ANgrywOmeNYMOUS


samedi 16 mars 2013

Tout ne serait donc que théorie ?

L'article de Mona Chollet nous a révélé deux choses :

La première c'est qu'il n'y a pas de solidarité entre féministes en France. Car là comme ailleurs et peut-être même plus qu'ailleurs (en tout cas plus que dans les pays anglo-saxons qui n'ont pas les écarts de richesse de la France) la lutte des classes fait rage.

Une hiérarchie des dominées existe bel et bien avec de haut en bas, la féministe plusieurs fois millionnaire, la féministe écrivaine et journaliste, celle qui a un job à responsabilité mais dont la rémunération est moindre que celle du collègue masculin, la chômeuse qui vivote tant bien que mal et tout en bas de l'échelle les étrangères à faciès (noires, basanées ou blondes) qui viennent de pays encore plus féroces envers les femmes ou de territoires en guerre ou encore du pays du continent européen le plus mal en point, celui d'où le reste de l'Europe importe les 2/3 de sa chair à bordel, l'Ukraine d'où sortent les Femen. Ainsi le monde féministe est terriblement cloisonné.
Et de la féministe affiliée à un parti politique qui gouverne ou à un autre qui fait 11% dans les sondages à la féministe non encartée ou carrément anarchiste, il y a un gouffre.

Là comme ailleurs la haine des pauvres est là. Et si, en plus, ces pauvres sont jeunes, étrangères + ont le culot de demander qu'on les écoute, qu'on se rallie à elle, sans parler de se démarquer d'une génération (ce qui est pourtant le propre de la jeunesse), la haine est décuplée.

L'article de Mona Chollet nous a révélé autre chose : le conflit générationnel n'a RIEN perdu de sa virulence et les aînées d'aujourd'hui ont aussi peur que celles d'hier des aînées de demain.
Autrefois, les mères terrorisées par le qu'en-dira-t-on et la haine des hommes envers les femmes, reportaient leurs angoisses sur leur fille en voie d'autonomie et leur parlaient ainsi :
Tu as l'air d'une traînée ! On dirait un pot de peinture tellement tu es maquilĺée ! Et puis tu as vu comment tu t'habilles ? Que vont penser les voisins ? Tu ne fais pas de bêtises au moins ? C'est comme ça que tu parles à ta mère ? Tâche d'avoir un peu de respect ! Tu ne réfléchis même pas à ce que tu fais ! Qu'est ce que c'est encore que ces idées idiotes ! Oh, ayez donc des filles ! On n'a que des problèmes ! Qu'ai-je donc fait pour mériter une fille pareille !

La féministe actuelle de plus de 40 ans, tout en utilisant des mots
moins caricaturaux montre en tout point la même hostilité envers la jeune féministe.
Qu'est ce qui compte avant tout pour l'aînée ?

D'abord l'apparence de la plus jeune :
Tu as l'air d'une traînée ! On dirait un pot de peinture tellement tu es maquilĺée ! Et puis tu as vu comment tu t'habilles ?

Et puis sa réputation :
Que vont penser les voisins ?

Et puis sa moralité :
Tu ne fais pas de bêtises au moins ?

Puis sa déférence envers les aînées : 
C'est comme ca que tu parles à ta mère ? Tâche d'avoir un peu de respect !  

Puis ses idées, si elles sont conformes à la bien-pensance ambiante du moment :
Tu ne réfléchis même pas à ce que tu fais ! Qu'est ce que c'est encore que ces idées idiotes !

Puis finalement, elle est obligée de se lamenter parce que décidément non, la féministe junior ne fait rien de bien :
Ah ayez donc des filles ! On n'a que des problèmes ! Qu'ai-je donc fait pour mériter une fille pareille !

En fin de compte, elle déplore que la féministe junior soit une fille...

Au fait, quelle est, alors, la différence avec une non-féministe ?

Ben....y en a pas,..enfin si, il doit y en avoir une, je cherche.... enfin si vous trouvez, dites-le moi !

Toujours aussi dur d'être une fille !


Cette jeune fille ci-dessus née dans les années 1990 est une authentique fille de féministe (mais peut-être Mona Chollet nierait son féminisme, qui sait). Cette mince brune de vingt ans milite sur Facebook contre le spécisme et pour le véganisme.
Pour ce faire, elle a bricolé ce montage photographique et en est plutôt fière.
Elle dit à sa mère : tu as vu l'expression indignée ? Elle est top, non ?

