nous sommes toutes des femmes de chambre

(des bigotes, des putes et des guenons qui mangeons des bananes)

ANgrywOmeNYMOUS


samedi 14 décembre 2013

Une ex-prostitutée allemande raconte sur twitter que les féministes veulent prescrire aux prostituées un choix de vie contre leur volonté et affirme n'avoir jamais subi la moindre violence. En 1992, elle racontait ceci à Spiegel

Les clients de la prostitution sont des sadiques dissimulés

Interview de SPIEGEL avec la prostituée Brigitte Obrist sur les effets du porno violent dans le milieu


Obrist, 29 ans, travaille depuis neuf ans comme prostituée. Elle tient un salon dans les environs de Zürich et s'est engagée dans le mouvement des putes européennes.
SPIEGEL: Frau Obrist, Votre salon est ouvert de midi à minuit. Comment faites-vous pour tenir le coup ?
OBRIST: nous travaillons par équipe : une de 12 à 18.00 h., une autre de 18.00 h. à minuit. Deux femmes au minimum travaillent en même temps, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité au cas où un client disjoncte.
SPIEGEL: est-ce déjà arrivé?
OBRIST: oui. Les agressions sont de plus en plus fréquentes. Notre clientèle est constituée d'hommes provenant de toute l'Europe, des Suisses, des Allemands, des Italiens, des Espagnols, des Francais, des Anglais, etc. Ils ne sont pas spécialement tendres avec nous. Nous ne prenons plus les Turcs et les Yougoslaves, ils sont trop dangereux. Un Yougoslave m'a balancé un coup de poing dans le visage et tabassée. Les Turcs ne veulent pas mettre de préservatifs. D'après mon impression générale, l'agressivité des hommes est inversement proportionnelle à leur puissance sexuelle.
SPIEGEL: est-ce que la brutalité des clients s'accroît?
OBRIST: Visiblement, le milieu se développe dans cette direction, oui. Celles qui en font le plus les frais sont les femmes du tiers monde et celles qui font le trottoir parce qu'elles travaillent dans un relatif isolement. Il s'y passe de plus en plus de viols, de tabassages et également de meurtres.
SPIEGEL: votre profession est donc devenue de plus plus dangereuse ?
OBRIST: oui, c'est sûr. Nos prix sont les mêmes qu'il y a dix ans, en Allemagne les prix ont même chuté. De plus le marché de l'offre s'est énormément accru. Le problème essentiel réside dans le fait que les souhaits et le comportement des clients ont considérablement changé ces deux dernières années.
SPIEGEL: Ils sont devenus plus exigeants?
OBRIST: Ils sont devenus plus impatients, aggressifs et brutaux. Chez nous, il y a de plus en plus de demandes d'esclaves. Tous les clients me donnent l'impression d'être des sadiques qui le dissimulent. Le cinéma a apparemment une responsabilité là-dedans mais surtout la consommation de pornos violents.
SPIEGEL: de quelle sorte de pornos parlez-vous?
OBRIST: Des pornos violents et sadomasos que l'ont peut trouver à la vidéothèque ou commander par la poste dans lesquels on peut voir de véritables scènes de torture. Des femmes y sont par exemple pendues par les seins, brûlées avec un fer à repasser ou leur vagin est relié à une prise électrique. Je me sens mal à la vue de ces scènes mais il y a plein d'hommes à qui cela plaît beaucoup.
SPIEGEL: est-ce que les vidéos de violence sont une nouvelle tendance de la production porno ?
OBRIST: oui j'en suis certaine. Ceux qui consomment régulièrement des films pornos sont à la recherche de nouveaux kicks, les jeux sexuels deviennent forcément de plus en plus hard. À un moment donné on commence à s'intéresser au porno zoo - pédo ou sadomaso. Je suis absolument contre cette sexualité brutale au cinéma. Fouetter d'accord, cela peut être excitant, j'accepte encore. Mais les scènes où les femmes sont battues presque à mort et ensuite brutalement pénétrées, n'ont rien à voir avec la sexualité.
SPIEGEL: est-ce que les clients vous demandent d'abord par téléphone ce que vous offrez?
OBRIST: oui. Certains téléphonent et demandent : est-ce que tu le fais aussi avec un chien ? J'aimerais bien amené mon chien de berger. D'autres veulent amener leur femme pour qu'elle soit transformée en esclave dans la salle de torture. Ils veulent voir cela. Mais ce sont juste des fantasmes, aucun n'a encore amené sa femme.
SPIEGEL: de quelle manière les clients expriment-ils ce qu'ils veulent ?
OBRIST: Chacun différement. Certains le demandent ouvertement : qu'est ce que je peux faire avec une esclave chez vous ? Je peux la fouetter, l'attacher ou quelque chose de ce genre ? D'autres disent juste qu'ils veulent aller dans la chambre de torture. C'est une chambre où nous offrons ce genre de service. Mais ils ne disent pas clairement ce qu'ils veulent faire exactement avec la fille là-dedans. Du coup, pour les surveiller et contrôler ce qui se passe, nous laissons toujours la porte ouverte.
SPIEGEL: Travaillez-vous aussi comme esclave ?
OBRIST: Autrefois, dans le cadre de ma formation de domina, oui. J'ai travaillé avec des sadiques qui jouaient les maîtres et me commandaient. Il s'agit d'une forme ritualisée d'obéissance qui peut être excitante. Il s'agit d'assujetissement et de domination mais sans me blesser. Mais avec ce que les clients se représentent aujourd'hui sous le terme d'esclave, je ne veux pas le faire. Nous avons écrit sur le menu de notre salon : "esclave sur demande" et nous nous en procurons une quelque fois.
SPIEGEL: quelles sont ces femmes qui endossent le rôle d'esclave ?
OBRIST: ce que je sais c'est que les femmes qui acceptent de le faire sont dans une situation financière de nécessité extrême. Celles que je connais ont une limite très basse de perception de la douleur, néanmoins, après une séance de torture il n'est plus possible de leur adresser la parole pendant des heures. Je connais des salons dans lesquels on offre des traitements comme la cire de bougie, les aiguilles ou encore l'infibulation. Naturellement les filles gagnent pas mal d'argent, au moins 1000 marks par séance.
SPIEGEL: à ce qu'on dit les hommes puissants et riches aimeraient particulièrement les dominas.
OBRIST: pas du tout. c'est toujours ce que propagent les médias. D'accord, des hommes politiques de haut rang ou des managers obéisssent parfois pour changer à une domina. Mais le masochiste typique c'est le petit employé modèle du département comptabilité, place 7, côté fenêtre. La demande d'esclave est en ce moment bien plus grande que celle de dominas.
SPIEGEL: avec ses videos la branche allemande du porno atteint un chiffre d'affaire annuel de 803 millions de marks. Bientôt les pornos hard seront visibles à la télé disent les experts.
OBRIST: oui, je vois aussi cela venir mais il n'y a pas que dans le porno que la violence sexualisée envers les femmes est représentée. Aussi dans des films cinés normaux. Envers les femmes, il y a une violence générale de plus en plus forte. Et les images de cinéma changent quelque chose dans la tête des hommes. Les clients ne mettent pas seulement leurs propres fantasmes érotiques en scène dans notre salon mais des fantasmes qui leur sont étrangers. Ils veulent vivre des trucs qu'ils ont vus ou qu'ils ont lus quelque part.
Ils veulent essayer des positions acrobatiques qui ont peut-être l'air fantastique au cinéma mais qui ne sont pas réalisables en vrai à moins que je sois en caoutchouc. Ils aiment bien mettre en scène comme une espèce de catch au lit. Ils tournent mes tétons comme si c'était des boutons de radio, vous pressent dans le lit à en avoir les côtes cassées et liment comme si leur vie en dépendait. Les  Français veulent absolument la rentrer aussi profond que faire se peut. Si on se défend, ils vous tirent violemment la tête en arrière et il faut se dégager en utilisant la force.
SPIEGEL: comment réagissent les clients agressifs quand vous vous défendez ?
OBRIST: Ca dépend. Les Suisses réagissent plutôt bien, les Allemands sont furieux. En ce moment il y a une sorte d'Allemands particulièrement désagréable : 18, 20 ans, raffiné, vêtu élégamment, argent de papa. Ils s'achètent une pute comme une bouteille de Champagne et tiennent absolument à nous faire mal.
Si tu dis à l'un de ceux-là, arrête, tu me fais mal, il répond : fais pas ta comédie j'ai payé pour.
Le ton à notre égard est devenu aggressif. Autrefois quand ils avaient James Bond comme modèle, ils étaient encore charmants. Aujourd'hui ils se voient en Rambo, en Sylvester Stallone ou Arnold Schwarzenegger. Leur philosophie c'est : les femmes aiment avoir mal. Ils veulent en plus qu'on leur dise qu'on aime ça quand ils nous brutalisent.
SPIEGEL: Et les clients âgés ?
OBRIST: Bof, le prototype du vieux client c'est ''une sorte de papi pantoufle". Ces types ont très fortement intériorisé l'obéissance. Si je dis fermement à l'un d'entre eux, arrête ça, il obéit tout de suite. Exactement le bon sujet obéissant classique que Heinrich Mann décrit. Mais, comme dit, il y a de plus en plus de jeunes clients, c'est effrayant.
SPIEGEL: Les 18- 29 ans sont aussi les consommateurs les plus importants de pornos. Viennent-ils souvent ?
OBRIST: oui. Ils expliquent ouvertement qu'ils nont pas envie d'une relation, c'est trop fatiguant. De plus quelqu'un qui regarde des pornos régulièrement et va continuellement au bordel, conditionne fortement sa sexualité. Être client peut réellement devenir une sorte de drogue. Je connnais beaucoup d'hommes qui dépensent jusqu'à 2000 francs suisses par moi pour les putes.
Après ils sont physiquement satisfaits mais intérieurement totalement frustrés. Ils cherchent de nouveau kicks avec de nouveaux raffinements techniques. Mais la satisfaction émotionnelle n'est pas au rendez-vous.
SPIEGEL: Est-ce seulement possible dans ce commerce ?
OBRIST: La satisfaction émotionelle, non, elle y est très rare. La prostitution est une intimité sous contrôle. Les hommes veulent de la tendresse contre de l'argent et le pouvoir qui en résulte. Ils louent une femme comme une voiture. Le don émotionnel et le plaisir ne s'accomodent pas de ce type de contrôle. Et d'ailleurs je n'ai pas de sentiments en boutique. Je ne vends que du sexe. Rien d'autre.

