ANgrywOmeNYMOUS


samedi 2 juillet 2011

La volte-face de la justice new-yorkaise

C'est drôle quand même qu'un homme connu pour être un vrai satyre, comme nous l'ont révélé les témoignages qui ont suivi l'arrestation de DSK, se voie libéré aussi subitement qu'intempestivement par le même État de New York qui l'avait accusé un mois auparavant ! Le directeur du FMI s'était même vu empêché de fuir et emprisonné sur ce grave soupcon de tentative de viol avec séquestration de l'immigrée africaine Nafissatou Diallo, si bien que des menottes ne semblaient pas de trop pour ce faire.
Et dans les deux cas l'État de New York tient les rênes, part au grand galop, se cabre ou fait volte-face. En attendant, les traces de sperme de DSK sur le col de chemise sont toujours des traces de sperme de DSK sur le col de chemise de Nafissatou Diallo, que ce col de chemise appartienne à une affabulatrice ou non. D'autre part si j'ai menti un jour de ma vie, eu une phase kleptomane, ai escroqué quelqu'un et été tentée d'exploiter mon propre malheur en pensant aux dommages et intérêts, cela veut-il dire que si je me suis fait violer, ce n'est, alors, pas un viol ?
C'est pourtant sur des questions n'ayant rien à voir avec le crime proprement dit mais concernant la "moralité" de la victime, qui, ô surprise, ne serait pas plus que moi, une sainte, que le satyre (présumé) va bientôt se voir relâcher par l'État de New York. "On" (mais pas moi) espère même le voir concourir pour la présidentielle francaise de 2012 maintenant !
Tout cela ressemble plutôt à des négociations entre nantis pour ne pas faire subir plus longtemps à l'un d'entre eux l'humiliation du bracelet électronique. Mais sa libération est encore un peu différée tout de même.
Cela dit s'il est tout à fait libéré et récidive plus gravement encore en France, n'ayons aucune crainte. Nous ne serons pas informé.e.s.

3 commentaires:

  1. J'ai subi des choses infecte à l'âge de 16 ans, à cause desquelles je suis devenue dépressive, alcoolique et suicidaire pendant près de 15 ans. J'ai fait des strip-tease en étant raide bourrée pendant des soirées pleines de gens qui pourraient en témoigner, j'ai même été "blacklistée" pour les fêtes chez certains parce que j'allais trop loin, j'ai couché avec un nombre incalculable de mecs, souvent sans aucun souvenir le lendemain.

    Bref, j'ai complètement sombré, à peu près dans l'indifférence générale d'ailleurs.

    Je comprends à présent que je ne vaudrais vraiment pas lourd dans un procès si j'étais violée aujourd'hui, ou même si je portais plainte pour les événements passés (de toute façon prescrits).

    Comme PERSONNE n'est pur et sans tache passé trois ans et demi, il ne reste qu'à se taire. Voilà le message transmis.

    Difficile de se sentir plus écœurée. Je me sens même sale.

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  2. Je me suis fait exactement la même réflexion en entendant les commentaires des socialistes, journalistes... si une femme n'a pas le passé d'une sainte,elle peut être violée ce n'est plus un crime.
    Ecoeurant!

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  3. A Anonyme : ces "choses infectes" dont tu parles, c'était déjà du viol, non ? La première difficulté pour une femme c'est de percevoir un viol comme tel. Il est évident que l'on ne nous y encourage pas.

    A mauvaise herbe : à croire que les américains sont assez naifs pour croire qu'il existe des personnes qui ne mentent jamais. Du moins agissent-ils comme si c'était le cas. Ils se moquent du monde !

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