "blanchit" pas M. Strauss-Kahn, contrairement à ce que celui-ci a voulu faire croire lors de son intervention télévisée du 18 septembre sur TF1, face à Claire Chazal. Il n'établit pas son innocence : il constate que la fiabilité de Mme Diallo "est gravement remise en cause" en tant que témoin, et n'est pas à même de convaincre douze jurés à l'unanimité et "au-delà du doute raisonnable", comme l'exige la procédure pénale américaine, de la culpabilité de l'accusé.

"Le nombre et la nature des mensonges de la plaignante, dit le rapport, nous empêchent de donner foi à sa version des faits au-delà de tout doute raisonnable, quelle que soit la réalité de ce qui s'est passé entre elle et l'inculpé. Et si nous ne pouvons la croire au-delà de tout doute raisonnable, nous ne pouvons pas demander à un jury de le faire." Pour Kenneth Thompson, en revanche, "la crédibilité est importante mais ne suffit pas. Il y a des éléments à charge, des preuves physiques, des témoins, des rapports d'experts".

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La jeune femme n'a jamais modifié son récit de la présumée agression sexuelle, en tant que telle, dans la suite 2806. Ses mensonges ont porté sur ce qui a précédé et suivi la rencontre. Son témoignage a été corroboré par le rapport médical de l'hôpital Saint Luke Roosevelt de Harlem, où elle a été admise après les faits : les experts ont conclu à la concordance entre l'agression décrite par Nafissatou Diallo et les marques constatées sur son corps. "Elle est arrivée en état de choc, très secouée, très affectée (...). Je n'ai pas mis en doute son témoignage", a dit au Monde Susan Xenarios, directrice expérimentée du Crime Victims Treatment Center (centre de traitement des victimes de crime) à l'hôpital Saint Luke.

Les "mensonges" divers de la jeune femme n'affectent pas la conviction de Mme Xenarios : la mémoire des détails est souvent occultée par le traumatisme, rappelle l'experte médicale. Ils ne prouvent pas non plus que l'agression n'a pas eu lieu, selon Lisa Friel alors procureure adjointe et chef de la Sex Crimes Unit. Celle-ci a démissionné après avoir critiqué la rapidité excessive avec laquelle son supérieur hiérarchique, Cyrus Vance, a mené l'enquête.

La bataille sur la personnalité de Nafissatou Diallo est au coeur de la deuxième manche judiciaire, qui se joue en ce moment : la jeune femme a entamé le 8 août 2011 une action au civil contre Dominique Strauss-Kahn, devant le tribunal du Bronx... à quelques blocs du petit immeuble qu'elle habitait, 1040 Gerard Avenue.

La première audience doit avoir lieu mercredi 28 mars chez le juge, en présence des avocats des deux parties. La procédure elle-même promet d'être longue, entrecoupée d'interruptions et de rebondissements. Elle s'achèvera soit par un procès, soit par une négociation dont on ne connaîtra pas les clauses, soit sur décision du juge. Les conseils de M. Strauss-Kahn tentent de faire valoir l'immunité diplomatique de leur client et cherchent à arrêter la procédure. Ceux de Mme Diallo se disent sûrs d'eux et "décidés à aller jusqu'au bout". La jeune femme tiendra-t-elle jusqu'au procès ? Préférera-t-elle négocier ?