DER SPIEGEL 31/1992
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mercredi 11 décembre 2013

Sais-tu combien il y a de petites étoiles ?

Rainer Jensen/dpa
Rainer Jensen/dpa

La tenancière de bordel et le juge

(Traduction tronquée parce que texte long) : le 14 novembre EMMA a présenté son livre sur la prostitution à la salle "Urania" de Berlin. Suite à cela, la tenancière de bordel Schirow (photo) a organisé un contre-débat. Le juge berlinois MacLean s'y exprimait. Il a comparé la persécution des clients de la prostitution en Suède avec les situations de "menaces de mort" subies autrefois lors des contrôles infligées par la police des frontières de la RDA.
Felicitas Schirow, tenancière de bordel et depuis des années porte-parole du lobby pro-prostitution n'a pas non plus caché où elle voulait en venir lors de cette soirée : elle aurait peur que la "nouvelle coalition prenne une mauvaise voie", aurait-elle expliqué aux journalistes.  (...)

Le juge berlinois MacLean compare la Suède avec la police frontalière de la RDA.

(..) Le plus remarquable dans cette rangée d'expert.e.s a été sans conteste le directeur de l'administration judiciaire berlinoise : Percy MacLean, depuis un an à la retraite, expliquant à un public docile que "pénaliser les clients" est "un non-sens complet". Le modèle suédois (...) -aurait conduit comme on le saurait à des résultats "grotesques". Et les preuves fournies par la police suédoise seraient "peu ragoûtantes, inhumaines et indignes". [s'en suit la comparaison avec la RDA]
Celleux qui pourraient trouver ces propos étonnants de la part d'un juge seraient moins étonné.e.s en apprenant que MacLean et la tenancière de bordel Schirow (avant de devenir épouse Weigmann) sont de vieilles connaissances. En 2000 le même juge prononca un jugement en faveur de Weigmann/Schirow qui fit jurisprudence. L'ex-prostituée voulait maintenir son bordel dans un immeuble bourgeois de Wilmersdorf (quartier huppé de Berlin) malgré les protestations des habitants, le juge MacLean n'a pas vu ce qu'il y avait de mal à avoir un bordel à la porte d'en face de son couloir alors que la prostitution ne constituait plus une atteinte aux bonnes moeurs. Ce jugement ne fit pas seulement le bonheur de Schirow mais de toute l'industrie des bordels. Il a ouvert grandes les portes à cette activité en Allemagne. Le jugement de MacLean a ouvert la voie à la réforme de 2002 qui a fait de l'Allemagne "la plaque tournante de la traite humaine en Europe" selon la justice européenne et le "paradis des souteneurs + trafiquants d'êtres humains".

La juge de peine Prof. Frommel [également à la retraite ndlt] considère le fait de parler de prostitution forcée comme fascistoide et dénonce une "loi policière".

Le discours d'une certaine juge à l'adresse d'une salle presque vide (à peine une centaine de personne) a été indépassable dans son genre. Alors même qu'il émanait de l'ancienne directrice de l' "Institut de droit pénal et de criminologie" de l'université de Kiel, Monika Frommel. Cette professeure a expliqué entre autres que (...) il y aurait partout de la violence et quand on parle de la prostitution il est indispensable de laisser de côté le trafic des personnes humaines, ce serait sa règle fondamentale.
Pourquoi ? (...) : „car  qui associe toujours contrainte et victime à la prostitution parle comme on l'a fait en 1931.“ Les termes „victime“ et „prostituée forcée“ seraient des étiquettes policières“. Et „le IIIe Reich aurait débuté avec ce genre d'étiquettes“. Il est donc déjà fascistoide de seulement parler de victime et de prostitution forcée.
Frommel voit dans l'appel d'EMMA (...) qq chose comme „un féminisme folklorique digne de la période nazie“. „(...) Alice Schwarzer (ne serait pas visée) elle surfe juste sur une vague“. Ce qui ne l'a pas empêchée de citer au moins vingt fois le nom de Schwarzer.
(...) . [D'après Frommel encore] "Dire que le client [serait] un salaud" [serait] "inhumain“.

Les politiciens des partis de gauche et des Verts ne savent pas de quoi ils parlent.
Là-dessus vinrent les politiques de gauche et des Verts ainsi qu'une sociologue berlinoise.
Evrin Sommer (...) (de "die Linke" (FdG all.)) qui [pourtant] cosigne „une stratégie générale contre la discrimination structurelle de la femme“, parle de „l'épée de Damoclès suédoise“ et se moque des "hurlements" du ministre de l'Intérieur Henkel (CDU), qui (...) veut instaurer des zones temporelles limitées pour la prost. de rue dans la Kurfürstenstraße [tant il y a d'afflux en provenance d'Europe de l'est, ndlt].

Gesine Agena (Les Verts), 26 ans, est restée plus modérée (...). Cependant elle s'est déclarée contre [l'abolition] et même le fait que les tenanciers/ères de bordel puissent faire travailler les femmes jusqu'à 12 heures par jour, qu'elles soient obligées d'être tout le temps nues et n'ont pas le droit d'imposer le préservatif aux clients comme elles le souhaitent [n'a pas eu l'air de la choquer). Même abolir les forfaits ne lui a pas semblé nécéssaire. Ce serait de la "politique symbolique" selon elle. Et de toute facon tout ce débat serait conduit par des visions éthiques et moralisatrices“. Cette femme élevée dans une ferme bio ne trouve pas tout cela très sain.

La sociologue Howe se demande ce qui se passe en cas de "Setting" (encadrement) de la prostitution.

La sociologue Christiane Howe, plaide pour une "factualité" du débat, un mot très apprécié par le front pro-prostitutionnel. Elle trouve "l'indignation" envers la prostitution "très étonnante". (...)
La sociologue Howe sait en tout cas exactement ce qui ne se passe en cas de „Setting“ : „La femme ne vend ni son corps ni ne met son âme sur le marché.“ Imaginer cela de cette manière fausse a un rapport avec la manière dont l'„hétérosexualité est configurée“. Hum!
Sur une autre plan cependant, d'après Howe, il y aurait tout de même „un problème structurel d'exploitation économique“. La question serait : „Comment la femme peut se trouver une place en tant que sujet agissant ?“ Bonne question dont Howe nous doit encore la réponse qu'elle n'a pas donnée. A la place, on a recu un conseil : „il faut y réfléchir."

