Sauf quand elles sortent des énormités pour justifier la prostitution, les féministes de salon sont, à leur manière de saloneuses, utiles à la cause féministe. Là où elles poussent vraiment mémé dans les orties c'est quand elles vont jusqu'à traiter de trolls des féministes qui ne font pas dans le con-sang-suce et qui agissent dans l'espace publique sur des symboles du patriarcat, ce système mortifère qui nous a valu Tchernobyl et Fukushima (mais de cela elles s'en foutent) !
Non pour elles,une féministe est salon-compatible ou n'est pas féministe, point barre. Et ne vous avisez pas de dire une grossièreté comme "Nous voulons la fin du patriarcat". Il faut dire "Nous voulons l'égalité femmes/hommes", garde-à-vous, rompez. Oui parce que sinon cela va faire peur aux gentils machos qui ne sont au fond que de petites choses blessées par la vie.
Question caricature et surtout diktat, elles se posent là.
J'ai essayé d'en discuter avec une féministe dite "radicale" mais il faut croire que mes arguments sont atrocement trolliques à l'instar de ces pauvres Femen qui seraient inutiles (au féminisme à moins que ce soit à l'agriculture) d'après nos chères saloneuses, car mes commentaires défendant la cause femen n'ont été publiés que dûment triés et examinés à la loupe (voir les commentaires en attente de validation depuis vendredi).
Mais peut-être, y a t-il méprise et cette personne était très prise ailleurs (j'en doute un peu car certains commentaires ont été publiés entre les miens).
Pour la féministe de salon qui préfèrent se prostituer que conduire un moto-crotte et qui se demande si la Femen est un animal utile ou nuisible, je préfère ne même pas la nommer. Enquêter vous-mêmes, désolée (celle que je cite ci-dessous est une potesse à elle ou du moins il y a de la drague en sa direction dans l'air).
Faudrait pas que des blondasses (trop) bien foutues volassent la vedette à des quinquas qui n'ont plus le contrôle de leur tour de taille, hein ! (Y en a qui devrait vraiment arrêter de prendre "Marie-Claire" pour un journal féministe (cette fois vous aurez reconnue de celle dont au sujet duquel je cause, je pense :)).
Article + commentaires de Christine Le Doaré actuellement draguée par notre saloneuse utile :
A condition de marier les FEMEN aux féministes radicales !
Publié 06/03/2013 Féminisme et société 14 CommentairesTags:"Nos seins, Caroline Fourest, féminisme, FEMEN, Nadia El Fani, nos armes", seins nus
Sous l’impulsion de quatre jeunes fondatrices, le groupe s’est créé en Ukraine, « pays corrompu où le poids de l’argent facile et de l’église est énorme ». Leur mouvement est d’inspiration marxiste « La nouvelle éthique » et leur éducation politique féministe provient de la lecture d’un livre marxiste écrit par un socialiste allemand du XIXe siècle, August Bebel. Leur objectif est de mener un combat contre les dictatures, les industries du sexe et l’église. Elles disent que L’église et l’état s’entendent toujours sur le dos des femmes.
C’est peu à peu, mais assez rapidement, qu’elles ont adopté le moyen d’action de se déshabiller et de « faire entendre leurs voix par l’intermédiaire de leurs corps ». Les hommes sont d’abord intrigués, attirés, puis comprennent par les slogans qu’ »ils ne peuvent pas contrôler leur nudité ». En effet, leur seule arme c’est leurs seins, car elles utilisent leur corps comme un manifeste et affirment que ce message est universel. Leur ambition est de libérer les femmes partout dans le monde et pour cela, elles doivent créer une armée « de nouvelles femmes qui deviendront des combattantes d’une guerre pacifique ». Ces femmes devront à la fois être agressives mais pacifistes, féministes mais seins nus.
