Gérard Depardieu en tournage à Paris
L'acteur
est de retour dans la capitale pour le film de Frédéric Auburtin. Il
incarne Jules Rimet, le créateur de la Coupe du monde de football. gérard Depardieu quitte
sa Russie d'adoption pour retrouver sa France natale. Mais simplement
le temps d'un tournage. L'acteur a commencé les prises de vues de F2014 (nom provisoire) à Paris, selon la société de production Leuviah Film.
Elles dureront une vingtaine de jours. Depardieu incarne Jules Rimet,
ancien président de la Fifa (Fédération internationale de football), à
qui l'on doit la Coupe du monde de football (1928). «C'est la première
fois que je tourne à nouveau en France. J'ai refusé tous les films
français car les gens ne pouvaient pas comprendre. Je suis russe et
résident belge. J'habite en Russie, où j'ai passé trois mois et demi.
J'ai des sociétés dans les pays où je vis car c'est plus avantageux»,
explique posément l'acteur à l'AFP. Dans ce film au budget de 18
millions de dollars, Gérard Depardieu retrouve le réalisateur Frédéric
Auburtin, avec lequel il avait tourné l'adaptation de San Antonio (2004) et Un pont entre deux rives,
en 1999. Le comédien de 64 ans tourne, «en anglais» aux côtés d'un
«casting international». Gérard Depardieu donnera la réplique à l'acteur
britannique Tim Roth (Pulp Fiction, Möbius).
Sur lefigaro.fr
Sur France -Culture ci dessous :
Dans une note pour La Vie des Idées, Monique
Dagnaud, sociologue au CNRS et ancien membre du CSA, écrivait : « La
France a toujours soutenu une approche aristocratique de l’industrie
cinématographique. Personne, d’ailleurs, ne songerait à en évaluer la
rentabilité, sujet tabou par excellence... » Et en effet, il paraît
bien difficile de consulter, par exemple, le Rapport de l’Inspection des
finances de 2011, « resté confidentiel » selon le journaliste
spécialisé sur le cinéma, Jamal Henni, de BFM. Mais celui-ci en citait
néanmoins quelques phrases et notamment celle-ci : « La présentation qui
est parfois faite du système français comme étant le seul en Europe à
être parvenu à sauver un cinéma national doit être nuancé, du moins si
on se réfère aux parts des recettes en salles, puisqu’en Italie, les
films nationaux ont réalisé 29,3 % des entrées » - près de 30 % en
Italie, contre environ 40 % selon le CNC pour les films français en
France. Selon le même rapport, cité par le même journaliste, Jamal
Henni, les aides et subventions publiques dont bénéficie le cinéma
français toutes confondues – s’élèveraient à 750 millions d’euros – si
l’on y inclut les niches fiscales dont bénéficient les SOFICA, le taux
de TVA réduit, les aides financières des régions, etc. Voilà qui lève en
partie le voile sur le « sujet tabou par excellence », celui de
l’argent…
Dans un autre article, Jamel Henni écrit que « si les aides publiques sont faibles pour un film à gros budget, elles sont très importantes dans d’autres cas. » « Pour les longs métrages, le plafond d’aide publique imposé par Bruxelles est de 50 %, mais il peut être porté à 60 % pour les films à petit budget (moins de 1,25 millions d’euros), ainsi que pour les 1° et 2° films d’un nouveau réalisateur. Et pourtant, Bruxelles a engagé récemment une procédure contre la France, car 3 films avaient dépassé ce plafond de 60 %....
Nous avons donc affaire à une industrie, ou à un art –c’est toute la question, qui vit largement de subventions publiques. Cela se justifierait s’il s’agissait de promouvoir des chefs-d’œuvre, mis à la disposition d’un large public. Mais en réalité, comme le souligne la Cour des Comptes, seuls un très petit nombre de films – les blockbusters – drainent un vrai public (en 2010, 10 films ont fait à eux seuls plus de 40 % des entrées). Et la grande majorité n’aura été vue pratiquement par personne : 60 % des films produits en France cette année 2010 auront eu moins de 50 000 spectateurs…
Le problème du cinéma français, c’est que son financement très généreux a provoqué à la fois une envolée des coûts et une surproduction. Le coût moyen d’un film français (5,4 millions d’euros) est anormal. Et les recettes des super-productions à plus de 10 millions ne couvrent plus leurs budgets : Les Seigneurs, Pamela Rose, Stars 80, Populaire ont tous perdu de l’argent. Le cas-limite semble être « L’ordre et la morale », qui a coûté 13 millions d’euros, mais n’a attiré que 148 000 spectateurs, ce qui fait un coût de presque 100 euros par spectateur.