Dès le début, Nafissatou Diallo a été brandie comme un symbole. Son avocat, Kenneth Thompson, en avait fait d'un coup la voix de toutes les victimes de viol : "(Ma cliente) se bat pour sa dignité en tant que femme et pour toutes les femmes et enfants dans le monde qui ont été abusés sexuellement et qui ont trop peur de dire quoi que Lience soit", avait-il clamé le 6 juin 2011, devant le tribunal de Manhattan. "Je dois être forte pour (ma fille) et pour toutes les femmes dans le monde", avait-elle renchéri le 28 juillet au Christian Cultural Center. Le sénateur démocrate Bill Perkins, élu de l'Etat de New York à Harlem, avait organisé meetings et conférences de presse pour soutenir Nafissatou Diallo, les femmes et les Noirs", nous explique-t-il dans son bureau plein de bibelots africains, d'effigies de Miles Davis et de Barack Obama qui surplombe jusqu'à l'horizon le nord de Manhattan. Mme Diallo n'était pas présente à ces réunions. Le sénateur ne l'a d'ailleurs jamais rencontrée. Nafissatou Diallo, la femme de chambre la plus célèbre du monde, recluse dans sa vie effacée, est dépassée par son histoire.

dimanche 25 mars 2012

L'escort girl qui accuse DSK

Le Point - Publié le 22/03/2012 à 00:00

EXCLUSIF. Avant la convocation de DSK devant le juge, le 28 mars, dans l'affaire du Carlton, "Le Point" a retrouvé un témoin important.




Juliette*, un des témoins importants dans l'affaire du Carlton, a tout fait pour brouiller les pistes. Pour se protéger, ce sont les coordonnées du commissariat belge où elle a été interrogée qu'elle a fait noter sur le procès-verbal d'audition. Le témoignage de cette ancienne escort girl, que Le Point a retrouvée et qui nous a demandé de préserver son anonymat, pourrait contribuer, le 28 mars, à la mise en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" de l'ancien directeur du Fonds monétaire international par les trois juges lillois chargés de l'affaire. C'est la qualification qui semblerait devoir être retenue à ce jour, selon nos informations.

Juliette, la jolie trentaine, est une des "filles", avec Mounia, qui prétend que Dominique Strauss-Kahn ne pouvait ignorer, lorsqu'il la retrouvait dans les parties fines avec ses partenaires nordistes, qu'elle était une prostituée payée en conséquence. Entendue le 14 novembre 2011 par les policiers belges, l'ancienne escort girl a expliqué avoir rencontré DSK et ses amis du Nord - les deux entrepreneurs Fabrice Paszkowski et David Roquet ainsi que le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde - par l'intermédiaire d'Estelle, une amie mannequin également call-girl. "J'ai fait la connaissance d'Estelle lors d'une séance photo en 2010, elle m'a rapidement proposé de participer avec la bande à des soirées coquines", nous a précisé Juliette.

Mauvais souvenir

Deux soirées ont eu lieu. La première, en novembre 2010, avec une dizaine de personnes, dont l'ancien patron du FMI et ses amis nordistes, dans un studio d'enregistrement branché de Bruxelles. Un endroit où l'on ne joue pas que de la musique. Il y a une piscine, des spas, des Jacuzzi, des chambres... La seconde soirée coquine s'est déroulée un mois plus tard, en décembre, au Palace W à Washington. Juliette et Estelle sont arrivées de Bruxelles à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle en taxi. Selon Juliette, c'est David Roquet, directeur d'une filiale de l'entreprise de BTP Eiffage, qui aurait payé la note, salée, de la course. Les billets d'avion pour les États-Unis des deux femmes les attendaient au comptoir de la compagnie. Une dépense, cette fois, prise en charge, semble-t-il, par Fabrice Paszkowski, mis en examen comme David Roquet pour "proxénétisme aggravé en bande organisée".

Dans l'avion, les deux escort girls étaient accompagnées par ces deux hommes et le commissaire Lagarde. C'est à partir de ces billets d'avion que les policiers ont retrouvé la trace de Juliette et qu'ils l'ont jointe directement sur son téléphone portable. L'audition de l'ancienne call-girl a duré six longues heures. Un mauvais souvenir. "Je n'y serais jamais allée de plein gré, nous confie-t-elle. Je sais qu'à la fin ce sont toujours les filles qui sont traitées de menteuses et ont des ennuis. Mais les policiers ont tout fait pour me tirer les vers du nez."