Alors bien sûr c’est inattendu, c’est rafraichissant ; moi aussi je lutte contre les industries du sexe et les effets pervers des religions, et moi aussi j’en ai marre que le corps des femmes soit encore et toujours un enjeu, donc elles m’intéressent. Seulement voilà, si nous sommes d’accord sur les luttes à mener, peut-être le sommes-nous moins sur les méthodes à employer ? Que penser de ces injonctions quasi militaires, de la mise en danger de jeunes recrues, de cette fanfaronnade du « seul nouveau féminisme digne d’intérêt » ? Bref, ce type d’action est-il convaincant et surtout, peut-il se suffire à lui-même ?
A l’évidence, dans les pays de l’Est et en particulier en Ukraine, pour ébranler les autorités et attirer leur attention sur la censure de l’église et le développement des mafias des industries du sexe, des actions provocatrices sont adaptées au contexte local. Les médias assureront la sécurité.
Toutefois, sans le relais d’autres groupes citoyens, féministes, politiques qui font le travail de fond, de terrain comme idéologique, de telles actions, quand elles ne choquent pas, peuvent secouer un temps les consciences mais il y a fort à parier qu’elles ne feront pas seules, évoluer durablement les mentalités.
Les happenings sont basés sur le visuel ; ça fonctionne un temps, celui de la surprise et de la nouveauté. C’est un peu comme les actions de la Barbe, nécessaires pour secouer les consciences, mais au bout d’un certain nombre d’actions identiques, l’effet de surprise tombe et s’il n’y a pas un relais avec une réflexion politique et stratégique plus élaborée, avec d’autres groupes, associations, chercheurs et politiques et bien, la nouveauté passe de mode. Heureusement, en France, ces autres forces existent, mais ailleurs aussi, et des centaines d’associations réalisent ce travail jour après jour, pour lentement mais sûrement, gagner des droits et faire avancer les mentalités : la Fédération Nationale Solidarité Femmes, le Lobby Européen des Femmes, le Collectif féministe contre le viol, Osez le féminisme, Les Effrontées, la fédération contre les violences faites aux femmes, Femmes solidaires, la CADAC, la Marche Mondiale des femmes, La coordination Lesbiennes en France, etc.
Les FEMEN ne s’intéressent pas à l’égalité entre les sexes, ne luttent pas contre le sexisme « ordinaire » car selon elle, qu’il s’agisse des différences de salaire ou de la répartition des tâches domestiques : «Ce sont des questions secondaires ». Mais il faudrait peut-être leur expliquer que tout est lié et complémentaire et dépend de la situation de chaque pays.
Il y a toujours une limite à l’exportation d’un modèle de lutte, mais surtout, qui nous fera croire que dans les pays de l’Est, il n’y a pas de femmes qui luttent autrement ni d’autres associations féministes ? Le problème des FEMEN ce n’est pas leur action, mais de vouloir nous faire croire, qu’elles seules agissent et que leur mode d’action est le plus performant et légitime.
Comprennent-elles seulement les limites d’une telle action ? Beaucoup d’hommes ne vont pas piger le sens de leurs interventions, seulement attirés par leur nudité, satisfait de quelques images de plus de nudité féminine. Sans développer le concept, sans éducation et explications pour déconstruire les stéréotypes, les mentalités n’évolueront pas.
Les actions provocatrices des FEMEN ne sont pas nouvelles, elles aussi seront bientôt confrontées au problème insoluble de l’activisme : rester dans la surprise de la nouveauté tout en créant des images coups de poing qui interpellent, une nouveauté chasse l’autre et les médias sont versatiles. Privilégier la communication au détriment du fond n’a pas que des avantages. L’exemple d’Act-Up ou d’autres groupes est à ce point édifiant.
En regardant le documentaire, en particulier leur action face aux fascistes de Civitas, j’ai aussi compris que cette détermination à aller à la rencontre d’agresseurs relève plus d’un romantisme juvénile que de l’action politique. Tout le monde connait la brutalité de Civitas, nul besoin, d’aller les chatouiller sous le nez ; cette autosatisfaction à avoir affronté « le diable » a tout de même quelque chose d’inquiétant. Les jeunes femmes françaises « embrigadées » sont ainsi confrontées à une violence inouïe, jusqu’alors inconnue. Quelles sont les conséquences de cette mise en danger, qui va les assumer ?
