ANgrywOmeNYMOUS


mercredi 30 novembre 2011

La théorie du complot a fait long feu

Jouons au Grand Cluedo


Comme prévu, après un week-end de cafouillage, la théorie du complot s'estompe, comme le fait naturellement un écran de fumée..

La presse revient à des titres plus raisonnables et réalise qu'Edward Epstein, complotiste réputé bien que grand journaliste - ne lui dénions pas cela- ne pouvait pas être crédible par sa théorie du complot qui posait plus de questions qu'elle n'apportait de réponses.

La presse américaine a été plus mesurée voire plus perspicace que la presse française..comme en témoigne cet article de French Morning.fr

"Si l’article d’Epstein a provoqué un beau pataquès en France, force est de constater que la presse américaine s’y est peu attardée. C’est d’abord le silence qui a prévalu puis, principalement à la suite de l’hyper couverture française, des articles sceptiques. «Le problème avec les théories du complot, c’est que les personnes qui les concoctent, aiment repartir de zéro» affirme Christopher Dickey dans The Daily Beast. Au delà des faits, si complot il y a eu, «Diallo est un choix de séductrice curieux. Son visage est marqué de cicatrices. Et bien qu’elle ne soit pas grosse, elle est cependant d’une certaine carrure». Christopher Dickey n’affirme pas détenir la vérité, mais souligne juste que «nous n’avons pas besoin de conspirateurs pour savoir ce qui s’est passé».

Les internautes, en majorité n'y ont pas cru

Comme en témoigne ce sondage du figaro.fr

Question: Affaire DSK: Croyez-vous à la théorie du complot?

Oui: 30.21%
Non: 69.79%

Sur 49.322 participants.

Pendant que certains recherchent Boris le stagiaire.. D'autres recherchent .. La Blonde évaporée du SOFITEL

En effet, tous les médias évoquent depuis hier la mystérieuse femme blonde.

D'après 20minutes.fr

"AFFAIRE DSK - L'AFP a pu consulter la vidéo montrant cette femme entrer quelques secondes après lui dans le Sofitel...

Les avocats de Nafissatou Diallo veulent interroger dans le cadre de la procédure civile en cours à New York, une femme blonde, entrée au Sofitel le 14 mai avec Dominique Strauss-Kahn qui paraissait faire très attention à ne pas être vu avec elle, a indiqué l'un d'eux mardi à l'AFP.

Douglas Wigdor a précisé que cette femme dont il ignore l'identité apparaissait sur les caméras de surveillance du Sofitel vers 01h00 du matin. «Dominique Strauss-Kahn fait un effort pour ne pas montrer qu'ils sont ensemble», a-t-il déclaré. «Je ne sais pas qui est cette personne, mais je le saurai durant l'enquête en cours pour le procès civil», a-t-il précisé. «Et je la citerai à comparaître». «Que Strauss-Kahn prenne de telles précautions pour éviter que quelqu'un sache qu'elle est avec lui, il y a une raison et nous la trouverons», a-t-il ajouté."

Article complet ici.

Qu'on retrouve Boris ou la mystérieuse blonde, cela ne va rien changer..

Les français savent désormais qui est Dominique Strauss-Kahn.

Ils en garderont définitivement - et nous serons nombreux à y veiller- l'image d'un l'homme sans éthique ni scrupules, qui a menti et s'est trouvé mêlé directement ou indirectement à des affaires peu reluisantes et des acteurs peu recommandables, tels que Dodo la Saumure et consorts.

Il est soupçonné sur au moins 2 continents d'agressivité sexuelle.

Qu'il s'en soit sorti pénalement, cela ne surprend personne.Avec l'argent et les lobbies, tout est possible.

On a pu observer depuis le mois de mai, les assauts réguliers de ses réseaux de soutien:

- Livres tendancieux tels que celui d'Ivan Levaï. Lire ou relire "Ivan levaï lève le voile"

- Interviews sur de grands medias grâce à la complaisance d'amis d'amis

- Réchauffage régulier de la théorie du complot

Pourquoi existe-t-il une pétition de soutien à un tel homme qui a trompé le peuple?

Pourquoi certains persistent-ils à vouloir le réhabiliter?

On peut comprendre que Elvis Presley, ou Michael Jackson aient un Fan Club. Ils ont ému par leurs prestations artistiques des millions de gens, au travers de plusieurs générations..

On peut comprendre que d'autres artistes même moins doués, aient un fan-club.

Mais comment comprendre qu'un homme comme DSK ait un club de fanatisés, si ce n'est que ce sont les effets d'un lobbying éhonté destiné à le remettre en lice pour la course au pouvoir. Un jour ou l'autre.

Et que derrière tout cela, il se trouve forcément des proches..très proches de DSK, et beaucoup, beaucoup d'argent.

C'est le résultat du travail de ses communicants pendant 4 ans. Ils ont fabriqué une star, une idole.

Ils ont manipulé le peuple qui heureusement doit à Nafissatou Diallo d'avoir été sauvé des griffes de je ne sais quels groupes dinfluence ou lobbies.

Il restera toujours à DSK un groupuscule de soutiens inconditionnels qui y croiront jusqu'au bout, à sa résurrection.

Mais ils ne savent pas qu'ils vont aller de déception en déception.

sur le blog de Kali

lundi 28 novembre 2011

DSK et Anne sinclair: La presse fait de la résistance

Publié par
angelinabox

24/11/2011

Après les plaintes déposées contre des medias par le couple Strauss-Kahn, les journalistes n'ont pas l'air de se laisser impressionner et ne sont pas dupes


Bravo à Serge Raffy pour son article

DSK et le harcèlement… de presse


Je cite ce passage de votre article qui dit tout ce qu'il y a à dire. Vous avez été attaqué par quelques posteurs qui font partie du comité de soutien à DSK et qui surveillent tout ce qui se dit sur le net. Théorie du complot, innocence du phenix, ils espérent même qu'il pourrai revenir pour 2012!


"Anne Sinclair, le sublime bouclier. C’est ce qui s’appelle en langage militaire une opération de leurre. Désormais, le présumé coupable n’est plus l’ancien patron du FMI mais le journaliste-enquêteur qui, en racontant les démêlés judiciaires du client du Sofitel, salit celle qui partage sa vie. Au jeu d’échecs, passion de DSK, cela s’appelle un switch… Or, jusqu’à preuve du contraire, les journaux ont couvert logiquement un événement non pas national, mais planétaire. Ils ne se sont pas précipités dans le caniveau. C’est le caniveau qui est venu vers eux. Si les avocats de DSK veulent impliquer l’ancienne reine des médias dans la défense de leur client, il faudra qu’ils poursuivent la presse américaine, anglaise, russe, espagnole, taïwanaise, sud-américaine, canadienne, japonaise, ouzbèque, et tous les media du monde sans exception."



Appel à tous les medias, ne vous dégonflez pas. Ne vous laissez pas impressionner.


Nous sommes des millions à penser comme vous.

Sur Le Post.fr

dimanche 27 novembre 2011

DSK/Complot: La presse manipulée


Journalistes: Après la menace, la manipulation

Pardon..oui, on parle de l'affaire DSK, oui, oui encore..mais reconnaissez qu'il y a matière à disserter joyeusement!

Après avoir été menacés, les journalistes sont désormais entrain de se faire manipuler par les réseaux Strauss-kahniens.

En effet, que se passe-t-il en ce moment ?

La théorie du complot revient de plus belle .

Comment ? A cause du fameux Blackberry!

Depuis deux jours, tous les medias relaient les fameuses zones d’ombre de l’affaire du Sofitel et notamment le fameux Blackberry disparu.. ainsi que moult détails de ce fameux 14 mai, détails déjà mille fois triturés depuis, entre mai et juillet 2011.

D'abord rue89.fr puis ont suivi les autres.

Examinons quelques unes de ces "révélations" incroyables:

"1-Le BlackBerry de DSK n'a jamais été retrouvé

Dominique Strauss-Kahn, depuis l'aéroport qui devait l'emmener vers Paris dans l'après-midi, a appelé l'hôtel pour demander si d'aventure son Blackberry avait été trouvé (sa fille l'a d'abord cherché en vain au restaurant où ils ont déjeuné). L'employé, en présence de la police, lui a répondu (faussement) que oui, et lui a fait savoir qu'il lui serait porté à l'aéroport. En réalité, ce BlackBerry, avec tous ses messages, a disparu. Il n'a jamais été retrouvé. Tant la police que les détectives privés de DSK ont depuis fait chou blanc."

