ANgrywOmeNYMOUS


mercredi 19 octobre 2011

DSK serait (natürlich) la victime de La Ligue des Droits de l'Homme

19.10.2011


La ligue des droits de l'Homme appelle à une manifestation nationale

CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

le 5 novembre à 14H30 place de la Bastille à Paris

Un signe supplémentaire que les choses bougent...

Si les affaires de violence sexuelle agitent la société plus que jamais, au travers des affaires DSK ou Tron (ce dernier étant moins médiatique car non doté de communicants, son affaire est évidemment moins médiatisée), la perception qu'en a la société montre une exacerbation du rejet populaire que cela provoque.

Cette exacerbation révèle que des schémas sociologiques périmés s'effritent lentement mais sûrement.

Nous allons vers la débanalisation des faits de harcèlement sexuel et d'agression sexuelle.

Texte intégral de l'appel ICI

Extrait du site de la Ligue des Droits de l'Homme

dsk,tristane banon,viol,violences,femmes

"LES REVENDICATIONS

Pour lutter contre les violences, pour signifier l’interdit, il faut des lois à la fois ambitieuses et pleinement mises en oeuvre. Il faut donc avoir la ferme volonté politique de voter des lois efficaces et de les appliquer en se fixant comme tout premier objectif d’informer, de sensibiliser, de convaincre. Ce n’est pas le cas de la énième loi contre les violences votée, grâce à nos mobilisations, en juillet 2010.

Malgré des avancées, elle est en effet incomplète parce que de nombreuses revendications ont été laissées de côté lors des débats législatifs. En outre, les premières remontées sur son application semblent pour le moins « contrastées »… CA SUFFIT !

Parce que les violences ne doivent pas être une fatalité pour les femmes, nous exigeons, comme en Espagne, une loi cadre contre les violences faites aux femmes.

Tout de suite nous exigeons :
- des campagnes d’information et de sensibilisation pérennes auprès de tous les publics et la mise en place d’une véritable éducation non sexiste à tous les niveaux de l’éducation nationale
- une formation spécifique et obligatoire en matière de prévention et de prise en charge des violences faites aux femmes pour tou-te-s les professionnel-le-s concerné-e-s
- la possibilité que toutes les femmes en danger de violences soient protégées, de par la loi, et non seulement celles victimes de violences conjugales ou menacées de mariage forcé
- le changement dans le code pénal et le code du travail de la définition du harcèlement sexuel. Le harcèlement sexuel c’est, comme le dit l’Union Européenne, un « comportement non désiré à connotation sexuelle »
- la délivrance ou le renouvellement dans les plus brefs délais du titre de séjour pour les femmes étrangères victimes de violences conjugales.
- le statut de réfugié pour toute femme demandant l’asile parce victime de violences sexistes, sexuelles ou lesbophobes
- l’abrogation du délit de racolage et la mise en œuvre d’une politique de pénalisation du client de la prostitution.
- une réelle politique de logements prioritaires pour les femmes en danger.
- la mise en place d’un Observatoire national des violences qui étudie, impulse, évalue les politiques menées.

Nous exigeons aussi que des moyens soient dégagés pour permettre un contrôle de l’application des lois sur les violences faites aux femmes. Nous exigeons qu’une commission de contrôle multipartite soit mise en place où siègeraient les pouvoirs publics, des parlementaires et des associations de défense des droits des femmes.

Enfin nous exigeons que les associations féministes conservent les missions de service public auprès des victimes qui leur sont conférées, ce qui implique non seulement le maintien des moyens financiers qui leur étaient accordés mais aussi leur augmentation. Il est hors de question que l’État se désengage ! Si des missions de service public sont transférées aux collectivités territoriales, le budget doit suivre !"

Message important aux associations et partis qui appellent à manifester le 5 novembre

(liste complète sur le site de la Ligue des Droits de l'Homme)

DSK considéré comme victime: Des blogueurs accusent la LDH de ne pas le défendre !

Plusieurs internautes m'ont transmis une alerte après avoir constaté qu'actuellement, des blogueurs, sans doute employés ou manipulés par les communicants de DSK lancent une campagne mettant en exergue le statut de "victime" de DSK dans cette affaire, et allant jusqu'à saisir la ligue des droits de l'Homme pour le cas DSK. Eh non, nous ne sommes pas dans un vaudeville, c'est vrai.

Ce qui est grave, c'est cette banalisation de comportements déviants - sous prétexte de la célébrité ou du pouvoir supposé de la personne impliquée - qui sont ainsi déqualifiés en "bisou volé", "badinage"..


Dans ces blogs, les femmes qui portent plainte - en particulier Tristane Banon - sont insultées, vilipendées.

On peut y lire notamment le message suivant.

"Pas surpris que la LDH ne défende pas DSK. Car les auteurs de délits sexuels constituent aux yeux de certains les rebuts de la société. En prison, ils sont battus et parfois tués dans l'indifférence totale. C'est pour cela qu'il est plus facile d'accuser une personne d'être un violeur, car la rue fait le reste. La preuve : à 62 ans d'une vie normale, DSK a été démoli par une simple plainte un 14 mai. Ceux qui le défendent doivent aussi s'attendre à tout." Signé: AT.