Lors de la manifestation Mariagepourtous, à Denfert-Rochereau, j’étais juste devant elles un moment. Elles criaient « Yes for gays ». Très bien, mais il aura tout de même fallu expliquer longuement qu’il n’était pas interdit d’ajouter « et lesbiennes » ; comme ça sonnait moins bien à leurs oreilles, elles ont abandonné ! Le sens des raccourcis.
Ce que je comprends des FEMEN, c’est qu’elles veulent exporter et exploiter la rage des fondatrices Ukrainiennes, confrontées à une quasi dictature et à de sordides industries du sexe. Elles ont un slogan, un visuel, des seins, elles en ont fait une marque, elles la vendent. Qu’elles puissent contribuer à la libération des femmes, tant mieux ; qu’elles en soient le fer de lance ? Je ne le pense pas et il faudrait demander aux femmes Ukrainiennes ce qu’elles en pensent. Selon moi, leur plus grande faiblesse c’est le manque de consistance et densité politique du projet comme du discours, le tout est pour le moins très basique. Ce n’est pas forcément un problème, mais tout de même, avoir comme référence féministe August Bebel, quand existe une multitude d’auteur-e-s telles que Beauvoir, Mackinnon, Jeffreys, Delphy, Dworkin, etc. ça laisse tout de même songeur-se.
Ce qui me met le plus mal à l’aise c’est cette volonté universaliste. Moi aussi je suis universaliste et le relativisme culturel m’est insupportable. Pourtant, je vois mal, exemple parmi d’autres, les FEMEN agir dans les pays arabes. Quand elles avaient été enlevées en Biélorussie, elles n’avaient fort heureusement pas été violées ni tuées, grâce à leur popularité, mais reconduites en Ukraine.
Place Tahrir, même sans exposer leurs seins, elles seraient violées ou étranglées en quelques minutes. Se dénuder à Paris c’est une chose, dans les pays arabes, ça ne se passerait pas de la même façon. Ont-elles l’intention d’y sacrifier des bataillons de jeunes femmes ? Croient-elles vraiment qu’elles seules et leurs seins nus vont libérer les femmes du monde arabe ? Les femmes arabes, les attendent-elles seulement et de cette façon ? Allons, soyons sérieux !
De nos jours, toute gamine bloggeuse peut se mettre en danger en quelques secondes et condamner sa vie à l’exil. La jeune égyptienne, réfugiée en Suède et qui porte une pancarte « Sharia is not constitution » devant l’ambassade d’Egypte à Stockholm, a tellement raison, mais était-elle obligée de se mettre à nue pour ça ? Quand on la regarde et l’écoute, on sent le poids immense qui pèse sur cette adolescente fragile, manifestement dépassée par les évènements. D’autres femmes se battent et résistent en Egypte, la presse en parle moins, elle n’a pas de photo de nu à vendre, mais quel combat sera le plus utile aux femmes égyptiennes ?
Alors, au final, je reste admirative de certaines actions des FEMEN, telle qu’en 2012 la coupe de l’Europe en Ukraine, le déplacement de 100 000 prostituées ; tout au long du championnat elles vont « dénoncer l’argent facile promis par l’industrie du sexe, les femmes objets tout juste bonnes à se marier ou se prostitue », (cette phase politique, c’est Caroline Fourest qui commente dans son commentaire, pas les FEMEN qui la prononcent).
Mais j’aime moins ce que je vois à Paris, le manque de fond, d’analyse et de culture féministe, le mépris affiché envers les mouvements féministes français et étrangers aussi, ce côté on va vous expliquer ce qu’il faut faire et comment, nous qui avons l’attention des photographes, et puis l’embrigadement quasi militaire de jeunes recrues.