Surprenant, n'est ce pas? Un jour j'ai oublié mon téléphone dans un hall de gare. Vous ne me croirez pas: Il a disparu et n'a jamais été retrouvé!

"2-Une étrange célébration de joie

A 13h33, selon les images d'une caméra de surveillance, deux hommes de la sécurité, Brian Yearwood et un autre qui n'a pas été identifié (mais qui est celui qui a accompagné Nafissatou Diallo à la sécurité de l'hôtel) s'isolent pour une sorte de danse de célébration : ils se tapent mutuellement dans les mains, cela dure trois minutes. Puis, ils se postent près de l'entrée de service, attendant visiblement la police. "

Attention donc aux célérations de joie en public et évitez les caméras. En effet, toute célébration de joie peut se retourner contre vous. Une bonne nouvelle, une jolie fille qui passe, une bonne blague entre collègues? Non, c'est forcément suspect!

Qui est à l'origine de ces "investigations journalistiques" très opportunes?

Edward Epstein, journaliste américain, a le premier publié un article laissant entendre que des zones d'ombres ont été "oubliées" et tendraient à soulever des questions.

Qui est Edward Epstein? Un très bon ami de..Michel Taubmann le biographe de DSK.

Voici l’extrait d’un article paru le 22 août 2011 dans entrevue.fr

"Le journaliste Michel Taubmann donne son avis sur ce qu'il s'est passé dans la chambre.

Interrogé par nos confrères de France Soir, le journaliste et écrivain Michel Taubmann, auteur d'une biographie sur DSK, s'est exprimé sur l'agression sexuelle présumée de l'ancien patron de FMI.

« Je suis persuadé, selon les informations que j'ai pu recueillir ici en menant ma propre enquête auprès de diverses sources, que DSK a eu une relation consentie avec cette femme de chambre, une relation qui n'a duré que quelques minutes.

6 minutes sans doute, selon le timeline qui a pu être reconstitué par mon ami le journaliste américain spécialiste des affaires criminelles, Edward Epstein. Mais qu'à aucun moment il n'y a eu de violence entre eux. »


26.11.2011 sur le blog de Kali

samedi 26 novembre 2011

Le Pérou instaure le crime de "féminicide"



Le Pérou instaure le crime de "féminicide"

A l'occasion de la Journée contre la violence faite aux femmes, le 25 novembre, le Pérou entend marquer le coup en intégrant à son code pénal un nouveau crime : le "féminicide". Selon la ministre de la femme péruvienne, Aida Garcia Naranjo, les meurtres de femmes commis par un conjoint ou ex-conjoint, un partenaire ou un ex-partenaire, pourront être qualifiés de "féminicide", circonstance aggravante d'un homicide simple, qui entraînera une peine plancher de quinze ans de prison.

Le Pérou rejoindra ainsi plusieurs pays latino-américains qui ont déjà fait du meurtre contre les femmes une qualification distincte, comme le Chili, le Costa Rica, la Colombie, le Salvador, le Guatemala et le Mexique, selon la ministre.

Le conseil des ministres a décidé lundi d'ajouter le nouveau crime au code pénal afin de dissuader la violence conjugale dans un pays où une centaine de femmes meurent chaque années, victimes de ce type d'agression.

Selon les statistiques du parquet péruvien, 73 femmes ont été tuées depuis début 2011 par leur conjoint ou partenaire, un bilan en légère baisse par rapport aux années précédentes, notamment aux 123 de 2010. Le centre Urgence Femmes du ministère a en outre recensé une soixantaine de tentatives de meurtres.

LeMonde.fr avec AFP

mercredi 23 novembre 2011

Nous sommes toutes des Agnès, des Océane, des Cassandre, des Houria

Fait divers. Expression imprécise, floue. Un "fait", ça peut être n’importe quoi. Quand il est "divers", on élargit le spectre, du chien écrasé au déraillement de tramway, du cambriolage au portable volé. C’est dans cette rubrique que je lis, hier, la terrible histoire d’Océane, huit ans, disparue puis retrouvée assassinée à l’arme blanche. Une de plus. Petite soeur, à jamais inscrite sur une interminable liste que personne ne tient.

Fait divers. Sans nuance, sans degré. Isolé de celui qui le précède et de celui qui le suit. Morts violentes imputables à pas de chance, à la fatalité, au destin tragique de certaines d’entre nous. On ne peut qu’être aveuglé-e par la cécité ambiante. Par le déni.

Combien de temps cela prit-il, dans le Sud des États-Unis de la moitié du XXème siècle (oui, vous avez bien lu, 20ème siècle) pour prendre conscience que les lynchages de personnes de race noire par des personnes de race blanche, finissaient par constituer, un par un, un ensemble d’éléments cohérents dont la fonction était de maintenir les Noirs sous terreur ? La menace planait sur tous même si elle ne frappait que quelques uns. Billie Holiday, puis Nina Simone chantèrent "Strange fruit" pour pleurer les innombrables victimes du lynchage, bras armé d’un système de domination implacable.

Combien de temps faudra-t-il, après l’assassinat d’une personne de sexe féminin par une personne de sexe masculin, pour intégrer dans le champ de la réflexion qu’il se peut que nous ayons affaire à un mécanisme ? Combien de temps pour donner un nom au fil qui relie chaque pierre de ce sinistre collier ? Pour percevoir qu’il s’agit d’une version infiniment ancienne, souterraine, enfouie dans le grand silence de l’omerta patriarcale, d’un mécanisme de contrôle social sur les femmes ? La menace plane sur toutes même si elle ne frappe que quelques unes. De même que l’assassinat d’un Noir par un Blanc n’est pas forcément un crime raciste mais qu’il PEUT l’être et qu’on doit se poser la question, le meurtre d’une femme par un homme peut n’être en rien imputable à la haine machiste mais on peut, on DOIT se poser la question.

Samedi soir, sur Canal, chez Ardisson, un homme a exprimé cette nécessité absolue si on veut sortir de la barbarie. Cet homme, c’est Jean-Michel Bouvier, le père de Cassandre, assassinée cet été en Argentine avec son amie Houria. Il avait élevé sa fille en femme libre, et il a compris, lui, de la plus atroce des manières, que c’est aussi de sa liberté que sa fille a été punie. Jean-Michel Bouvier s’est posé cette question qu’on ne se pose pas : que signifie la mort de sa fille ? Il a perçu la volonté délibérée de nier l’humanité de celle dont on ne s’est pas contenté de prendre la vie, mais qu’on a torturée, anéantie. Pour lui faire payer ce qu’elle était, une femme. Jean-Michel Bouvier se bat désormais pour que le féminicide, c’est à dire l’action de "maltraiter, violer et tuer une femme" parce qu’elle est une femme, soit reconnu dans le droit pénal français. Il a écrit dans ce sens au Président de la République et au garde des Sceaux. Sans réponse à ce jour.

La force du déni est telle que le calvaire des victimes n’est jamais perçu dans son ensemble, malgré sa régularité, sa permanence, sa fréquence, son universalité. A nous de soutenir Jean-Michel Bouvier, à nous de prendre conscience. De compter nos mortes et nos blessées. De décider qu’il est temps de se battre. Pour Océane, Cassandre, Houria et toutes les autres. Pour celles qui ne sont pas encore mortes et qu’on peut encore sauver...

iA


Sur le blog d'Isabelle Alonso trouvé chez Emelire et ici la lettre de J.-M. Bouvier

mardi 22 novembre 2011

Tristane Banon: "La presse de gauche a voulu protéger DSK"


Par , publié le 21/11/2011 à 17:57, mis à jour le 22/11/2011 à 11:55

Tristane Banon: "La presse de gauche a voulu protéger DSK"

Tristane Banon, ici sur le plateau du Grand Journal, le 19 septembre dernier.

afp.com/Joel Saget

Son marathon médiatique est terminé. Quel regard Tristane Banon porte-t-elle sur le traitement de sa plainte contre DSK par la presse française? Pour LEXPRESS.fr, elle se confie.