Merci à Patricia d'avoir relayé ce post (lien sur demande)

Ce genre de message devrait tomber sous le coup de la loi, comme étant incitatif à la commission d'actes délictueux.
En effet, notamment d
ans la jurisprudence impliquant des groupes sectaires - mais pas seulement, l'incitation à commettre des actes délictueux a souvent été retenue par les juges.

C'est comme banaliser l'antisémitisme ou le racisme.

Des adolescents lisent ces messages, peut-être des enfants...Quel message voulons-nous passer aux futures générations?

Pour avoir communication des liens concernés, merci de me laisser votre adresse email par message que je ne publierai pas.

Rappel du cadre légal actuel

Le harcèlement sexuel est prévu à l'Art 1153-1 du code du Travail.

"Les agissements de harcèlement de toute personne dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle à son profit ou au profit d'un tiers sont interdits"

Les salariés victimes de harcèlement sexuel disposent d'un recours devant le conseil de prud'hommes. L'objectif est de faire cesser les agissements incriminés et obtenir des dommages et intérêts dont le montant varie en fonction du préjudice subi.

- Le harcèlement sexuel en droit pénal

L'article 222-33 du code pénal réprime le délit de harcèlement sexuel.

"Le fait de harceler autrui dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende"

Peuvent être considéré comme harcèlement sexuel (liste non exhaustive) :

    • Une agression sexuelle.
    • Un attouchement d'une zone sexuelle ou d'une zone proche de la zone sexuelle (les fesses par exemple).
    • Une remarque ayant une connotation sexuelle. Ex: "quel beau cul!"
    • Des avances.
    • Un commentaire grossier. Ex; "Quel beau cul!"
    • L'usage de matériel pornographique.
    • Un regard insistant.
    • Une invitation pressante ou gênante.
    • Un harcèlement téléphonique.

L'agression sexuelle:

Article 222-22


(Loi n° 98-468 du 17 juin 1998 art. 19 Journal Officiel du 18 juin 1998)

Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise.

7 commentaires:

  1. Ils doivent confondre la LDH avec la LDh , Ligue de la Déviance sexuelle d'un homme avec un petit h comme harceleur , hégémonique , hypocrite ,horrible , hargneux ,haineux , horripilant , honteux , et j'en passe !

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  2. Une bande de vipères tordues...
    Mais ils vont se faire jeter par la LDH.

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  3. A coup de grisou : j'ai beau cherché, il n'y a plus un adjectif en "h" à ajouter qualifiant dsk, vous avez fait le tour !
    Néanmoins on ne sait jamais avec la LDH. On l'a vu assez souvent faire tout un foin pour défendre les homosexuels contre des sorties homophobes dans les médias mais rester les bras croisés sur les sorties sexistes. Alors elle a un peu de progrès à faire.

    A Evelyne59 : il serait également temps de rebaptiser la LDH, LDP : ligue des Droits de la Personne comme au Québec, cela éviterait de donner à penser que cette ligue ne concerne pas les femmes !

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  4. christophe aubert19 octobre 2011 à 21:16

    Homoncule ?

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  5. @Christophe Aubert , ben oui j'avais pensé aussi à humanoïde mais le malheur c'est que DSK est bien réel et pas si petit que ça , même s'il vit sur une autre planète que la notre .Mais j'avoue que phonétiquement ce terme lui va comme un gant !

    Je suis d'accord avec Evelyne59 , la LDH devrait se rebaptiser en LDP . Mais sa tâche est colossale car les atteintes aux droits des personnes sont innombrables . Je ne sais pas comment ils font leurs choix , sans doute en fonction de "l'intérêt" du moment , ou alors il y a peu de femmes ?

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  6. christophe aubert20 octobre 2011 à 09:51

    Sur le plan humain parfois, il doit bien ne pas être trés grand pour se conduire ainsi.
    J'avais un oncle joueur, un type avec beaucoup de qualités, mais qui les perdait toutes lorsqu'il croisait une roulette.
    Quelque soit la drogue, c'est terrible la dépendance, et vraimant son entourage ne lui a pas rendu service à DSK, en lui laissant croire qu'il était un Dom Juan.

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  7. A coup de grisou : la LDH est injuste parce qu'elle s'appelle LDH. Les mots sont extrêmement importants. Tout masculinisé donne l'impression que les femmes sont une minorité. C'est de la manipulation ça aussi.

    A christophe aubert : il a certainement des problèmes psychos importants. Le problème est qu'à la différence des dépendances à la roulette ou à des choses inanimées, la dépendance à la violence sexualisée est criminelle puisqu'elle nuit directement à des personnes. Et comme les "drogués" de la souffrance des autres ne souffrent pas eux-mêmes, ils ne se font pas soigner.
    C'est vrai que son entourage est très coupable de non-assistance à personne en danger. Hollande comme les autres.

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