(des bigotes, des putes et des guenons qui mangeons des bananes)
ANgrywOmeNYMOUS
dimanche 31 juillet 2011
Une "femme de chambre" nommée Tristane
Lu sur Agoravox
Ce dont il faut se souvenir, c'est ce qu'a dit DSK au travers du livre de son hagiographe à propos de l'affaire Tristane Banon, à savoir que tout était imaginaire. Cela ressemble furieusement aux premiers propos de l'affaire du Sofitel qui laissaient entendre que DSK avait un alibi et qu'il n'avait jamais rencontré la femme de chambre. Actuellement nous sommes en possession de cinq témoignages, parmi bien d'autres, qui ont leur intérêt.
On aura entendu les pires saloperies contre Tristane Banon (nymphomane, déséquilibrée, menteuse, qui veut se faire de la publicité car elle n'est qu'un obscure et médiocre écrivain, elle fantasme, elle invente tout) avec, évidemment, les inévitables spécialistes du complot. Pour ces derniers peu importe que l'arrestation de DSK tient du miracle (je les invite à relire les transcriptions de ses appels téléphoniques, notamment au service des objets trouvés du Sofitel) car s'il n'appelle pas pour son portable, ou s'il appelle un quart d'heure plus tard, il n'aurait jamais été arrêté. Ce qui veut dire en clair qu'il aurait fallu que les comploteurs aient ce coup de génie et cette extralucidité de lui faire oublier son téléphone puisqu'il appelle, non du restaurant pour avoir le temps de l'arrêter sans encombre et sans risque de le voir partir, mais juste suffisamment à temps de la salle d'embarquement. Des génies, je vous dis et des médiums en plus, des liseurs d'avenir, et d'excellentissimes scénaristes en prime. Ce détail est ce qui a fait basculer l'affaire car sinon, une fois en France, tout aurait été différent : refus des tests ADN, facilité de nier et de tout réfuter. Pas de prison non plus. Enfin une toute autre histoire.
Dans l'affaire Banon il y a cette plainte de DSK pour dénonciation calomnieuse qu'il faut regarder de plus près. En effet il n'a pas porté plainte pour diffamation. Tout comme il n'a pas porté plainte en diffamation contre la mère de Tristane Banon qui pourtant l'a accusé publiquement de nombreuses fois d'avoir tenté de violer sa fille. Tout comme il faut aussi s'étonner qu'il n'ait pas porté plainte contre Tristane Banon en diffamation quand en 2007 et 2008 (octobre) son nom a été cité dans cette affaire. Il y a trois hypothèses concernant cette histoire : a- Tristane Banon invente tout. b- il y a agression sans tentative de viol et c- il y a tentative de viol. Une plainte en diffamation aurait entraîné une enquête. Une plainte en dénonciation calomnieuse est beaucoup plus habile et beaucoup plus sûre. Dans la première hypothèse évidemment il n'y a pas photo, DSK gagne à raison. Pour l'hypothèse 2 (ce qui serait parfaitement différent en cas de plainte en diffamation) il y a prescription, y compris si l'agression est avérée, et il gagne son coup car la prescription fait tomber la plainte, pas de plainte possible = dénonciation calomnieuse. Pour la troisième hypothèse, il a encore la chance de s'en sortir en cas de culpabilité. Ce sera parole contre parole en gros, car il n'y a que des témoignages indirects et des e-mails. Par ailleurs psychologiquement c'est aussi efficace car cela veut démontrer son innocence car peu voient la subtilité qu'il y a entre diffamation et dénonciation calomnieuse, alors que la diffamation aurait dû, en toute logique, être invoquée dès 2007. Pourquoi donc pas de diffamation ni en 2007 ni en 2008, ni en 2011, ni contre la mère de Tristane Banon ? la réponse serait fort intéressante.
Avant de parler des cinq témoignages intéressants, revenons à cette affirmation que tout a été inventé. Or le lieu, dont je ne donne pas ici l'adresse car ce n'est pas l'objet, a été retrouvé par la police. Ceci veut dire tout simplement qu'au moins cette affirmation qu'il existe un appartement dans le VIe arrondissement est avérée. Donc si tout avait été inventé, cet appartement ne devrait pas exister.