"Ce fut un marathon terriblement instructif..." dit-elle, attablée dans un petit restaurant italien, situé non loin de son domicile, à Boulogne Billancourt. Des semaines durant, depuis le retour de DSK en France et sa plainte déposée contre l'ancien patron du FMI, on a vu Tristane Banon, le verbe haut et le regard vrillant, arpenter les plateaux télés et occuper le devant de la scène. Télés, radios et salles de rédactions auront vu cette frêle silhouette occuper comme rarement l'espace médiatique sans laisser un interstice de libre, tant l'intéressée a su dérouler un réquisitoire matelassé, dense et comme monté sur chenilles. Quel regard porte-t-elle sur ces mois passés à tenter de convaincre et sur le traitement que les médias français et étrangers ont réservé à son affaire? Quelle image a-t-elle des journalistes qui l'ont interrogée et quel bilan tire-t-elle de sa longue quête médiatique? Tristane Banon a répondu à nos questions.

Quelle est d'abord votre impression générale, après ces mois passés sous les projecteurs?

On oublie d'abord que l'affaire Strauss-Kahn, puisque c'est aussi celà dont il s'agit à travers mon histoire, est une affaire qui a intéressé les médias du monde entier. Et que le traitement qui lui a été réservé à l'étranger n'a rien à voir avec celui choisi par les médias français. Il est hallucinant de constater à quel point les médias de ce pays ont protégé, épargné, durant des mois, un homme que la presse étrangère, notamment anglo-saxonne, a parfaitement jugé au regard de ce que l'on savait depuis longtemps et que la justice et la police américaines avançaient.

Les journalistes français, politiques le plus souvent, prisonniers de leurs liens de connivence avec celui qui avait toutes les chances de devenir le prochain président de la République, ont appliqué à cette affaire un traitement indigne de leur carte de presse. Je n'ai jamais compris l'attitude du Monde, je ne m'explique toujours pas le comportement de Libération ou du Nouvel Observateur, si ce n'est que ces journaux de gauche ne voulaient ni brûler une icône, ni injurier l'avenir. Comme si les faits incriminés n'avaient aucun poids, aucune valeur et que seule l'envergure politique de celui que la justice américaine poursuivait alors importait à leurs yeux. La presse de gauche a voulu protéger DSK.

Quant au positionnement du Point, qui a publié des articles très durs me concernant, il faut l'apprécier à l'aune de sa relation à L'Express, journal avec lequel il est en concurrence frontale. On pourrait multiplier les sources d'étonnement à l'infini. Ainsi, je me suis aussi interrogée durant ces semaines sur les silences troublants de l'UMP, qui a laissé un boulevard à Marine Le Pen. Pourquoi cet embarras dans les rangs du parti de Nicolas Sarkozy? Mystère.

On a pourtant le sentiment que le regard de la presse a évolué au fil des semaines. Regardée comme un être excentrique, une bête curieuse, vous devenez quelqu'un d'audible, de crédible, quand la télévision s'empare de vous et de votre affaire?

Je crois que mes passages sur TF1 et Canal+ n'ont aucun rapport avec cette évolution. Il se trouve seulement que des gens avaient fini par enquêter au sein des rédactions, y compris télés, et qu'une vérité commençait à apparaitre: je n'étais plus cette douce illuminée, cette menteuse que certains dépeignaient par le passé, mais quelqu'un qui avait subi un jour une agression et que ce crime méritait peut-être réparation.

DSK aurait pu être extrêmement bon sur TF1 mais il a été extraordinairement mauvais

Mais là où TF1 et Canal+ ont joué un rôle, c'est au regard de l'opinion: celle-ci a basculé après ces différentes interventions. Si bien que du jour au lendemain, les médias ont à leur tour évolué: convaincante, à leurs yeux, face à Denisot ou à Ferrari, je devenais soudainement crédible et donc fréquentable. Le fait que ces deux grands médias m'aient ouvert leurs portes a légitimé la démarche de ceux qui dans la presse n'osaient m'approcher jusqu'ici. Banon avait soudainement du fond. C'est triste, mais c'est ainsi: après mon passage sur TF1, les SMS tombaient comme à Gravelotte sur mon portable. Ceux dont je n'avais plus de nouvelles depuis des mois dans les médias se sont brutalement réveillés: Banon devenait l'urgence.

Et tout cela tient à quoi? A quelques minutes d'un passage télé! DSK aurait pu être très bon sur TF1 et il a été extraordinairement mauvais. J'aurais pu me vautrer sur cette même chaîne et j'ai été bonne. Imaginez l'inverse dans les deux cas? Est-ce que nous raconterions aujourd'hui la même histoire? A quoi cela tient... Le lendemain, je croisais des gens dans la rue qui me disaient, "Je sais maintenant que vous dites la vérité". J'avais envie de pleurer, de hurler. Car j'ai mesuré à quel point mon histoire ne tenait qu'à un fil, à la qualité d'une prestation télé et son écho médiatique. La télévision est une caisse de résonnance qui vous sublime ou vous massacre. Un trompe-l'oeil aussi. Personne ne s'est posé la question de savoir si j'avais menti ce fameux soir sur TF1, avec tout le talent du monde ou les ressorts d'une comédienne sortie du cours Florent.

Du poids de l'image...

Et de l'extraordinaire superficialité des médias français. J'ai pu mesurer à quel point la presse internationale - du New York Times au Times, en passant par le Herald Tribune, dont j'ai rencontré les journalistes, et jusqu'à la plupart des grands quotidiens européens que j'ai dévorés - n'avaient que faire de mon passage sur une chaîne. Une seule chose importait à leurs yeux: les faits, rien que les faits. Que s'est-il passé avec DSK? Il y a que les journalistes français se sont imaginés que je pouvais mentir. C'est moins les faits incriminés et la procédure alors en cours qui les intéressaient, que ma vie privée, que l'on fouillait avec obstination. La vie privée de DSK devait être protégée, mais la mienne était consciencieusement labourée. Il m'aurait fallu être une grande malade ou une belle névrosée de la télé-réalité pour aller arpenter les plateaux de télé, le mensonge à la bouche! Banon menteuse, affabulatrice! Cet aspect-là des choses, suggéré à demi-mots par certains, n'a jamais été abordé, même effleuré, par les médias étrangers.

Une différence d'approche, jusque dans le questionnement?

Ce n'est pas comparable. La seule question que se posaient les journalistes étrangers était de savoir pourquoi il avait fallu attendre si longtemps, huit ans et demi, pour que cette affaire éclose et qu'un homme d'une telle stature ait pu échapper à des poursuites? Les questions étaient simples: pourquoi la presse française, qui connaissait DSK, a-t-elle fait preuve d'autant d'indulgence coupable? Pourquoi les journalistes français ont-ils si longtemps épargné celui sur lequel couraient tant de rumeurs insistantes? Pourquoi ne m'avait-on jamais écoutée?

En France, les interrogations des journalistes étaient tout autres. J'entendais: "Pourquoi a-t-elle temporisé? Est-elle équilibrée? Dit-elle la vérité? Participe-t-elle à une campagne de dénigrement, de déstabilisation de DSK? Pour qui roule Banon? Est-elle instrumentalisée par sa mère? Les journalistes allemands que j'ai rencontrés étaient sur le cul quand ils lisaient tout cela! Le concept de vie privée rattachée à cette affaire en a laissé pantois plus d'un. Et la manière avec laquelle leurs confrères français abordaient cette affaire les a abasourdis.

Comment se sont déroulées vos discussions avec Laurence Ferrari?

De manière très simple. Elle m'avait contactée dès le début de l'affaire. Mais je sentais que cela ne serait pas simple, compte tenu du poids de DSK et des intérêts en jeu, notamment politiques, avec le groupe Bouygues en toile de fond. Puis passe DSK au 20 heures de TF1. Vingt-quatre minutes de monologue, un traitement digne d'un chef d'Etat et pas ou peu de répondant en face! Du jamais vu! Je ne l'ai regardé que le lendemain sur Internet, car je n'ai plus la télé, et je suis tombée de l'armoire devant tant de mensonges et d'approximations. Je l'ai trouvé vraiment très mauvais. Il lui manquait le seul conseiller en communication qui prévaut en 2011 et qui est Facebook: il aurait fallu qu'il écoute non pas les pseudos "pro" de la com' qui l'entourent, mais ceux là même qui le jugent et l'observent sur les réseaux sociaux. Pour ma part, j'y suis très attentive.