Si le féminisme c’est faire des pompes et avoir des seins présentables, je me demande avec inquiétude si demain, les brindilles un peu plates, les féministes qui ont pris un peu d’âge, celles qui se déplacent en fauteuil roulant, etc. vont pouvoir le rester ou si elles sont désormais bonnes à recycler ?!
Le problème des FEMEN ce n’est pas tant leur mode d’action, leurs seins nus, même si leur mise en danger a bien quelque chose de pathétique, car ce sont des activistes comme il en a d’autres, elles ont choisi leur mode d’action ; non, leur problème, c’est l’arrogance qu’elles mettent à vouloir nous faire croire qu’elles sont à l’avant-garde du féminisme et même les seules féministes intéressantes. Pourtant, elles ne sont qu’une composante un peu simpliste, visuelle et provocante, d’un mouvement bien vivant, qui fort heureusement à bien d’autres cordes à son arc !
Quant à leur arrogance, malheureusement, il faut admettre que ce sont les FEMEN qui ont permis de réveiller le débat féministe dans les médias ces derniers mois et ces dernières semaines, quand les associations habituelles comme Osez le féminisme se font plutôt entendre pour leurs accointances avec le pouvoir et leurs combats accessoires.
ce que je veux dire c’est que leur action est méritoire, à l’Est notamment, mais qu’elles ne sont pas le fer de lance du féminisme et que sans actions ni réflexions de fond on n’arrive à rien. C’est juste une mode, une récupération des médias qui aiment le spectaculaire et l’émoustillant, qui font et défont les modes… un peu d’humilité ne ferait pas de mal et aussi de culture et d’histoire, mais bon, faut peut-être pas trop rêver ? !
Je pense que si on demande aux femmes qui veulent se battre contre le patriarcat d’avoir d’abord lu Andrea Dworkin, on aura plus grand monde. Si on est analphabète alors on a pas le droit de se battre contre le patriarcat ? Ou bien alors seulement sous la houlette des intellectuelles ?
Il y une chose que les Femen ont compris c’est qu’on est dans le monde du spectacle et de la communication visuelle. Les suffragistes des années 1910 l’avaient aussi compris. Et ce sont elles qui ont gagné.
Moi non plus je ne crois plus aux discours, aux lettres respectables et respectueuses. Le patriarcat nous envoie tous les jours ses flatulences à la gueule mais nous, nous nous contentons d’écrire notre mécontentement. Avec des mots de l’alphabet. ABCDEFG…etc.
Pour commencer, tenons compte du fait que nous sommes en 2013 dans un monde où l’industrie du sexe génère des milliards en exploitant des milliers de femmes nues. La façon d’utiliser la nudité féminine dans une société qui la vend à tour de bras est des plus délicate. Par ailleurs, la glorification de la baston jusqu’au sacrifice (enfin devant les caméras, ça a ses limites, forcément et heureusement), si ce ne sont pas des valeurs et pratiques patriarcales ? !!!
Les militantes iraniennes, égyptiennes et autres du monde arabe sont tout autant admirables, si ce n’est plus, pourtant elles restent habillées. Doit-on se mettre à poil et prendre des coups pour faire avancer les droits des femmes ? Franchement, c’est puéril ! Et puis ces commandos de blondes … franchement ça laisse une impression … Moi mes héroïnes ce sont les femmes qui subissent des discriminations et des violences, et se battant avec les associations féministes de terrain qui depuis des années les aident et œuvrent loin des projecteurs.
En plus, les FEMEN ont le mauvais goût de leur cracher dessus, étrange courage !
Je n’ai jamais écrit qu’il fallait lire Dworkin pour militer, j’ai écrit que compte tenu du nombre de références féministes qu’il est possible de citer, mentionner (d’ailleurs dans la préface de leur prochain bouquin à paraître, marketing,) un obscur marxiste du 19è S est pour le moins étrange et on comprend peut-être mieux le basic de leur féminisme qui a tant de mal à s’articuler avec les autres ?