La lobbyiste Stefanie Klee propose une formation pour le métier de prostituée
(...) Stefanie Klee est allée plus loin. La vieille lobbyiste et cofondatrice de „l'association nationale de prestations sexuelles et érotiques“ demanda, indignée, comment cela se faisait que l'État qui a tant d'argent pour l'éducation pouvait négliger ainsi la formation des femmes au métier de prostituée.
La seule exception dans ce front pro-prostitutionnel ce soir-là : Heike Rudat, la chef de la police criminelle du land de Berlin. „La prostitution n'est pas la traite humaine. mais la traite humaine est une partie de la prostitution“, a t-elle expliqué. „Et la traite humaine et la plus éclatante atteinte aux droits humains que je connaisse.“ Le niveau de la traite montrerait du point de vue des chiffres une constance relative, a expliqué la commissaire mais [cela viendrait du fait que] : depuis la loi sur la prostitution, la police – à l'exception de deux Länder qui s'en sont donnés les moyens – „ne pourrait plus contrôler aucun bordel“.
La police de Berlin aurait intenté 365 procès criminels contre le milieu de la prost. en 2012, la moitié pour des délits de violence. Au sommet des statistiques des victimes : des Roumaines. Tendance montante : les victimes sont "de plus en plus jeunes“ et „il y a de moins en moins de femmes prêtes à témoigner“. La prostitution est „attractive pour la criminalité organisée parce qu'elle permet de gagner beaucoup d'argent“, a expliqué la commissaire. Et d'ajouter : „Je sais que vous n'aimez pas entendre cela.“ Exactement.

La tenancière de bordel Felicitas Schirow chante une comptine pour enfants

Et maintenant l"Infotainment". Pour saluer le public, la tenancière de bordel  Felicitas Schirow en robe rouge avec un profond décolleté n'a pas pu s'empêcher de chanter une comptine pour enfants : "Sais-tu combien il y a de bordels ?" (sur la mélodie de "Sais-tu combien il y a de petites étoiles ?"). À cette simple question personne d'ailleurs de tout ce cercle d'expertEs réuni.e.s dans la salle de l'Urania n'a pu répondre. Aujurd'hui il y a autant de bordels en Allemagne que de sable dans la mer et partout - même dans les immeubles d'habitation. Grâce surtout au juge MacLean et à ses amiEs.

Sur Emma.de
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samedi 7 décembre 2013

Le libre-choix ? Ca suffit!

Le libre-choix ? Ca suffit!

Dans le débat sur la prostitution un mot qui semble devoir anéantir d'emblée toute critique, est en train de faire carrière : le "libre-choix". Il ne s'agit pas du libre-choix des trafiquants, des rabatteurs, des souteneurs ou des tenanciers de bordel - cette sorte de gens qui font des affaires qui se comptent en milliards d'euros sur le dos d'autrui et  que la nouvelle loi a dans le colimateur, non, il s'agit du "libre-choix" des femmes dans la prostitution.
Vous parlez de victimes, nous dit-on, à nous les critiques, alors que qui sait si ces femmes sont seulement victimes ? Voire si elles n'apprécient pas d'être victimes ! Un argument pratique. Pratique pour les criminels. Car là où il n'y a pas de criminel, il n'y a pas de victime.
L'argument est émis par des femmes, évidemment. Que l'on se débrouille entre nous. Pas tellement de femmes, à peine douze en tout mais c'est suffisant pour la machine médiatique. Depuis deux semaines nous lisons, entendons, voyons, tout le temps les mêmes trois quatre "prostituées volontaires" sur toutes les chaînes. Elles ont des noms merveilleux ! Des noms comme Félicitas Chirov, Amber Laine ou Ondine de Rivière. Et, elles sont heureuses d'avoir eu, grâce à l'exercice de leur "profession autodéterminée", la possibilité de rendre des hommes heureux.
Mais, en fait, qui sont vraiment ces femmes ? L'une d'entre elles est, par exemple, tenancière de bordel à Berlin, la seconde, tenancière de bordel à Wuppertal, toutes les deux font travailler des jeunes filles la plupart du temps étrangères. La troisième se fait un beau pécule en tant que Domina sur la Reeperbahn, là où vingt ans auparavant après des décennies de prostitution la célèbre Domina Domenica s'engageait comme travailleuse de rue pour "sortir les filles du trottoir". À côté de son travail Ondine est "attachée de presse" : de "l'association professionnelle des prestations de service érotiques et sexuels". Cette association a été fondée il y a quelques semaines et comporte exactement cent membres, dont un paquet de tenanciers et de tenancières de bordel  connues  ou dissimulées.
Mais même si les membres de cette association étaient toutes des prostituées actives, étant donné leur petit nombre, ils ne représenteraient que 0,025 à 0,05 % des prostituées de ce pays (dont le nombre est évalué de 200.000 à 400.000). Un nombre ridicule donc. ce qui n'empêche pas les médias de citer intégralement avec le plus profond sérieux et sans le plus petit recul les "attachées de presse" de l'organisation professionnelle" et de présenter ces lobbyistes de l'industrie de la prostitution comme des "expertes".
Des femmes comme Felicitas, Amber ou Ondine ne sont pas des victimes, en effet. Se sont des criminelles et des complices. Soit elles exploitent elles-mêmes des femmes, soit elles contribuent à banaliser et à propager la prostitution, faisant la joie et parfois très probablement à la demande des vrais profiteurs.
S'y ajoutent encore les dames des pages de magazines féminins. Elles s'appellent Meredith ou Stefanie, ont volontiers étudié quelque chose comme les sciences de la communication, fréquentent principalement la scène pop et se présentent sous le label "Jeune Féministe", cela dit depuis un paquet d'années déjà. Celles-là aussi font flotter la bannière du "libre-choix" des prostituées tout en haut du mât.
Pour en donner la preuve, elles laissent à leur imagination toute liberté. Elles écrivent sur les "femmes Rroms", qui se prostituent "librement". Ou sur le fait que dans le capitalisme, il n'y a a pas que les prostituées qui vendent leur corps, mais aussi les journalistes (ce qui peut peut-être réellement se produire, en effet, mais ce n'est pas cela qu'elle veulent dire). Leurs réflexions sont d'un point de vue politique aussi loin de la réalité que productrices de confusion d'un point de vue intellectuel, de plus absolument pas filtrée par la moindre connaissance des faits. Mais elles se font publier. Parce qu'elles sont utiles. Et port l'estampille de "jeunes féministes cools" - au contraire des "vieilles féministes moralisatrices" qui gênent.
Pendant que ces dames et ces messieurs des magazines - les magazines libéraux de gauche les premiers - répandent ce genre d'idéologie affirmative, l'autodéterminée Roumaine paie au moins 160 euros juste pour louer une chambre dans une maison de passes. Par jour. Pour cela, elle doit servir quatre client au meilleur tarif ; si elle n'y arrive pas, ce sont huit à dix clients. Et en attendant elle n'a toujours pas un centime pour manger ou s'habiller, sans parler de payer un loyer en dehors de la maison de passe. Elle dort dans le lit où elle sert le client.
Et elle donne ce qui lui reste à un type qui attend dehors, qui peut être son propre frère + envoie encore une paire de centaines d'euros à sa famille. Toute sa famille en vie et parfois l'enfant qu'elle y a laissé.
Cela c'est la meilleure variante.
La pire variante c'est quand la Roumaine autodéterminée a atterri entre temps dans une camionnette de prostitution ("Lovemobil") ou sur le trottoir où elle écarte déjà les jambes pour 10 euros dans les buissons ou dans une-station garage aménagée pour la prostitution [comme en Suisse, ndlt], le plus souvent sans préservatil. Un rapport anal ou une éjaculation dans le visage en extra. Wird sie schwanger, kriegt sie das Kind vielleicht. Ganz selbstbestimmt. Oder weil ihr Zuhälter das will? Denn es gibt einen Spezialmarkt für schwangere Prostituierte - und der Sexmarkt für Babys floriert.
Doch kehren wir zurück aus den dunklen Niederungen des Lebens in die lichten Höhen der Feuilletons. Sinnieren wir also noch einmal der Freiwilligkeit nach. Der wird in unserem Land allerdings durchaus im Namen der Sitten oder Gesetze ein Riegel vorgeschoben.
In Deutschland zum Beispiel ist manchmal aus gutem Grund die Leihmutterschaft verboten - auch wenn die Motive der AuftraggeberInnen durchaus nachvollziehbar oder gar verständlich sind (wie die Motive so mancher Freier). In Deutschland ist der Organverkauf verboten, auch wenn … In Deutschland versuchen wir, Selbstmörder am Freitod zu hindern und Essgestörte vor dem Verhungern zu retten. Gegen ihren Willen.
Die fragwürdige Rolle der Damen vom „Berufsverband“ und in den Feuilletons.
Nur in der Prostitution, da fragen wir plötzlich nicht mehr nach Motiven und Folgen. Obwohl internationale Studien schon lange belegen: Zwei von drei (Ex)Prostituierten haben posttraumatische Störungen, die denen von Kriegsveteranen oder Folteropfern vergleichbar sind.
Freiwillig. Seit wann fällt dieser Begriff eigentlich im Zusammenhang mit der Prostitution? Seit Beginn der Neuen Frauenbewegung in den 1970er Jahren. In derselben Logik, in der Begriffe wie „Menschenrechte“ und „Demokratie“ seit Ende des Kalten Krieges, seit den 1990er Jahren in der Weltpolitik pervertiert werden.
In unserer modernen Welt, in der es, zumindest im "freien Westen", keine offene Unterdrückung und Ausbeutung mehr geben darf, funktioniert es inzwischen blendend über die Verinnerlichung. Und da, wo die Ausgebeuteten selber nicht reden können bzw. verstummt sind, wird es stellvertretend für sie erledigt: von "freiwilligen Prostituierten" zum Beispiel. Und „jungen Feministinnen“. Hinter denen verbergen sich die tatsächlichen Profiteure - und lachen sich vermutlich ins Fäustchen über das verschleiernde Gewölke in den Feuilletons.
Sie jedenfalls wissen, wie einfach es eigentlich wäre, zu verstehen, um was es hier geht. Wir müssen uns nur fragen: Wer profitiert? Und wer zahlt den Preis?