Le show pathétique de DSK terminé sur TF1, mon avocat m'a dit: "Tu veux un droit de réponse?" Je lui ai répondu, "Je veux TF1, j'y vais ce soir, on ne prépare rien et ils vont voir!" On téléphone alors à Laurence Ferrari, qui nous dit "OK, mais pas de direct, il y a trop de risques de débordements..." Débordements! Mon sang n'a fait qu'un tour: "Comment, des risques de débordements! Banon trois minutes sur un plateau et c'est le plan ORSEC, mais DSK durant 24 minutes de contre-vérités, en direct, il n'y a aucun risque de dérapages et de débordements?" J'étais folle de rage! C'était donc trois minutes chrono, enregistré dans un salon de TF1: emballé c'est pesé! J'ai dit non. Et c'est comme cela que je me suis retrouvée sur le plateau de Michel Denisot, le soir même.

En vérité, j'aurais voulu aller sur le plateau de David Pujadas. Mais France 2 s'était mal comportée avec moi

Est-ce que ma prestation sur Canal+ a rassuré TF1 quant à mon état psychique - ce qui serait proprement sidérant - et à ma capacité à répondre à leurs questions? Toujours est-il que la veille de ma confrontation avec DSK, j'ai reçu un message de Ferrari m'annonçant qu'elle s'était battue et avait fini par emporter le morceau, malgré les hésitations de la chaîne, pour un direct au 20 heures de TF1. Volte-face. J'y suis allée dans le plus grand secret. Même mon avocat n'était pas au courant. Car je ne voulais pas que ce passage programmé au 20 heures de cette chaîne pèse en quoi que ce soit sur la difficile confrontation qui m'attendait avec l'autre.

Ferrari m'a rappelée peu avant pour me proposer de préparer l'entretien. Et je lui ai dit que ce n'était pas nécessaire, que je ne voulais pas connaitre ses questions et que mon histoire, je la connaissais suffisamment pour en parler sans briefing préalable. Elle est venue me voir peu avant le journal, en salle de maquillage et elle m'a dit "Ca va?" Je lui ai dis "Non!" en lui expliquant que je n'aurais pas du être là ce soir-là, face à elle, à raconter une histoire qui n'aurait jamais dû exister quand on est une femme.

Une parenthèse sur cette fameuse audition avec DSK...

Je me souviens d'un bloc de granit qui ne m'a pas adressé un regard de toute la séance. Il y avait entre DSK et moi un brigadier qui m'avait prise en sympathie. Or, quand ce dernier a vu que je cherchais ostensiblement le regard de DSK, qui me fuyait, il s'est imperceptiblement reculé sur sa chaise de quelques centimètres. Et j'ai pu enfin voir DSK qui n'a jamais voulu croiser mon regard. "Faites venir ma voiture devant la porte", a-t-il dit aux policiers avant de quitter la pièce. J'ai vu l'expression médusée des hommes en uniforme...

Y a t-il eu des pressions directes de l'entourage de DSK durant cette période?

Sur moi, non, mais sur mon avocat, David Koubi, un certain nombre. Certains lui ont dit qu'il mettait sa carrière en danger et qu'il avait tort de persister dans cette voie. Je suis convaincue d'avoir été mise sur écoute. Des policiers m'ont dit que cela ne faisait aucun doute. Parmi les choses qui continuent de me surprendre, il y a le fait que le conseiller en communication de DSK et d'Arnaud Lagardère, Ramzy Khiroun, personnage clé du système, n'ait jamais été auditionné. C'est pourtant cet homme qui avait obtenu de ma maison d'édition la suppression dans mon livre du passage concernant DSK et mon affaire. Etrange, non?

Cette affaire n'aurait sans doute jamais vu le jour sans votre passage un soir dans l'émission de Thierry Ardisson...

Que je regrette aujourd'hui... Dans sa forme. Reste que sans ces quelques images et cet échange avec Ardisson, mon histoire n'aurait peut-être jamais existé. Curieux bonhomme... Non seulement, il ne m'a jamais reparlé de cet épisode, mais il ne s'est jamais inquiété, depuis cette date, de mon état. Pas un signe, pas un coup de fil. Il est à l'image de la presse, qui se contrefiche des dégâts qu'elle peut parfois causer et qui va au plus simple.

Je me souviens avoir donné à des journalistes, à l'époque, l'adresse de la garçonnière où DSK m'avait emmenée et où il avait l'habitude d'emmener ses conquêtes. Aucun d'entre eux n'est allé voir. Alors qu'aujourd'hui, tous ont fait le siège du Carlton de Lille. Allez comprendre...

Il est à souhaiter que cet épisode fasse réfléchir et modifie les pratiques journalistiques d'un bon nombre dans ce pays. Comment se fait-il que la quasi-totalité des médias étrangers ont titré, lors de la dernière audience, décisive, à New York, sur les faits reprochés à DSK, quand les médias français décidaient de faire leurs manchettes sur le classement sans suites de son affaire? Une seul et même affaire et deux traitements journalistiques distincts. Jusqu'au bout, la presse française n'aura cessé de jouer de son ambigüité, se refusant même à admettre la gravité des accusations contenues dans les conclusions de la justice américaine. Au lieu de cela, on a vu toujours le même Michel Taubmann , hagiographe et avocat quasi déclaré de DSK, que je n'ai jamais rencontré, qui ne m'a jamais entendue, venir commenter sur les plateaux cette décision de justice, alors que j'avais au téléphone des journalistes scandalisés par son omniprésence médiatique. Cela fait partie des innombrables paradoxes de cette affaire. Je me souviens d'un coup de fil d'une journaliste du Herald Tribune qui souhaitait écrire sur mon histoire. Je lui ai dit que je ne voulais plus parler. Et à ma grande surprise, elle m'a expliqué qu'elle prenait un gros risque professionnel, vis à vis de sa direction, si nous n'avions pas un contact direct. Quel journaliste français aurait cette rigueur?

Pourquoi tant de médiatisation?

Je n'ai jamais recherché les médias pour les médias et ne suis pas obsédée par mon image. Alors pourquoi tant d'interviews et d'apparitions médiatiques? Parce que cela m'évite de m'appesantir sur tout ce que j'ai perdu dans la bataille et parce qu'il fallait que je purge cette histoire. Je me souviens qu'à la sortie de l'émission matinale de Canal+, Maïtena Biraben, son animatrice, m'a demandé ce que j'allais faire maintenant. J'ai fondu en larmes. Le jour même, j'ai passé mon après-midi à faire la liste de tout ce que j'avais perdu depuis l'été: mes potes - un grand nombre - une bonne partie de ma santé, de ma joie de vivre, mon travail aussi et ma capacité à me projeter... Et pourtant, je n'ai aucun, je dis bien aucun, regret. Et j'ai le sentiment qu'il y aura désormais, concernant ce type d'affaires, en France, sur le plan de leur approche et de leur traitement médiatique, un avant et un après DSK. Espérons-le.

Et un avant et un après Banon?

Un avant et un après Banon. J'espère que je ne suis pas un simple fait divers au sens étymologique du terme et que mon histoire a pu faire évoluer les consciences. C'est en tous les cas mon souhait le plus profond. Et je l'espère, pas un voeu pieux.

Sur L'Express.fr

DSK : nouveau procès américain pour « trafic humain » ?