Je ne vais pas me paraphraser, il me semble que le texte est assez clair… juste pour finir, ai-je jamais écrit qu’il fallait se contenter de mots et d’écrits si ? Ben non ! C’est tout de même étrange cette propension à ne pas lire un texte ni commenter ce qu’il dit mais plutôt de l’utiliser pour rebondir sur ses propres analyses ; c’est tout à fait stérile, mais merci d’avoir lu et commenté malgré tout.
Je me demande s’il est encore possible de nos jours d’avoir un peu de recul, d’esprit critique…
Pour moi un mouvement féministe qui affiche sur son site une bannière ou l’on voit une femme tenant à la main des testicules ensanglantées (ancienne bannière) est nocif pour le reste des mouvements féministes.
Pour moi un homme devrait pouvoir être féministe. Et on n’avancera plus en se battant pour les droits des femmes en opposition des hommes mais en luttant pour l’égalité des deux cotés. (car il y a aussi des améliorations à faire pour les hommes même si personne n’en parle)
Pour moi elles donnent une image du féminisme qui le décrédibilise complêtement…
C’est donc cela le fond de votre pensée.
« Et ces commandos de blondes… » heum……(sans commentaire).
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Et qu’est-ce qu’il faut faire alors pour faire avancer les droits des femmes de façon non « puéril », selon vous, à part écrire (des livres, des blogs, des lettres, des rapports, des comptes-rendus, des exposés, des discours, des articles, des…etc), faire des réunions entre soi, de sages manifs entre soi, des films propres sur eux entre soi et ne s’adresser en toute dignité qu’à des personnes déjà largement convaincues ?
Je me considère aussi comme une féministe radicale mais je ne me vois pas en train de demander à ces femmes qui ont le courage de risquer leur peau de faire ce que je dis plutôt que ce qu’elles ont choisi de faire.
Je n’ai rien contre vous personnellement mais cette façon qu’ont certaines féministes de taper sur les Femen en choeur avec les pires des machos et avec les mêmes arguments comme quoi ce sont des guignoles qui desservent la cause féministe, me semble plutôt moche.
Et puis, prendre des coups ce n’est pas « puéril », c’est prendre des coups, c’est tout.
J’ai pourtant l’impression d’avoir été claire, j’ai même rendu hommage à certaines de leurs actions, mais je pense qu’exporter une méthode et se prétendre les libératrices mondiales des femmes et bien ça s’analyse un minimum, parce que franchement ça a quelque chose d’hégémonique et de très masculin.
Je ne vois rien de très féministe ni dans l’exposition du corps, ni dans le fait d’exposer un corps nu et vulnérable à prendre des coups, (c’est couru d’avance), encore qu’avec les caméras… (En France), ni sur le fond des arguments et bien ça m’interpelle … Toutes les composantes d’un mouvement peuvent trouver leur place et se renforcer à condition de ne pas être dans une mégalo et de changer vraiment et durablement la situation des femmes…
Si maintenant, pas de salut sans seins exposés, c’est plutôt désespérant ! Il faut voir les cameramen se bousculer pour les filmer, photographier, quand ils en auront marre, ils laisseront tomber… ils s’en foutent du message, tiens elles pourraient raconter qu’elles ont découvert une nouvelle espèce de libellule, du moment qu’elles sont torse nu, ils seraient là ! franchement, je trouve ça pathétique ; c’est sûrement utile à l’EST mais sinon…
Mais bon j’ai déjà tout dit dans l’article … et si vous croyez vraiment qu’il est agressif, lisez-donc plutôt ceci, relevé ce matin sur FB : «
« – ce qui m’ennuie le plus c’est bouton qui se fait sa pub gratos pour son site de prostituée du net (juste un peu contradictoire, non ?), la petite dame en arrière plan qui a écrit sur son ventre « sauvée par les cloches », une visionnaire du marketing des services care ?