Et espère des encouragements.
Pour elle, tout est dans la moue indignée.

La mère doit-elle dire : euh...mais tu milites en montrant tes genoux et une cigarette aux lèvres ? Es-tu consciente de la connotation érotique du genou nu ? Est-ce utile à la cause antispéciste ? Et la cigarette ? Est-ce un message antispéciste ou une incitation au tabagisme ? Et Abraham Lincoln, savais-tu que c'était un gros macho ?
Attends d'avoir mon âge pour militer, cela t'évitera de le faire selon les diktats de la beauté telle que nous les dénonçons, nous autres féministes !

Non, la mère ne dit pas cela. Dans son langage d'une autre génération, elle dit : "Super !" même si "super" ne se dit plus chez les jeunes. Et se tait sur le reste parce que sa fille est majeure et qu'elle n'a pas à manquer de respect envers sa cadette sous prétexte qu'elle a changé ses couches à un moment donné de sa vie. La mère est contente que sa fille milite pour les droits des animaux.
Les détails...sont des détails, quoi qu'on en pense, et même si on dit que le diable etc....l'intention compte aussi. Et puis la mère ne dit rien car la mère aime sa fille et par extension la jeunesse et ses espoirs.

Où est donc passé le droit à l'expérimentation ?

Où est donc passé l'indulgence des aîné.e.s ?

Où est donc passé leur humanité ?


Tout ne serait donc que théorie ?

J'ai lu la critique de Ms Dreydful ici qui me parle du racisme et de l'antiracisme et je lui ai répondu sur l'intentionalité.
Où est le respect de l'intention de l'autre dans son article ?
Ne sait-on plus faire la différence entre le/la raciste qui dit "je suis raciste et je veux que l'on jette les étranger.e.s hors de France" et celui/celle qui n'a pas du tout ce souhait ? Car dès lors que l'on pense que dénoncer le port du voile comme instrument d'oppression des femmes est un propos raciste (ce qu'affirme Ms Dreydful sans considération aucune pour toutes les musulmanes qui ne veulent pas porter le voile)* toute prise de position féministe peut alors être suspectée de racisme. On entre là dans un bourbier dans lequel je n'ai nullement envie d'avancer avec celle(s) qui veu(len)t m'y entraîner néanmoins je respecte le point de vue de Mrs Dreydful. Seulement voilà : pour moi le combat féministe c'est contre le machisme qu'il a lieu, non les unes contre les autres. Et cela n'a malheureusement pas l'air d'être clair pour une grande majorité de féministes.

* Erratum : finalement,Ms Dreydful m'a apporté les précisions qui me faisaient défaut pour comprendre sa pensée (voir les commentaires ici et voir les commentaires dans son article) et elle a aussi de la considération pour les femmes qui ne veulent pas du voile.

13 commentaires:

  1. C'est un bel article, la critique de l'âgisme doit être faite aussi...Néanmoins, vous savez que je ne peux pas être d'accord avec la chute! ^^ Toute initiative pourrait être une bonne chose, mais si un relent (ou une logigue plus précisément) raciste est visible, je ne prendrais en effet aucune pincette pour la condamner. Je pense que vous êtes blanche, c'est ainsi que vous pouvez vous permettre de parler d'un problème de racisme comme d'une simple périphérie. Je n'ai pas ce luxe (ou le mot juste serait privilège). Si vous lisez l'anglais, je ne peux que trop vous conseiller la lecture de qqs textes clés des féministes noires américaines. Vous comprendrez alors comment les deux dernières questions que vous posez peuvent être maladroites. L'intention n'est PAS à respecter si elle produit des dégâts... Un homme qui ne vous laisserait pas sortir parce qu'il aurait peur que vous soyez violée dehors, vous respecterez son intention? Ne seriez vous pas énervée qu'il persiste et signe à vous interdire de sortir?
    Le féminisme ne peut pas être uni, si des femmes blanches féministes persistent à laisser passer le racisme, et ne pas adresser leur privilège (ou est ce que les femmes noires devraient prendre part aux initiatives des antiracistes non féministes et des féministes racistes...non, trop de peine et d'effort!). Or, si un jour, les FEMEN devaient arborer une pancarte "Woman is the nigger of the world", comme dans l'incident "slutwalk", ça ne m'étonnerait pas, à cause justement de certaines prises de position glissantes. Comme vous l'avez dit sur mon blog, seule une trêve me semble possible.