"Débile"

Les deux call-girls, qui partageaient la même chambre d'hôtel, sont restées sur place trois nuits. Juliette a expliqué que tout était organisé pour et autour de Dominique Strauss-Kahn. "À cette époque, je ne savais pas qui il était. Je ne comprenais pas pourquoi il fallait aller aussi loin pour organiser cette soirée. Je trouvais même ça complètement débile. Quand l'affaire du Sofitel de New York a éclaté, j'ai compris l'importance du personnage et les raisons de tout ça." Selon Juliette, c'est seulement le dernier soir, lorsque DSK est arrivé à l'hôtel, que la petite bande du Nord est passée aux "choses sérieuses", les deux premiers jours ayant été consacrés à du shopping et à du tourisme. "Chacun faisait sa vie de son côté et rentrait, seul, dans sa chambre. Ce soir-là, nous avons dîné tous ensemble dans une pièce privée où on a parlé de la pluie et du beau temps. Puis les quatre hommes nous ont retrouvées dans notre chambre", nous raconte-t-elle.

Là, comme à Bruxelles, l'escort girl et le patron du FMI ont entretenu une relation sexuelle. Un rapport qu'elle décrit, cette fois, comme "brutal". Aux enquêteurs, Juliette a fait part de ses états d'âme : "Je savais pourquoi je venais. Mais je ne m'attendais pas à subir ça. L'escorting, pour moi, c'est différent. DSK n'a pas été correct." Une chose est sûre, la call-girl n'a pas souhaité pour l'instant porter plainte, malgré l'insistance des policiers. Comme pour sa prestation à Bruxelles, Juliette a touché 900 euros. "C'est Estelle qui m'a donné l'argent", nous précise-t-elle.

"Chasse à l'homme"

L'ancien patron du FMI savait-il que les deux invitées de ces parties fines étaient des prostituées, rémunérées en conséquence ? Être client d'une prostituée n'est pas un délit, mais on peut être poursuivi pour proxénétisme si on joue un rôle dans l'organisation, ne serait-ce que des déplacements. Tous les protagonistes de ces parties fines ont été mis en examen pour "proxénétisme". Mais le duo Roquet-Paszkowski, qui a organisé et financé les déplacements des "filles", a toujours affirmé que DSK ignorait la qualité de ces femmes.

Lors de sa garde à vue, en février, Dominique Strauss-Kahn s'est défendu avec force et n'a cessé de répéter aux policiers qu'il ignorait que ces femmes, qu'il qualifie, lui, de "libertines", étaient des call-girls. "Quand quelqu'un vous présente sa copine, vous ne lui demandez pas si c'est une prostituée", avait expliqué l'ancien ministre à son biographe Michel Taubmann. Pour montrer sa bonne foi, alors qu'il voit dans toute cette affaire "une chasse à l'homme", il n'a pas hésité à mouiller le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde, un de ses partenaires privilégiés dans l'intimité. À en croire DSK, la présence de ce grand flic, officieusement chargé de sa sécurité, aurait été auprès des "filles" une garantie de leur moralité... D'autant que chaque fois le policier avait lui-même "consommé" avec les filles.

Aparté

Une défense fragilisée par l'audition de Juliette. De nouveau interrogée durant six heures, le 7 décembre 2011, cette fois par une équipe franco-belge sur commission rogatoire des juges français et belges, l'escort girl a affirmé que Dominique Strauss-Kahn ne pouvait ignorer sa qualité. "À moins d'être un grand naïf", nous précise-t-elle. La jeune femme a enfoncé le clou en relatant une conversation qu'elle aurait eue avec Estelle, sa partenaire et compagne de chambrée. "Elle m'a dit que DSK lui avait parlé en aparté pour lui demander ses tarifs, en lui précisant qu'il ne souhaitait plus passer par des intermédiaires pour la contacter. Comme il ne payait pas lui-même, il se doutait que quelqu'un le faisait à sa place." Jointe par Le Point, Estelle met en doute la parole de son ex-partenaire de sexe, tout en refusant de répondre à nos questions.