- andromak p4 (la nouvelle recrue tatouée piercée à gauche sur la photo) qui après avoir cherché la notoriété en teléréalité chemine à notre dame
- et leurs boxers et leurs bas noir qui érotisent du bas vers le haut
Le film hagiographique veut faire croire à la pureté de leurs intentions ? en plus d’une ignorance crasse sur l’Europe de l’Est et les slaves ?
- Internationale féministe, on tresse des couronnes aux nouvelles jeanne d’arc, on sanctifie les rebelles féménistes, on les élève au rang de révolutionnaires qui pourfendent tous les dragons, dictateurs, mafieux, papes et popes – Jeanne d’Arc et Saint Georges réincarnées- Mais ça frise le culte de la personnalité tout ça-«
Ben ouais mais on est en grande détresse. Si on ne fait rien, on a vu avec les GG à RMC, on a vu avec les oscariséEs, on a vu avec les pères-grues, on a vu avec Iacub et surtout comment la presse se sert de tout cela pour faire sa sale propagande haineuse contre les femmes ! Et ne parlons pas de la pub ! On est assommé de propagande ! Lees gens baignent dedans, la tète avec le sein de leur mère…qu’est-ce que nous avons comme moyen, nous ?
Alors des Ukrainiennes viennent ici et elles font du ramdam, très bien !
Bien sûr que les machos veulent les démolir avec leurs sales mots ! Bien sûr que la presse les filment sinon elles n’auraient aucune raison de se dénuder !
La porte-parole des Femen à Cologne ne se déshabillent pas, elle parle à la presse et qu’est-ce qu’elle dit quand on lui demande pourquoi les Femen et pourquoi seins nus, elle répond : c’est pas compliqué, ça coûte pas cher et rameute illico la presse (lors d’une manif contre les grands bordels allemands). Et en effet. Pour une bande de féministes habillées qui va se déplacer ?
Et la presse parle quand même de quoi c’est que causent les Femen ! Elle ne veut pas avoir l’air d’être juste venue là pour des nibards ! Elle est couille à mort mais elle ne veut pas que ça se dise.
Nous sommes hypersexualisées et pornographiées. Simone de Beauvoir a été transformée par la presse en cul devant un lavabo. Et c’est pas fini. Demain ce sera Delphy. Aucune femme ne doit échapper à ce traitement. Alors que font les Femen ?
Elles utilisent les mêmes armes avec lesquelles on nous combat. Elles les retournent juste contre l’adversaire.
Elles le disent (notamment dans Charlie), un jour aussi, elles seront dépassées. En attendant, c’est leur tour.
Moi, je fais mon style de féminisme : déterrées les mortes et les sortir des oubliettes et elles, elles font le leur, celui qu’elles sentent qu’il faut faire, celui qui leur convient.
Je ne vois pas pourquoi nous devons nous taper sur la gueule. Elles sont arrogantes ? Bof. Elles sont jeunes et ne veulent pas se faire emmerder par les donneuses de leçon plus âgées et c’est normal (j’ai une fille de vingt ans, je sais ce que c’est). Elles disent que nous les féministes canal historiques sommes des grincheuses ? Ben franchement….elles n’ont pas tort !
il est aussi intéressant de souligner que ce mouvement est désormais une marque, avec leur bouquin, leurs soirées, leurs tshirts, leurs multiples pages facebook qui postent quotidiennement des photos promotionnelles sans apport constructif.. Il faut vraiment que le public apprenne à différencier Femen du vrai féminisme et de l’activisme en général car la plupart des Femen ne sont pas des féministes, mais principalement des jeunes filles sans activité professionnelle dont l’unique but est de devenir des starlettes (pas toutes heureusement, mais je parle de celles qui sont les plus actives et les plus présentes dans les interviews, et se prétendent chacune « leader » ou « vice-présidente » du mouvement).
Egalement avez-vous remarqué lorsqu’inna parle de Femen, elle ne parle que des 4 principales activistes (inna, oksana, aleksandra et anna) ? Comme si les autres ne comptaient pas ou n’étaient que des soldates sans identité juste bonnes à montrer leurs seins..