Sur Emma.de (pas fini de traduire : continue plus tard).
Publié par Euterpe 7 commentaires:
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jeudi 5 décembre 2013

Bravo Najat ! V comme Victoire ! L'abolition, ça y est !

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mardi 3 décembre 2013

Pour Libêtise-crasse, la prostitution est un moyen pour une femme de rencontrer un homme #votons_ une_loi_anti_libé



Christine Le Doaré 
  • IMMONDE ! Regardez-moi ça, #Libélasaumure se surpasse !
    Cet article immonde qui prétend que les prostituées chinoises sont celles qui s'en sortent le mieux, car ainsi elles trouvent un homme ?!
    Mais jusqu'où va t'on aller pour justifier la prostitution ? Et pour qui prend-on les femmes ?
    Pour trouver un mari, il faudrait se faire enfiler d'abord par des dizaines et des dizaines de balourds moins ragoutants les uns que les autres, à 20 euros la passe ?
    Et tout ça pour le privilège de trouver un homme ?!!! C'est ça le graal !!!
    Mais ces gens-là ont-ils au moins entendu parler de l'émancipation des femmes et de l'égalité femmes-hommes ?

    J'ai répondu : "Il paraît que beaucoup d'hommes ont du mal à trouver une compagne, tous en chine sur le trottoir, voilà bonne idée !"

    BOYCOTT - CAMPAGNES IL FAUT AGIR CONTRE LIBELASAUMURE trop c'est trop !



    «Pour rencontrer un homme français, la prostitution est un moyen»
    www.liberation.fr
    Avant le vote de la loi sur la pénalisation des clients, mardi à l'Assemblée nationale, la sociologue Florence Lévy revient sur les parcours particuliers des prostituées chinoises de Belleville, à Paris.

    • Magali DeHaas Toilettes publiques de Belleville et Adopteunmec.com : même combat !
    • Dominique Farvan Ils sont vraiment grave Libération. La prostitution = une agence matrimoniale !!! Evidemment, après ces prosti-tueurs peuvent continuer de massacrer ces femmes dans leur couple, en toute légalité, en toute impunité, dans cette autre zone de non droit.
    • Coquelicot Deschamps épouvantables escrocs !!!
    • Elodie Lefevre des dizaines? des centaines de balourds, voire des milliers! J'adore ton franc parler...
      Piocher sur la page FB de Christine Le Doaré
Publié par Euterpe 8 commentaires:
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Bon Anniversaire Alice Schwarzer !




Foto: VIEL SPASS AUF DER FEMEN GEBURTSTAGSFEIER IN HAMBURG! <3 <3 <3
Ici, Alice Schwarzer (2e en partant de la g. avec lunettes) avec, en face d'elle, Simone de Beauvoir.

L'appel d'Alice contre la prostitution a déjà réuni 9065 signatures ! Signez !

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lundi 2 décembre 2013

Donc, ce n'est pas la prostituée qui est réduite (en) à l'esclavage mais LA PROSTITUTION. Fallait oser !

D'après une nouvelle poignée de signataires (encore !) contre la loi d'abolition, celle-ci serait :

«un texte d’inspiration moralisatrice, marqué par un souci d’hygiénisme social, tournant le dos aux préoccupations de santé publique, et niant la complexité des situations de prostitutions pour la réduire à l’esclavage».

Prière de ne pas rire. 

En utilisant les mêmes mots, on pourrait facilement rétorquer que cette pétition est : 

«un texte d’inspiration moralisatrice, marqué par un souci d’hygiénisme social (une pute pour mes "besoins"), tournant le dos aux préoccupations de santé publique (le scandale des victimes laissées sans soin), et niant l'esclavage pour la réduire à une prétendue "complexité des situations de prostitutions"».

Sauf que c'est trop facile. Alors comme il y en a qui se donne franchement du mal, je peux leur proposer des formules   :

inspiration moralisatrice... hum, pourquoi pas : envolée terre-à-terre ? .... rêve trivial ?
marqué par un souci..... portant les stigmates d'une préoccupation ? Mutilé par un problème ?

d'hygiénisme... d'eugénisme ?

tournant le dos aux préoccupations de santé publique : 

méprisant les prescriptions du service sanitaire municipal ?  
négligeant les recommendations de propreté élémentaire commune à tous ?

niant la complexité .... occultant l'inextricabilité ? ignorant délibérément l'incompréhensibilité ? 


Et le meilleur pour la fin :  "réduire (la prostitution) à l'esclavage"



réduire à l'esclavage ! pourquoi pas Réduire à la fin du monde ? ou Réduire à l'horreur totale ? ou encore Réduire à l'enfer ? Ce n'est pas un genre d'oxymore, par hasard ?

D'ailleurs, l'association réduire et esclavage s'emploie pour des personnes,
et nous, les abolitionnistes, oui, on voit des personnes qui sont réduitES EN esclavage ! Alors ce n'est pas pour vos trois maîtresses au goût de luxe à qui vous payer bijoux et fourrures que nous allons vous laissez maintenir dans la misère des centaines de milliers d'ESCLAVES !
Quant aux épouses qui s'associent à ces messieurs, prêtes qu'elles sont à tout leur passer afin de préserver la facade sociale intacte, nous ne sommes pas étonnées de leur manque d'empathie pour leurs soeurs qui ne sont pas de leur caste. Femme n'a jamais été synonyme de féministe.



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vendredi 29 novembre 2013

Terre des Femmes : révoltant !

Schewe Gerigk bei Maischberger: Schulter an Schulter mit BordellbetreiberInnen.
Schewe Gerigk dans l'émission de Maischberger : coude à coude avec les tenanciers de bordel.

Terre des Femmes : révolte-toi!