Il y a deux témoignages qui se ressemblent et qui disent la même chose. Celui du journaliste Philippe Vandel qui a trouvé Tristane Banon crédible et qui se proposait de faire un article en cas de plainte déposée, journaliste de VSD. Il y a aussi cette responsable d'association féminine (Paroles de femmes), Olivia Cattan qui a aussi trouvé Banon crédible. Indirectement cela veut aussi dire qu'elle en avait parlé à l'époque. Il faut aussi ajouter qu'elle en avait aussi parlé à une avocate qui s'est désistée. Pourquoi prendre un avocat si rien ne s'est passé ? Si certains imaginent un complot ou une volonté de nuire à DSK il aurait fallu alors que la plainte fût déposée, sinon à quoi bon juste rencontrer l'avocate ? On attend aussi le témoignage du magistrat interrogé par la mère de Tristane Banon. On attend aussi le témoignage de ceux qui lui ont déconseillé de porter plainte car c'était le pot de fer contre le pot de terre. Comme c'est souvent le cas, parole contre parole, l'accusation de mensonge, être montrée du doigt, enfin tout ce qui arrive aujourd'hui à cette jeune femme traînée dans la boue et la tête enfoncée dans une auge pleine à ras bord de purin. Le Figaro : Philippe Vandel : Le journaliste, aujourd'hui à France Info, fait partie des personnes auxquelles Tristane Banon s'est confiée après la tentative de viol supposée en 2003. Lui se souvient bien avoir vu la plaignante, qui lui avait indiqué avoir été victime d' « une agression deux ou trois semaines avant » de la part de DSK, avant de lui montrer sur son portable des messages qu'elle aurait reçus de ce dernier. « Je la revois en train de me montrer les SMS. Oui, je suis quasiment sûr qu'elle me les a montrés », a-t-il déclaré. Philippe Vandel, qui devrait être entendu fin août par la police, se remémore également « des détails » que la jeune femme « secouée » lui aurait donnés. Le journaliste, qui travaillait alors à VSD, dit avoir contacté son directeur de publication qui avait accepté de publier l'histoire si une plainte était déposée, ce qui n'a pas été le cas à l'époque.
Olivia Cattan : Tristane Banon se serait aussi confiée auprès de l'ancienne journaliste, aujourd'hui présidente de l'association Paroles de Femmes. « Elle m'avait raconté sa mésaventure peu de temps après les faits, a-t-elle confirmé au Monde. C'était au cours d'un dîner réunissant plusieurs journalistes. Elle avait donné tous les détails, et nous avions été très choqués. Je lui avais conseillé de déposer plainte, mais elle avait peur. »
A ces deux témoignages qui nous disent que deux personnes au moins l'ont crue à l'époque des faits comme cette autre personne, Laurence Rossignol (Anne Mansouret affirme avoir en 2003 demandé conseil à cette « amie », aujourd'hui secrétaire nationale à l'Environnement au PS. Cette dernière lui aurait conseillé de porter plainte. « Je n'ai pas l'habitude de relater les conversations privées. Or, c'en était une », a réagi celle qui est aussi vice-présidente du conseil régional de Picardie), il faut ajouter celui de François Hollande qui joue la vierge effarouchée, l'indigné. Ce gars oublie quelques détails. Il oublie qu'il a confirmé à la police qu'à l'époque il avait été mis au courant de la possible agression, il oublie qu'il a menti plusieurs fois dans la presse quand il a déclaré qu'il ne savait rien d'autres que de vagues rumeurs alors qu'il en savait bien plus, il oublie qu'il a joué au surpris - que DSK soit innocent ou non, cela ne change rien, car il avait des informations qui ne devaient pas le surprendre, tout comme il connaissait comme tout le monde l'affaire de Piroska Nagy - lors de l'affaire du Sofitel et qu'il a oublié la femme de chambre, il oublie qu'il n'a rien fait au sein du PS pour interroger DSK sur sa conduite, le minimum, il oublie qu'il a été pour que DSK, quoiqu'encore poursuivi aux USA, bien que les règles des primaires empêchâssent juridiquement à DSK d'être un candidat exceptionnel - ils sont absolument fous au club DSK car au minimum il est un obsédé fini incapable de se contrôler, plus gouverné par ce qui se trouve dans son pantalon que par son cerveau, soumis à une faiblesse susceptible d'être utilisée par tout ennemi de la France, un danger absolu, et donc incapable d'être Président de la République - puisse être malgré tout candidat. Ce qui est donc fort intéressant dans ce témoignage c'est que pour le moins cela conforte les déclarations des mère et fille qui disaient qu'Hollande était au courant. Et ce n'est pas mince. Cela indique aussi que cela a été dit à cette époque et pose la question de savoir pourquoi en parler si rien ne s'était passé.