Cependant, ce système d'organisation de soirées coquines en présence de DSK semble avoir perduré. Juliette a en effet été réinvitée aux États-Unis en mai 2011. Mounia, 38 ans, une autre ex-prostituée, livre la même version de sa rencontre avec l'ancien patron du FMI. C'était à l'hôtel Murano, à Paris, au printemps 2010. Elle aussi évoque un rapport sexuel brutal, même s'il était consenti, et la "prestation" réglée 900 euros. Selon elle, DSK était au courant. "L'ensemble des personnes présentes ne pouvaient ignorer que ma prestation serait rémunérée", a expliqué l'ancienne call-girl lors de sa deuxième audition.

"Demoiselle"

Elle livre des détails surprenants sur la sélection dont elle a fait l'objet. "David Roquet m'a appelée pour me voir physiquement, pour s'assurer que je pouvais correspondre au type de femme qui pourrait convenir à DSK." Et puis, enfin, il y a cette série de SMS, adressés par l'ancien patron du FMI à son ami Fabrice Paszkowski, où il est très souvent question de soirées spéciales. "J'emmène une petite faire les boîtes de Vienne (Autriche), le jeudi 14 mai. Ça te dit de venir avec une demoiselle ?" interroge ainsi DSK au début du mois de juin 2009. Quelques jours plus tard, l'ancien ministre demande s'il a bien "réservé la suite avec piscine", sans noter le lieu. Le 4 juillet, les deux amis semblent convenir d'un autre rendez-vous, en Espagne cette fois : "Veux-tu (peux-tu) venir découvrir une magnifique boîte coquine à Madrid avec moi (et du matériel) ?" propose ainsi DSK à son ami du Nord. Aucun de ces SMS n'est une preuve en soi, mais dans leur ensemble ils posent question. Si Dominique Strauss-Kahn est mis en examen le 28 mars, cela ne sera que sur un faisceau de présomptions. Ce jour-là, il sera, de toutes les façons, entendu par la juge. Ironie du sort, c'est aussi le 28 mars que se tiendra la première audience dans la procédure civile que Nafissatou Diallo a déclenchée à New York contre l'ancien directeur du FMI. Juliette, elle, a écrit à l'avocat de la femme de chambre qui accuse DSK d'agression sexuelle.

Par Jean-Michel Décugis et Aziz Zemouri

* Le prénom a été changé pour préserver l'anonymat de cette ancienne call-girl que nous avons jointe par téléphone.

jeudi 22 mars 2012

Refus de blanchir DSK

21 mars 2012

Commentaires

LeRus schrieb...

Le plus curieux est que tous les protagonistes cités semblent être des député(e)s non français!

A croire que les français ne sont pas concernés. C'est plutôt consternant cette omerta.

Et je ne parle même pas des députés européens socialistes français si prompts pour d'autres affaires à brandir le drapeau de l'égalité et du respect d'autrui...

Rickybanlieue schrieb...

Gurmai, De Keyser et Durant sont très bien. Bravo à elles. Je suppose qu'Alvaro se sent pousser des ailes depuis qu'il est devenu vice-président en janvier, mais le Parlement n'a pas à s'impliquer dans cette puante opération de com. Si le beau Doumé veut transmettre ses vérités premières aux eurodéputés, qu'il fasse un email.

jean-charles schrieb...

Mr Quatremer juste une question : que vous a fait DSK pour que vous lui en vouliez autant ? Pourquoi ne parlez vous plus que de lui et pas des autres personnes que vous citez pourtant dans votre livre ?

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selene sagte als Antwort auf Quatremer...

Lui en vouloir? de quoi lui en voudriez vous? il n'a aps fait mentir vos prophéties....