Ca bouillonne à la base de l'organisation de défense des droits des femmes depuis que leur présidente, la Verte Irmingard Schewe-Gerigk (photo) a plaidé sans restriction pour la liberté de la prostitution et de ses exploitants à l'émission de Maischberger. Et s'est violemment dressée contre Alice Schwarzer. Le premier groupe des états de Terre des Femmes a maintenant signé l'appel d'EMMA. D'autres vont suivre.
Mardi soir de cette semaine, l'ancienne membre du FDP et depuis 1986 des Verts a pris avec véhémence le mors aux dents en faveur de la prostitution, coude à coude avec la tenancière d'un studio de dominas et le manager d'un grand bordel. Cette directrice d'une organisation de femmes a à peine laissé parler Jana, l'ancienne prostituée forcée ainsi que le haut commissaire de la police criminelle d'Augsbourg, Sporer. Sans parler d'Alice Schwarzer qu'elle a rudement attaquée. En cause : l'appel pour l'abolition de la prostitution.
Schewe-Gerigk est l'une des personnes politiques principales à l'origine de cette fatale réforme de la prostitution de 2002. Pour qui se serait attendu qu'aux vues des conséquences désastreuses pour les femmes de cette loi, elle aurait regardé en arrière avec un certain esprit autocritique, ille se serait tout à fait trompé. Au contraire : elle célèbre  aujourd'hui la loi actuelle et refuse catégoriquement de voir le moindre lien entre la prostitution et la traite humaine. La prostitution, dit la représentante des Verts, „est un service envers des êtres humains", l'état n'aurait "pas à s'en mêler quand deux personnes consentantes ont des relations sexuelles contre de l'argent“. Elle demande même une libéralisation encore plus grande du marché de la prostitution !
C'est d'autant plus étonnant que Schewe-Gerigk est devenue directrice de Terre des Femmes à un moment où l'organisation des femmes était encore dans ses statuts pour „une société sans prostitution“. Pour TdF la prostitution était „un mépris envers les femmes“: „Selon une estimation env. 400.000 femmes travailleraient dans la prostitution“, écrivait encore TdF en septembre 2011 „et dégageraient un bénéfice de 14,5 milliards d'euros par an.“ – Chiffres que la chef de TdF niait intégralement dans l'émission de télé, hurlait même qu'ils étaient faux.
Que s'est-il passé dans cette prestigieuse organisation qui s'engageait pour les „droits de la femme“? Comment a t-il pu se produire que quelqu'un qui défend une position aussi contraire sur un sujet d'une telle importance que la prostitution, ait pu devenir cheffe de cette organisation ? Et, de plus, propager cette politique de marché pro-prostitutionnel au nom même de l'organisation ? Et qui a effacé la position originellement critique envers la prostitution du programme de TdF ?
Parce que maintenant chez TdF il est mentionné „prostitution controverse à discuter“ – et sur la réunion de membres de mai 2014 on veut „prévisionnellement rediscuter le thème de la prostitution“. Cette discussion a déjà commencé. Vivement. Terre des Femmes doit se décider.

Sur Emma.de 

(Traduction : Euterpe)

Apparemment cette députée est la même qui a fait obstruction quand l'Allemagne songeait à interdire la circoncision des garcons sur son territoire (je suis pour cette interdiction) toujours au nom de Terre des Femmes. En quoi Terre des Femmes est-elle concernée ? Pourquoi les Verts sont-ils toujours du côté du manche ? Pourquoi ne s'occupent-illes jamais d'écologie, par contre ?
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Dommage qu'Alice Schwarzer n'était pas sur le plateau de Taddeï quand il a invité Dodo-la-Saumure !

Sur le plateau de Maischberger, par contre, elle y était, et a déclaré à la face du tenancier du bordel "Pacha" de Cologne, l'un des plus grands bordels d'Europe :
- Vous n'êtes rien qu'un proxénète en col blanc, le "citoyen honorable" qui ne se salit pas les mains mais qui profite au maximum de la vente des femmes !



 

Bei Sandra Maischbergers Talk unter dem Titel „Schluss mit käuflichem Sex: Kann man Prostitution verbieten?“ trafen Kriminalhauptkommissar Helmut Sporer, Bordellchef Armin Lobscheid, Journalistin und Feministin Alice Schwarzer, Prostituierte Amber Laine, Ex-Prostituierte Jana Koch Krawczak und die Frauenrechtlerin Irmingard Schewe Gerigk (v.l.) aufeinander.
De g.à d., le chef de la police criminelle de Augsbourg Helmut Sporer, le patron du bordel "Pacha" Armin Lobscheid, la journaliste et féministe Alice Schwarzer, la modératrice Sandra Maischberger, la tenancière de bordel (ce que n'a pas cessé de lui rappeler A.S.) invitée en tant que prostituée "volontaire" parce que se prostituant aussi, dit-elle (en fait, elle doit avoir deux trois clients attitrés choisis par ses soins), Amber Laine, l'ex-prostituée Jana Koch Krawczak qui a écrit un livre "Tu vas pas en crever" sur l'enfer de la prostitution dans laquelle elle a été jetée à 15 ans et la (prétendue) défenseuse des droits des femmes (ONG Terre des femmes) Irmingard Schewe Gerigk.
Résultat du pugilat : ex aequo !
Le chef de la police criminelle, l'ex-prostituée et Alice Schwarzer étaient, sans surprise, pleinement d'accord entre elleux.
Pas étonnant puisque l'un est confronté à la RÉALITÉ, l'autre a vécu cette RÉALITÉ dans sa propre chair et la 3e s'efforce depuis 45 ans de mettre cette RÉALITÉ sur le tapis. 
Par contre qui allait croire que les deux proxénètes présent.e.s avoueraient n'être autre chose que des esclavagistes ?
Le point d'interrogation qui subsiste concerne les propos hallucinants tenues par la porte-parole du groupe parlementaire des Verts pour les droits de la femme et maintenant présidente du conseil exécutif de l'organisation «Terre des. Femmes» Allemagne, qui a totalement pris le parti des proxénètes. Il faut savoir que c'est elle qui est à l'origine de la loi sur la légalisation (avec d'autres éluEs dont j'ai parlé ici). 
C'est quand même un comble d'être trahies et vendues sous la bannière de la "défense des femmes", non ? Mais qui pour qui roulent donc ces gens ? Car il en est de même pour Médecins du Monde" (merci à Emelire pour le lien ainsi que celui-ci que j'ai pioché chez elle). Nom mais il faut le voir pour le croire !
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jeudi 28 novembre 2013

Communiqué du magazine Emma sur l'action de Femen contre le bordel Artemis

Die Femen vor dem EIngang des Großbordells "Artemis". © Marcus Golejewski/ Geisler-Fotopress
  Les Femen à l'entrée du grand bordel "Artemis". © Marcus Golejewski/ Geisler-Fotopress

Ces femmes sont enchaînées !

Mercredi soir, cinq Femen se sont enchainées aux deux ours berlinois dressés à l'entrée du grand bordel Artemis. Certains clients de la prostitution ont tourné les talons. D'autres ne se sont pas laissés impressionner. Le Message des Femen : les prostituées sont enchaînées, pas seulement dans ce bordel. Il est temps de briser ces chaines !
"Déjà à la réception, vous serez accueillie par nos gentils dames avec le sourire", promet l'Artemis de Berlin, distant d'un kilomètre à peine du palais des congrès. Mercredi soir, les clients de la prostitution n'ont pas trouvé l'acceuil tellement souriant. Vers 20.00 h. les Femen sont arrivées en voiture et ont dénudé leur poitrine. Sur leur peau étaient peints des slogans comme "Don't cum on human rights!" (N'éjacule pas sur les droits de la personne !) et "Go rape yourself!" (Viole-toi toi-même !). Elles se sont enchaînées aux ours à hauteur de femme, emblème de la capitale, devant l'entrée du soi-disant "Club naturiste".
Elles ont tenu une demi-heure jusqu'à ce que la police arrive et coupe la chaîne avec un coupe-boulons. Entre temps, a eu lieu une bataille rangée, lorsque deux employées d'Artemis ont essayé d'empêcher les cinq Femen de réaliser leur action.