Il y a aussi le témoignage de Filippetti à l'époque chez les Verts, et qui reconnaît, elle aussi qu'on lui en avait parlé. Mais il y a plus. Il y a les e-mails de l'époque ou cette même femme devenue élue du PS et soutien de Hollande qui prouve - car cela est écrit donc une preuve - que là aussi cela conforte les témoignages dans le fait même qu'elle avait dit que cette élue avait été mise au courant. Mais cela ajoute aussi ce que cette élue a dit de DSK : il est dangereux pour les femmes. Cela commence à faire beaucoup. Le Figaro : « Je souhaitais vous dire que ma fille cadette, âgée de 24 ans, (…) s'apprêtait à déposer une plainte pénale contre un quinqua malheureusement étiqueté PS », écrit-elle dans cet e-mail, dont dispose les enquêteurs, le 18 décembre 2003, qualifiant l'homme - sans le nommer - de « chimpanzé en rut pathologique aux initiales tristement célèbres ». « J'ai pensé que cette information vous ferait plaisir » , ajoute l'élue de l'Eure en adressant à la jeune femme qui est encore chez les Verts ses amitiés « socialistes et féministes ».
« Peut-être d'autres filles ont été victimes »:Aurélie Filippetti se montre attentive à ses interlocutrices. Même si les choses « ne sont pas allées aussi loin » pour elle, précise-t-elle, elle répond dans la foulée : « Le peu que j'ai vu me montre à quel point le personnage est dangereux pour les femmes. » « Votre fille et vous pouvez compter sur mon soutien si besoin », ajoute-t-elle. Puis, à l'attention de Tristane Banon et de sa volonté de se tourner vers la justice : « Transmettez-lui mes félicitations. »
Enfin il y a la plainte de la deuxième femme de DSK contre la mère de Tristane Banon car tout ce qu'elle aurait dit était faux (tiens un peu comme dit son ex mari de cette histoire). Or en disant que tout ce que la mère de Tristane Banon avait dit était faux, elle coupe une branche sur laquelle est assise. En effet elle confirme qu'il y a eu une conversation entre elles (donc tout n'est pas faux), elle confirme qu'elle a été mise au courant de la possible agression (donc tout n'est pas faux), elle confirme que Tristane Banon (comme cette dernière l'affirmait) a bien rencontré sa fille (deux fois même) et qu'elle lui a bien annoncé que DSK l'avait agressée la mettant en pleurs. Le Figaro : Peu après, Tristane Banon aurait rencontré Camille une première fois autour d'un café, puis, lors d'un second rendez-vous, lui aurait raconté l'agression dont elle se dit victime. « Camille, qui était sous le choc (...) est rentrée à la maison en larmes ». Brigitte Guillemette raconte avoir immédiatement téléphoné à son ex-mari « qui a vivement démenti », puis à Anne Mansouret.
Cette dernière lui aurait répondu : « Tout cela n'est pas grave ... de toute façon, je suis la maîtresse de Strauss-Kahn ».
Tous ces témoignages et ces faits (appartement existant bien, appel entre la mère de Banon et la deuxième femme de DSK, rencontre entre les deux filles et révélation de la possible agression) démontrent pour le moins qu'en 2003 Tristane Banon et sa mère en ont parlé à certaines personnes (avocat, magistrat, journaliste, élue, responsable d'association, fille et deuxième épouse de DSK) et qu'il est donc vérifié qu'elles en ont bien parlé. Alors pour le moins, pour cela ni l'une ni l'autre n'a menti. DSK disant que tout était imaginaire a menti au moins pour l'existence de l'appartement. Les questions que l'on peut se poser sont :
"Pourquoi DSK n'a-t-il pas porté plainte en diffamation ni en 2007, ni en 2008, ni en 2011 contre Tristane banon, ni contre la mère de celle-ci en 2011 ?
Quel aurait été l'intérêt de Tristane Banon et de sa mère d'en parler ainsi en 2003 auprès d'une avocate, d'un magistrat, de la fille de DSK, de la deuxième épouse de DSK, d'une élue, du secrétaire national du PS, de tant de personnes ? Si c'était pour descendre DSK cela fut un bel échec et surtout pour détruire quelqu'un sans porter plainte, sans que la presse n'en parle, sans qu'il y ait eu de vrai battage, cela n'a aucun sens.
Tous ces faits et témoignages prouvent que Tristane Banon et sa mère n'ont pas menti en affirmant qu'elles en avaient parlé à nombre de personne, qu'elles avaient pris conseil, qu'Hollande était au courant et avec lui la fille et la seconde femme de DSK, tout comme des journalistes, des élus du PS et des Verts. Cela fait beaucoup pour une histoire totalement imaginaire, non ?
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