La raison n'a cependant pas grand chose à voir dans ces affaires, et ce que l'on vous demande, la seule chose que l'on puisse vous demander, c'est d'être rationnel par rapport à ce dont on l'accuse.. sur l'ensemble de ces affaires, il n'y a rien de réprehensible aux yeux de la justice. Rien. C'est là où votre expérience des hommes et des faits devrait vous conduire à davantage d'objectivité.

Quatremer sagte als Antwort auf selene...

De quoi parlez-vous? Ce n'est pas moi qui ait annulé sa venue au Parlement européen. Et DSK n'a pas été "blanchi" par la justice américaine: non seulement on ne sait pas ce qui s'est passé au Sofitel, mais il doit encore répondre de ses actes devant la justice civile. Et on ne sait toujours pas ce qui va se passer dans l'affaire du Carlton. Ca, ce sont des faits.

Passant44 sagte als Antwort auf Quatremer...

Cette réthorique "du non blanchiment" me semble bien effrayante. Ainsi donc quiconque qui ne pourrait "prouver son innoncence" alors que les faits dont on tente de l'accabler ne sont pas établis, resterait donc indéfiniment suspect ? Ca ressemble méchament à l'inquisition, non ?

Pour les démocrates et les laiques, on en restera à la présomption d'innocence. Sans vous.

Quatremer sagte als Antwort auf Passant44...

Exactement: la justice américaine a renoncé à le poursuivre parce qu'elle craignait de ne pas obtenir l'unanimité du jury nécessaire pour une condamnation. Le procureur Vance a massacré le dossier en faisant comparaitre trop tôt Diallo devant le grand jury. En France, la crédibilité de la victime, son passé, ses éventuelles contradictions dans le récit de ce qui s'est passé après les faits n'ont pas le même impact. On se serait aussi interrogé sur la crédibilité de l'accusé. Et DSK aurait sans doute été jugé.

Donc DSK n'est pas blanchi, les poursuites ont juste été abandonnées pour des raisons techniques.

Christine Gamita sagte als Antwort auf Quatremer...

Merci monsieur Quatremer parceque cela fait un moment que vous subissez des pressions, que l'on vous éreinte, et que vous continuez à rapporter des faits. Et que chaque fois, de nouveaux corroborent les précédents en pire.
A ceux qui jouent les vierges effarouchées que la présomption d'innocence et tutti quanti :
- Tout de même "avoir affaire" constamment avec de l'escort et de la call (appelé moins chic moins marketing, prostitution de luxe) et pousser les hauts cris que la prostitution, c'est pas bô... Chapeau sur l'incohérence.
- De suite, j'aurais peur des analyses, fussent-elles économiques, de quelqu'un qui a, de plus, passé son temps en parties fines au bureau (voir FMI, où brisée la carrière et certainement la famille de sa subordonnée - il aurait du être raisonnable et responsable pour deux, non ?) et sauteries une fois sorti du bureau... et manifestement aux frais de certaines princesses.
- Et le juge français qui a reconnu l'abus sexuel, il a parlé pour rien, c'est du pipeau ?
- Et, le procureur américain obligé de se défaire de l'affaire tellement la plaignante de viol a été décrédibilisée par les avocats de monsieur, que le doute lui aurait profité à lui seul...
C'est vrai, le dernier point serait plus anodin, étant de lot commun ; en cas de viol féminicide, crime que l'on minimise à la moindre occasion, descendu en correctionnelle à la première occase par requalification obtenue au moyen de petites pressions discrètes... dans le cas des 10 % qui ont réussi à porter plainte.

samar sagte als Antwort auf Quatremer...

Des journalistes comme vous, il nous en faut beaucoup. continuez et bonne route !

Christelle sagte als Antwort auf selene...

Bonjour Monsieur quatremer
Ne répondez pas à Selene elle fait partie de la pétition de soutien à DSK et écrit tous les jours sur le blog de thomas qui essaie de faire revenir DSK!! lol ils sont entre eux et ils sont verts que leurs magouilles ne marchent pas!!
Ne vous fatiguez pas ils sont des idolatres!!
mdr

Quatremer sagte als Antwort auf jean-charles...