Pour bien des producteurs, les résultats en salles sont pratiquement sans incidences : il y a quantité d’autres moyens de se rentabiliser que l’approbation du public. Mais à force de se déconnecter de la sanction finale du consommateur, on crée une économie artificielle, dans laquelle, comme l’écrivait Olivier Bomsel, « les pertes sont mutualisées, les bénéfices, eux, sont privés. » Le même spécialiste (il est professeur d’économie industrielle à Mines Paris Tech et l’un de nos meilleurs spécialistes de l’économie numérique, dit dans une récente interview à Libération : « On a quitté une logique de rentabilisation d’un film pour un régime de captation des aides publiques ».
Tout cela n’est pas sain. Sans renoncer à encourager la production nationale, comme nous le faisons depuis la Libération, il faut imaginer des modes de financement du cinéma différents. La Tribune de Vincent Maraval dans le monde, dénonçant les salaires astronomiques des acteurs, a utilement mis le feu aux poudres.
Dans un autre article, Jamel Henni écrit que « si les aides publiques sont faibles pour un film à gros budget, elles sont très importantes dans d’autres cas. » « Pour les longs métrages, le plafond d’aide publique imposé par Bruxelles est de 50 %, mais il peut être porté à 60 % pour les films à petit budget (moins de 1,25 millions d’euros), ainsi que pour les 1° et 2° films d’un nouveau réalisateur. Et pourtant, Bruxelles a engagé récemment une procédure contre la France, car 3 films avaient dépassé ce plafond de 60 %....
Nous avons donc affaire à une industrie, ou à un art –c’est toute la question, qui vit largement de subventions publiques. Cela se justifierait s’il s’agissait de promouvoir des chefs-d’œuvre, mis à la disposition d’un large public. Mais en réalité, comme le souligne la Cour des Comptes, seuls un très petit nombre de films – les blockbusters – drainent un vrai public (en 2010, 10 films ont fait à eux seuls plus de 40 % des entrées). Et la grande majorité n’aura été vue pratiquement par personne : 60 % des films produits en France cette année 2010 auront eu moins de 50 000 spectateurs…
Le problème du cinéma français, c’est que son financement très généreux a provoqué à la fois une envolée des coûts et une surproduction. Le coût moyen d’un film français (5,4 millions d’euros) est anormal. Et les recettes des super-productions à plus de 10 millions ne couvrent plus leurs budgets : Les Seigneurs, Pamela Rose, Stars 80, Populaire ont tous perdu de l’argent. Le cas-limite semble être « L’ordre et la morale », qui a coûté 13 millions d’euros, mais n’a attiré que 148 000 spectateurs, ce qui fait un coût de presque 100 euros par spectateur.
Pour bien des producteurs, les résultats en salles sont pratiquement sans incidences : il y a quantité d’autres moyens de se rentabiliser que l’approbation du public. Mais à force de se déconnecter de la sanction finale du consommateur, on crée une économie artificielle, dans laquelle, comme l’écrivait Olivier Bomsel, « les pertes sont mutualisées, les bénéfices, eux, sont privés. » Le même spécialiste (il est professeur d’économie industrielle à Mines Paris Tech et l’un de nos meilleurs spécialistes de l’économie numérique, dit dans une récente interview à Libération : « On a quitté une logique de rentabilisation d’un film pour un régime de captation des aides publiques ».
Tout cela n’est pas sain. Sans renoncer à encourager la production nationale, comme nous le faisons depuis la Libération, il faut imaginer des modes de financement du cinéma différents. La Tribune de Vincent Maraval dans le monde, dénonçant les salaires astronomiques des acteurs, a utilement mis le feu aux poudres.
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Il y avait pourtant une pétition là !
Lorsque je vois sa cheutron de jambon avarié à Depardieu je comprend pourquoi je suis végétarienne ....
RépondreSupprimerEt quand on pense que dans chaque film où il tourne, une jeune actrice d'environ 20 ans est obligée de l'embrasser sur la bouche voire plus si elle veut percer dans le métier ! Dans ce domaine aussi on est en mode droit de cuissage.
RépondreSupprimerJe dois bien être un des rares à ne jamais avoir aimé Depardieu .
RépondreSupprimerJe l'ai toujours trouvé libidineux , vulgaire et intéressé par le fric. Ses dernières déclarations, ses derniers actes ont confirmé mes premières impressions.
Je ne connaissais pas l'existence de cette pétition, je viens de la signer même si je ne me fais pas trop d'illusion sur sa portée car pour l'instant elle n'a recueilli que 10 signatures!Et si vous lisez les commentaires, certains sont à gerber!