Quelques clients ont fait directement demi-tour sur le parking en apercevant les Femen à l'entrée. D'autres ne se sont laissés troubler ni par les activistes ni par la police. "Ils sont quand même entrés dans le bordel" a raconté la Femen Debbie. "Cela montre où la prostitution en est arrivée dans notre société." "C'est incroyable qu'une capitale international comme Berlin démarche les gens pour un endroit dans lequel la femme est la marchandise !" Même les transports en commun font de la pub pour le bordel "wellness".
Les chauffeurs de taxi et les retraités paient un tarif réduit pour entrer dans l'autoproclamée "Oasis de bien-être", les autres paient 80 euros, peignoir, serviette, sèche-cheveux et buffet compris. En ce moment, pour Noel, il y a des après-midi avec café et gâteaux. Pas pour les 60 à 70 prostituées qui sont dans le bordel,  mais pour les 600 clients pour lesquels il y a de la place.
Il est difficile de dire si les types qui traînent sur le parking d'Artemis sont des clients ou des proxénètes raconte la Femen Theresa. En tout cas, ce ne sont pas de "pauvres diables". "Les voitures parquées là valent 80.000 euros et plus." ajoute Theresa.

La manifestation des Femen s'adressent au gouvernement qui vient juste de prendre la décision de changer la loi sur la prostitution. Mais pour les Femen, leurs intentions ne vont pas assez loin. "Cela ne nous suffit pas que seules les clients de la prostitution forcée soient punis, c'est de la poudre aux yeux", dit Theresa. "En pratique, il est quasi impossible de prouver qu'une femme est forcée de se prostituer ou non !" Les Femen, qui font parties des 90 premières signataires de l'appel d'EMMA contre la prostitution, réclament le modèle suédois pour l'Allemagne : c'est à dire pénalisation de TOUS les clients de la prostitution.

Sur Emma.de
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Femen devant le plus grand bordel de Berlin (1er compte rendu de la presse allemande)



Femen contre la prostitution - Manif nue devant le plus grand bordel de Berlin

60 policiers arrêtent 5 activistes devant l'„Artemis“




Vergrößern Die Femen haben sich im Eingangsbereich vom „Artemis“ angekettet, protestieren lautstark
Les Femen se sont enchaînées devant l'entrée de l'Artemis et ont hurlé leurs slogans
Photo: Imago
28.11.2013 - 14.07 h
  •   par NICOLE BIEWALD
Berlin – Cette manif contre la prostitution a déclenché une énorme intervention policière !
Mercredi vers 20.00 h., des témoins ont vu deux voitures s'arrêter devant le plus grand bordel de Berlin, l'„Artemis“.
Cinq femmes sont descendues. Leur poitrine nues étaient peintes de slogans (e. a. „nous pourrions être vos mères ou vos filles“, „Les politiciens violent les droits des femmes“).


  •   Die fünf Frauen haben sich im Eingangsbereich vom „Artemis“ mit Metallketten festgemacht

    Démo nue : 60 policiers pour arrêter 5 activistes

    Les cinq femmes se sont enchaînées à l'entrée d'„Artemis".
Photo: Imago
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Les jeunes femmes se sont enchaînées à l'entrée d'Artemis, se sont mises à crier leurs slogans, à allumer des fumigènes rouges et ont tenu au-dessus de leur tête des banderoles en tissu portant d'autres slogans.
Alarmée, la police est arrivée. D'abord avec six voitures de patrouille plus le chef de police en service. Puis les 50 autres policiers de l'unité.
Comme les femmes ne voulaient pas se désenchaîner de leur plein gré, la police est allée chercher un coupe-boulons.

„Lors de l'arrestation, les femmes ont opposé résistance“, a dit le porte-parole de la police. „Après avoir vérifié leurs papiers, on les a relâchées vers 22 heures avec interdiction de retourner sur les lieux.“
Les cinq Femen sont inculpées des infractions suivantes : infraction à la loi sur les rassemblements de personne, résistance aux forces de l'ordre, coups et blessures, dégradation de matériel, violation de domicile ainsi qu'infraction à la loi sur les explosifs.
.
 PLUS D'IMAGES sur berlin.bild.de.

Article d'Emma.de sur le même sujet.
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mercredi 27 novembre 2013

La vidéo que l'on ne peut pas voir à cause des enfants !

Apparemment la presse allemande s'est entendue pour taire la contestation anti-prostitution car cette vidéo ne circule actuellement que sur des sites étrangers. Cette "industrie" qui rapporte 14,5 milliards d'euros par an de bénéfice aux proxos teutons (d'après le syndicat ver.di) et pas grand chose aux prosti-tuées (roumaines) qui font un travail d'usine le plus infect et le plus inhumain qui soit, est bien défendue par les intéressés mâles blancs et leurs femelles complices, la milliardaire Badinter en tête. La parade à l'attaque des défenseurs et défenseuses des droits humains, maintenant, c'est de censurer les images SEINS NUS au nom des enfants ! (Lequels ? Ceux qui se font prosti-tués ou les autres ?) car les seins nus c'est du SEXE pour les souteneurs et souteneuses de "l'industrie de l'amour libre" ! Mais, par ailleurs, ces moralisateurs à géométrie variable nous gargarisent de leur argument fallacieux de prétendu retour de la morale !

Des gens si "libres" qui ne peuvent pas voir de seins nus en dehors des films porno et des maisons de passes ! Cela en dit long sur leur sale mentalité !

(Photos d'agence ici. On y voit les tenanciers, portiers et autres gardiens de l'abattoir sexuel berlinois avec le visage flouté. Quoi ? Ne sont-ils donc pas plus fiers de leur "profession comme les autres" ?).
Ici : la presse espagnole relaie la vidéo.
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Le bordel Artemis de Berlin attaqué par les Femen (ce soir 27.11.13)

Berlin : les activistes du mouvement Femen Germany se sont enchaînées devant le bordel Artemis pour la criminalisation de la prostitution.
Femen exige que "la prédation des femmes par les hommes soit interdite et punie".


Foto: POLITIKER SIND FREIER - SCHLUSS MIT SCHLUCKEN! 
Heute Abend attackierten FEMEN Aktivistinnen das Artemis in Berlin!
Voir vidéo de la bagarre entre les Femen, la police venue à l'aide des proxos ici (il faut entrer sur le site parce que quand il s'agit d'un bordel, c'est interdit au moins de 18 ans. L'industrie du sexe ne peut être racontée aux enfants comme les autres industries (cordonnerie, jouet, habillement, bagnole, ustensiles de cuisine, etc..) bizarre, non ?)
Sur google.ca j'ai trouvé la même vidéo sans barrière pour mineurs ici
mais impossible par contre de copier le code dans le billet.

Finalement, elle est apparue sur le site de Ruptly (très tronquée, il vaut mieux regarder la version interdite pour mineurs) mais on ne peut toujours pas copier le code.
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Les antiaboliotonnistes, ces mochetéEs (n°14 de la série)

Après les affreux antiabolitionnistes I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, X, XI, XII, XIII voilà les XIVèmes :
 
Car côté femmes, la mocheté se trouve aussi sans conteste dans le camp des anti abolitionnistes : En haut deux superbes militantes abolitionnistes (de l'organisation Femen)  :


Ci dessous : les signataires de la prout'tition de tonton Antoine : Agnès Bihl et Agnès Giard, michetonneuses amatrices, qui roulent pour les clients de la prostitution.....
photo
Les jolies filles voudraient bien que les gros pervers arrêtent de croire qu'ils sont autorisés à leur faire des propositions sous prétexte qu'elles ont 20 ans et qu'elles sont agréables à regarder. Mais pour cela, il faudrait que ne soit plus toléré la vente de femmes sur un marché qui s'appelerait le "marché du sexe".

Au contraire, du partie des proxos, les moches se font elles-mêmes du fric avec l'industrie du sexe. Elles aiment se remplir les poches en flattant les gros couillards dans le sens du poil.
0162.jpg
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"Does it look like FREEDOM ?" & "Pour qui roulent ces journalistes ?"

FEMEN ‏@FEMEN_Movement
Does it look like freedom, we ask you again? pic.twitter.com/yXTXbVjeA7


    Eingebetteter Bild-Link


    Et vers 12.30 h sur Facebook :
    Patric Jean :

    Refus de participer au téléphone aux Matins de France Culture. Deux réglementaristes en studio, et il faudrait dire deux phrases... Pour qui roulent ces journalistes?