    Néanmoins, votre site a d'autres articles bien intéressants au niveau des questions féministes, donc j'éviterais d'argumenter plus en avant : on ne sera pas d'accord sur ce point là.
    Bonne continuation.

    PS : Ms Dreydful! Faute dans votre texte :)

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    1. Si, si,on peut être d'accord ! :) Car encore une fois, je suis obligée de vous donner raison. Après avoir lu votre réponse sur votre article, je me suis relue et j'ai sentie que quelque chose clochait dans celui-ci et qu'il y a des questions qui m'échappent sur le racisme. Donnez-moi des titres de livres, je les lirais ! En fait, cela m'intéresse plus que les textes féministes de Blanches parce que depuis l'affaire du Sofitel de New York et les réactions qu'elle a suscitée, je me pose un tas de questions sur le racisme conbiné au sexisme, même si je ne suis pas touchée personnellement puisque blanche moi-même, vous l'avez deviné, de type anglo-saxonne qui plus est et ce qui n'est pas un mince détail mais un vrai passeport international vu que les dominants mondiaux sont anglo-saxons (ce qui me donnne aussi une petite idée de ce que peut être un privilège de dominant et franchement je trouve cela assez moche), mais cette affaire m'a choquée au delà du delà et je crois qu'elle n'a pas fini de me choquer étant donné ce qu'on continue à lire comme horreur sur le sujet.

      (Pour la faute, OK, je corrige !).

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  2. Je voulais ajouter qu'en effet le slogan des Slutwalks craint complètement. J'avoue que je ne me suis pas du tout intéressée à ce mouvement parce que je ne peux pas m'identifier au mot "salope" et je n'ai pas envie de manifester sous une telle bannière.

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  3. Je m'apprêtais à vous interpeler sur la question de l'intersectionalité: parce que le caractère brutalement et étroitement, naïvement européano-centré du discours des Femens me pose un vrai problème du côté de la récupération nationaliste, étatiste et raciste de la critique féministe.

    Je suis donc ravi qu'une femme noire l'ait fait avant un homme blanc, tout comme je le suis de découvrir grâce à vous son blog.

    Par ailleurs, bien des aspects des pratiques des féministes actuelle me paraissent très critiquables - ne serait-ce que parce que les féministes d'aujourd'hui ressemblent plus à leur temps qu'à leurs mères: et la question féministe, si elle se trouve évidemment aussi essentielle et légitime aujourd'hui qu'hier, ne saurait cependant s'envisager isolée, indépendamment des autres formes de domination, de sujétion et de soumission: indépendamment de la société dans laquelle on la pose.
    Je ne parle évidemment pas ici du travail théorique remarquable de mise à jour et d'identification du sexisme, ou du masculinisme présent chez tous les hommes (et pas mal de femmes) effectué par des générations de féministes, et qui se poursuit heureusement: mais de la façon dont le combat contre le sexisme est trop souvent envisagé sans tenir compte de la réalité des autres formes d'oppression, sans parler de l'aliénation que suppose chez chacun la société marchande, et du stade que cette aliénation a atteint, etc. Cette manière d'envisager en spécialistes une seule lutte, une seule critique, sans lui faire bénéficier des apports d'autres approches, aussi critiquables fussent-elles, s'est toujours jusqu'ici avérée désastreuse. (les expériences ne manquent pas, en particulier parmi les luttes écologistes, qui ont toutes échoué sur l'essentiel)

    Je ne prétendrai pas ici que la vieille critique sociale n'a pas été essentiellement pratiquée par des hommes, blancs, qui n'ont jamais envisagé le sexisme comme un objet digne d'intérêt. Je ne me dissimule pas que ces hommes portent vraisemblablement une énorme responsabilité dans la méconnaissance de cette critique sociale chez les féministes actuelles: elle était déjà méconnue, et pour cause: elles en étaient tenues à l'écart, de bien de celles qui les ont précédées. Mais après tout, si l'efficacité des luttes féministes n'intéressait évidemment pas des masculinistes qui ne s'ignoraient pas tant que ça, la réciproque n'est pas vraie.

