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De plus d'après le ministère de la famille 40% des prostituées consomment de la drogue, un tiers environ ne "travaillent" que pour financer cette consommation.
Et d'après Tampep, le centre social pour immigrés, 30% des prostituées sont illégalement en Allemagne, c'est à dire qu'elles sont entièrement sans défense face aux proxénètes et aux clients, qu'elles ne peuvent ni s'enfuir ni se protéger de pratiques sexuelles brutales. Si on considère ce chiffre, on peut dire que la plus grande majorité des prostituées se trouvent dans une situation de contrainte.
"Cette situation de contrainte invite les proxénètes à des comportements brutaux et criminels envers les femmes" prévient Wilfried Albishausen de l'union des fonctionnaires de la police criminelle. Et comme cela ne va pas changer, il considère que le milieu soit-disant "propre" n'est qu'une illusion. Son argument ainsi que celui du ministre de l'Intérieur Peter Biesenbach : premièrement les commanditaires de ce commerce de femmes n'ont aucun intérêt d'abandonner un business si lucratif avec des femmes si intimidées et faciles à manipuler. Avec cette sorte de prostituée forcée, ils réalisent un chiffre d'affaire annuel de 60 000 euros (sans les bénéfices).
Deuxièmement, il est facile de voiler l'aspect de la prostitution forcée. Lorsqu'il y a une descente dans un bordel, d'après celles qui en sont sorties, les illégales sans papier disparaissent avant la rafle, si bien que la police se retrouve les mains vides.
Mais aussi la police criminelle du land a observé au fil des descentes de police que le milieu prostitutionnelle n'est pas plus "propre" depuis 2002 [et la loi sur la prostitution, n.d.l.t.] mais qu'au contraire, il se criminalise. C'est la violence entre les bandes de rockers qui le leur a rendu explicite. Derrière ces guerres de bandes il y a toujours la question de savoir qui commande le bordel et donc les femmes, les armes et le trafic de drogue.
(En allemand : Zudem konsumieren laut
Bundesfamilienministerium 40 Prozent der Prostituierten Drogen, ein
geschätztes Drittel schafft sogar nur an, um die Sucht zu finanzieren.
Und laut Tampep, dem Sozialwerk für Migranten, sind 30 Prozent der
Prostituierten illegal in Deutschland, das heißt: Sie sind in höchstem
Maße wehrlos gegenüber ihren Zuhältern und Freiern, können weder
weglaufen noch sich schützen gegen besonders brutale Sexpraktiken. Gemäß
diesen Zahlen befindet sich die übergroße Mehrheit der Prostituierten
also in einer Zwangslage.
Diese "offenkundigen
Zwangslagen laden Zuhälter zu brutalem und kriminellem Umgang mit den
Frauen ein", warnt Wilfried Albishausen vom Bund Deutscher
Kriminalbeamter. Und weil sich daran auch kaum jemals etwas ändern
werde, hält er das "saubere" Rotlichtmilieu für eine Illusion. Sein
Argument wie auch das von CDU-Innenpolitiker Peter Biesenbach: Erstens
hätten die Hintermänner des Frauenhandels keinerlei Interesse, ihr
lukratives Geschäft mit eingeschüchterten und manipulierbaren Frauen
aufzugeben. Immerhin erwirtschaftet eine Zwangsprostituierte laut der
Internationalen Arbeitsorganisation etwa 60.000 Euro Gewinn (nicht
Umsatz) pro Jahr.
Zweitens sei es einfach, den
Frauenhandel wie überhaupt die subtileren Formen der Zwangsprostitution
zu verschleiern. Bei Bordell-Durchsuchungen, so wird es immer wieder von
Aussteigerinnen bezeugt, verschwinden Illegale ohne Papiere regelmäßig
kurz vor der Razzia, sodass die Polizei mit leeren Händen dasteht. Aber
auch das Landeskriminalamt beobachtete im Zuge früherer Razzien im
Rockermilieu, dass die Rotlichtszene nach 2002 nicht sauberer, sondern
eher krimineller wurde. Das habe die Gewalt zwischen den Rockergruppen
verdeutlicht. Hinter diesen Bandenkriegen stehe meist ein Kampf um die
Frage, wer die Bordelle beherrscht – und damit den Frauen-, Waffen- und
Drogenhandel).
Dans le Berliner Morgenpost du 8.7.2012
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