    Communiqué du mouvement FEMEN du 27.11.2013 sur son site :
    Le jour de la première discussion du projet de loi concernant la criminalisation des clients des prostituées, FEMEN enlève le haut dans le quartier rouge d'Amsterdam en condamnant la prostitution. FEMEN dit que la prostitution n'a pas lieu d'exister. L'achat des femmes par les hommes doit être interdit et puni. Nous disons "non" à la légalisation de la domination masculine. Nous soutenons l'initiative du gouvernement socialiste et condamnons toutes les pétitions et les manifestes pro prostitution.
    Dans la team des pro prostitutions, des gens célèbres comme Catherine Deneuve, Charles Aznavour, Frédéric Beigbeder et Julie Depardieu alimentent le débat en faisant passer la prostitution comme une forme de liberté sexuelle. Ces célébrités françaises participent à perpétuer l'idée romantique de l'esclavagisme sexuel "choisi", "consenti", "fruit d'un choix personnel".
    Depuis le quartier rouge, FEMEN répond simplement: "Regardez! Est ce que c'est ça la liberté?"
    Les femmes sont étalées derrière des vitrines comme des produits de supermarchés, les proxénètes surveillent leurs esclaves depuis leurs fenêtres, et les clients se promènent comme au zoo, cherchant frénétiquement la plus belle au meilleur prix. Et tout cela dans la légalité! C'est ça la liberté?
    FEMEN a commencé ses activités en 2008 en se battant contre la prostitution, cette machine sanglante et dégueulasse ayant attiré dans ses filets plusieurs de nos amies, et qui aurait pu facilement nous avoir nous aussi. En acceptant l'existence de la prostitution au niveau légal, la société se perd dans les ténèbres du patriarcat. L'existence de cette prostitution implique le fait que les femmes ne sont officiellement pas considérées comme égales. FEMEN demande la pénalisation du client qui entrainera l'arrêt de la marchandisation des corps, car c'est la seule raison à d'être de la prostitution.
    FEMEN félicite l'initiative du gouvernement français qui par ce projet de loi veut faire sortir les femmes de l'esclavagisme et établir une égalité sexuelle.
    Non à la prostitution! C'est pas ça la liberté!
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    mardi 26 novembre 2013

    Prostitution : Je n’étais qu’une marchandise

    Prostitution : Je n’étais qu’une marchandise

    LE MONDE | 26.11.2013 à 17h56 • Mis à jour le 26.11.2013 à 18h37 | Par Rosen Hicher (Ex-prostituée, membre des Survivantes)



    Mesdames, Messieurs, vous qui avez signé la pétition lancée par Antoine ou le « Manifeste des 343 salauds », savez-vous quelle réalité vous défendez ? Vous, célébrités qui vivez sous les projecteurs, vous ne connaissez ni la précarité ni la violence, vous pensez vraiment que la prostitution, c'est du cinéma ?

    J'ai été prostituée pendant plus de vingt ans. Dans la pénombre des bars, j'ai été soumise au « bon plaisir » des clients. J'y ai subi leurs insultes, leurs exigences humiliantes. J'ai côtoyé des Françaises en pleine détresse et des victimes de la traite venues de pays en ruine ; toutes mourant à petit feu ; toutes ou presque manipulées par un réseau ou un salaud, petit proxo ou grand trafiquant dont le job est de fournir au client la « marchandise » qu'il convoite.

    LES SANS-VOIX
    Aujourd'hui, au nom de toutes les sans-voix, de toutes ces femmes interdites de parole, je veux vous dire ma colère ! Que croyez-vous ? Que notre silence est le signe de notre acceptation ? Mais regardez-vous ! Nous nous taisons à cause de votre jugement, de votre mépris ! Car soit nous avons peur, soit nous avons honte ! Malgré tous les beaux discours, vous nous considérez comme des moins que rien ; en un mot, comme des « putes ».
    Que pouvez-vous savoir, dans ces conditions, de nos larmes quand le client a tourné le dos ? De notre désespoir, de notre sentiment d'abandon, de notre révolte face à ces hommes qui nous salissent et volent jusqu'à notre intimité ? Que savez-vous de notre détresse ? De la peur au ventre qui nous saisit à chaque passe ?
    Vous aimez penser que nous avons le choix. J'en rirais si j'avais encore la force d'en rire. Pour moi, comme pour beaucoup de celles que j'ai rencontrées, tout a commencé par les belles paroles d'un homme. Il était beau et me couvrait de cadeaux, moi qui n'avais jamais rien reçu, sinon la violence de mon père et les viols de mon oncle. Je l'ai cru.
    Pas de chance : il était mac. J'avais 17 ans, j'étais en fugue. Il m'a prise en stop et balancée dans les « tournantes » pour me préparer à mon futur statut de femme vendable, de femme jetable. Ces hommes sont des prédateurs. Ils s'attaquent aux plus vulnérables, flairent « la bonne pute ». Après, il nous reste à nous montrer grandes gueules pour éviter les violences et les perversions des clients que notre fragilité excite.
    Je suis donc tombée dedans. Et j'ai mis vingt-deux ans à en sortir. Vingt-deux ans de violences sexuelles, arrosées de beaucoup d'alcool pour tenir le coup, pour ne pas voir, ne pas sentir. Quand on est dedans, on ne peut rien faire d'autre que dire : c'est bien ! C'est pour ma famille, c'est pour mes enfants ! Sinon on s'effondrerait, comme un château de cartes. Moi, un temps, j'ai même défendu la prostitution et revendiqué les maisons closes !
    UNE VIE SANS VIE
    Pourquoi n'as-tu rien fait pour changer de vie, allez-vous dire ? Mais qui embaucherait une femme sans passé ? Je n'ai plus de vie ; si, une vie éteinte, une vie sans vie. Je ne sais plus chercher, je ne sais plus me vendre. Car il faut se vendre et moi, je ne sais que vendre mon corps. Vendre mon courage, mon ardeur, ma force, démontrer que je sais travailler, mais comment ? Et faire quoi ? Je ne sais plus.
    Je me suis perdue en route ; comme si j'étais morte sans m'en rendre compte. A force de m'absenter de moi-même pour résister aux assauts de tous ces hommes, j'ai le sentiment de vivre dans une bulle au-dessus de mon corps. Je ne ressens plus rien. Je voudrais tellement me réhabiter ! Mais je ne m'aime plus, je déteste la femme que je suis devenue. Leur souvenir me poursuit : des mains me touchent, des ventres tous plus gros les uns que les autres, des peaux rugueuses et sales…
    Les clients ne peuvent pas aimer, ils ne peuvent que baiser. Je suis une marchandise qu'ils achètent, comment pourrais-je encore être moi ? Clients, je vous accuse ! Et j'accuse la société qui ne m'a pas aidée à sortir de cette entreprise de démolition.
    Vous croyez que mon histoire date ? Qu'aujourd'hui les filles sont libres ? Non, je les rencontre, elles me parlent. Et leur histoire n'a pas bougé d'un pouce. Le décor change, la rue Saint-Denis est remplacée par Internet, les bordels par les bars à hôtesses, mais leur vulnérabilité est la même. Et vous persistez à l'exploiter sans vouloir savoir, en vous berçant de fantasmes et de littérature.
    Quand on survit – car beaucoup en sont mortes et en mourront encore –, on est détruite à jamais. Aujourd'hui, je vous le demande : aussi dérangeante soit-elle, regardez la réalité en face. Vous parlez de risques sanitaires, de clandestinité. Mais la clandestinité est dans la chambre, quand la porte se referme et nous laisse seule aux mains du client ! Ce qui ravage notre santé, ce n'est pas le lieu où s'exerce la prostitution. C'est la prostitution.
    Et puis regardez enfin mes soeurs prostituées comme des femmes, pas comme des « putes » ! Des femmes que seule une loi pourra protéger, désintoxiquer de toutes leurs dépendances : la came, l'alcool, les macs. Je veux leur dire que c'est possible. J'y crois. J'y suis arrivée.
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    La réforme a été une utopie. L'univers de la prostitution ne fonctionne pas comme les politiciens se l'imaginent.