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    1. Paris n'est pas Kiev et la France, pays ouvert sur la mer, n'est pas enclavé à l'Est comme l'est l'Ukraine. L'Ukraine a une histoire horrible et vécut des souffrances atroces. De l'extermination des "races" slavo-je ne sais quoi selon la nomenclature nazie, massacres extrêmes dans ce pays, sans parler des purges staliniennes, à la catastrophe de Tchernobyl, aux diverses dictatures, la guerre du gaz pendant laquelle les gens ont souffert de la faim et aujourd'hui le trafic de chair humaine, l'Ukraine étant le premier exportateur de prostituées d'Europe, je pense que cinq ans en France n'est pas un temps assez long pour s'adapter à un monde dont l'histoire est en tout point différente. En Ukraine, 40 ans de bloc soviétique a contribué à empêcher toute mixité humaine et les lois de la survie ont dominé. Alors je ne sais pas si on peut appeller la démarche des Femen européano-centriste étant donné que l'Ukraine n'a jamais fait partie de l'EU et que si elle ne connaît pas l'histoire des deux grands anciens pays colonialistes la France et l'Angleterre, il est quand même un peu gonflé de le leur reprocher.

      Alors l'intersectionnalité c'est très intéressant à condition de ne pas noyer le sexisme dedans.

      Je trouve abusif de parler de nationalisme quand les Femen cherchent à s'internationaliser au contraire et y réussissent (ce qu'on leur reproche aussi, d'ailleurs on leur reproche tout, en fait), d'étatisme (?), là faudra m'expliquer parce que je ne vois pas, et enfin de racisme, mais de quel racisme vous parlez ? Il n'y a rien dans leur manifeste qui donne à penser que ce mouvement est raciste et leurs actions tendent à prouver l'inverse.

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  4. Je me permets donc de trouver cet état de fait déplorable.
    Je juge pour ma part que la pratique des Femens est très critiquables au regard de ces expériences passées, et, à moins que les Femens se moquent de la pertinence et de la cohérence de leurs propres méthodes, qu'elles et celles qui les suivent ont tout à gagner à les voir discutées et critiquées - c'est que, par exemple, le militarisme brutal de leur discours et ses injonctions sonnent tout de même délicieusement rétrogrades. (Pour tout dire, les Femens me font penser à ces quasi-sectes trotskystes des années 70 - que les "filles" féministes actuelles n'ont certes pas connu - qui oeuvraient sincèrement, avec une semblable rigidité organisationnelle et un goût certain pour la violence, pour l' "émancipation du prolétariat": avec le succès que l'on sait).
    Quant à la critique du spectaclisme vulgaire - les mots spectacles et vulgaire ne sont pas à prendre ici au sens où un média les emploierait, mais bien au sens que leur a donné la critique sociale -, elle a déjà été faite elle aussi, et si les nouvelles générations ont assurément besoin d'expérimenter, il me paraît très naïf d'attendre de celles qui les ont précédé qu'elles trouvent pertinent de qualifier d' "expérimentation" le fait de commettre aussi bruyamment de vieilles erreurs, en se réjouissant de ce que les média les répercutent.

    Mais cela, peut-être les Femens et les jeunes féministes qu'elles enthousiasment, occupées qu'elle sont à ne combattre que ce qu'elles vivent en permanence de l'emprise du sexisme des rapports de domination de sexe, de genre, (que je ne prétends pas minimiser: mais seulement situer), l'ignorent-elles - tout comme la plupart de la jeunesse actuelle, pour y vivre aujourd'hui, ignore tout ou presque de la critique de cette société?

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    1. Il est bon de critiquer les Femen mais de façon constructive pas de les démolir pour blanchir la presse de leurs sales méthodes.
      Quant au militarisme, bon là, franchement, on entend que des discours qui empruntent leur vocabulaire au registre guerrier quand il s'agit de business et de politique officiels sans que cela ne dérange personne, pareil pour le "front" de gauche (si ce n'est pas un terme militaire ça) qui ne parle que de luttes, de combats et de mobilisations, mais ces douces créatures que sont les femmes ne devraient pas prononcer de tels mots ? Allons donc ! Et je ne parle pas des guerres réelles que les Français mènent en Afrique avec des armes qui tuent ...
      "Quasi sectes trostkystes" ? Je crois que vous vous laissez aller., là ! :)
      En tout cas étant donné ce qu'elles sont devenues ces "sectes" dont vous parlez et d'où est sorti le camarade Jospin, entre autres, vous n'avez pas lieu de vous inquiétez pour les privilèges masculins alors.