Les discutions aussi…
Bon, pour moi l’image des femmes au seins nues et rebelles devant les caméra, ont quand même un effet intéressant. Pour moi c’est comme si on se réappropriait notre corps. Bon toutes actions n’est pas parfaite. Mais on est tellement habituer a voir des femmes au seins nues, que lorsqu’elle sont en position d’êtres exploiter ou sexualisé ect…J’aime l’image de leurs corps qui bougent en lutte comme des guerrières. Elles fond très contraste avec ce que nous somme habituer. Bon cela durera le temps que cela durera, mais ça fait du bien. Ça Me fait du bien. Ça me fait du bien aussi de voir de la colère…La colère des femmes qui est si réprimée, comme si nous n’avions pas le droit de dépasser des limites établit, par qui encore…
Je ne savais pas qu’elles avaient le discours contre les autres groupes de femmes qui milite depuis longtemps. C’est dommage, j’avoue que idéologiquement , e rêve de plus de solidarité. Par contre,que toutes sorte d’actions soit faite, qu’elles soit analysé ou pas, est importante. C’est vital. Mais, l’association de ces actions est plus que souhaitable pour la survie ou le suivie comme vous dites. Ces femmes, que je trouve audacieuse, nous donne aussi des idées, et de l’énergie. Toutes ces contradictions resterons dans ma tête. Mais je ne peux m’empêcher d’avoir un sourire aux lèvres lorsque, je vois ces femmes apparaitre a la télé, rebelles et guerrières. Ça fait tellement de bien, même si c’est juste un moment.
Merci encore pour ce texte explicatif!
(*D’ailleurs la lutte contre les violences sexuelles est encore celle qui nous pose le plus de problème aujourd’hui: plus tabou encore que l’IVG, moins mainstream que le droit à un salaire égal, moins glamour que le tout neuf et très médiatique « droit à utiliser mon corps comme je le veux »…on régresse dans tous les domaines, mais des fois j’ai l’impression que du côté des violences sexuelles masculines, on a quasiment pas avancé, c’est vraiment la dernière place forte du contrôle des femmes par les hommes).
Du coup, voir des jeunes femmes qui utilisent une imagerie publicitaire (voir nationaliste) et qui reprennent le discours occidental de la libération des femmes par la libération sexuelle (càd les 3/4 du temps l’exploitation sexuelle en réalité) ça ne me convainc pas du tout. Quand les magazines féminins appellent les femmes à faire du pole dance et du strip tease « burlesque » pour « s’émanciper », que pour les médias français et l’industrie de l’exploitation des femmes la fameuse soit-disant « porno féministe » arrive comme du pain bénit, que des magazines comme rue 89 publient des articles pour qui parlent d’un nouveau féminisme pour tel femme musulmane qui pose nue dans un célèbre magazine qui est responsable en partie de ce discours de libération par l’hypersexualisation*, que des groupes à peine louche politiquement comme Peta envoient des femmes nues pour assurer la médiatisation de leurs action, et que des femmes qui se disent féministes s’y mettent aussi…j’ai du mal à voir les Femen autrement que comme des jeunes femmes courageuses certes mais victimes de ce que leur époque fait au féminisme, ou en tout cas aux femmes. A savoir « pour qu’on parle de vous, faites du buzz, et pour faire du buzz, déshabillez-vous ».
Les Femen disent utiliser les outils des médias et semblent accepter que les médias les utilisent elles, pour vendre. Mais est-ce qu’on est obligées de laisser les médias dicter les règles? Après tout, ils ne sont pas de notre côté, ça se saurait…sauf pour célébrer de vraies-fausses victoires, comme le droit de vote ou…le droit de montrer ses seins à la caméra. C’est une comparaison rude pour le droit de vote, mais après tout, l’un comme l’autre, qu’est-ce qu’ils nous apportent réellement, ces droits?