    Publié le 06 octobre 2013 à 06h17 | Mis à jour le 06 octobre 2013 à 09h59

    Allemagne, capitale de la prostitution bon marché


    La réforme allemande était censée «normaliser» la profession: les prostituées signeraient des contrats de travail, paieraient des impôts, bénéficieraient d'une assurance médicale, et pratiqueraient leur métier en toute liberté. Mais ce scénario n'a pas eu lieu.
    Agnès Gruda
    Agnès Gruda
    La Presse
    (Sarrebruck) Quand elle a légalisé le commerce du sexe, en 2001, l'Allemagne espérait améliorer les conditions de travail des prostituées et freiner le trafic d'êtres humains. Douze ans plus tard, le bilan est plus que mitigé. Et les femmes qui vendent leurs services sexuels à Berlin, Bonn ou Cologne gagnent de moins en moins cher, pour un travail de plus en plus pénible. Le modèle allemand est-il un exemple à suivre? Question d'actualité, alors que la Cour suprême du Canada doit se prononcer, d'ici au printemps, sur ce qu'on appelle le plus vieux métier du monde.
    Au début, c'était un conte de fées qui a tourné au cauchemar. Puis, un cauchemar qui s'est transformé en conte de fées.
    La protagoniste se présente sous le faux nom de Kristina. Si elle ne veut pas révéler sa véritable identité, c'est qu'elle a peur pour elle-même, mais aussi pour sa famille, là-bas, en Roumanie.
    C'est dans sa petite ville roumaine que Kristina a un jour croisé un homme bien baraqué, «habillé en Hugo Boss et en Calvin Klein». Il avait 31 ans, elle, 19. Il lui a proposé le mariage, des enfants. Mais avant, un boulot à l'étranger, question de démarrer leur vie familiale du bon pied. Kristina a dit oui.
    C'est dans un bordel espagnol qu'elle a compris en quoi consisterait son travail. «J'avais seulement 19 ans, j'étais une enfant.»
    Deuxième arrêt, Neunkirchen, en Allemagne, où Kristina atterrit dans une maison close avec une cinquantaine d'autres Roumaines. Les clients paient 50 euros pour une séance de 20 minutes. Elle doit en satisfaire plus de 10 par jour. Mais à la fin de la journée, il lui reste à peine 15 euros. C'est son amoureux, ou loverboy, qui encaisse le reste.
    Elle aurait aimé choisir ses clients, mais le loverboy veut de plus en plus d'argent. Alors, c'est le défilé d'hommes soûls, sales, furieux parce qu'ils ne parviennent pas à leurs fins et qu'ils la tiennent responsable de leur impuissance.
    «Après six mois, j'étais détruite, pas seulement mon corps, mais aussi ma tête. J'étais comme un objet, comme cette tasse dans laquelle on boit.»
    Le conte de fées s'est présenté sous les traits d'un jeune homme venu avec un copain qui célébrait son anniversaire au bordel de Kristina. Il est tombé amoureux. Il a convaincu la jeune femme de fuir le bordel. Et, fait rarissime, de poursuivre le loverboy pour exploitation sexuelle.
    Un métier comme un autre?
    En 2001, l'Allemagne a complètement légalisé la prostitution. L'interdiction qui pesait sur la promotion des services sexuels a été levée. Ce qui reste illégal, c'est l'exploitation des prostituées.
    La réforme était aussi censée "normaliser" la profession. Dorénavant, imaginait-on, les prostituées signeraient des contrats de travail, paieraient des impôts, bénéficieraient d'une assurance médicale, et pratiqueraient leur métier en toute liberté.
    Mais comme le montre l'exemple de Kristina, ce scénario n'a pas eu lieu.
    Au contraire, cette libéralisation a attiré vers l'Allemagne de plus en plus de prostituées, et de plus en plus de clients. Avec l'ouverture des frontières européennes à la Roumanie et à la Bulgarie, une vague de prostituées venues de l'Est a déferlé sur le pays.
    «La réforme a été une utopie. L'univers de la prostitution ne fonctionne pas comme les politiciens se l'imaginent.»
    Barbara Filipiak de l'organisme Aldona, qui vient en aide aux prostituées
    Résultat: les prix ont baissé. Les prostituées qui facturaient 50 euros l'heure n'en demandent plus que 20. Et la vaste majorité n'a ni contrat de travail ni assurance médicale.
    «La réforme a été portée par des mouvements de prostituées allemandes, qui affirment que leur corps leur appartient et qu'elles sont fières de leur travail», dit Barbara Filipiak, de l'organisme Aldona, qui vient en aide aux prostituées de Sarrebruck, dans le sud-ouest de l'Allemagne. C'est là que nous avons rencontré Kristina, qui suit aujourd'hui une formation de vendeuse dans un magasin de chaussures.
    «La réforme a été une utopie, tranche Barbara Filipiak. C'était conçu pour un groupe très marginal. Mais l'univers de la prostitution ne fonctionne pas comme les politiciens se l'imaginent.»
    Travailleuses autonomes?
    Sarrebruck est une ville de 160 000 habitants, avec une université, une rivière, des cafés, 1000 prostituées et une centaine de bordels.
    Au Sex Kino, en plein centre-ville, les filles en sous-vêtements microscopiques attendent l'arrivée du prochain client. Une lumière blafarde émane des écrans où se déroulent des scènes de fellations.
    Dans la Nauwieser Strasse, à 100 m de l'hôtel de ville, des prostituées sont penchées à la fenêtre, elles se font les ongles en racolant les passants.
    Le site web du Geizstall, bordel du quartier Burbach, promet des «expériences érotiques et un buffet froid». Au menu: 10 filles, 24 heures sur 24, avec bière gratuite, aires de jeu et quelques chambres... «Pour 80 euros, tu peux avoir toutes les girls que tu veux», précise l'annonce.
    Le Geizstall, c'est un bordel à tarif unique, une mode qui s'est répandue en Allemagne au milieu des années 2000. Et qui a contribué à faire baisser les prix.
    Thomas est un peu le roi des bordels de Sarrebruck. Il a exploité, pendant quelque temps, un de ces clubs à tarif fixe. Mais il a déchanté: «Ce qui rapportait 250 euros autrefois n'en rapporte plus que 50 aujourd'hui.»
    Les premières perdantes sont les femmes. Comme Nicole, qui a déjà servi des clients pour 3,50 euros la passe avec cette formule. Des hommes stimulés au Viagra, qui voulaient en avoir pour leur argent. Elle pouvait en passer 30 en une journée.
    Théoriquement, ces femmes sont des travailleuses autonomes. Mais le «modèle économique» des bordels fonctionne comme suit, selon Thomas: «Une femme fait 150 euros dans une journée, son "loyer" lui en coûte 70, le Roumain en prend 60, il en reste 20...»
    On est loin de la femme autonome-maîtresse-de-son-corps et de sa vie...
    Ce modèle, «c'est quelque chose en quoi les gens voulaient croire, mais ça n'a pas marché", dit Cordula Meyer, journaliste à l'hebdomadaire Spiegel, qui a publié une grande enquête sur l'impact de la légalisation.
    Justice impuissante
    Théoriquement, l'exploitation des prostituées et le trafic humain restent illégaux. Mais comment les prouver? «Les filles disent qu'elles paient pour le loyer, la nourriture», dit Bernhard Busch, inspecteur de la police criminelle de Sarrebruck.
    À peine deux ou trois proxénètes sont traduits devant la justice à Sarrebruck, chaque année. «Pourtant, il y en a des centaines.»
    Fait rarissime, le loverboy de Kristina a fini par être condamné, à la suite du témoignage de deux de ses "ex". Il doit sortir de prison en janvier. C'est pour ça que Kristina a peur.
    Appel à l'aide
    Mais il n'y a pas que les bordels. La prostitution de rue a explosé, elle aussi, dans cette ville frontalière située à moins de deux heures de train de Paris.
    La mairesse de Sarrebruck, Charlotte Britz, n'en peut plus. «Vous traversez la ville, et la première chose que vous voyez, ce sont des prostituées. C'est mauvais pour l'économie, et pour notre image.»
    La prostitution rapporte des sous: un demi-million d'euros par an, selon la ville. Mais les effets négatifs dépassent ces recettes fiscales, selon Mme Britz. La ville vient d'ailleurs d'écrire au gouvernement régional du Saarland pour le supplier de l'autoriser à restreindre la prostitution à certaines rues. De rendre la pratique du métier plus difficile.
    Pour l'instant, elle attend toujours la réponse...

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