Un article de Mediapart revient sur les conséquences juridiques, aux États-Unis, de l’affaire du Carlton. Selon des avocats américains, le fait d’avoir fait venir des prostituées sur le sol U.S. est « un crime fédéral, qui tombe sous le coup de la loi sur la transportation dans le but d’activités sexuelles illégales, que l’on appelle couramment le trafic humain. C’est passible d’une peine de dix ans de prison.«

DSK devra-t-il subir un nouveau procès sur le sol américain ? Alors que le procès au civil pour viol dans l’affaire du Sofitel n’a pas encore eu lieu et n’aura surement jamais lieu puisque Dominique Strauss Kahn finira vraisemblablement par négocier et donner un beau pactole à Nafissatou Diallo contre son silence, de nouvelles procédures judiciaires pourraient tomber sur les épaules du « trousseur de domestique », comme on dit dans certains milieux de journalistes de gauche…

Dans le cadre de l’affaire du Carlton de Lille, selon l’Express, il a été prouvé que DSK se faisait livrer des prostituées à Washington. Pour Mediapart, la consommation de « matériel », comme le dit avec tant d’élégance le « séducteur », est illégale en soi à Washington. Pourtant, un avocat de la ville a expliqué à Mediapart que « le fait qu’il s’agisse d’un simple délit implique généralement d’être pris sur le fait. La police et la justice ne vont pas mobiliser leurs moyens pour mener une enquête sur des faits de ce genre qui se sont déjà déroulés et qui vont être compliqués à prouver. »

En revanche, « le fait d’avoir amené des prostituées sur le territoire américain est quelque chose de beaucoup plus sérieux », a précisé David Benowitz, avocat au barreau de Washington. « Il s’agit là d’un crime fédéral, qui tombe sous le coup de la loi sur la transportation dans le but d’activités sexuelles illégales, que l’on appelle couramment le trafic humain. C’est passible d’une peine de dix ans de prison », a-t-il poursuivi.

Les journalistes de Mediapart ont également contacté le bureau de Washington du FBI qui dit ne pas connaitre l’affaire. Selon David Benowitz, « si cette histoire circule dans la presse et s’il est avéré que des prostituées sont rentrées à plusieurs reprises sur le territoire américain, cela devrait inciter les autorités fédérales à ouvrir une enquête ».

Si le FBI s’en prend au pauvre DSK, il lui faudra plus pour s’en sortir que le silence coupable du PS, des journalistes français et que l’activisme d’Euro RSCG.

Sur 24heuresactu.com

lundi 21 novembre 2011

Pour en finir avec les faux exemples sur le féminisme aux Etats-Unis

Un homme et une femme ne peuvent pas prendre l'ascenseur ensemble. La porte d'un bureau doit toujours être ouverte. On ne peut pas avoir de relations sexuelles entre collègues. Les clichés français sur les rapports hommes/femmes outre-Atlantique sont faux.

Une femme dans un ascenseur à Londres, en 2006. REUTERS/Toby Melville

- Une femme dans un ascenseur à Londres, en 2006. REUTERS/Toby Melville -

Quand on commence à parler de féminisme aux Etats-Unis, certains commentateurs ont une réponse toute prête: de toutes façons là-bas, les hommes évitent de monter dans un ascenseur seuls avec une femme de peur de se faire accuser de harcèlement sexuel... Est-ce qu'on veut vraiment vivre dans une telle société? Depuis l'affaire DSK et les débats qu'elle a engendrés, ce commentaire apparaît régulièrement au bas d'articles sur les sites du Nouvel Observateur, Libération, Le Figaro, Les Echos, ou encore Slate.fr.

La fable de l'ascenseur se retrouvait cet été sous la plume de Pascal Bruckner dans Le Monde («ne pas prendre l'ascenseur seul avec l'une d'elles»), ainsi que dans des articles a priori sérieux comme une liste des «six impairs à éviter aux Etats-Unis» publiée par L'Entreprise.com («un homme ne doit pas rester seul avec une femme dans un ascenseur») ou encore un éditorial de La Tribune qui se demandait en mai dernier: «À l'instar des pays anglo-saxons, un manager sera-t-il contraint demain de toujours laisser la porte de son bureau ouverte, principalement lorsqu'il y reçoit une femme? Évitera-t-il de monter dans un ascenseur avec une femme seule?»

Répétez cette histoire aux Etats-Unis, et personne ne comprendra de quoi vous parlez. Non, les hommes américains ne voient pas les passagères d'ascenseur comme des accusatrices en puissance. On pourrait d'ailleurs rétorquer que la grande majorité des ascenseurs sont dotés de caméras, ce qui devrait calmer toutes ces supposées mythomanes (difficile de mentir quand il y a une preuve vidéo).

Tout cela a probablement commencé par une plaisanterie, avant de devenir un pseudo argument pour ridiculiser les féministes, notamment utilisé cet été par le journaliste Michel Crépu:

«Une certaine Mrs. Scott, autorité du féminisme américain qu'il est impossible de croiser dans l'ascenseur sans en sortir coupable.»

Si la lutte contre le sexisme mène à de telles absurdités, alors faisons bien attention avant d'essayer de changer les choses! Telle est la logique du mythe de l'ascenseur. Pourtant en France, on est encore bien loin des réactions excessives. Le sénateur-maire Jacques Mahéas condamné en 2009 pour agression sexuelle sur une employée municipale s'en est tiré avec une amende, et n'a été poussé à démissionner du PS que dans le climat post-14 mai.

On peut aussi lire les témoignages qui fleurissent désormais sur des sites comme Le.Dire et Vie de Meuf, ou encore dans cet article de Libération. Nombreuses sont celles qui finissent par chercher un autre travail plutôt que de confronter l'homme qui les harcèle.

Il est vrai qu'aux Etats-Unis, montrer des seins nus dans un film mène souvent à une interdiction aux moins de 13 ans, et que faire du topless est interdit sur la plupart des plages. Mais est-ce que cela veut dire que les femmes doivent porter des tenues strictes au travail, comme le laisse penser l'article de L'Entreprise («chemisiers boutonnés jusqu'au cou») ou celui de Bruckner («éviter les tenues trop seyantes»)?

Absolument pas. En général, les critiques de l'Amérique puritaine mettent beaucoup de choses qui n'ont rien à voir dans le même sac: les pasteurs qui défendent l'abstinence, la rareté des plages nudistes et les lois contre le harcèlement sexuel. Une liste qui permet selon eux d'en déduire que tout conspire à réprimer l'érotisme.

En ce qui concerne l'idée selon laquelle les hommes ne doivent pas fermer la porte quand ils sont seuls avec une femme, on est de nouveau dans l'erreur.

Pas de bureau fermé?

«Je n'ai jamais entendu dire qu'il ne fallait pas être dans un bureau fermé avec un homme», explique Manuelle Charbonneau, une Française qui travaille en Californie dans le secteur des ressources humaines. En tant que coach qui conseille des cadres, elle passe son temps à avoir des discussions confidentielles avec des hommes dans des pièces fermées.

A l'université, il est vrai que certains professeurs laissent la porte de leur bureau ouverte, mais il ne s'agit pas d'une règle officielle, contrairement à ce que dit Bruckner qui décrit un climat de peur dans lequel les conversations entre professeur et élève sont enregistrées. La sensibilisation au harcèlement sexuel est certes importante à la fac, mais elle ne mène pas nécessairement à de la paranoïa. «En plus de sept ans à Columbia et à Berkeley, je n'ai jamais entendu de plainte, ni directement, ni autour de moi», explique Emmanuel Letouzé, un économiste et dessinateur français installé aux Etats-Unis.

Le harcèlement est conçu dans le droit américain comme une forme de discrimination, et le but de la loi n'est pas la promotion de la pudibonderie. On comprend mieux cette approche juridique si on explore les autres formes de harcèlement qui sont aussi prises très au sérieux.

Si un de vos collègues se moquait systématiquement de vos origines chinoises, ou de votre homosexualité et que cela rendait votre journée de travail invivable, on serait aussi dans une situation de harcèlement. La loi permet aussi aux hommes de poursuivre des femmes (ou d'autres hommes) pour harcèlement sexuel, ce qu'ils font dans environ 16% des cas.

Aux Etats-Unis, la défense des «droits civiques» –et les poursuites judiciaires qui en découlent– est utilisée depuis les années 1960 comme un moyen de corriger les inégalités. Ce n'est pas un système parfait, et il n'agit pas assez efficacement contre les inégalités sociales, mais il n'est pas le fait de législateurs qui veulent extirper l'érotisme de la société.

Coucheries et tromperies

Contrairement à ce que laisse entendre le papier de L'Entreprise, une blague ou une remarque ne suffisent pas à déclencher une procédure juridique. C'est écrit noir sur blanc sur le site de la commission pour l'égalité des chances (EEOC) et la jurisprudence le confirme:

«La loi n'interdit pas les plaisanteries, les commentaires ou les incidents isolés... le harcèlement est illégal quand il est si fréquent et sévère qu'il crée un environnement hostile.»