*http://blogs.rue89.com/mouloud-akkouche/2011/04/23/musulmane-nue-dans-playboy-buzz-ou-islamo-feminisme-201009
C’est sûr que tout n’est jamais rose nulle part, cependant les « adeptes » sont quand même un peu adultes et consentantes et je me méfie des campagnes de dénigrement antiféministe émanant d’on ne sait où… qui veulent assimiler tout à coup les Femen à une vilaine secte très dangereuse.
En tout cas, pour ce qui est du film, on constate que depuis le coup de la femme du soldat inconnu, cela fait quand même 44 ans, pas moins qu’on attend que quelqu’une ait le courage d’aller scier une croix à la tronçonneuse au nez et à la barbe de la curetonnerie !
Au lieu de cela, les féministes se sont rangées des voitures et ont estimé que militer c’était faire du Gandhi mais sans prendre de coups (parce que je signale quand même que les actions de Gandhi étaient accompagnées de super horions voire de dégommage direct).
Alors réduire les Femen à du show médiatique, je trouve ça très méprisant. Et même si c’était le cas, je rappelle qu’on a du show médiatique misogyne et phallocrate, 24h sur 24h, 7 jours sur 7, toute l’année sans la plus petite pause. Apparemment, celui-là ne semble pas vous indigner assez pour prendre les Femen comme elles sont.
Pour moi, par contre, entre le « show médiatique » des Femen et celui de la mère Iacub, y a pas photo.
A Lora : le combat pour le vote était important dans la mesure où il permettait aux femmes d’être considérées comme des citoyennes à part entière et les sortait de l’exclusion de la vie publique.
C’est vraiment la première démarche qui s’impose avant tout autre revendication.
Parce que la mâlitude commence par ne pas accepter qu’une femme est une citoyenne, alors inutile d’avoir la moindre revendication.
Olympe de Gouges ne s’y est pas trompée ainsi que le comité des citoyennes qui ont demandé également de pouvoir être enrôlées dans l’armée. La mâlitude leur a refusé parce que, pareil, ça en faisait des citoyennes à part entière. Après il a aussi fallu combattre le statut de mineures qui ne peuvent rien faire sans la signature du mari et du coup, les violences ont été ignorées parce qu’une éternelle mineure, c’est un peu comme un chien : si on lui donne un coup de pied, il va pas en mourir (dans la mentalité machiste).
Tout cela pour dire que le droit de vote n’a pas été que « symbolique », loin de là (va dire ça à mon arrière-grand-mère !).
De plus, c’est vache pour ces femmes qui se sont battues comme des lionnes de balayer ainsi leur lutte et leur victoire !
La violence est directement liée à l’inégalité femmes/hommes. Plus la situation est inégalitaire, plus la violence se déchaîne contre les « faibles ».
C’est donc bien pour l’égalité qu’il faut lutter.
Pour exemple, il suffit de voir comment la misogynie se déchaîne dans un endroit où les femmes sont minoritaires : assemblée nationale, salle de classe, salle de sport, que sais-je et peu importe. Dès que le nombre de femmes et d’hommes s’équilibrent, ça se calme aussi sec.
Partout où les violences se déchaînent contre les femmes on a des femmes archi minoritaires aux commandes et très mal réparties dans les couches de la société avec majoritairement des femmes prolétaires, chômeuses ou complètement sans moyen financier.
C’est pourquoi il faut lutter pour l’égalité salariale, contre la prostitution, etc…tout cela sont des violences qui génèrent de la violence.
La violence se nourrit de la violence.
Elles ont trouvé un moyen de faire parler d’elles. Tant mieux. On est bien obligé de ruser avec cette société hypersexualisée, hyperpornographisée !
Ce sont les hommes qui ont imposé les règles. Ils ne vont pas nous laisser nous exprimer comme on le souhaite. On le sait, non ?
Je crois qu’il faut arrêter de les critiquer et attendre de voir.
Moi, ce que je vois, c’est qu’elles ont fait des trucs remarquables alors qu’elles ne sortent pas de la cuisse de Jupiter et déjà ça, ça force le respect.