Oui, ce sont exactement les raisons pour lesquelles il est adulé dans le star system du cinoche. Les producteurs qui, majoritairement, sont exactement pareils que lui, le veulent, l'exigent comme personnage principal de 90% des grosses daubes qu'ils financent et les réalisateurs se couchent par esprit lucratif également. Mais ce qui est ensuite produit va quand même être consacré "art" et obtenir des prix et des louanges.
SupprimerUn beauf choisi par des beaufs primé par des beaufs pour un public de beaufs et payé comme un nabab.
Les personnes qui ont peu de goût et qui le trouvent vomitif sont obligés de verser leur pécule comme les autres pour enrichir le moloch.
Il est l'incarnation avec DSK du Moloch kabbalistique.
(Je me réfère là à l'arbre des sephiroth (je ne suis ni juive ni kabbaliste mais je trouve l'arbre des sephiroth très intéressant du point de vue philosophique). Le Moloch de la Kabbale est le sephiroth mauvais associé au Kether, la connaissance (http://fr.wikipedia.org/wiki/Kether)).
Si on se réfère à l'arbre des sephiroth, on peut considérer que le patriarcat correspond au règne des mauvais sephiroth.
La promotion interrompue de tristes sires comme DSK, Depardieu, et autres, les frères musulmans soutenus par l'occident qui fait n'importe quoi pour maintenir en état de vie artificiel un capitalisme zombie et donc mobilise les anti-communistes de tout bord y compris exciseurs violeurs, lapideurs, etc... de femmes tout cela procède de la même logique.
Ce matin, j'ai appris que des femmes s'adonnaient à des trafics de bébés sur internet, que des jeunes filles vendaient leur virginité sur internet également. Ce sont les conséquences du capitalisme outrancier qui appauvrit les femmes à l'extrême et enrichit des montgolfières ignobles comme DSK et Depardieu. Ceux-là avalent des tonnes d'or à en éclater et les autres ont si peu qu'elles sont obligées de vendre l'essence de la vie (de sacrifier des nouveaux-nés et des vierges = sacrifier au Moloch).
Votre lien est en effet très intéressant. Je dois avouer que je ne connaissais pas les Moloch mais c'est tout à fait ça.
SupprimerEffectivement le capitalisme a toujours consisté à encenser les puissants et à dégrader les faibles. Celui qui cumule, qui réussit, qui est connu ou qui a du pouvoir est important les autres ne sont que des sous-hommes ( ou femmes) qui manquent d'ambition, qui sont faibles donc méprisables. Alors pourquoi se gêneraient-ils ?
Les femmes qui ont toujours été au bas de l'échelle ont dès leur naissance ce sentiment d'appartenir à une classe d'êtres inférieur(e)s.
Elles sont donc destinées à être achetées ( ou vendues), souillées, battues et même tuées car leur vie n'a pas d'importance sauf quand elles servent ces "hauts" dignitaires.
Et puis quand elles ne leur sont plus "utiles" ils en changent, il les les essaient comme ils essaient une bagnole ou une chemise.
Coucher ou plutôt se prostituer pour une de ces baudruches cousues d'or peut donc être considéré par certaines femmes comme une marque de reconnaissance ou une manière de capter le pognon à sa source ( si je puis dire). Sincèrement je les plains( personnellement je n'en connais pas).
Oui, c'est cela mais je ne considère pas automatiquement les femmes qui "se prostituent" comme condamnables.
SupprimerLes femmes sont souvent confrontées au dilemne : rester dans leur statut de sous-êtres ou accéder à un petit peu de reconnaissance sociale en se pliant à des conditions prostitutionnelles. Comme les femmes ont autant soif de reconnaissance que les hommes, certaines n'arrivent pas à dire non.
Dernièrement une jeune fille m'a raconté comment on lui avait proposé de jouer une prostituée dans un film. Elle est jeune et jolie et sait que cela ne durera pas, que la chance d'obtenir un rôle dans un film pour une jeune fille même jeune et jolie est rare, alors elle a d'abord été choquée, car ce n'est pas le rôle qu'elle souhaitait obtenir du tout puis elle est allée essayer le costume après avoir écouté le baratin qu'on lui a servi vendant ce rôle comme valorisant au lieu de dégradant. Puis elle a quand même fini par refuser parce que décidément elle ne "sentait" pas vraiment le côté valorisant mais c'était très décevant pour elle et, bien sûr, ses chances que l'on fasse appel à elle une prochaine fois pour un film se sont drastiquement amenuisées avec un tel refus.
Vous pouvez voir là comment cela se passe.
C'est très difficile de ne pas se pervertir pour obtenir un job qui vous intéresse car c'est exactement le chemin que l'on demande aux filles de parcourir.