De plus, les fausses accusations sont lourdement punies. La commission fédérale qui s'était associée à deux plaignantes dans un cas de harcèlement sexuel contre un cabinet d'avocat de Californie a dû payer un million de dollars à l'entreprise quand il s'est avéré que les accusations étaient infondées et que l'enquête avait été mal menée.

Dans l'article de La Tribune, l'éditorialiste va même jusqu'à évoquer des restaurants d'entreprise avec espaces homme/femme séparés pour bien montrer les excès du puritanisme américain. Quelles compagnies pratiquent cela? Pas d'exemples disponibles. Aux Etats-Unis, personne n'en a entendu parler. Une journaliste du Wall Street Journal spécialiste du monde du travail pense qu’il est possible que certaines femmes se rassemblent entre elles de manière informelle pour manger, mais qu’il est presque impossible que ce soit l’employeur qui établisse des frontières.

De même, affirmer comme le fait Bruckner, que les employés américains «doivent s'engager à ne pas nouer de relations intimes entre collègues à moins de les conclure par un mariage» est complètement faux.

Un jeune Français qui travaille dans une start-up à New York parle de couples qui se sont formés au travail «sans que cela ne dérange personne», et Emmanuel Letouzé évoque les «coucheries et tromperies entre collègues» à la fac.

Est-ce si difficile de faire la différence?

Ce faux exemple est particulièrement trompeur car il laisse penser que les patrons veulent interdire la sexualité de leurs employés. Or ce qui intéresse la direction, c'est que les relations intimes ne dégénèrent pas en abus de pouvoir ou chantage, car s'il apparaît que les responsables ont laissé le climat se détériorer, c'est la compagnie qui devra payer des dédommagements.

Est-il si difficile de voir la nuance entre répression puritaine et lutte contre l'abus de pouvoir? Si Martine aime regarder des films pornographiques chez elle, très bien. Si son patron lui envoie systématiquement des images porno et lui pose des questions sur sa vie sexuelle, il devient difficile pour elle de continuer à travailler sereinement.

Une certaine critique française des dispositifs contre le harcèlement sexuel aux Etats-Unis est d'ailleurs assez proche du discours conservateur américain. Le sénateur Rand Paul, membre du Tea Party, réagissait récemment aux accusations de harcèlement sexuel contre le candidat républicain Herman Cain en déplorant que «les gens hésitent maintenant à faire des blagues au travail», une description exagérée qui est très répétée en France.

On est loin de cette «alliance du féminisme et de la droite républicaine» dont parle Bruckner. En fait, le seul terrain sur lequel on trouve une convergence (pour des motifs différents) est celui de la critique de la pornographie. Lorsqu'une proposition de loi anti-porno avait été proposée au Congrès (sans aboutir) en 1991, le projet était soutenu par des conservateurs religieux et par certaines associations féministes, même si d'autres y étaient opposées.

En ce qui concerne la façon dont les Etats-Unis luttent contre les discriminations contre les femmes, on préfère souvent en France s'arrêter à un flou artistique, et les inexactitudes sont répétées tranquillement. Certes, cette approche juridique n’est pas une panacée, et elle n’a pas permis d'obtenir l'égalité salariale absolue, ni des congés maternité adéquats.

Par contre, elle a permis aux femmes d'être prises au sérieux au travail. La journaliste du New York Times Gail Collins se souvient d’un changement d’ambiance rapide dans les années 1970, lorsque les remarques du style «t'es de mauvaise humeur parce que t'as tes règles?» se sont fait plus rares. L'évolution culturelle avait été accélérée par le droit.

D'accord pour débattre des limites de l’approche américaine, mais pas en parlant de bureaux et de facs où le flirt est hors-la-loi. Fini d'utiliser le mythe de l'ascenseur pour discréditer le féminisme.

Claire Levenson

Sur Slate.fr

dimanche 20 novembre 2011

D S K

D S K

Voici trois lettres, des initiales, qui auront fait couler beaucoup d'encre et déchaîné les passions. Cette histoire, de fait, va au-delà de l'homme lui-même, même s'il est bien évidemment concerné au premier chef. Cette sale histoire, ces histoires, auront eu ce triste avantage de révéler beaucoup sur la nature humaine, tant sur celle de DSK que celles de ses thuriféraires, que celles des journalistes, des commentateurs. Elles furent une sorte de révélateur de notre société et comment certains la pensent, la voient ou comment même ils voient le monde des autres au travers de leur vision personnelle.

Des proches de DSK auraient dit - méfions nous, non seulement des propos rapportés mais de la velléité de DSK et d'Anne Sinclair d'attaquer tout ce qui bouge concernant leur vie privée et, s'ils ont raison de façon générale, ils sont très mal placés de façon particulière pour avoir inondé la presse de leur roucoulade en première page d'hebdomadaires à très fort tirage et ce de multiples fois - que DSK se considérait comme malade et qu'il voudrait se faire soigner.

Si vous avez suivi cette affaire alors vous devez vous souvenir d'un avocat que j'avais cité ici, un grand avocat du barreau de New York qui au tout début de l'affaire avait préconisé cette défense : DSK est malade, il faut non le punir mais le soigner. Cela impliquait la reconnaissance des faits sous conditions qu'ils aient eu lieu ( la relation est avérée, la violence supposée par les preuves médico-légales). C'est une toute autre stratégie qui a été prise, celle de l'innocence absolue et surtout le pilonnage de Diallo (et avant, pendant et après de Banon). Nous n'allons pas revenir sur tout le débat, cependant il faut approfondir tout ce qui a découlé et tout ce qui a précédé ce 14 mai.

Avant je voudrais faire un sort définitif sur le complot qui viendrait de l'Elysée pour ce fameux 14 mai. En effet l'affaire du Carlton débute en janvier, je parle de l'affaire judiciaire. Très vite le nom de DSK est connu. Evidemment, je suppose que la hiérarchie est au courant quand il s'agit d'une telle personnalité. Et de ceci je suppose que l'Elysée connaissait l'histoire. Nous sommes en novembre et l'affaire a un peu plus d'un mois. Cela aurait été le timing parfait pour Sarkozy. Le temps que l'affaire prenne de l'ampleur, DSK élu candidat du PS par le résultat des primaires, et l'oiseau était cueilli en plein vol. Beaucoup, beaucoup plus efficace qu'en mai. Terriblement efficace même car, pour le coup, le PS aurait été par terre et broyé. Comment trouver, dans la panique un remplaçant crédible à DSK ? Impossible. Donc ce 14 mai est une très grosse tuile pour l'Elysée. Le perdreau a été cuit trop tôt. Beaucoup trop tôt.

Aujourd'hui certains journaux comme L'Express ou Le NouvelObs font leur une avec l'affaire du Carlton, ce qu'ils ont appelé la double vie de DSK. Leur éclairage est quelque peu différent. Le NouvelObs, qui a été d'une virulence sans nom contre Diallo, trouve la voie de sa propre rédemption, en voulant nous faire croire que cette vie dissolue de DSK était parfaitement étanche et inconnue de tous. Le DSK d'une face était un charmeur, un peu insistant, avec un cerveau qui éclairait comme le soleil la lune. Et de l'autre côté de cette lune, la face sombre sans un rayon, la face obscure de turpitudes. Le NouvelObs met une cloison étanche et se refait une virginité. L'Express a un autre discours. Vous écouterez Barbier dans cette vidéo en fin d'article. Il se réclame de ceux qui ont dévoilé depuis 2008 les dangers potentiels de DSK, candidat et homme public et se réclame de la présentation de la vérité des faits concernant le Carlton.

Nous avons donc découvert une France divisée avec des défenseurs acharnés de DSK et des contempteurs virulents. Il y a eu aussi les bons apôtres détenteurs de la sagesse, de la vérité et de l'immense noblesse de leur défense de la présomption d'innocence. La réalité est bien autre, ces défenseurs auto-glorifiés de la présomption d'innocence ont voulu faire croire que présomption égalait innocence et ont sauté à pieds joints sur la présomption d'innocence de la plaignante, des plaignantes, car si DSK n'est plus présumé innocent mais innocent, c'est donc que les deux jeunes femmes sont des coupables sans procès, elles. Mais qu'importe ! Pour eux, c'est leur gloire à eux qui compte, la vue qu'ils ont d'eux-mêmes, anges blancs pourfendeurs des descendants de Saint-Just, terme qu'ils emploient à loisir faisant cette ignoble comparaison avec un homme qui envoyait à la guillotine tout être pensant quel que soit son âge, son sexe, sa nature sociale du seul fait qu'il avait envie ce jour-là d'envoyer à l'échafaud son quota de coupables. Cette comparaison, du reste disqualifient de tout débat sain et équilibré à jamais ceux qui l'emploient.