Il ne vous aura pas échappé qu'il s'agit d'un fait d'actualité. La question n'est pas de savoir si je lui "en veux"...

aloi schrieb...

J'apprécie vos analyses.Mais pourquoi terminer votre post par "blanchiment"?DSK n'a pas été condamné.Il a réussi à se sortir de l'inculpation lancée par la justice américaine ,ce qui n'était pas une mince affaire.Et puis ,il n'a pas été inculpé pour mauvaise gestion ou détournement de fonds.Il paraît donc légitime qu'il puisse s'exprimer dans le domaine économique.

Quatremer sagte als Antwort auf aloi...

Ben non, il n'a toujours pas été lavé des accusations qui pèsent sur lui. Et elles sont graves. Une peu de pudeur ne lui ferait pas de mal. On se passera de son expertise pendant quelques temps: au demeurant, il ne vous aura pas échappé qu'il dit désormais le contraire de ce qu'il disait quand il était aux affaires, ce qui ne légitime guère la parole politique.

C Assayag sagte als Antwort auf Quatremer...

"Ben non, il n'a toujours pas été lavé des accusations qui pèsent sur lui." Donc si je vous comprends bien toute personne non déclarée coupable (ce qui est le cas de DSK) mais mise en examen devrait arrêter de s'exprimer ?
C'est une conception très étrange de la justice..et ça va libérer du temps d'antenne dans certaines enceintes..

Que l'on puisse trouver la venue de DSK inappropriée je le comprends mais ici on est sur un terrain qui est complètement subjectif et il faut alors assumer cette subjectivité.

Cdt,

Phil44 sagte als Antwort auf aloi...

Pourquoi le mot blanchiment ? Vous le faites exprès ou vous êtes le ravi de la crèche ?
L'image actuelle de DSK est détestable, celle d'un gros libidineux assoiffé de cul, de luxe et de pouvoir.
Sa cote d'avenir politique est proche de zéro. Carbonisé Pervers Pépère.
L'opération conférences et voyages (OCV) n'a d'autre but que d'accréditer l'idée que l'homme, au delà de ses frasques, est un expert économique irremplaçable (EEI) et que la république et même le monde ont besoin de sa pensée pénétrante (pardon) et de ses conseils avisés.
On peut appeler ça blanchiment, reconstruction d'image, réhabilitation, relégitimation ... choisissez.

Biloute sagte als Antwort auf aloi...

Le délit de "mauvaise gestion" cela n'existe pas. Sinon DSK qui est à l'origine des 35 heures et donc du déclin industriel de la France sera à Fleury-mérogis pour 30 ans.

Il peut s'exprimer sur l'économie, sur comment se faire tailler une p.... dans un hôtel par la femme de chambre ou sur comment trouver des putes en Belgique mais dans un autre cadre que celui du parlement européen. Pourquoi pas un blog?

Claude sagte als Antwort auf Biloute...

Répéter que les 35 heures sont à l'origine du déclin industriel est nécessaire pour finir par y croire. Cela s'appelle Méthode Coué. Merci de répéter ce mantra.

Mais ouvrez les yeux même si ça pique ; il n' y a pas de fumée sans fumisterie. Et là c'est le cas.

Ma question au fond c'est "Y croyez-vous ? ou bien cherchez-vous à tromper vot' monde ?"

thomas schrieb...

Pour connaître Mme Gurmai ça m'aurait étonné qu'elle laisse passer ça :)

Bravo!

Passant44 schrieb...

"inviter un homme qui a montré son peu de considération des femmes" écrivez-vous... avoir des relations sexuelles entre adultes consentant en dehors du mariage vous semble une atteinte à la dignité de la femme ? (ou tenez vous la femme de chambre du Sofitel comme nécessairement sainte et victime ?)