      Sinon le spectacle et le vulgaire, n'oublions pas qu'il est dicté par les médias eux-mêmes, hein. Rendons à ces minables Césars là ce qui leur appartient.

      En tout cas, si les méthodes des Femen vous déplaisent tant et que vous avez une meilleure recette à leur proposer pour se faire entendre. Je vous en prie, exposez-la moi, elle m'intéresse.

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  5. Je suis d'accord avec tes arguments Euterpe mais je n'y arrive vraiment pas. Dans le contexte actuel, en France, comment nos médias les présentent, j'ai l'impression que cela ne fonctionne pas du tout, que leurs messages ne passeront jamais, qu'en fait le traitement que font d'elles les médias est même insultant envers elles, tellement ils ont rien compris. Mais il doit bien en rester quelquechose même si je ne le perçois pas.
    (mais bon même si je ne suis pas d'accord avec elles, je rétorque aux "et ben ça dessert la cause des féministes gnagna", "tes daccord avec TOUT ce que dit ou fait le parti auquel tu adhères? non?alors tu changes complétement d'orientation politique? non?bon ben ferme ta boîte à camembert")

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    1. Tu ne crois pas que les médias vont leur dérouler le tapis rouge quand même ? Tu as vu ce qu'ils ont fait avec les "petits" candidats de la présidentielle, leurs ennemis ? Alors les Femen ! Les médias sont les organes des grands groupes archipatriarcaux archilibéraux, les porte-parole de la couillosaurerie la plus fossilisée qui soit, que veux-tu attendre d'autre ? Jamais les médias n'en parleront autrement ! Mais plus ils sont méchants plus c'est bon signe.
      Quand on essaie de changer quelque chose cela déclenche toujours des réactions outrancières dont Mona Chollet s'est faite la complice active, c'est normal. C'est quand les médias se tairont sur elles qu'il faudra s'inquiéter, pas avant.

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    2. C'est pas faux c'est la théorie du chant du cygne. On observe ce phénomène souvent dans l'histoire, quand une évolution se pointe ceux qui tiennent le pouvoir au lieu de lâcher du leste ressert les liens et ça leur explose à la tête (typiquement les aristocrates à la veille de la révolution ont encore agrandi leurs privilèges).
      Selon cette théorie donc si les masculinistes sont si virulents au Québec, c'est qu'ils se sentent enfin particulièrement menacés dans leur conviction de devoir être privilégié.
      Donc si on perçoit la mise en branle de ces messieurs en France, c'est que le message commence à remonter même dans leurs cieux. Donc en fait plus on nous insulte et plus on devrait être contente :-)

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  6. Voilà !;)

    (J'avais d'abord écrit une autre réponse mais, après réflexion, je l'ai effacée).

    Oui, plus on sera sûre de vouloir la fin de cette domination plus la résistance sera dure. Mais il ne faut pas céder quand même.
    Il faut rester fortes.

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  7. Je vous ai relue, ainsi que les développements et articles qui ont suivi vos premiers sur les Femens, riches par la qualité des arguments que vous y avez déployé.

    Vos arguments me convainquent de ce que j'ai eu tort de prétendre critiquer la stratégie des Femens, que cela provient d'une appréciation erronée des enjeux féministes de leurs actions, vraisemblablement due à ma position masculine. Si il m'est facile de critiquer le caractère médiatique d'une expression, le caractère spectacliste d'une action, le militarisme d'un discours, tant que l'on se tient en dehors de toutes considérations de sexisme, je ne ressens par contre certainement pas comme le peuvent les femmes, et les femmes féministes, le poids de la couillosaurerie fossilisée. Encore l'intersectionalité!


    Force m'est de constater que mes jugements "critiques" sur les femens étaient plus hâtifs que je ne le croyais, et orientés de par le simple fait que je sois un homme.


    Merci encore de vos réponses, et de votre blog.

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    1. Merci Martin Scriblerus. Je suis vraiment contente d'avoir pu vous convaincre. C'est si difficile ! La plupart du temps, les gens préfèrent refouler ces choses parce que se rendre compte de l'ampleur de l'oppression des femmes par les hommes est très destabilisant, culpabilisant et anxiogène. Merci de vous être donné la peine de me faire part de votre sentiment définitif.
      Bonne journée à vous ;)

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