On a vu une autre catégorie de mandrins. Ceux qui sont à l'image des « argumentateurs » (je parle d'argumentation et non d'acte) qui défendent la pédophilie car ce n'est, après tout, que de l'amour. DSK ce n'est que de l'amour, en fin de compte, de l'amour débordant des femmes. On a eu là un mélange de castes qui veulent le monde à leur effigie. Ils ont cet incroyable culot et imbuvable culot d'utiliser des arguments faux et néfastes. Il leur est facile de s'autoriser à être ce qu'ils appellent des libertins et vous déclarent Cathos culs serrés et hypocrites, moralisateurs arriérés, si vous ne partagez pas leur opinion. Ils vous placent dans le système de la morale, évidemment rétrograde, sectaire, bornée alors que vous vous ne parlez que de dignité humaine, la dignité de ces femmes usées, abusées et consommées comme de la viande, consommées et non aimées. Ils vous donnent des leçons de libertinage. Ils vous déclarent impuissants ou alors secrètement jaloux, de coincés qui rêvent d'être à la place de ces décérébrés et que c'est pour cette raison qu'ils ne sont pas en accord avec ces faits. Ils font aussi semblant d'ignorer que la prostitution est condamnée aux USA - l'affaire du Carlton révèle qu'il y a eu prostitution tant à Washington qu'à New York - et que cela est violer la loi. Ils vous disent - bien hypocritement - qu'en France le consommateur n'est pas inquiété - donc où est le problème ? - alors que l'acte lui est réprimé par son racolage (ce qui effectivement est une belle hypocrisie mais pas dans le sens où eux la placent, car la consommation tarifée n'a rien de noble ni de libertin (mot qui autorise tout et fait croire à une haute liberté d'esprit, de galanterie, de finesse et d'élégance), mais l'abus de pouvoir par la peur, la misère, la drogue parfois et même les haut-tarifées - à part quelques rarissimes cas - ne sont pas heureuses de leur condition quand elles en parlent franchement. Et il se trouve que j'ai eu, par l'intermédiaire d'une association qui s'occupent justement de prostituées, des contacts effarants avec beaucoup de tristesse et de détresse que nient bien évidemment ceux qui les disent riches et heureuses sans doute de recevoir leur magnifiques coups de rein.

Certains ont usé de cet argument inique de dire que nombre hommes d'Etat ont aussi une vie sexuelle débridée et que cela serait presque un gage d'efficacité. Quand on voit le monde tel qu'il est on peut, tout d'abord, se poser la question de l'efficacité de tous ces dirigeants, en général et en particulier. Il n'y a aucune corrélation entre l'action bénéfique d'un dirigeant et ses appétits sexuels. En revanche il y a nombre de problèmes, parmi lesquels celui de la concentration sur son action quand on est en train d'organiser dans sa tête sa partie fine en Autriche ou au Maroc. Il y a cet autre problème de la pression possible d'ennemis de votre pays ou de lobbies à l'intérieur de votre pays. Dans la balance, il paraît évident que le malade du sexe n'a pas sa place pour diriger une nation. C'est une évidence absolue et sans contestation.

Tous ces défenseurs en réalité prêchent pour leur paroisse et pour s'autoriser à tous ces abus. Ils considèrent le monde à leur image. Pour eux les sentiments, la tendresse, ne sont que des billevisées qu'il faut écraser au plus vite. La femme n'est plus qu'une manette de jeu vidéos.

Cette affaire aura aussi révélé le rôle toxique de l'entourage de DSK. D'après ce qu'on a lu leur protection n'était pas ce qui devait être dans ce cas où DSK serait malade, de le faire soigner, mais plutôt de tout faire pour qu'aucune information ne sorte. Ceux-ci sont coupables. Le PS, pour tous ceux qui savaient, sont d'une extraordinaire culpabilité tant pour les autres femmes qui auront ainsi eu à subir ses assauts, que pour les femmes en général que pour la politique qui en ressort infiniment dégradée pour avoir soutenu un tel homme et tous ses désordres.

Si donc, DSK est malade, ses avocats, alors, auront eu un rôle aussi toxique que ses proches.

Et DSK ? S'il se sait malade et si le viol a eu lieu, alors il faut regarder sa culpabilité sous différentes vues. Il y a eu deux affaires connues et qui ont été traitées par la justice. Tristane Banon et Nafitassou Diallo. Lors des audiences, lors de ses déclarations il n'a eu de cesse de les mépriser et de se déclarer innocent. Il a menti ouvertement comme cela a été prouvé.

Peut-on en vouloir à un malade ? Quelle est sa part de libre arbitre ? Si aujourd'hui il reconnait cette maladie, depuis quand en a-t-il conscience ? On ne peut pas croire une seconde qu'il n'a pas la conscience de ses paroles. Dans le cas où il se savait malade depuis avant le 14 mai, alors il est coupable d'avoir détruit la vie de Diallo, s'il y a eu viol, d'abord en ne s'étant pas fait soigner, puis en l'agressant, et ensuite par ses avocats et ses déclarations personnelles en faisant d'une victime une coupable doublement traumatisée. Et à vie. Et il y a deux voies à suivre : le soin et la punition pour ses actes. Punition pour ne pas s'être fait soigner sachant qu'il ferait des dégâts chez nombre de femmes, punition pour avoir détruit la vie de Diallo pour en avoir fait aux yeux du public une salope, une menteuse, une vénale, une prostituée. Ensuite, il faut qu'il paye sa dette et qu'il demande pardon. Alors, la faute ne sera pas effacée mais au moins un semblant d'équilibre sera rétabli.

J'ai bien vu que certains disaient que maintenant cela suffisait. Comme si cette affaire était de la faute de ceux qui la révèlent et non de ceux qui sont en cause. Et le fait que DSK serait à terre - ce qui est à prouver car s'il n'est pas candidat, il est libre et fortunée - n'est pas un argument. Diallo, elle, est à terre, mais vraiment, et n'est pas réhabilitée pour l'instant. Et cette déclaration que du simple fait qu'il serait à terre voudrait dire que cela l'absoudrait de toutes les violations de la loi ? Et donc il n'y aurait au yeux de la justice plus jamais de récidivistes ?Une fois accusé et condamné, vous pourriez faire ce que vous voulez, sous ce prétexte absurde que vous auriez été à terre on ne devrait plus parler de vos turpitudes ? Et de toutes façons son arrogance n'a pas cessé, on l'a vue à TF1.

Le second cas, serait - toujours s'il est malade - qu'il n'en aurait eu conscience que récemment. Cela diminuerait sa culpabilité, mais cela ne l'annihilerait certainement pas. Car ce qui serait en cause c'est la pulsion irrépressible de ses actes, mais ce qui est aussi le cas des violeurs et pour eux la condamnation est là. Mais cela n'effacerait pas son attitude méprisante et ses mensonges.

C'est pour ces raisons qu'il faut que nous sachions ce qu'il en est réellement de ces histoires car il ne s'agit plus de vie privée, mais de vie publique et de justice. Il faut le savoir car Banon et Diallo ont eu des vies brisées, un peu réparée pour l'une mais qui a vécu 8 ans de souffrance et de souvenirs, qui a vécu des mois récents d'une très grande dureté et qui ne demandait que des excuses, en fait, ce qui aurait guéri en elle au moins une partie de ses bleus.