N'oubliez pas vos vêpres...

Quatremer sagte als Antwort auf Passant44...

La réserve de machistes franchouillards semble inépuisable.

jeancharles sagte als Antwort auf Quatremer...

Parce que c'est être machiste franchouillards que de citer les faits tels qu'ils sont ?

Léa sagte als Antwort auf Passant44...

C'est pas vous "Dodo la Saumure" par hasard ?

Passant44 schrieb...

vous brandissez un féminisme en étendard avec tellement de conviction que je vous trouve bien suspect. Qu'avez-vous comme vilains fantasmes à expier ? lol

Quatremer sagte als Antwort auf Passant44...

Intéressant: une tentative de viol, une agression sexuelle, une complicité de proxénétisme aggravé, pour vous c'est du féminisme? C'est juste la loi. Au lieu de parler de mes fantasmes, interrogez-vous sur votre rapport aux femmes.

Krokodilo schrieb...

Si tous les politiciens qui n'en ont pas fini avec la justice se taisaient, ça ferait comme un blanc... A comemncer par notre Chirac : il aurait dû se taire durant 20 ans !
http://www.google.fr/search?q=chirac+justice+20+ans&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a
Et Mme Lagarde, comment dirigerait-elle le FMI ? Et JF Copé ? Une idée : que ceux qui font l'objet d'une enquête se mettent à la langue des signes !

Eric B. schrieb...

Blanchir DSK? Tel n'était pas L'intention. En Europe, il y a toukours la présomption d'innocence, alors il n'est pas "à blachir". Il était tout simplement question de mener un debat sur la crise de l'Euro, ses causes et effets. Et la, DSK est très bien placé. Pour ma part, je pense a raté une bonne occasion de se emttre au coeur du débat européen. http://lostineurope.posterous.com/dsk-muss-draussen-bleiben (en allemand)

Biloute sagte als Antwort auf Eric B....

Oui blanchir. Cela n'a rien à voir avec le justice mais avec la morale. Quand on aime à donner des leçons de moralité aux autres et qu'on monte au cocotier pour pas grand chose mieux vaut avec la culotte propre.

Rickybanlieue schrieb...

Je sens déjà monter en puissance le choeur des bons baiseurs sans chichis mais à inébranlable bonne conscience. Attendons-nous bientôt aux salves sur les féministes américaines et sur ces primitifs d'anglosaxons qui n'ont jamais rien compris aux femmes (contrairement à nous autres Françouais, n'est-ce pas, rois du rond de jambe et de la séduction vingt-quatre heures sur vingt-quatre, créateurs de la Parisienne que le monde nous envie, tout ça tout ça, sans oublier que la femme de chambre n'est pas blanche comme neige dans cette affaire mon bon Monsieur). Je m'en fissure d'excitation.

sumac sagte als Antwort auf Rickybanlieue...

"sans oublier que la femme de chambre n'est pas blanche comme neige dans cette affaire mon bon Monsieur

raciste ! ;-)


Et Tron , il en est où avec ses histoires de fétichisme du pied ?

C schrieb...

Ce qui m'intéresserait beaucoup,
c'est de savoir ce qu'il dit en ce moment
et en quoi cela diffère de ce qu'il avançait en tant de directeur fmi ?? !!

Pour le reste que la justice suive son cours.

Bruno schrieb...

Pas mal de commentaires plus ou moins puants et sectaires n'est-ce pas ?

Quand à vous M.Quatremer, je crains que vos réponses n'arrangent rien hélas.

Ne serait-il pas plus sensé d'admettre que, bien que présumé innocent ce qui est légitime, il n'en demeure pas moins que des accusations pèsent, que la justice américaine a simplement décidé de ne pas poursuivre DSK, que donc son innocence dans l'affaire du Sofitel n'est pas établie, pas plus que sa culpabilité, et qu'en France il est sous le coup d'une inculpation.