Ce qui va peut-être ou sans doute arriver, c'est un procès aux USA qui risque de le saccager et il en aura sa part de responsabilité qu'il partagera avec ses proches et ses avocats. Evidemment dans le cas où il y a bien eu viol de Diallo et reconnu comme tel au civil. Mais cette fois-ci sa vie va être autrement plus étalée. On va avoir les témoignages, par exemple de Béa, la femme de Dodo la Saumure, prostituée à ses heures, qui l'a dit très brutal et ce, non sur PV mais dans des conversations enregistrées sans qu'elle ne le sache. On aura le témoignage de madame Manhattan, de son ex-maîtresse qui est déjà public dans cette interview suisse dont j'ai parlée. Et ce sera la grande cascade des témoignages. Alors les avocats de Diallo vont être accusés d'êtres immondes, alors que les coupables ce seront DSK lui-même, et surtout ses avocats qui ont usé à foison de stratégies différentes, de système dilatoires et ceci leur sera compté. L'affaire du Carlton va être d'un poids très difficile à contrebalancer surtout quand les mensonges de DSK, la volonté d'user de l'immunité diplomatique, l'alibi, vont revenir comme des boomerangs très dangereux. Et qu'en pense donc Vance, le lâche ?

Vous verrez qu'au final que ceux qui auront fait le plus de mal à DSK, ce ne seront pas ceux qui, comme moi, demandaient un procès, mais ceux qui en ont fait un innocent, ceux qui ont défendu la cause des pseudo-libertins, de ses proches qui ont fait des déclarations honteuses (Le Guen, Levaï, Taubman) et que tout ceci va se retourner avec une violence inouïe contre DSK. Ceux-ci n'auront jamais voulu la justice mais la défense les yeux bandés d'un homme d'une part et d'autre part le droit à la consommation des femmes à loisir et avec fierté. Ces accusateurs-là, ceux qui ne voulaient pas de justice, vont être les complices de la foudre qui va tomber sur DSK aux USA. Ils auront de plus étaient infâmes vis-à-vis des femmes. Je reprends ici une intervention, de Verdi je crois, dont j'approuve la justesse, car eux aiment les femmes comme les pédophiles aiment les enfants.

Par Imhotep sur le site d'Agoravox

Joel censier - Pacte 2012 pour la Justice from Institutpourlajustice on

jeudi 17 novembre 2011

Prostitution de mineures dans le Nord : DSK, Martine Aubry dans le coup ?

C’est un des aspects les plus sombres et les plus méconnus de l’affaire du Carlton. Il concerne des mineures de nationalité française, prostituées en Belgique, et plus particulièrement l’une d’entre elles, Kelly B., volatilisée en janvier 2009 à l’âge de 15 ans. Au moment de sa disparition, l’adolescente proposait ses services à l’Enigma, à Kuurde (Belgique), l’une des maisons de débauche de Dominique Alderweireld, dit Dodo la Saumure.


Actuellement incarcéré à Ypres, ce Français de 62 ans n’a pas encore été entendu dans le cadre de l’enquête pour « proxénétisme aggravé » menée par les juges d’instruction de Lille. Plusieurs éléments du dossier, notamment des écoutes téléphoniques, attestent pourtant de sa très grande proximité avec d’importants acteurs du réseau de prostitution mis au jour par l’enquête lilloise. Dodo apparaît notamment très proche de René Kojfer, 70 ans, ex-responsable des relations publiques de l’hôtel Carlton de Lille, soupçonné d’avoir alimenté les clients de ce prestigieux établissement en prostituées de luxe.

Un réseau tentaculaire

Un personnage incontournable, ce Dodo. Tournai, Dinant, Oudenaarde, Courtrai, Mons… A partir de 1997, de multiples villes belges abritent des établissements dont il est, directement ou non, le gérant. Qu’ils s’appellent le One on One, l’Enigma, le Pitaine ou le Lobby, qu’ils soient gérés ou non par des hommes de paille de Dodo, tous proposent des prestations tarifées, ce qui, pour les adultes, est toléré en Belgique. Le réseau du proxénète français est tentaculaire. « Sur le seul arrondissement de Tournai, la police fédérale a pu recenser un total de 160 prostituées ayant travaillé pour l’intéressé, provenant d’Angola, de Madagascar, d’Algérie, d’Irak, du Brésil et de France », indiquent les enquêteurs de Lille.

En juillet 2010, le procureur du roi de Courtrai, en Belgique, saisit son homologue de Lille d’une « dénonciation visant la provocation de poursuites pénales ». Le magistrat s’inquiète de la disparition de Kelly B. dont la recherche, en Belgique, n’a rien donné. Le parquet des mineurs de Lille lance aussitôt une enquête. Ses investigations lui permettent d’identifier plusieurs autres adolescentes. Selon les enquêteurs, Soraya, Alison, Sofia, Nabila, Célia, Dabia… toutes âgées de 15 ou 16 ans, se prostituent ou se sont prostituées dans des établissements appartenant à Dominique Alderweireld. Par la voix de ses avocats, Dodo a toujours nié un quelconque lien avec l’affaire du Carlton.

Sur Le Parisien.fr


L'information ne vient pas des grands médias français : auto-censure, incompétence professionnelle, idéologie, auto-suffisance, ont fait de cette presse inféodée, qui s’étonne comme un nouveau né de l’écroulement de son lectorat, le dernier moyen pour vraiment s'informer.
Non, l’information est venue de SudPresse.Be en Belgique, et d’internet, par le site Closer.
Le proxénète Dominique Alderweireld, dit Dodo la Saumure, qui exploite une dizaine de bars, de « salons de massage » à Tournai, Dottignies, Péruwelz, Mons, Renaix et Mouscron, a été incarcéré par le parquet de Courtrai avec sa compagne il y a dix jours, suite à une enquête entamée au mois de mars dernier par la police Française et en octobre 2010 par la police Belge.
Le réseau, qui employait une centaine de filles venues d'Angola, de Madagascar, d'Algérie, du Brésil et de France, dont des mineures, est un des maillons du trafic des êtres humains, de l’esclavage des femmes en provenance d’Afrique sub-saharienne et des zones en guerre qui alimentait certains clients du luxueux hôtel Carlton ou séjournait DSK.
sudpresse.be : « C’est autour des activités suspectes de l’hôtel Carlton de Lille, pour proxénétisme aggravé en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment d’argent que les policiers français ont enquêté. Trois personnes viennent d’être arrêtées au cours de ces dernières heures : Francis Henrion, le directeur du Carlton, René Kojfer, le directeur des relations publiques et Hervé Franchois, le propriétaire de l’hôtel. L’avocat français Emmanuel Riglaire a été inculpé mais n’a pas été placé en détention. »
France 2, qui reste très vague sur le dossier, cite Me Berton, l’avocat du directeur du Carlton : « Me Berton a également évoqué une éventuelle partie fine qui aurait été organisée à Paris par ce "réseau" pour un homme politique. »
Par ailleurs, et c’est le volet qui devrait conduire l’ancien patron du FMI a être prochainement entendu comme témoin, le nom de Dominique Strauss-Kahn a été cité à plusieurs reprises par des prostituées ou des intermédiaires, une des jeunes filles, mineure à l’époque des faits, aurait même affirmé que DSK avait profité de ses services.
La police cherche à déterminer le degré de connaissance du réseau par Strauss Kahn.
Nous sommes, pour notre part, curieux de connaître le degré de connaissance de ce réseau de prostitution par Martine Aubry, maire de Lille, et par son mari Jean-Louis Brochen, avocat d’islamistes, et ancien bâtonnier du barreau de Lille.
Nous sommes curieux de savoir depuis quand, les polices française et belge, avaient entendu prononcé le nom du client Strauss Kahn par les prostituées, car SudPresse.be dévoile aujourd’hui l’information suivante : « lors de sa dernière visite publique à Lille, DSK avait déjà fait parler de lui. Officiellement, l’homme était venu en 2007 dans le cadre de la présidentielle. Il était aussi venu un peu plus tard soutenir le maire de la ville de Wattrelos pour les législatives. Une source policière nous (note de JPG : SudPresse) a récemment fait remonter l’info suivante : ce jour-là, DSK aurait, un moment, disparu. La source (note de JPG : policière) dit que ce n’est qu’au bout de quelques heures que son staff (note de JPG : la police) a remis la main dessus. Entre-temps, l’ex-boss du FMI serait allé voir des femmes à Mouscron (une des villes du réseau de Dodo la Saumure). Le maire de Wattrelos nous (note de JPG : SudPresse ou la Police ?) avait répondu: “ Faux, jamais il n’a fait ça. Nous ne nous sommes pas quittés ce jour-là »
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© Jean-Patrick Grumberg pour www.Drzz.fr

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