Ceci devrait l'inciter à se faire petit, à se taire, tant qu'il n'est pas effectivement "blanchi". quand aux petits provocateurs qui souhaitent l'inviter à semer sa bonne parole, posons nous la question de ce qu'ils cherchent vraiment dans ce monde où les "experts" ne manquent pas et sont interchangeables.

Il me semble que, bien que présumés innocents et en attente de jugement nos prisons sont pleines de potentiels prédateurs sexuels que, par principe de précaution sans doutes, on ne laisse pas vaquer à leurs occupations.

Ce qui me scandalise plus que tout c'est peut-être cette attitude hautaine et méprisante de ce monsieur (et pourtant j'ai cru fortement au complot !) qui se permet de prodiguer ses conseils, se fait inviter, prèche, et mine de rien dit à tout le monde : "allez vous faire f....".


Quatremer sagte als Antwort auf Bruno...

Je me suis déjà longuement exprimé sur l'affaire DSK sur ce blog et dans mon livre. Je ne vais pas réouvrir le débat avec les internautes.

Un point: la présomption d'innocence est juste une règle de procèdure qui signifie que la charge de la preuve pèse sur l'accusation. Rien d'autre, et en aucun cas un impératif philosophique quelconque.

Jean-Charles sagte als Antwort auf Quatremer...

La présomption d'innocence n'est effectivement pas un impératif philosiphique c'est tout simplement l'article 11 de la déclaration universelle des droits de l'homme !!!!

Quatremer sagte als Antwort auf Jean-Charles...

Ca n'en reste pas moins une règle de procédure. En clair, elle n'impose à personne de le penser innocent.

Lem schrieb...

Il y a un truc qui me chiffonne quand même: ce sont 2 sujets très différents: l'économie et les mœurs.

Si pour une affaire de mœurs, il n'est plus possible de profiter de l'expertise économique d'une personne, nous perdons collectivement une resource importante.

Si s'exprimer devant le parlement était un peu trop sensible, il y avait moyen de le faire s'exprimer dans une pièce attenante.

En tout cas, je comprends que l'on veuille empêcher DSK de s'exprimer sur des sujets de mœurs puisqu'il n'est clairement pas un expert objectif. En revanche, en économie, il tient son rang.
Je considère que ce musèlement est du même niveau que les attaques sur la personne plutôt que sur ses arguments.

symbolique... schrieb...

Consacrer ne fût-ce qu'une minute à ce type est du temps perdu...
Il n'est rien, n'a jamais été rien, ne sera plus jamais rien d'autre qu'un minable.
Quand au même moment on assassine des enfants juifs au nom de l'islam, il est temps de parler des choses sérieuses... et d'agir!

Christelle schrieb...

Bravo M.Quatremer
Ce DSK a manipulé l'opinion depuis 2007 avec les sous de sa femme!!! heureusement qu'il existe des journalistes comme vous et des bloggeurs comme Kali qui dénoncent leurs mensonges. Il parle de vous !!
http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/journalistes-francais-entre-111520
Lisez cela http://mobile.agoravox.fr/actualites/politique/article/dsk-anne-sinclair-et-les-medias-112334
On a failli l'avoir comme président lol !! Et il ose vouloir revenir
Encore Bravo continuez on est nombreux à ne pas se faire avoir
On compte sur votre intégrité !!

Léa schrieb...

Si ces courageuses et responsables eurodéputées n'avaient pas protesté, le PE aurait-il laissé DSK étaler sa science ?
Et on dit que ce sont les nanas qui n'ont pas de couill.. !
Y a pas à dire, nous sommes les meilleures!

Rickybanlieue sagte als Antwort auf Léa...

Léa qui dit du bien du Parlement européen! Mon Dieu! Mon Dieu! Je vais l'imprimer et l'encadrer!

(si j'osais, j'appellerais ce bouleversement "le Mouvement du 22 mars", tiens.)